Dévoilé en mai 2022, le Fujifilm X-S20 est un appareil photo hybride APS-C qui succède au X-S10. Il reprend son capteur de 26,1 Mpx, et le marie au X-Processor 5 des boîtiers plus récents. Il offre aussi une rafale à 30 i/s, d’un AF assisté par l’IA, la vidéo 6,2K – et mise toujours sur un gabarit réduit et une ergonomie savamment étudiée.
Ainsi paré, ce boîtier réussit-il à devenir le nouveau meilleur ami des photographes, au quotidien comme en voyage ? La qualité d’image et les performances (notamment côté autofocus) sont-elles au rendez-vous ? Nous avons l’opportunité de tester ce boîtier pendant plusieurs semaines. Voici donc notre test complet du Fuji X-S20.
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Sommaire
- Fujifilm X-S20 : polyvalence et légèreté (comme son prédécesseur)
- Ergonomie et prise en main
- Performances et qualité d’image du Fujifilm X-S20
- Un autofocus efficace… mais perfectible
- Performances en rafale : le X-S20, un boîtier (presque) sportif
- Stabilisation 5 axes efficace
- Fujifilm X-S20 côté vidéo : 6,2K au compteur
- Autonomie du Fujifilm X-S20
- Connectivité filaire et sans-fil
- À qui se destine le Fujifilm X-S20 ?
- Bilan du Fujifilm X-S20
Fujifilm X-S20 : polyvalence et légèreté (comme son prédécesseur)
En octobre 2020, Fujifilm créait la surprise avec son X-S10. Sa philosophie : reprendre le couple capteur + processeur des X-T3 / X-T30 / X-T4, tout en adoptant un gabarit plus compact et une ergonomie plus accessible, pensée notamment pour les anciens utilisateurs de boîtiers reflex. Un point que vient souligner la présence d’une roue « classique » PASM.
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Le Fujifilm X-S20 vient largement reprendre ces différents ingrédients. On dispose donc d’un boîtier au gabarit très raisonnable, doté d’un capteur APS-C stabilisé et offrant une rafale à 30 i/s. Le boîtier en profite également pour « récupérer » certaines options introduites avec le X-T5, à l’instar de la vidéo en 6,2K 30p en interne.
Le tout forme ainsi un combo a priori idéal pour celles et ceux voulant combiner qualité d’image et légèreté.
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Ergonomie et prise en main
Le Fujifilm X-S20 est un boîtier d’une belle compacité. Certes, il ne peut rivaliser avec le « petit » X-E4 ; mais il s’avère bien pensé grâce à sa poignée bien creusée, qui offre une prise en main très rassurante. Il mesure ainsi 12,7 cm de large, 8,5 cm de haut, et seulement 6,5 cm de profondeur (poignée incluse) pour un poids de 491 g. La poignée accueille la batterie ainsi que la carte SD.
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Ce boîtier est très agréable à utiliser avec les focales fixes de Fujifilm. Un point qui ravira les fans de photo de rue. Pour autant, sa poignée bien dessinée offre un bon équilibre avec un gros télézoom à f/2,8. De ce point de vue, l’ergonomie du X-S20 n’est pas « limitante », contrairement à certains de ses concurrents.
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Comme avec les X-H2 / X-H2S (et le X-S10, évidemment), la marque semble s’éloigner de son ergonomie « vintage ». Ici, point de roues crantées pour la vitesse d’obturation et la sensibilité ISO. On dispose d’une ergonomie « classique », avec une roue de sélection des modes.
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Outre le combo PASM, on découvre un nouveau mode « Auto » avancé, où un nouvel algorithme analyse la scène pour adopter les meilleurs réglages. Le but de Fujifilm est clair : faciliter le passage à l’hybride, notamment pour les anciens utilisateurs d’un boîtier reflex.
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On dispose aussi de 2 roues « neutres », sans aucune inscription – et qui peuvent donc être personnalisées facilement. Par défaut, la roue placée tout à droite est assignée à la compensation de l’exposition.
