Lancé en août 2021, le Tamron 18-300 mm f/3,5-6,3 Di III-A VC VXD est un objectif tout-en-un destiné aux hybrides APS-C en monture Sony E et Fujifilm X. Il se lance un défi ambitieux : celui de combiner une plage focale ultra-polyvalente avec un gabarit, un poids et un tarif raisonnables. Soit un combo idéal pour les photographes en voyage.
Les performances de cet objectif sont-elles à la hauteur de nos espérances ? Cette polyvalence extrême s’accompagne-t-elle d’un compromis en matière de qualité d’image ? Pour le savoir, nous l’avons utilisé pendant plusieurs semaines, monté sur un Fujifilm X-S20. Voici donc notre test complet du Tamron 18-300 mm f/3,5-6,3 Di III-A VC VXD.
Sommaire
- Tamron 18-300 mm f/3,5-6,3 Di III-A VC VXD : le grand retour du méga-zoom
- Plage focale polyvalent et formule optique complexe : le Tamron 18-300 mm f/3,5-6,3 Di III-A VC VXD sous la loupe
- Ergonomie et prise en main du Tamron 18-300 mm f/3,5-6,3 Di III-A VC VXD
- Performances et qualité d’image
- Autofocus du Tamron 18-300 mm f/3,5-6,3 Di III-A VC VXD
- Une stabilisation très efficace
- Face à la concurrence
- À qui se destine ce méga-zoom Tamron ?
- Conclusion
Tamron 18-300 mm f/3,5-6,3 Di III-A VC VXD : le grand retour du méga-zoom
Pouvoir photographier n’importe quel type de sujet, quelle que soit sa taille ou sa distance par rapport au photographe. Telle est la promesse des « méga-zooms », ces objectifs « tout-en-un ».
Ils visent à réunir un objectif « trans-standard » classique (eq. 24-70 mm en plein format) et un téléobjectif (eq. 70-200 mm en 24×36). Idéal pour passer allègrement d’un plan large à un plan très resserré, du paysage à la photographie d’avions, du portrait à l’urbex – en passant par la proxiphotographie.
Il faut dire que Tamron est coutumier de ce type d’objectif. En 2014, à l’ère des reflex, la marque proposait déjà son objectif Tamron 16-300mm F/3.5-6.3 Di II VC PZD.
Trois ans plus tard, le fabricant récidivait avec le Tamron 18-400 mm f/3,5-6,3 Di II VC HLD, à la focale maximale encore plus lointaine. Mais les amateurs de zooms de ce genre se rappelleront peut-être du Tamron AF 28-200mm F/3.8-5.6 Aspherical, premier zoom tout-en-un de la marque, né en 1992.
Plage focale polyvalent et formule optique complexe : le Tamron 18-300 mm f/3,5-6,3 Di III-A VC VXD sous la loupe
Avec cet objectif conçu pour les hybrides APS-C Sony et Fujifilm, Tamron adopte une longueur focale plus raisonnable qu’avec le 18-400 mm mentionné ci-dessus. Équivalent 27-450 mm en plein format, il offre cependant un zoom 16,6x, pour une polyvalence remarquable.
Pour optimiser la qualité d’image à toutes les focales, l’objectif adopte une formule optique complexe, conçue autour de 19 éléments répartis en 15 groupes. Sans surprise, de nombreuses lentilles spéciales sont présentes. On découvre ainsi 4 lentilles LD (à faible dispersion), dont 2 sont placées tout à l’avant du fût. De même, on retrouve 3 lentilles hybrides asphériques – comme sur le zoom 28-200 mm de la marque en monture E. Un traitement au fluor (noté FLR chez Tamron) doit faciliter le nettoyage de la lentille frontale.
