Guide d’achat photo 2024 : les meilleurs appareils photo sportifs professionnels

Mis à jour le 5 janvier 2024

La photographie sportive est souvent comparée à la Formule 1 de la photographie. C’est un domaine où les fabricants d’appareils photo investissent beaucoup et proposent des appareils très spécialisés. Ces appareils se distinguent par des caractéristiques impressionnantes : capteur empilé, hautes capacités de prise de vue en rafale, et des systèmes d’autofocus très performants. Ces appareils haut de gamme sont présentés dans ce guide d’achat des meilleurs appareils photo sportifs.


Avant d’aborder les boîtiers dans notre guide d’achat, arrêtons-nous sur les caractéristiques essentielles d’un appareil photo hybride sportif professionnel :

  • Une technologie de capteur rapide : un appareil photo sportif pro se doit d’être doté d’un capteur empilé pour gérer efficacement les rafales rapides en obturation électronique, évitant ainsi les problèmes de rolling shutter. Contrairement à l’obturation mécanique, qui ne peut pas atteindre des vitesses de rafale de 20 images par seconde ou plus, cette technologie est souvent privilégiée. De fait, des fabricants comme Nikon choisissent de ne pas inclure de volet mécanique dans certains de leurs modèles, tels que les Z8 et Z9.
  • Une rafale élevée : celle-ci doit approcher, voire dépasser, une cadence vidéo classique (24 i/s), un prérequis pour tout bon hybride sportif professionnel. 20, 30, voire 40 ou 120 i/s, le tout avec suivi autofocus, voici les promesses des boîtiers de ce type, permettant de décomposer le mouvement.
  • Grande mémoire tampon : avoir une bonne rafale ne fait pas tout si la mémoire tampon ne suit pas. En effet, avec les technologies modernes, les constructeurs aiment à proposer des appareils plus accessibles avec de très fortes rafales, mais ils sont secondés par des buffers faméliques (Canon EOS R6 Mark II, R7 ou R8). Ainsi, un bon hybride pro se doit d’être endurant avec un buffer avalant plusieurs ou centaines d’images. L’intérêt : être en mesure de capturer plusieurs rafales assez longues avec un intervalle très réduit.
  • Cartes mémoire rapide : il convient de préciser qu’il faut aussi pouvoir compter sur des cartes mémoire efficaces pour un déchargement rapide. Ici, les boîtiers compatibles avec les cartes CFexpress de type A ou B ont un réel avantage.
  • Autofocus véloce : enfin, tout cela n’est rien sans un suivi autofocus très performant. Longtemps moins vivaces que les reflex, les hybrides modernes les plus aboutis accrochent les sujets les plus variés en un éclair. Et il faut réaliser cette prouesse même en rafale à 30 ou 40 i/s.

Vous l’aurez compris, les appareils photo sportifs professionnels ne sont pas légion et ce guide d’achat vous permettra d’avoir un tour d’horizon complet du marché pour être sûr de faire le bon choix pour vous.


Nikon Z8 / Z9 : la photographie sans concession – Guide d’achat appareils photo sportifs professionnels

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Lire notre prise en main complète du Nikon Z 9

Nikon a pris son temps, mais a su frapper fort avec son Z9. Le boîtier aux allures de reflex monobloc s’impose comme un des hybrides les plus aboutis de sa génération.

Capteur rétroéclairé et empilé de 45,7 Mpx, rafales à 20 i/s, voire 120 i/s (en JPEG 11 Mpx), buffer « illimité » (avec des cartes CFexpress B performantes), prise en main experte, mode vidéo en 8K RAW, l’appareil coche quasiment toutes les cases.

Son suivi autofocus n’est pas en reste. Détectant les humains, les oiseaux, mammifères, ou encore divers véhicules, il est aussi précis que polyvalent.

Un bel objet toutefois un peu pénalisé par un encombrement très massif qui ne plaira pas à tout le monde. Nikon s’est cependant « auto-corrigé » en proposant, quelque temps plus tard, le Z8.

Le Z8 conserve alors toutes les fonctionnalités du Nikon Z9 mais dans un gabarit plus conventionnel et à un tarif plus réduit. Un appareil sans réelle concurrence et qui s’impose comme la référence dans notre guide d’achat.

