Mis à jour le 8 novembre 2022
En seulement quelques années, les drones sont devenus des objets familiers du paysage high-tech. Pendant longtemps, une bonne qualité d’image était souvent synonyme d’appareils lourds et encombrants (et réservés aux experts) ; mais depuis quelques années, les drones « grand public » voient la qualité de leur appareil photo croître régulièrement… et les modèles les plus récents frôlent l’excellence.
Aussi, les drones représentent un changement de paradigme : photographier la terre depuis les airs est devenu à la fois plus simple, plus accessible… mais aussi beaucoup moins onéreux. Toutefois, tous les drones ne se valent pas en photographie. Pour chaque gamme de prix, certains engins s’avèrent meilleurs que d’autres.
Ce guide vise ainsi à vous aider à déterminer plus précisément vos besoins et à trouver le drone idéal en fonction de votre budget. Ce sera également l’occasion pour nous de vous donner quelques conseils en matière de pilotage… et sur les règles en vigueur. Enfin, vous trouverez une liste (non exhaustive) d’accessoires indispensables pour améliorer votre pratique de la photographie par drone.
Sommaire
- Le quasi-monopole de DJI
- Quelques questions à se poser avant d’acheter un drone
- Un drone stabilisé ou non ?
- Les meilleurs drones d’entrée de gamme
- Les meilleurs drones milieu de gamme : la qualité d’image à prix réduit
- Les meilleurs drones haut de gamme : des modèles sans concessions
- Les drones professionnels
- Les accessoires « drone » indispensables
- Les applications iOS et Android indispensables
- Et sur PC et Mac ?
- Conclusion
- Les autres guides d’achat photo
Le quasi-monopole de DJI
Contrairement au marché des smartphones, qui se caractérise par de très nombreux acteurs et une concurrence acharnée, le secteur des drones est représenté par quelques marques… et l’une d’entre elles en position quasi-hégémonique.
Totalement inconnue il y a seulement 10 ans, la marque chinoise DJI est devenue le numéro 1 mondial des drones, et détient aujourd’hui plus de la moitié des parts de marché du secteur. Fondée en 2006, elle s’est fait remarquer avec le Phantom, premier drone « prêt à voler » à destination du grand public, et plus récemment avec sa gamme Mavic, dont les bras peuvent se replier. Enfin, mentionnons la gamme Inspire, davantage destinée aux professionnels.

Pour autant, DJI n’est pas le seul acteur à proposer des drones grand public de bonne facture. Ainsi, l’américain Autel Robotics est l’une des rares marques en mesure de concurrencer frontalement DJI, avec des drones aux caractéristiques très intéressantes. Mentionnons aussi Yuneec, qui tente de rivaliser avec des appareils plus abordables. Sans oublier le français Parrot, qui continue de proposer plusieurs modèles – tout en se recentrant sur le marché des professionnels.
Pour faire notre sélection, nous avons cherché les modèles faisant le moins de concessions possibles, tant sur la partie photo/vidéo que sur la qualité de l’application mobile permettant de contrôler l’engin. Pour chaque gamme de prix, nous avons donc sélectionné un modèle phare ainsi qu’un ou deux autres modèles alternatifs, dont les caractéristiques nous ont paru intéressantes.

Nous avons été particulièrement attentifs au form factor des différents engins : certains se montrent particulièrement compacts, tandis que d’autres s’avèrent moins facilement transportables… Enfin, nous avons prêté attention aux fonctionnalités proposées par les différents modèles.
Quelques questions à se poser avant d’acheter un drone
Où puis-je faire voler mon drone ? Quelles sont les principales règles en vigueur ? Comment puis-je me former à la pratique du drone ? En matière de drone, la législation s’avère assez stricte.
Elle s’appuie notamment sur la loi du 24 octobre 2016 “relative au renforcement de la sécurité de l’usage des drones civils”, et sur les nouvelles réglementations européennes, entrées en vigueur le 31 décembre 2020. Pour connaître toutes les règles régissant la pratique du drone de loisir, nous vous conseillons de vous référer à notre Mercredi Pratique « conseils et règles à respecter pour faire voler votre drone en toute sécurité ».
Quelle sont les différents types de drone ?
Si la plupart des drones adoptent le même form factor (une partie centrale dotée de capteurs et plusieurs bras supportant chacun un moteur), il existe plusieurs grandes familles de drones.
En premier lieu, citons les petits drones peu onéreux, vendus moins d’une centaine d’euros. La plupart ne sont pas dotés d’un mécanisme de stabilisation, contrairement aux modèles de ce guide d’achat : si vous lâchez la commande des gaz, l’appareil tombe au sol. Ils peuvent s’avérer intéressants pour apprendre les principales commandes… Cependant, ils ne peuvent en aucun cas être comparés aux modèles plus complets et plus onéreux.
Faisons également mention des drones racer et Cinéwhoop: petits, extrêmement légers et dotés de moteurs très puissants, ils se pilotent en vue à la première personne, grâce à un casque de réalité virtuelle. Ces pratiques très spécifiques sont de plus en plus connues, poussant certains constructeurs (comme DJI) à proposer leur interprétation de ce type de drone.
Enfin, abordons les drones pour photographes/vidéastes, dont nous citerons les meilleurs modèles dans ce guide d’achat. Les modèles que nous avons mentionnés sont tous des quadricoptères : quatre moteurs supportent l’appareil et permettent de le diriger. Ils sont munis d’une nacelle équipée d’une (ou plusieurs) caméras aux performances a minima comparables à celles d’un smartphone récent. Ils visent ainsi à faciliter l’obtention d’images aériennes spectaculaires. Toutefois, certains appareils sont meilleurs que d’autres, comme nous le verrons dans ce comparatif.