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Celle logée à gauche du viseur permet d’alterner rapidement entre les différentes simulations de film. Un petit levier permet de déployer le flash pop-up, toujours utile pour dépanner. Et suffisamment rare pour être mentionné.
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En termes de commandes manuelles, le X-S20 offre donc un équilibre assez subtil entre minimalisme et efficacité. Le bouton « Q » donnant accès au menu rapide et le bouton ISO sont placés près du déclencheur, non loin d’un bouton d’enregistrement pour la vidéo. Des détails bien pensés, et qui facilitent la prise en main, tant pour les néophytes que pour les photographes plus expérimentés.
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Le boîtier dispose d’un écran tactile de 3 pouces (1,84 Mpts) monté sur rotule, utile pour les vidéastes. L’écran peut se replier côté boîtier : pratique pour le protéger pendant le transport.
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Notre unique (petit) reproche concerne le viseur électronique – identique à celui du X-S10 et du X-E4. Ce dernier est composé d’une dalle OLED de 0,39 pouce affichant 2,36 Mpts (avec un grossissement de 0,62x et dégagent oculaire de 17,5 mm). Et il s’avère un poil étriqué – surtout si vous portez des lunettes.
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A l’avant, on apprécie le revêtement en simili-cuir, ainsi que la roue crantée placée sur la poignée, sous le déclencheur. En revanche, point de molette de sélection des modes AF (S, C et M) : pour (dés)activer l’autofocus, il faudra passer par les menus du boîtier.
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Au final, le Fujifilm X-S20 s’avère séduisant et remarquablement polyvalent. Son gabarit réduit le rend très agréable à utiliser avec de très petites optique, mais sa poignée creusée permet de l’utiliser avec aisance avec des objectifs plus volumineux.
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Performances et qualité d’image du Fujifilm X-S20
Au cours de ce test, nous avons utilisé le Fujifilm X-S20 avec un vaste panel d’objectifs, comme le zoom de kit XF 18-55 mm f/2,8-4 R LM OIS, le pancake Fujinon XF 27 mm f/2,8 R WR et l’ultra grand-angle Fujinon XF 8 mm f/3,5 R WR. Sans oublier le téléobjectif Fujinon XF 50-140 mm f/2,8 R LM OIS WR et le « méga-zoom » Tamron 18-300 mm f/3,5-6,3 Di III-A VC VXD.
Disons-le tout de suite, cet hybride APS-C permet de produire de belles, voire de très belles images. Sans grande surprise, la restitution des couleurs est particulièrement soignée. De même, l’autofocus est globalement réactif.
N’hésitez pas à cliquer sur les photos présentes dans ce test pour les afficher en qualité supérieure.
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Capteur APS-C de 26,1 Mpx : Fujifilm en terrain connu
Côté capteur, aucune surprise à attendre. En effet, le X-S20 reprend le capteur X-Trans CMOS 4 APS-C de 26,1 Mpx rétro-éclairé mais pas empilé, déjà croisé à de nombreuses reprises (X-T3, X-T4, X-E4…). Il est également stabilisé – un exploit compte tenu de la compacité du boîtier.
Côté processeur, en revanche, Fujifilm innove en associant ce capteur de 4e génération avec… le X-Processor 5. Un choix intéressant, qui vise à gagner en réactivité et en performances… mais d’éviter une (trop grande) hausse tarifaire.
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Les fichiers obtenus mesurent 6240 x 4260 pixels. Comptez environ 13 Mo pour les JPEG et environ 40 Mo pour un RAW. À ce titre, on notera que Fujifilm a la bonne idée de proposer un mode de compression sans perte, qui permet d’obtenir des fichiers RAW d’environ 30 Mo.
Qualité d’image : Fuji, expert de la couleur
En termes de qualité d’image, le Fujifilm X-S20 est globalement très satisfaisant. Les scènes sont fidèlement restituées, en plein jour comme en basse lumière.
Mais surtout, le rendu des couleurs est extrêmement plaisant. Il est d’ailleurs assez similaire à celui des images du Fujifilm X-H2S, avec des couleurs plus franches et un peu plus de contraste. Les RAW nécessitent assez peu de correction pour être utilisés.