L’ouverture (glissante) est de f/3,5 à 18 mm et de f/6,3 à 300 mm. Elle est assurée par un diaphragme circulaire à 7 lamelles. On notera aussi la distance minimale de mise au point raccourcie : 0,15m à 18 mm et 0,99m à 300 mm. De quoi ravir les amateurs de proxiphotographie – d’autant que le rapport de grossissement est de 0,5x à la focale la plus courte (18 mm).
Enfin, ce méga-zoom de Tamron mise sur une motorisation autofocus VXD (Voice-coil eXtreme torque Drive). Sans oublier un système de stabilisation optique (VC, pour Vibration Compensation), indispensable aux focales les plus longues.
Voici la liste des caractéristiques du Tamron 18-300 mm f/3,5-6,3 Di III-A VC VXD :
- plage focale : 18-300 mm (équivalent 27-450 mm en plein format)
- objectif pour capteur APS-C
- ouverture max : f/3,5-6,3
- ouverture min : f/22-40
- angle de champ : 77°24′- 5°30′
- construction optique : 19 lentilles réparties en 15 groupes dont 3 lentilles hybrides asphériques et 4 lentilles LD
- diaphragme : circulaire, 7 lamelles
- distance minimale de mise au point : 15 cm (à 18 mm) ; 0,99 cm (à 300 mm)
- stabilisation d’image : oui
- tropicalisation : résistant à l’eau et à la poussière
- grossissement max : 1:2 (à 18 mm) ; 1:4 (à 300 mm)
- mise au point : motorisation VXD
- diamètre du filtre : 67 mm
- dimensions : ø 75,5 x 125,6 mm (D x L)
- poids : 620 g
- accessoires fournis : pare-soleil, bouchons avant et arrière
- monture compatible : Sony E, Fuji X
Ergonomie et prise en main du Tamron 18-300 mm f/3,5-6,3 Di III-A VC VXD
Au premier abord, le Tamron 18-300 mm f/3,5-6,3 Di III-A VC VXD impressionne par sa compacité. En effet, il ne mesure que 12,5 cm de long. Avec le pare-soleil fourni, l’ensemble est à peine plus long qu’une canette de soda ! Le diamètre maximal de 7,5 cm est également assez raisonnable compte tenu de la présence de l’AF et de la stabilisation.
De même, on apprécie beaucoup son poids de 620 g seulement. Certes, ce nombre est plus élevé que sur les anciens zooms 18-400 et 16-300 pour reflex. Cependant, cette légère inflation s’explique par la formule optique plus complexe que par le passé.
En outre, les mensurations du Tamron 18-300 mm f/3,5-6,3 Di III-A VC VXD le rendent parfaitement adapté pour les photographes en voyage. Monté sur un Fujifilm X-S20, l’ensemble ne pèse que 1130 g et s’avère très équilibré. Il trouve donc tout naturellement sa place dans n’importe quel sac photo. À la fin d’une longue journée de randonnée, nous n’avons ressenti aucune fatigue au niveau des bras, des épaules ou du cou.
Sans surprise, l’objectif s’allonge considérablement à fond de zoom. À 300 mm, il atteint ainsi 20,3 cm… et n’est pas spécialement discret. Notez aussi que l’objectif peut se déployer sous son propre poids en marchant. Un point que vient empêcher le petit commutateur « Lock » présent sur le côté droit du fût.
D’ailleurs, notons qu’il s’agit là de l’unique commande manuelle de ce méga-zoom. Ainsi, la (dés)activation de l’autofocus et de la stabilisation se font exclusivement depuis les menus du boîtier. Ce qui n’est pas réellement gênant, ces deux fonctions étant virtuellement indispensables avec cet objectif.
La bague de zoom, située tout à l’avant, est très large. Sa course est assez courte, permettant de passer rapidement de la focale la plus courte à la plus longue (et vice-versa). En revanche, elle manque un peu de fluidité. Ce qui peut devenir assez gênant en vidéo, lorsque l’on souhaite faire un zoom/dézoom progressif.