Un drone stabilisé ou non ?
Tous les drones de notre sélection sont dotés d’un mécanisme de stabilisation de l’appareil (à ne pas confondre avec la stabilisation du bloc optique). Celui-ci s’opère sur 3 axes : en lacet, en roulis et en tangage. Concrètement, la stabilisation vous permet de lâcher totalement les commandes sans que l’appareil ne tombe comme une pierre.
Vous pourrez ainsi vous concentrer sur le cadrage, la composition, ainsi que les paramètres de prise de vue. Le drone reste stable à l’altitude spécifiée, et n’est pas censé dériver (même en cas de rafales de vent). Dans la pratique, certains drones sont capables de résister à des bourrasques d’environ 50 km/h. Toutefois, si le vent s’avère trop fort et que des obstacles sont à proximité (des arbres, par exemple), nous vous conseillons de reporter votre vol.

Un drone aux bras pliables ou non ?
Depuis plusieurs années, de plus en plus de drones grand public sont équipés de bras repliables. Le premier modèle doté de cette spécificité est le DJI Mavic Pro, lancé en 2016. Beaucoup plus léger que les appareils de la gamme Phantom chez DJI, il a marqué un véritable tournant. Une fois ses bras ramenés le long du corps, l’appareil peut être facilement emporté avec soi, sans avoir à choisir entre son matériel photo habituel et son drone.
Grâce aux progrès de leur électronique embarquée, ces drones s’avèrent aussi stables que leurs homologues aux bras non repliables, malgré leur poids beaucoup plus réduit.
Toujours plus de pixels ?
Oui et non. Nous répétons depuis longtemps que la course aveugle aux pixels n’apporte rien et les meilleurs appareils ne sont pas forcément ceux ayant le plus de pixels. Certains constructeurs ont toutefois fait le pari d’intégrer un capteur avec une très grande définition, mais celui-ci doit obligatoirement s’accompagner d’un important travail sur la partie logicielle pour entraîner une réelle hausse de qualité.

Drone 4K ou pas 4K ?
L’absence d’un mode vidéo en 4K n’est pas un vrai frein à nos yeux, en revanche c’est une évolution qui s’avère très pratique pour obtenir un film en 1080p parfaitement stable. Les pixels supplémentaires servent à fluidifier la vidéo et à supprimer tous les éventuels mouvements de la nacelle.