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En outre, on retrouve 19 simulations de films, véritables marques de fabrique de Fujifilm. Le boîtier reprend les dernières « recettes » comme Nostalgic Neg ou Eterna Bleach Bypass.
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Pendant notre test, nous avons particulièrement apprécié le mode Monochrome, qui procure des nuances de gris très subtiles. En clair : ces simulations de films prouvent une nouvelle fois leur utilté. À tel point que l’on pourrait bien se passer des fichiers RAW !
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Pour autant, l’emploi d’un capteur de 4e génération a un léger impact sur la restitution des détails, qui est moins élevée qu’avec le Fujifilm X-H2S. Oui, le niveau de détails est satisfaisant, mais depuis l’époque des X-T3 / X-T4, la marque nous a prouvé qu’elle est capable de faire mieux…
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La dynamique du capteur est globalement satisfaisante. Certes, le débouchage des ombres génère un peu de bruit numérique – mais la quantité de détails récupérable est impressionnante. En revanche, sous certains éclairages artificiels, le capteur montre assez vite ses limites et livre des zones surexposées très difficiles à rattraper.
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En photographie de portrait sous lumière naturelle, certains éléments (front, arrête du nez) sont parfois surexposés. De même, les tons de peau sont parfois étrangement rosés et nécessitent un certain travail au post-traitement.
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Montée en ISO : le X-S20, à l’aise en basse lumière
Comme sur les précédents boîtiers de la marque, le boîtier offre une montée en ISO réussie. La plage ISO va de 160 à 12 800 ISO, et peut être étendue de 80 à 51 200 ISO.
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Sur le terrain, les améliorations apportées par le X-Processor 5 sont assez notables. Certes, le bruit numérique fait timidement son apparition vers 1000 ISO, mais il reste anecdotique. Il faut attendre 3200 ISO pour qu’il se fasse davantage remarquer. La perte des détails est plus notable à 5000 ISO. À partir de 12800 ISO, le bruit numérique est nettement plus présent.
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Enfin, point de mystère : en mode « étendu », les images sont assez difficiles à exploiter. Très visible à 25600 ISO, le bruit est quasi-omniprésent à 51200 ISO. Néanmoins, ces valeurs pourront aider certains photographes à capturer des scènes d’action en très basse lumière.
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En clair, les bonnes performances en ISO élevés sont rassurantes. On peut ainsi s’aventurer en basse lumière sans trépied. Enfin, notez que le logiciel DxO PureRaw est compatible depuis la version 2 avec les fichiers capturés avec les boîtiers Fujifilm à capteur X-Trans. Une bonne solution pour rattraper vos fichiers très bruités.
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Un autofocus efficace… mais perfectible
Sur le papier, l’arrivée du X-Processor 5 doit procurer de meilleures performances autofocus. D’un point de vue technique, le boîtier est doté d’un AF hybride. Bon point, l’autofocus fonctionne jusqu’à -4 EV en détection de contraste – et jusqu’à -7 EV en détection de phase. Un point qui rappelle d’ailleurs le X-H2S.
Mais surtout, le X-S20 devient ainsi le boîtier le plus abordable de Fujifilm à profiter de la détection / suivi intelligents du sujet des X-H2 / X-H2S / X-T5. Sur le terrain, la détection et le suivi du sujet (et de son œil) sont efficaces. Un point que les portraitistes devraient apprécier.
En plus des humains, le boîtier est équipé d’un mode dédié aux animaux, aux oiseaux et aux véhicules (avions, trains, voitures et motos). De quoi séduire les fans de toutes ces disciplines.
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Dans la pratique, l’autofocus est (très) efficace… mais sa vélocité dépend intrinsèquement de l’objectif qui est montée sur le boîtier. Ainsi, nous n’avons rencontré aucune difficulté avec nos différentes focales fixes ; en revanche, nous avons eu parfois plus de mal avec certains zooms.