La bague de mise au point, placée à l’arrière, est plus mince. Son fonctionnement est de type « non-linéaire ». On peut ainsi passer très rapidement de la distance de MAP la plus proche à la plus lointaine (et inversement) en tournant la bague rapidement. Elle n’est ni trop souple, ni trop molle : avec l’aide du focus peaking, la MAP manuelle s’effectue facilement.
Du reste, on retrouve la finition noir mat de Tamron. La construction de l’objectif inspire confiance. En revanche, la peinture du fût est assez sensible aux rayures…
Performances et qualité d’image
Il fut un temps où les photographes devaient faire un compromis important entre polyvalence et qualité d’image. Ce nouveau 18-300 mm pour hybrides APS-C réussit-il à marier ces deux atouts jusqu’ici irréconciliables ? C’est ce que nous allons étudier ensemble. Comme indiqué plus haut, nous avons utilisé cet objectif sur un Fujifilm X-S20, équipé d’un capteur X-Trans de 26,1 Mpx.
N’hésitez pas à cliquer sur les photos présentes dans ce test pour les afficher en qualité supérieure.
Sensation de piqué et netteté de l’image
En termes de qualité d’image, le Tamron 18-300 mm f/3,5-6,3 Di III-A VC VXD est globalement un bon élève. Sans surprise, le piqué n’est pas aussi stratosphérique qu’avec certaines optiques Fuji XF ou Sony GM. Mais compte tenu de sa plage focale, ses performances optiques sont tout à fait honorables. En outre, le rendu des couleurs et des contrastes est très plaisant.
Dans le détail, la netteté est assez bonne à 18 mm à partir de f/5, avec un très bon niveau de détails au centre de l’image. En termes d’homogénéité, le sweet spot est à f/6,3. Pareil constat peut être fait à 35 mm ou à 50 mm, où il convient de fermer d’un ou deux crans pour obtenir la meilleure netteté.
Étonnamment, l’objectif donne le meilleur de lui-même aux focales « intermédiaires », entre 100 et 200 mm. Le piqué est déjà bien présent à la pleine ouverture, et l’homogénéité est très satisfaisante à f/7,1. De quoi valoriser des sujets situés à moyenne ou grande distance, avec un très bon rendu.
En se dirigeant vers les focales les plus extrêmes, les performances sont un peu moins bonnes sur les bords de l’image, avec une certaine mollesse des coins jusqu’à f/10. Heureusement, le piqué au centre demeure satisfaisant à partir de f/7,1.
Problème : en capturant un sujet très, très éloigné, ce phénomène combiné au voile atmosphérique crée une sensation de mollesse parfois un peu prononcée. Heureusement, ceci se corrige assez facilement au post-traitement.
Il serait facile de ne retenir que le négatif. Mais sur le terrain, le Tamron 18-300 mm f/3,5-6,3 Di III-A VC VXD permet de capturer une infinité de sujets – avec un rendu très satisfaisant. Et puisque cet objectif a vocation à rester visser (presque) en permanence sur votre boîtier, il remplit parfaitement sa mission.
Tamron 18-300 mm f/3,5-6,3 Di III-A VC VXD : un objectif assez lumineux
Comment se comporte ce méga-zoom du côté de l’ouverture ? Sur ses dernières propositions, Tamron avait réussi à éviter que l’objectif ne « ferme » trop vite. Un point que l’on retrouve (heureusement) sur ce 18-300 mm.
Ainsi, les plages d’ouverture du Tamron 18-300 mm f/3,5-6,3 Di III-A VC VXD s’échelonnent de la façon suivante :
- De 18 à 23 mm : f/3,5
- De 23 à 50 mm : f/4
- De 50 à 70 mm : f/4,5
- De 70 à 100 mm : f/5
- De 100 à 200 mm : f/5,6
- De 200 à 300 mm : f/6,3
Des performances honorables – surtout quand on les compare à d’autres objectifs à la plage focale moins étendue. Certains esprits chagrins regretteront peut-être que l’objectif « ferme » à f/4,5 entre 50 et 70 mm – la focale idéale pour les portraits. Mais n’oublions pas que les longues focales permettent de jouer facilement avec la profondeur de champ.