Quelle stabilisation de la nacelle ?
La totalité des modèles de cette sélection (sauf un) sont dotés d’une nacelle externe supportant le bloc optique. Cette nacelle est donc indépendante du corps du drone. Grâce à sa stabilisation mécanique, elle reste à l’horizontale même lorsque le drone vole incliné. Les moteurs de ce mécanisme de stabilisation permettent également d’orienter la caméra vers le bas (et vers le haut sur certains modèles), ce qui permet d’obtenir un effet particulièrement intéressant.
Quel smartphone pour faire voler mon drone ?
Tous les drones de cette sélection (sauf un) sont contrôlés grâce à une télécommande à laquelle le pilote vient brancher son smartphone. Un terminal récent est donc nécessaire pour faire tourner de manière fluide l’application destinée au pilotage de l’appareil. Coté iOS, tous les modèles à partir de l’iPhone 6S (ainsi que l’iPhone SE de 2016) sont capables d’assurer correctement le contrôle de votre drone.
Du côté d’Android, évitez absolument les modèles d’entrée de gamme et/ou un peu anciens, car le retour vidéo du drone risque d’être passablement hachuré. À titre d’exemple, utiliser un Huawei P Smart (sorti début 2019) est assez compliqué, car le retour vidéo est saccadé. À noter que DJI fournit une liste de modèles recommandés pour son application DJI Fly, disponible sur cette page.
Pour en savoir plus, nous vous recommandons également la lecture de notre guide d’achat consacré aux smartphones.
Où acheter son drone ?
Avant de découvrir les modèles présentés dans notre guide, une note également sur le marché gris. Vous verrez sûrement des prix très alléchants sur Internet pour certains modèles, mais nous avons décidé de ne vous partager que les boutiques ne faisant pas appel au marché gris. Pour en savoir plus sur cette politique commerciale, nous avons publié un dossier complet sur le marché gris.
Parmi les boutiques les plus reconnues et les mieux notées pour acheter un drone, vous retrouverez souvent studioSPORT.com, un spécialiste du drone qui dispose d’un magasin à Boulogne-Billancourt ainsi qu’un site internet reconnu.
Les meilleurs drones d’entrée de gamme
DJI Mini 2 : la photo aérienne accessible à tous

Lancé fin 2020, le DJI Mini 2 est le plus petit et le plus léger des drones photo du marché mais n’est pas le moins performant. Pesant 249 g (à peine plus qu’un smartphone) et 13,8 x 8,1 x 5,8 cm replié, il peut se glisser dans n’importe quel sac photo.
Certes, son capteur CMOS type 1/2,3 pouce de 12 Mpx n’est pas le plus performant du marché. Cependant, il est capable de fournir de belles images aériennes et devrait ravir les photographes et les vidéastes en voyages. Il filme en 4K 30p et capture des photos en JPEG et en RAW.
Compacité oblige, le drone fait l’impasse sur détecteurs d’obstacles, présents sur les modèles plus haut de gamme . Cependant, le DJI Mini 2 se rattrape avec ses très nombreux modes de vol automatiques, qui permettront de mettre facilement en valeur le télépilote et son environnement.
L’application DJI Fly se montre également très intuitive et permettra aux utilisateurs débutants et confirmés de tirer pleinement parti de l’appareil. On apprécie aussi – et surtout – son autonomie record de 30 minutes.
Mais le principal atout de ce DJI Mini 2 est aussi son prix très serré : il est disponible avec sa télécommande au tarif de 459 € et offre ainsi un rapport qualité-prix imbattable. Un pack « Fly More » est également disponible à 599 €, et inclut des batteries et différents accessoires, ainsi qu’un sac de transport.
Pour un tarif ultra-serré, DJI propose aussi le DJI Mini SE. Ce dernier est (un peu) moins cher, étant proposé à partir de 299 € (et de 399 € en kit Fly More. Toutefois, il permet seulement d’enregistrer des vidéos en 2,7K (et non en 4K) et fait aussi l’impasse sur la capture de photos en RAW.
Les meilleurs drones milieu de gamme : la qualité d’image à prix réduit
DJI Air 2S

Le DJI Air 2S incarne le drone moyenne gamme du constructeur chinois. Situé entre le Mavic Mini 2 et le Mavic 3 Classic, il ambitionne de proposer les mêmes qualités que son grand frère… mais à un prix plus doux.
Dans la pratique, le DJI Mavic Air 2 offre un très bon rapport qualité-prix. Il pèse seulement 570 grammes, ce qui vous permettra de l’emporter lors de toutes vos sorties photo. Notez aussi son autonomie record de 35 minutes de vol avec une seule batterie.
Il se dote d’un capteur « quad bayer » de 48 Mpx de type 1 pouce, capable de capter plus de lumière qu’un capteur « standard ». Il est surmonté d’un objectif équivalent 24 mm. En photo, il est capable de capturer des images en JPEG et en RAW (format DNG). En vidéo, le DJI Air 2S livre très belles séquences en 4K à 60 i/s. Il dispose aussi d’un mode « cinématographique » à 24 i/s. Sans oublier 2 modes de slow motion à 120 et 240 i/s.
Bien évidemment, l’appareil se dote de nombreux modes de prise de vue et vols automatisés. On retrouve avec plaisir le mode Hyperlapse, qui permet de réaliser des time-lapses aériens impressionnant. De même, il propose plusieurs modes de suivi intelligent du sujet, même lorsque celui-ci est masqué par un obstacle.
Mentionnons aussi les détecteurs d’obstacles situés à l’avant, à l’arrière et en-dessous de l’appareil. En revanche, prudence en cas de vols latéraux, puisque le DJI Air 2S fait l’impasse sur les détecteurs d’obstacles sur les côtés.
Comme à son habitude, DJI propose deux packs de ce drone : une version « standard », vendue 999 €, et un pack « Fly More », qui intègre un total de 3 batteries, une sacoche de transport, des hélices de rechange et des accessoires supplémentaires.
Les meilleurs drones haut de gamme : des modèles sans concessions
Signe d’une nette montée en gamme, DJI propose un total de 4 (!) drones premium. Une manière de proposer aux créateurs de contenus très exigeants des solutions à la fois performantes… et suffisamment accessibles en termes de taille et de prix.
DJI Mini 3 Pro : petit mais (très) costaud