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Les modes « intelligents » de détection / suivi sont performants. Comme sur le X-H2S, les modes dédiés aux véhicules effectuent la MAP sur le pare-brise de la machine. Ainsi, nous avons obtenu de très bons résultats avec le mode dédié aux avions et aux trains.
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Malheureusement, nous retrouvons aussi certains défauts déjà observés sur les X-T4 et X-E4. À certains moments, l’appareil « panique » en mode AF-C et s’avère incapable de garder le point sur un sujet statique.
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Par ailleurs, on observe un nombre assez élevé de « faux positifs », où l’appareil croit identifier un œil – sur un rocher, un immeuble ou une voiture. De ce point de vue, certains boîtiers concurrents (comme le Canon EOS R7) font mieux.
Performances en rafale : le X-S20, un boîtier (presque) sportif
Côté obturateur, le X-S20 fait jeu égal avec son prédécesseur. En obturation mécanique, il est capable de déclencher de 15 à 1/4000 s. Avec l’obturateur électronique, il est capable de monter à 1/32000 s.
Le seul souci, c’est que le boîtier est assez sensible à l’effet de rolling shutter. Même avec un mouvement en panning relativement lent, les verticales s’inclinent. De même, sous éclairage artificiel, on observe un effet de banding assez prononcé.
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En rafale, le boîtier monte à 8 i/s en obturateur mécanique et à 20 i/s avec le déclencheur électronique. Un mode permet de monter à 30 i/s, moyennant l’habituel recadrage de 1,25x. On retrouve la fonction Pre-Shoot, où l’appareil conserve les images précédant le début de la capture, afin de ne pas manquer l’instant propice.
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La capacité du buffer est améliorée par rapport au X-S10. En mode RAW compressé sans perte, on peut atteindre 62 images (à 30 i/s, avec crop 1,25x), 44 images (à 20 i/s) voire 90 images (à 30 i/s). En revanche, en optant pour le mode RAW sans compression (ou le mode RAW + JPEG), les valeurs sont moins élevées.
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Sur le terrain, étonnamment, le boîtier tient la rafale bien plus longtemps que prévu. Nous avons ainsi réussi à capturer une séquence (en RAW non-compressé) à 20 i/s pendant 4 à 5 secondes avant que le boîtier ne s’arrête. De ce point de vue, il fait bien mieux qu’un certain… Canon EOS R7, dont le buffer est particulièrement frustrant.
Stabilisation 5 axes efficace
Le Fujifilm X-S20 dispose d’un mécanisme de stabilisation du capteur (IBIS) sur 5 axes. D’après la marque, cette stabilisation doit se montrer plus efficace – sans doute grâce au nouveau X-Processor 5. En revanche, point de puce « secondaire » dédiée à la stabilisation comme sur le X-H2S. Le gain doit cependant monter à 7 stops maximum.
Bien évidemment, l’IBIS peut être couplé à la stabilisation optique (OIS). Notez d’ailleurs qu’il n’est pas possible de dissocier les deux systèmes. Sur le terrain, nous avons réussi à obtenir des photos nettes sans difficulté à 1,5s (!) à 18 mm avec le méga-zoom Tamron 18-300mm f/3,5-6,3 Di III-A VC VXD. De même, nous avons pu descendre à 1/4s à 72 mm avec le téléobjectif Fujinon XF 50-140 mm f/2,8 OIS WR.
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En revanche, nous sommes moins enthousiasmés par les résultats obtenus avec une optique non-stabilisée. Étrangement, la stabilisation du capteur marque le pas. Et nous avons eu beaucoup de mal à descendre en-dessous de 1/10s avec le pancake Fujinon XF 27 mm f/2,8 R.
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Ces performances de stabilisation sont un bon point pour celles et ceux aimant capturer des photos en basse lumière à main levée. Mais à ce petit jeu, certains concurrents font encore mieux, à l’instar de l’OM System OM-5.