Le Nikon Z 9 est disponible nu au tarif de 5999 €. Le Nikon Z8, quant à lui, est proposé à 4599 € nu. Un kit incluant le Nikkor Z 24-120 mm f/4 S s’affiche au tarif de 5549 €.


Sony A1 : haute définition et réactivité – Guide d’achat appareils photo sportifs professionnels

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Avec l’A1, commercialisé au début 2021, Sony a poussé la logique de son A9 II toujours plus loin. On retrouve ainsi un boîtier à l’ergonomie similaire, mais avec un capteur BSI stacked de 50 Mpx capable d’avaler des rafales à 30 i/s et des vidéos en 8K.

Très réactif, son autofocus ne manque que très rarement sa cible, permettant de suivre les humains, la plupart des animaux et les oiseaux. Un peu plus anciens que ses pairs, il ne détecte pas les véhicules.

Enfin, on apprécie particulièrement son ergonomie compacte et son viseur ultra-défini (9,44 Mpts). Paré pour l’action, le Sony A1 est un boîtier d’une redoutable efficacité, tant en photo qu’en vidéo. Il est cependant un peu desservi par une mémoire tampon encaissant à peine plus 155 images, mais le déchargement s’effectue rapidement avec les cartes CFexpress de type A.

Le Sony A1, un boîtier très haut de gamme, est disponible au tarif de 7299 €.

Cependant, Sony change complètement la donne avec son Sony A9 III. Dévoilé en novembre 2023, il est le 1er boîtier plein format à être doté d’un capteur global shutter, pour une réactivité stratosphérique. Libéré de tout risque de rolling shutter et de banding, le Sony A9 III représente l’aboutissement des appareils photo hybrides à l’heure où nous rédigeons ces lignes.

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Lire notre test du Sony A9 III

Le capteur de 24 Mpx du A9 III encaisse des rafales jusqu’à 120 i/s, en RAW+JPEG et sans recadrage. L’A9 III peut aussi compter sur un buffer de presque 200 images et sur un temps de déchargement ultra-réduit.

Il est disponible en précommande au tarif de 6999 € nu.

Outre l’A1 ou l’A9 III, Sony dispose aussi d’un argument massue avec son parc optique. Mature de plus de 10 ans et ouverte depuis longtemps aux constructeurs tiers, la monture E compte près de 150 cailloux et parmi les meilleurs du marché. Attention toutefois, seule une poignée d’entre eux sont compatibles avec les rafales les plus rapides des boîtiers.


Canon EOS R3 : l’hybride pro au doigt et à l’œil – Guide d’achat appareils photo sportifs professionnels

Lire notre test du Canon EOS R3

Le Canon EOS R3, premier appareil photo hybride monobloc de la marque, est un véritable concentré de technologies. Il est, lui aussi, équipé d’un capteur empilé et rétroéclairé de 24 Mpx, certes moins défini que ses concurrents directs, mais tout aussi efficace en termes de réactivité.

Avec une rafale rapide de 30 i/s, le Canon EOS R3 est efficacement appuyé par des algorithmes autofocus innovants, capables de cibler et de suivre automatiquement une variété de sujets, qu’il s’agisse d’animaux, de personnes, de motards, de voitures ou d’avions. Mais attention à une mémoire tampon qui sature un peu vite, avec 150 images capturées consécutivement en RAW. Heureusement les cartes CFexpress de type B autorisent un déchargement fulgurant.

Par aileurs, il s’équipe d’un ingénieux système de contrôle de l’autofocus par l’œil : il suffit de regarder le sujet, d’appuyer sur la touche AF-On (ou à mi-course) : l’appareil verrouille le sujet, effectue la MAP et le suit. En vidéo, il filme en 6K DCI à 60p en interne et en RAW.

Le Canon EOS R3 est disponible nu au tarif de 5899 €.


Fujifilm X-H2S : l’alternative APS-C qui n’a pas à rougir – Guide d’achat appareils photo sportifs professionnels

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Lire notre test du Fujifilm X-H2S

Présenté en mai 2022 pour les 10 ans de la monture X, le Fujifilm X-H2S marque l’entrée du constructeur japonais sur le marché des hybrides sportifs. Ce boîtier à l’ergonomie moderne et bien pensée est doté d’un capteur BSI stacked de 26 Mpx. Il s’agit – à l’heure actuelle – du seul capteur empilé APS-C.