Lire notre prise en main du DJI Mini 3 Pro
Au printemps 2022, DJI avait frappé un grand coup avec son Mini 3 Pro. Sur le papier, son équation est très simple : proposer une qualité d’image supérieure… tout en restant sous la barre des 249 g (comme le Mini 2 mentionné plus haut). Et le moins que l’on puisse dire, c’est que DJI réussit son pari.
Toujours aussi compact (14,5 × 9 × 6,2 cm replié), le drone peut se ranger facilement dans n’importe quel sac. On apprécie beaucoup sa nouvelle nacelle que l’on peut pivoter à 90° pour capturer des plans à la verticale. Mais surtout, son capteur de 48 Mpx de type 1/1,3 pouce s’avère très performant. Les photos et les vidéos sont particulièrement détaillées, et le rendu des couleurs et des contrastes s’avère bien plus plaisant qu’avec les modèles d’entrée de gamme.
Dans le détail, le drone filme en 4K jusqu’à 60 fps et capture des photos en JPEG et en RAW en 12 Mpx. Une option permet aussi de capturer des images plus définies (mais plus bruitées à 48 Mpx). Bien sûr, on retrouve aussi les nombreux modes de prise de vue et de vol intelligent proposés par la marque. D’autant que malgré sa taille, le Mini 3 Pro intègre des capteurs d’obstacle orientés vers l’avant et vers l’arrière. Enfin, l’autonomie est de 34 minutes maximum, laissant une certaine latitude pour vos tournages.
Très réussi, le DJI Mini 3 Pro offre un excellent équilibre entre compacité et qualité d’image. Il est disponible à partir de 739 € (sans télécommande), de 829 € (avec télécommande RC-N1) ou de 999 € (avec télécommande DJI RC avec écran intégré). Enfin, notez que le « Fly More Kit » est disponible à partir, au tarif de 189 €.
Notez aussi que la marque chinoise propose également le DJI Avata, un drone « Cinéwhoop » pilotable à la 1e personne ultra-compact et rapide (97,2 km/h en vitesse de pointe). Ce dernier reprend le même capteur 48 Mpx que le Mini 3 Pro, mais se dote de bras non-repliables, protégés par un carénage anti-chocs. Ce drone FPV compact est proposé à partir de 1149 €.
DJI Mavic 3, Mavic 3 Ciné et Mavic 3 Classic : la trilogie de drones premium