Du reste, l’objectif est plus à l’aise en plein jour qu’en basse lumière – ce que ses performances autofocus viennent d’ailleurs confirmer (voir plus loin). Comme sur le zoom 50-400 mm de la marque, l’ouverture à f/6,3 à fond de zoom contraint à quelques compromis. On devra ainsi baisser la vitesse d’obturation (merci la stabilisation). Ou augmenter la sensibilité ISO.
Heureusement, les boîtiers récents permettent d’aller beaucoup plus haut dans les hautes sensibilités qu’il y a 10 ans. D’autant plus que certaines solutions (DxO PureRAW, Topaz DeNoise AI, Lightroom Classic…) permettent de débruiter vos photos avec beaucoup d’efficacité.
Un bokeh assez esthétique et une distance minimale de mise au point raccourcie
Les possesseurs de téléobjectifs le savent bien : les objectifs à longue focale permettent de séparer aisément le sujet de son arrière-plan. Et cet méga-zoom de Tamron ne déroge pas à cette règle.
En photographie de portrait, l’objectif est un bon compagnon. Sans égaler les meilleurs focales fixes du marché, il livre des résultats honorables, avec un flou d’arrière-plan assez diffus. Grâce au diaphragme circulaire, l’objectif livre une séparation des plans très douce.
De même, en photo de rue, on peut assez facilement décomposer la scène en plans successifs. Le résultat peut être très intéressant – à condition, bien sûr, de soigner sa composition.
Enfin, l’objectif dispose d’une distance de mise au point très courte. Elle est de seulement 15 cm au grand-angle (18 mm), offrant un rapport de grossissement de 1:2. À fond de zoom (300 mm), la distance minimale passe à 99 cm et un facteur de 1:4. Un point qui nous rappelle beaucoup le zoom 50-400 mm lancé par Tamron l’an dernier. Seul limite : en s’approchant aussi près, l’objectif peut parfois projeter une l’ombre sur le sujet !
On notera cependant un effet onion ring, ainsi qu’un peu d’œil de chat à fond de zoom. Un phénomène hélas assez fréquent sur les objectifs à longue focale, même les plus onéreux.
Aberrations et distorsions, élève Tamron, mention bien
Tamron nous avait habitué à une très bonne maîtrise des différentes aberrations – et ce méga zoom 18-300 mm n’y fait pas exception. Les aberrations chromatiques sont très, très discrètes (merci les corrections automatiques de Fuji). Enfin, le flare est très peu présent. Nous avons seulement observé une petite bulle verte ou bleue en plaçant le soleil sur le côté de l’objectif.
Enfin, la perte de contraste en contre-jour est assez subtile – et pas inesthétique lorsqu’elle est utilisée à bon escient.
Côté starburst, l’objectif permet d’obtenir de belles étoiles à 14 branches. Ces dernières sont visibles à partir de f/8.
Au niveau des distorsions, l’objectif s’en sort très honorablement… grâce aux corrections automatiques appliquées par le boîtier aux JPEG – et à la compensation appliquée par certains logiciels de retouche (DxO, Lighroom). Si l’on désactive ces artifices, les résultats sont… assez différents. Sans surprise, les déformations en barillet au grand-angle et en coussinet au télé sont très prononcées.
Enfin, le vignetage est cohérent vu le type d’objectif. Au grand-angle (18 mm) et à la pleine ouverture, on constate un certain assombrissement des coins, qui s’estompe un peu en fermant le diaphragme. À partir de 200 mm, l’assombrissement des coins est un peu plus marqué jusqu’à f/9. Heureusement, l’effet est assez modéré se corrige facilement.