Cet appareil très complet peut capturer des rafales jusqu’à 40 i/s. Cela, tout en assurant le suivi autofocus grâce aux nouvelles technologies du constructeur autorisant la reconnaissance de sujets divers allant des humains jusqu’aux drones en passant par les trains et les oiseaux.

Il est un peu limité par une mémoire tampon approchant « à peine » les 130 images en RAW + JPEG. Notez qu’en JPEG seuls et avec une carte CFexpress, on dépasse les 1000 clichés d’affilée

Bon vidéaste, il peut aussi filmer jusqu’en 6,2K et en haute qualité, pour des séquences très détaillées.

Si la dynamique se montre moins étendue qu’avec ses rivaux plein format, le Fujifilm X-H2S n’en demeure pas moins une alternative très attractive. Il est proposé nu à 2549 €.


OM System OM-1, Panasonic Lumix G9 II, Canon EOS R6 II / R7, etc. : de bons challengers, mais… – Guide d’achat appareils photo sportifs professionnels

Les années 2020 ont vu débarquer nombre d’hybrides à fortes rafales et avec un bon autofocus. Cependant, ils possèdent parfois un ou plusieurs défauts importants qui limitent leur usage par des professionnels de la photographie de sport.

L’OM System OM-1, seul micro 4/3 doté d’un capteur BSI stacked de 20 Mpx et supportant une rafale à 50 i/s avec suivi AF, avait tout pour lui. Cependant, il est limité par une mémoire tampon qui se remplit après environ 90 photos, en plus d’un temps de déchargement relativement long. L’OM System OM-1 est proposé nu pour 2099 €.

Le Panasonic Lumix G9 II n’est pas doté d’un capteur empilé, mais gère plutôt bien les déformations. Sa rafale avec suivi grimpe à 60 i/s, et son buffer encaisse 200 images. Mais, faute de cartes CFexpress, le temps de déchargement est très (très) lent, ce qui est vraiment contraignant sur le terrain. Il est proposé nu pour 1899 €.

De même, les Canon EOS R6 Mark II (capteur 24×36) et EOS R7 (APS-C), avaient tout pour plaire aux photographes de sport, même sans capteur empilé. Toutefois, ils sont également sérieusement limités par leur mémoire tampon qui peine à suivre le rythme. Selon le mode de compression des RAW, on oscille entre 40 à 90 clichés avant que le buffer ne sature (avec blocage de l’appareil à la clé). Une performance hélas trop limitée pour séduire les professionnels.

Le Canon EOS R6 Mark II est affiché nu pour 2759 €, quand l’EOS R7 est vendu à 1549 €.


Et les reflex, alors ? – Guide d’achat appareils photo sportifs professionnels

Les principaux fabricants ont cessé de développer de nouveaux appareils photo reflex. Bien que certaines références majeures, telles que les imposants reflex monoblocs, soient toujours disponibles dans leur catalogue.

Ainsi, Nikon commercialise encore son D6. Ce reflex blindé qui inspira le Z9 propose une ergonomie très poussée, un capteur (non stabilisé et non empilé) de 20 Mpx et une rafale de 14 i/s, le tout avec un suivi AF très convaincant.

Guide d’achat appareils photo sportifs professionnels

Le boîtier ne manque par d’arguments et se repose aussi sur un vaste parc optique. Toutefois, positionné encore à 7600 €, près de 4 ans après son lancement, il offre un piètre rapport qualité-prix par rapport au Z9 et surtout au Z8.

Canon, de son côté, commercialise encore l’EOS-1D X Mark III. Ce gros monobloc au capteur de 20 Mpx permet de capturer des rafales de 16 ou 20 i/s selon l’obturateur utilisé. Il dispose d’une construction renforcée et son autofocus ne craint pas grand-chose.

Guide d’achat appareils photo sportifs professionnels

C’est une belle bête, mais qui, ironiquement, se montre meilleur en visée écran qu’en visée optique. C’est un peu l’hybride le plus imposant de Canon ! Toujours affiché, plus de 4 ans après, à son prix de lancement de 7300 €, il est difficile à recommander face à un EOS R3 ou même un éventuel EOS R1 qui sera sans doute vendu au même tarif, mais plus performant.

Voilà qui conclut notre guide d’achat sur les meilleurs boîtiers photo dédiés à la photographie sportive.


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