Dévoilés fin 2021, les Mavic 3 et Mavic 3 Ciné incarnent le haut de gamme des drones grand public à bras repliables de DJI. Ils sont rejoints par le Mavic 3 Classic, lancé en novembre 2022.
Toujours aussi compacte (22,1 × 9,63 × 9,03 cm repliée, 900 g environ sur la balance), la 3e génération du drone haut de gamme de DJI détonne avec son double-module caméra. Les Mavic 3 et Mavic 3 Ciné embarquent ainsi un (très) grand capteur CMOS 4/3′‘ conçu par Hasselblad– une première pour un drone grand public.
Mais ils se dotent également d’un téléobjectif x6 (couplé à un capteur « secondaire » type 1/2 »). Idéal pour repérer les détails intéressants sans avoir à y emmener le drone. À ce titre, notez que le Mavic 3 Classic se différencie de ses 2 frères en faisant l’impasse sur ce téléobjectif.
Sur le terrain, le drone offre une excellente qualité d’image, avec une remarquable restitution des scènes comportant de très forts écarts de luminosité. De même, on apprécie les vitesses maximales du drone, proprement impressionnantes (75,6 km/h en mode Sport).
En vidéo, le Mavic 3 filme en 5,1K 50p ou en 4K 60p. Quant à la déclinaison Ciné, elle peut même livrer des séquences au format Apple ProRes 422 HQ. En photo, le drone peut livrer des panoramas de 100 Mpx. Dans tous les cas, le drone mise sur différents outils de planification des vols et de suivi du sujet encore plus performants – et qui s’appuient notamment sur les nouveaux capteurs d’obstacles « omnidirectionnels » de l’aéronef.
Last but not least, l’autonomie s’avère très confortable (jusqu’à 46 min !) et la transmission vidéo Ocusync 3+ très performante, offrant un retour en Full HD à grande distance.
Le Mavic 3 est disponible au tarif de 1929 € en pack « standard » et de 2629 € en bundle « Fly More ». De son côté, la version Ciné est proposée à 4799 €. Enfin, le Mavic 3 Classic est disponible à partir de 1599 €, offrant un rapport qualité-prix optimal.
Les drones professionnels
Enfin, faisons mention d’une catégorie « à part » : celle des drones destinés aux professionnels de l’image. Principalement utilisés lors du tournage de clips vidéo, de publicités voire de films, ils misent avant tout sur une qualité d’image exceptionnelle. Disposant d’une capacité d’emport très importante (plusieurs kilos), ils peuvent être équipés d’une petite caméra ou d’un reflex. En revanche, leurs dimensions s’avèrent nettement plus imposantes que les modèles grand public.
À ce titre, citons le DJI Inspire 2, l’un des appareils les plus performants actuellement au catalogue du constructeur chinois. Capable de filmer en 5,2K en CinemaDNG RAW, il dispose d’une autonomie de 27 minutes et peut voler à la vitesse maximale de 94 km/h. Ce drone professionnel est disponible avec les caméras DJI Zenmuse X7, X4S, X5S, cette dernière étant équipée d’un capteur Micro-4/3 de 20,8 Mpx, et peut être utilisée avec l’un des 10 objectifs compatibles.
Cette performance s’avère néanmoins particulièrement onéreuse : comptez 5499 € pour la version « standard », équipée de la caméra Zenmuse X5S. Pour la version « pro », équipée d’une caméra Zenmuse X7, la facture atteint des sommets, et peut grimper jusqu’à plus de 9 000 € pour le pack le plus complet.
Notez cependant que plusieurs rumeurs indiquent un (potentiel) remplacement de l’Inspire 2 par son successeur dans les mois à venir.
Les accessoires « drone » indispensables
Si les machines se font de plus en plus puissantes et intègrent toujours davantage de modes de prise de vue, certains accessoires sont de véritables musts.
Une base pour faire décoller/atterrir le drone sur terrains « compliqués » (herbe, galets, etc)
Avant même de faire décoller votre drone, il convient de disposer d’une surface suffisamment plane et stable pour ne pas risquer d’endommager votre engin ou ses hélices. Aussi, il est possible d’acquérir une base de décollage/atterrissage (généralement de forme circulaire) en polyester. Une fois posée sur le sol, elle permet de « gommer » les éventuelles aspérités du terrain pour permettre une manœuvre en toute sécurité pour vous et votre drone. En outre, elle vous permet de repérer votre point de départ/d’arrivée plus facilement depuis l’écran de votre smartphone.
Une ou plusieurs batteries supplémentaires
Bien que l’autonomie des drones soit en hausse, une ou plusieurs batteries supplémentaires vous seront indispensables pour prolonger la durée de vos sessions de vol… particulièrement si vous désirez faire voler votre engin à de basses températures (en montagne notamment, le froid faisant diminuer l’autonomie des batteries d’environ 15 à 20%).
À ce titre, les packs de certains constructeurs sont appréciables, car ils intègrent d’emblée une ou deux batteries en plus. Enfin, notons une petite particularité de certaines batteries de drones (celles des Mavic Pro notamment) : grâce à un petit adaptateur, vous pouvez l’utiliser comme batterie externe et y brancher votre smartphone pour le recharger.
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Un support pour faire voler son drone à l’aide d’une tablette
Les smartphones récents incorporent des écrans de plus en plus grands. Toutefois, il est parfois plus confortable d’utiliser une petite tablette (comme l’iPad Mini) pour bénéficier d’une surface d’affichage du retour vidéo encore plus grande. Disponible à partir de 20 €, ce petit accessoire vous permet donc de faire tenir votre ardoise sur la télécommande DJI votre drone, vous permettant ainsi de l’utiliser avec l’application fournie par le constructeur.
Une housse de transport
Savoir faire voler son drone, c’est bien ; le protéger, c’est encore mieux ! A cette fin, une housse de transport s’avérera rapidement indispensable. Là aussi, celle-ci est souvent fournie dans certains packs incluant également une ou plusieurs batteries supplémentaires.
Deux types de protection sont généralement proposés pour les modèles les plus répandus. Par exemple, pour le DJI Air 2s, on retrouve des housses souples, permettant de ranger le drone, sa télécommande et une batterie supplémentaire, ainsi que des valisettes rigides, qui permettent de transporter plus de matériel et offrent une protection accrue en cas de choc.
Un train d’atterrissage pour votre drone
Si le terrain sur lequel vous voulez faire atterrir votre drone est particulièrement accidenté, vous pouvez monter un dispositif permettant d’accentuer la hauteur des pieds de l’engin. Proposés aux alentours d’une trentaine d’euros, elles permettent d’augmenter la distance relative entre le sol et la caméra du drone, et limiter ainsi tout risque de choc entre la nacelle et le terrain sur lequel vous posez votre caméra volante.
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Une protection des hélices de votre appareil
Toujours au rayon des dispositifs destinés à protéger votre drone, les protections d’hélices permettent de limiter les dégâts causés par un choc avec un obstacle (un mur, par exemple). Disponibles aux alentours de 25 €, elles s’avèreront particulièrement utile pour les télépilotes débutants.
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Des filtres UV/ND/polarisants à installer devant l’objectif de la caméra
A l’instar de ceux pouvant s’ajouter devant vos objectifs photo, ces filtres visent à accroître la qualité d’image de votre drone et/ou de permettre une vitesse d’obturation plus basse en vidéo (1/50 ou 1/60s), de sorte à obtenir un rendu cinématographique – et ce même en capturant à 24 ou à 30 fps. De même, ils vous permettront d’éviter de surexposer vos images en cas de très forte luminosité, et d’accentuer les contrastes et la saturation.
Très faciles à insérer et à enlever, ils s’avèrent fort intéressants pour augmenter les possibilités photo et vidéo offertes par votre drone. Aussi, mentionnons les filtres conçus par la marque Polar Pro : vous pourrez les acquérir à l’unité ou sous forme de packs regroupant plusieurs filtres différents.
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Des câbles USB de qualité (pour éviter tout problème de connexion)
Ceci pourra vous paraître évident, mais disposer de câbles USB de qualité sera indispensable pour une bonne communication entre votre smartphone et la télécommande du drone. Aussi, veillez à privilégier ceux fournis par le constructeur de votre téléphone. Sinon, vous pouvez investir dans des câbles tressés plus durable, comme ceux proposés par la marque Anker (disponibles pour les iPhones et les smartphones sous Android disposant d’un port USB-C).
DJI Goggles (pour piloter l’appareil en vue à la première persone)
Les DJI Goggles, qui ressemblent à s’y méprendre à un casque de réalité virtuelle « classique », sont destinées aux télépilotes voulant piloter leur engin à la première personne, en voyant directement ce que voit le drone à travers sa caméra embarquée. Le casque repose sur la technologie Ocusync, développée par DJI pour connecter un drone (Mavic Pro et ses successeurs) à plusieurs télécommandes ou plusieurs paires de lunettes immersives. L’une des fonctionnalités les plus impressionnantes est sans doute celle permettant de contrôler la nacelle et l’orientation du drone en déplaçant sa tête.
Un mot toutefois au sujet de la législation française : celle-ci impose aux télépilotes de garder leur drone à portée de vue. Concrètement, il n’est donc pas autorisé de voler en immersion avec les DJI Googles. Pour rester en conformité avec les textes de loi, vous devrez donc confier le casque de réalité virtuelle à une tierce personne, ou lui demander de jouer le rôle d’observateur (pour surveiller les évolutions du drone).
Les DJI Googles sont disponibles à partir de 399 €.
Télécommande DJI RC Pro avec écran intégré
Dévoilée en même temps que les DJI Mavic 3 et Mavic 3 Ciné, la DJI RC Pro vient remplacer la Smart Controller. Il s’agit d’une télécommande destinée à accompagner les derniers drones Mavic 3 ainsi que le DJI Air 2S. Elle comporte un grand écran Full HD de 5,5 pouces, permettant de contrôler le drone sans devoir utiliser son smartphone. Concrètement, l’écran de cette télécommande se démarque par sa luminosité incomparable, même face aux meilleurs smartphones du marché.