Au final, nous sommes agréablement surpris par les performances de ce Tamron 18-300 mm f/3,5-6,3 Di III-A VC VXD. Son comportement est très rassurant, tant il permet d’obtenir de belles, voire de très belles images, à toutes les longueurs focales. En voyage, il est un excellent compagnon, avec un niveau de détails très appréciable.
Autofocus du Tamron 18-300 mm f/3,5-6,3 Di III-A VC VXD
Ce méga-zoom pour hybrides APS-C récupère la motorisation VXD (Voice-coil eXtreme torque Drive), déjà aperçue sur de nombreux zooms de Tamron. Pour mémoire, cette technique repose sur l’emploi d’un moteur à bobine mobile. En faisant passer un courant électrique, la pièce mobile se déplace dans un sens. En inversant la polarité, elle se déplace dans l’autre sens. Simple, mais efficace. Selon Tamron, cette motorisation AF doit permettre une mise au point rapide et précise.
Cette motorisation avait largement fait ses preuves sur le Tamron 50-400 mm, notamment. Hélas, elle est un peu moins efficace sur ce Tamron 18-300 mm f/3,5-6,3 Di III-A VC VXD.
Sur le terrain, l’autofocus est globalement réactif en pleine journée, y compris en contre-jour. En photo de portrait, l’accroche de l’œil est efficace. De même, la détection et le suivi des véhicules ou des animaux ne pose (presque) aucune difficulté avec un boîtier compatible. D’autant que l’AF est toujours particulièrement silencieux.
Les choses se compliquent assez nettement en basse lumière. De temps à autre, l’AF tâtonne, pompe, patine… et effectue la MAP à côté du sujet. Par ailleurs, l’objectif est (très) loin d’être parafocal. Si vous effectuez la MAP à 18 mm puis à 300 mm, l’objectif perd totalement la mesure du point. De quoi nous faire manquer quelques clichés.
En vidéo, l’autofocus est globalement efficace. Seul souci : à certains moments, l’AF se met soudainement à « hésiter », donnant lieu à un léger effet de pompage assez peu esthétique.
En clair, l’autofocus en basse lumière est le seul point faible de cet objectif. Prudence si vous faites beaucoup de photos de nuit à main levée, notamment en voyage.
Une stabilisation très efficace
Si l’autofocus est parfois à la peine, Tamron se rattrape (et amplement !) avec son système de stabilisation optique (VC). Elle vient en complément de la stabilisation 5 axes du capteur (IBIS) des hybrides de Sony ou Fujifilm. Par définition, cette dernière se montre moins efficace sur les longues focales : la stabilisation de l’objectif est d’autant plus sollicitée.
Tamron n’a pas pour habitude de communiquer le gain maximal de la stabilisation de ses objectifs. Cependant, sur le terrain, les résultats sont excellents. À 18 mm, nous avons réussi à descendre à… 1,5s à main levée.
De même, à fond de zoom (300 mm), nous avons pu capturer plusieurs photos à 1/8s sans difficulté. Un confort auquel on s’habitue très vite !
Face à la concurrence
Que l’on prenne la monture Sony E ou la monture Fuji X, la concurrence ne propose (à ce jour) aucun objectif équivalent. De fait, ce méga-zoom signé Tamron s’avère d’autant plus pertinent.
En monture Sony E, l’objectif ayant la plage focale la plus étendue est le Sony 18-200 mm f/3,5-6,3 OSS LE. Certes polyvalent, cet objectif souffre de quelques compromis notables.
Au-delà d’une focale maximale à 200 mm « seulement », il est davantage adapté aux anciens Sony NEX qu’aux boîtiers récents comme l’A6700, son lancement remontant à… 2012. Ainsi, ses performances optiques (notamment à fond de zoom), son autofocus et sa stabilisation sont un peu datés. Dès lors, il nous est assez difficile de le recommander – hormis pour son tarif de 449 € en occasion et 669 € neuf.