Retrouvez ci-dessous une galerie de photos capturées avec le Fujifilm X-S20 :
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Fujifilm X-S20 côté vidéo : 6,2K au compteur
C’est certainement côté vidéo que le saut générationnel est le plus important entre le X-S10 et le X-S20. L’arrivée du X-Processor 5 lui permet de filmer en 6,2 K à 30 fps en interne. De quoi faire jeu égal avec le Fujifilm X-T5. On dispose également d’un mode 4K UHD et DCI à 60 fps (avec un léger crop de 1,14x). Sans oublier 2 modes de ralenti à 120 et 240 fps en Full HD.
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Sur le terrain, le boîtier est capable de livrer de très belles séquences vidéo. On notera seulement un léger effet de pompage de certains objectifs, l’autofocus faisant parfois un peu de zèle avec la mise au point en continu. La qualité des rushs est très satisfaisante – malgré un débit binaire maximal à « seulement » 360 Mbps (contre 720 Mbps maximum sur les X-H2/X-H2S).
Du reste, la stabilisation est assez efficace, et compense efficacement les mouvements parasites du vidéaste. Poiur autant, elle ne pourra pleinement remplacer une gimbal pour les tournages plus soutenus.
Last but not least, le X-S20 inaugure un nouveau mode Vlog, qui vise à faciliter la capture de petites capsules vidéo destinées aux réseaux sociaux. Il repose sur une interface simplifiée, davantage adaptée à l’écran tactile. On dispose ainsi des modes « produit prioritaire » (présentation de produit) ou « floutage de l’arrière-plan » qui rappellent beaucoup certaines options proposées sur les Sony ZV-E10 et ZV-E1.
Autonomie du Fujifilm X-S20
Le Fujifilm X-S20 reprend la batterie NP-W235, déjà présente au sein des X-T4/X-T5 et X-H2/X-H2S. Fuji promet ainsi 750 images en mode normal et 800 images en mode éco (normes CIPA) – soit le double du X-S10, cantonné à une batterie moins capacitaire.
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Et sur le terrain, ces valeurs se vérifient amplement. À plusieurs reprises, nous avons réussi à capturer plus de 800 images avec une seule batterie. Un point qui devrait largement rassurer les photographes en voyage. Notre unique réserve concerne la vidéo, qui s’avère assez gourmande. En usage « mixte » photo + vidéo, notre moyenne tombe à 500 clichés pour environ 1/4h de tournage en 6,2K.
Quoi qu’il en soit, l’autonomie est l’un des vrais points forts du Fujifilm X-S20. Ce qui ne doit pas vous décourager d’acquérir plusieurs batteries pour autant !
Connectivité filaire et sans-fil
Sur la tranche gauche du boîtier, on découvre un port USB-C 3.2 Gen 2×1, un port micro HDMI (type D) – ainsi qu’une prise micro 3,5 mm cachée derrière un minuscule ergot en caoutchouc. La prise casque 3,5 mm, quant à elle, est placée sur le côté droit du boîtier.
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Comme indiqué plus haut, la poignée abrite la batterie mais aussi… l’unique logement pour carte SD. En clair : le double-emplacement pour cartes SD reste l’apanage du X-T5. On se consolera avec sa compatibilité avec la norme UHS-II, rendue nécessaire par la vidéo 6,2K.
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Côté sans fil, le boîtier communique en WiFi 5 et Bluetooth 4.2. La bonne nouvelle c’est que l’appareil est compatible avec la nouvelle application XApp, plus moderne (et stable) que l’ancienne appli Camera Remote. L’appairage entre l’appareil et le smartphone est très rapide. Le contrôle à distance et le mode Live View sont efficaces, bien qu’un certain lag soit parfois à noter.
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Mentionnons aussi le nouveau mode « Timeline », qui affiche un résumé de vos activités photo et vidéo (appareil et objectif utilisés, nombre de prise de vue, coordonnées géographiques). Dommage que ce dernier soit assez fastidieux à mettre en place, obligeant notamment à se connecter via un compte Google, Apple ou Facebook…
Enfin, l’application permet de mettre à jour le firmware de son boîtier, sans passer par un ordinateur.
À qui se destine le Fujifilm X-S20 ?