En effet, l’écran de la Smart Controller offre un niveau de luminosité de 1 000 cd/m2, tandis que, par exemple, celui du Huawei Mate 20 Pro plafonne à « seulement » 629 cd/m2. (Pour rappel, l’intensité lumineuse perçue par l’œil humain d’un objet est exprimée en candela par mètre carré, notée cd/m2).
Cette télécommande vise également à proposer un plus grand confort d’utilisation. Côté technique, elle repose sur une version modifiée d’Android, et permet d’installer les applications DJI GO 4 et DJI Pilot. Son constructeur met également en avant la possibilité de diffuser en live les images enregistrées par le drone sur les réseaux sociaux. À noter que la télécommande dispose d’un micro et d’un haut-parleur intégré, permettant ainsi aux vidéastes de commenter leurs vidéos lors d’un live sur Facebook ou Instagram.
Enfin, la Smart Controller emploie la technologie OcuSync 3+ ce qui lui permet (en théorie) de piloter un drone jusqu’à 8 km de distance.
Nouveauté, la remote est compatible avec la Cellular Transmission Dongle, qui permet au drone de se connecter aux réseaux 4G environnants pour une transmission du signal plus efficace lorsque les interférences (Wifi notamment) sont très importantes – en milieu urbain par exemple. Reste que son prix demeure particulièrement élevé : elle est proposée pour la modique somme de 999 € auprès des principaux revendeurs.
Kits d’éclairage
Pour enrichir et diversifier votre pratique du drone, nous vous conseillons également les kits d’éclairage pour drones développés par Lume Cube. Faciles à fixer sous l’engin, ils permettent d’éclairer le sujet photographié par le dessus, donnant ainsi un aspect totalement inédit.
Couplé à un appareil photo réglé en pose longue, vous pourrez même utiliser votre drone pour produire un effet de light painting impressionnant. Enfin, ces kits lumineux permettront à votre drone de rester parfaitement visible, même lorsque la lumière vient à manquer considérablement.
Les applications iOS et Android indispensables
Pour piloter son drone et en exploiter les images
Pour contrôler votre engin, procéder à ses mises à jour, au calibrage du compas… et accéder aux images que vous aurez capturées, l’application du constructeur de votre drone est indispensable.
DJI propose 2 applications. La première, DJI Go 4, est réservée aux (anciens) drones haut de gamme. Les modèles les plus récents (Mavic Mini, Mavic Air 2) se contrôlent grâce à l’application DJI Fly. Compatible iOS et Android (en anglais uniquement), elle se montre très intuitive et favorise une prise en main rapide du drone, même pour les utilisateurs débutants. Par ailleurs, elle permet d’obtenir très facilement de petits montages vidéo de vos meilleures séquences, prêtes à être partagées sur les réseaux sociaux.
Chez son concurrent français Parrot, c’est l’application FreeFlight 6 qui permet de piloter le dernier modèle de la marque, le Parrot Anafi. Son ergonomie est relativement similaire à celle de DJI Go 4, et s’avère pratique et intuitive. Elle est disponible sur l’App Store et le Google Play.