Du côté de la monture X, on retrouve le Fujinon XF 18-120 mm f/4 LM PZ WR. Lancé en juin 2022, il a l’avantage d’une ouverture constante à f/4 et d’un zoom motorisé, très pratique pour les vidéastes. Toutefois, sa plage focale plus limitée à fond de zoom et son tarif de 959 € ne le placent pas dans la même catégorie que l’objectif de Tamron.
Même chose du côté du Fujinon XF 18-135 mm f/3,5-5,6 LM OIS WR. Un objectif dont les performances doivent être rapportées à sa date de sortie (2014), et dont l’AF et la netteté à fond de zoom sont parfois contrastés. Il est proposé neuf à 759 €.
À qui se destine ce méga-zoom Tamron ?
Le Tamron 18-300 mm f/3,5-6,3 Di III-A VC VXD rebat les cartes, tant en monture E qu’en monture X. Offrant une plage focale inédite sur ces 2 montures, il procure une polyvalence indéniable et présente un excellent rapport qualité-prix.
Les photographes du quotidien ou en voyage seront particulièrement satisfaits de cet objectif. Grâce à sa plage focale ultra-étendue, on peut capturer une foultitude de sujets, à courte ou grande distance. On peut ainsi le laisser en permanence sur son boîtier, évitant de multiplier les optiques dans son sac photo.
Grâce aux bonnes performances de l’autofocus et de la stabilisation, il pourra aisément servir à la photographie d’animaux ou de véhicules – à condition que leurs déplacements ne soient pas trop rapides ou saccadés. Mentionnons aussi la distance de MAP très courte, qui ajoute une touche de polyvalence à un objectif qui l’est déjà largement !
Pour autant, à l’heure du choix, comment ne pas songer au Tamron 17-70 mm f/2,8 Di III-A VC RXD ? Lancé en décembre 2020 – et conçu lui aussi pour les hybrides APS-C de Fujifilm et Sony. Ainsi, ce dernier possède l’avantage d’une meilleure qualité d’image à la pleine ouverture et d’un autofocus plus précis. Pour autant, le 18-300 mm offre une dose de polyvalence bien plus grande. Tout dépend donc de vos besoins… et de vos priorités.
Conclusion
Difficile de ne pas succomber aux charmes du Tamron 18-300 mm f/3,5-6,3 Di III-A VC VXD. En voyage comme au quotidien, il offre une polyvalence extraordinaire. Il permet ainsi d’immortaliser une multitude de sujets, petits ou grands, à courte ou grande distance.
Il serait aisé de s’arrêter aux quelques défauts de cet objectif. Les fans de pixel peeping critiqueront la légère baisse de piqué au grand-angle et à fond de zoom, quand les adeptes de photo de sport déploreront les limites de l’AF en basse lumière.
Mais une chose est sûre : au vu de sa plage focale hyper-étendue, on lui pardonne aisément ces quelques aléas. D’autant que la stabilisation optique est particulièrement efficace.
En monture Fujifilm X comme Sony E, il offre un zoom 16,6x inédit et s’avère d’une grande pertinence. Ajoutez à cela un gabarit relativement réduit et un prix savamment étudié. Et vous obtenez un cocktail bien dosé… et particulièrement savoureux.
À l’instar du zoom 50-400 mm pour les hybrides plein format, il représente un atout majeur pour les boîtiers APS-C de Fujifilm et de Sony, facilitant la capture d’images que nous n’aurions sans doute pas pu capturer sans lui. Et de ce fait, nous le recommandons sans hésiter.
Le Tamron 18-300 mm f/3,5-6,3 Di III-A VC VXD est disponible à partir de 649 € chez Digit-Photo, Miss Numérique, Digixo, Camara, Photo-Univers, IPLN, à la Fnac et dans les boutiques spécialisées.