Comme son prédécesseur, le Fujifilm X-S20 se destine aux photographes à la recherche d’un boîtier polyvalent. Et plus spécialement à celles et ceux voulant un appareil suffisamment compact et léger, qui se glisser facilement dans n’importe quel sac photo, au quotidien comme en voyage. De ce point de vue, le X-S20 s’avère très séduisant.
Avec son ergonomie proche d’un reflex (comme en témoigne sa roue PASM), il vise notamment celles et ceux voulant retrouver rapidement leurs repères – tout en profitant d’un encombrement beaucoup plus réduit.
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La qualité des images qu’il délivre – ainsi que les simulations de films – en font un excellent compagnon photographique. À tel point qu’il devient facile d’oublier les RAW, les fichiers JPEG profitant d’un traitement 5 étoiles. Les vidéastes et les vloggers ne sont pas en reste, le boîtier étant pourvu de nombreuses options vidéo.
S’il n’est pas spécialement conçu pour la photographie de sport et d’animalier, le X-S20 se montre plutôt à l’aise. On apprécie les nouveaux modes de détection/suivi AF dédiés aux animaux (et notamment aux oiseaux). Sans oublier un buffer plutôt généreux et une rafale montant jusqu’à 30 i/ avec l’obturateur électronique – bien que ce dernier soit sujet au rolling shutter.
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Cependant, le X-S20 ne peut échapper à son positionnement « milieu de gamme ». Ainsi, point de capteur X-Trans de 5e génération (et sa qualité d’image stratosphérique pour de l’APS-C). De même, le boîtier fait l’impasse sur le mode Pixel Shift (et ses photos à 160 Mpx), et l’obturation ultra-rapide. De même, le double-emplacement pour cartes SD reste réservé aux modèles supérieurs.
Une manière pour Fujifilm de segmenter soigneusement ses gammes. Hélas, le X-S20 est vendu 300 € plus cher que son prédécesseur à son lancement. Il perd donc l’excellent rapport qualité-prix du X-S10. À tel point que certains photographes pourraient être tentés par un X-T4, proposé aux alentours de1250 € d’occasion…
Bilan du Fujifilm X-S20
Polyvalent et équilibré. Voici comment pourrait être résumé le Fujifilm X-S20. Le constructeur livre un boîtier complet et séduisant grâce à sa compacité, son capteur stabilisé, sa qualité d’image, son autonomie confortable et son mode vidéo complet.
Nous avons particulièrement apprécié sa légèreté : accompagné d’une petite focale fixe, il peut (presque) se glisser dans une poche de veste. Pour autant, sa poignée bien creusée s’avère rassurante et l’ergonomie générale est bien pensée. Dommage que l’appareil ne soit équipé que d’un seul emplacement pour carte SD, logé à côté de la batterie.
Sur le terrain, le boîtier est capable de livrer de (très) belles images – même si l’on aurait parfois préféré un capteur X-Trans 5 pour une meilleure restitution des détails et une meilleure dynamique. Pour autant, les fichiers livrés par le boîtier, en RAW mais aussi en JPEG, sont très agréables à l’œil.
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On apprécie également sa réactivité et ses nouveaux modes d’autofocus déclinés des X-T5/X-H2/X-H2S. La rafale jusqu’à 30 i/s est toujours aussi pertinente, d’autant que le buffer est assez généreux. Prudence cependant car le rolling shutter n’est jamais très loin avec l’obturateur électronique.
Au final, Fujifilm livre un boîtier pertinent – et qui gomme les principaux défauts de son prédécesseur. Et qu’on prend réellement plaisir à emporter partout avec soi, prêt à déclencher. À ce titre, nous le recommandons sans hésitation.
Le Fujifilm X-S20 est disponible à 1389 € nu, à 1499 € en kit avec l’objectif XC 15-35 mm f/3.5-5.6 et à 1799 € en kit avec le zoom XF 18-55 mm f/2,8-4 R LM OIS.
Vous pouvez le retrouver chez Digit-Photo, Miss Numérique, Digixo, Camara, Photo-Univers, à la Fnac et dans les boutiques spécialisées.