Mentionnons aussi Pix4Dcapture, une application de modélisation en 3D. Compatible avec de nombreux modèles de drones, elle permet de créer des modèles 3D de bâtiments, de chantiers… et sera particulièrement utile dans des cas très spécifiques. Elle aussi est téléchargable sur l’App Store et sur le Google Play.
Pour préparer votre vol
Comme nous le disions en introduction, bien préparer votre vol est indispensable. Pour ce faire, vous référer aux cartes spécifiques fournies par Geoportail est le point de départ de tout vol de drone. En voyage, assurez-vous de bien connaître la législation en vigueur.
Pour localiser les meilleurs endroits où capturer des images aériennes (dans le respect des règles en vigueur, bien sûr), nous vous conseillons également les sites DroneSpot et Drone-Spot et leurs applications mobiles respectives (voir captures ci-dessous).
Tous deux basés sur une carte interactives, ils indiquent sous forme d’épingle la localisation des lieux où vous pourrez faire voler votre drone. En cliquant dessus, vous pourrez ainsi accéder à différentes informations (facilité d’accès, intérêt, éventuelles difficultés lors du vol) et à des exemples d’images réalisées à cet endroit. L’aspect collaboratif est également de mise : vous pouvez suggérer l’ajout de nouveaux spots sur la carte, qui seront ensuite revus par les administrateurs des plateformes.



Une fois le lieu de votre vol repéré, vous pouvez utiliser une application comme Sun Surveyor, que nous citions déjà dans notre guide d’achat des smartphones. Disponible pour iOS et Android, elle-ci permet de déterminer la course du soleil en fonction de votre position géographique. Elle se montrera aussi très utile pour connaître les heures de lever et de coucher du soleil. Une version gratuite est disponible, mais nous vous conseillons d’opter pour la version payante. En effet, elle vous permet notamment de déterminer la position du soleil par rapport à votre environnement (en réalité augmentée). Idéal pour choisir le meilleur moment et le meilleur angle pour immortaliser un paysage, par exemple.


Pour exploiter les images capturées par votre drone
Pour retoucher les photographies prises avec votre drone, nul besoin de recourir impérativement à un ordinateur. Les images étant directement transmises à votre smartphone, vous pouvez l’utiliser pour retoucher directement vos photos et les partager sur les réseaux sociaux.
Pour ce faire, nous vous conseillons particulièrement des applications telles Snapseed ou Lightroom CC. Pour retrouver leur descriptif complet, n’hésitez pas à vous référer au chapitre dédié aux applications de retouche photo sur mobile de notre guide d’achat relatif aux smartphones.

Si ces deux applications sont toutes deux disponibles sur iOS et Android, leur approche est toutefois assez différente. Snapseed mise avant tout sur la simplicité, et permet l’applications des préréglages pour améliorer rapidement vos photos. Des outils de retouche plus pointus sont toutefois disponibles, permettant de corriger en profondeur vos images. Mentionnons ainsi un outil pinceau, dont le fonctionnement est semblable à celui de Photoshop. L’application est capable de traiter les fichiers RAW, ce qui est fort appréciable.
Lightroom CC, de son côté, est profondément intégrée à l’écosystème Adobe, et permet notamment de bénéficier des fonctionnalités de synchronisation liées au Creative Cloud (pour en bénéficier, un abonnement disponible à partir de 11,99 € par mois est nécessaire). Il est ainsi possible de commencer à retoucher ses photos sur ordinateur, puis de continuer sur son smartphone. À l’inverse, vous pouvez prendre une photo avec votre drone, la retoucher rapidement sur smartphone et continuer si besoin sur votre ordinateur.

Du côté de la vidéo, faisons également mention d’une application extrêmement complète, nommée Luma Fusion, une des applications de montage vidéo multi-pistes les plus complètes disponibles sur l’App Store. Elle permet en effet de disposer d’une table de montage et d’outils vidéo extrêmement puissants (ajout de transitions entre les plans, gestion des pistes sonores, des sous-titres…). On notera toutefois que son interface s’avère beaucoup plus confortable à utiliser sur iPad que sur iPhone et qu’aucune version Android n’existe pour le moment.
Et sur PC et Mac ?
Une fois rentré à votre domicile, vous pourrez copier les fichiers produits par votre drone depuis sa carte SD, et profiter de vos photos et vidéo dans leur résolution d’origine. Aussi, vous pourrez les retoucher et créer des montages vidéo grâce à vos logiciels habituels de post-traitement photo et vidéo.
Conclusion
De par les possibilités créatives qu’ils rendent disponibles au plus grand nombre, les drones ont véritablement bouleversé le paysage photographique contemporain. Faciles à prendre en main, de plus en plus légers et particulièrement polyvalents, les drones s’imposent de plus en plus comme un compagnon fort utile du matériel de nombreux photographes.
Un certain nombre de drones sont aujourd’hui capables de prendre des photos et des vidéos de qualité. Toutefois, la qualité de leur design, la fidélité de la restitution des couleurs et des contrastes, de même que la conception de l’application permettant de les contrôler tendent toujours à marquer la différence entre les meilleurs drones… et les autres.
Depuis quelques années, on constate également la multiplication des modes de prise de vue automatisée, qui facilitent la capture de séquences valorisant au mieux le sujet photographié. De même, certains constructeurs tentent de transformer la manière dont nous contrôlons nos drones, en implantant des systèmes de commande à la voix ou aux gestes de la main. Le but : rendre la photo aérienne encore plus facile et accessible.
Toutefois, nous ne saurions trop insister sur la nécessité de respecter les consignes et la réglementation en vigueur. Régulièrement, des incidents font la une de la presse et viennent ternir l’image des drones auprès du grand public. Le survol de l’aéroport de Gatwick, en Angleterre, en est le dernier exemple en date.
Cela étant, les drones sont un fantastique outil de création, qui permettent d’obtenir des photographies totalement inédites : il y a encore quelques années, un tournage aérien nécessitait la location d’un avion ou d’un hélicoptère et de son pilote, ainsi que d’un photographe/ vidéaste spécialisé. Les drones nous offrent ainsi la possibilité d’aborder différemment le monde qui nous entoure, et de prendre conscience de sa beauté… et de sa fragilité.
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