Durant son événement X-Summit NYC 2022 et en parallèle des nouveaux XF 56 mm f/1,2 R WR et GF 20-35 mm f/4 R WR, Fujifilm a officialisé son dernier appareil photo hybride APS-C, le X-H2. Doté d’un nouveau capteur X-Trans CMOS 5 HR de 40,2 Mpx, ce boîtier vient compléter le X-H2S dévoilé en mai dernier, en offrant un capteur ultra-défini et la capture vidéo 8K30p en Apple ProRes et en interne. Retour sur les caractéristiques du frère jumeau du X-H2S qui ne manque pas de pixels.
Sommaire
- Fujifilm X-H2 : capteur X-Trans CMOS 5 haute définition de 40 Mpx
- Rafale 20 i/s illimitée et déclenchement à 1/180 000s
- Autofocus entrainé au Machine Learning
- Même viseur OLED 5,76 Mpx 120 fps que le X-H2S
- Vidéo jusqu’en 8K/30p Apple ProRes en interne, RAW en externe
- Ergonomie identique au X-H2S pour un boîtier robuste
- Connectique complète mais autonomie un peu plus faible que le X-H2S
- Prix et disponibilité du Fujifilm X-H2
- Notre premier avis sur le Fujifilm X-H2
Fujifilm X-H2 : capteur X-Trans CMOS 5 haute définition de 40 Mpx
A peine dévoilé, le Fujifilm X-H2 explose déjà les compteurs avec le capteur APS-C le plus défini du marché. Doté du capteur X-Trans CMOS 5 HR (pour High Resolution) de 40 Mpx, ce boîtier vient coiffer le Canon EOS R7 et ses 32,5 Mpx. Fujifilm l’a ainsi conçu pour les photographes à la recherche de la plus haute définition (photo de produit, commerciale, paysage, portrait) sans pour autant passer au GFX.
Inaugurant le second capteur X-Trans de 5e génération, le X-H2 bénéficie ainsi d’une très large quantité de pixels, capable de générer des clichés de 7728 x 5152 pixels. Par contre, là où le X-H2S dispose d’un capteur rétro-éclairé empilé (stacked BSI), le capteur du X-H2 (fourni par Sony) se contente d’être rétro-éclairé (BSI), ce qui devrait assurer de meilleures performances en basse lumière mais n’offrira pas les mêmes vitesses que le X-H2S (dont le S signifie Speed).
Tirant parti de son capteur de 40 Mpx, le X-H2 intègre deux “téléconvertisseurs numériques” intégrés. Oui, un téléconvertisseur sur un boîtier ! En fait, Fujifilm parle ici de la possibilité de capturer directement de images de 40 Mpx pour créer l’équivalent de photos avec un zoom 1.4x et 2x, sans usage de téléconvertisseur optique.
Ce capteur est épaulé par le dernier processeur X Processor 5 qui dispose d’un processeur principal et d’un processeur dédié à la stabilisation. Ainsi, Fujifilm annonce une sensibilité ISO minimale de 125 (contre 160 sur les précédents boîtiers) jusqu’à 12800 ISO (et 64-51200 ISO en plage étendue en photo, 125-25600 ISO en vidéo). Etant donné la hausse en définition, les pixels sont plus petits sur ce capteur, mais Fujifilm indique avoir optimisé leur disposition pour éviter la saturation des photosites.
De son côté, la stabilisation du capteur sur 5 axes promet toujours un gain de 7 stops, soit 0,5 stops de plus que le X-T4. Cette amélioration est liée à de nouveaux algorithmes capables de mieux détecter le flou de mouvement.
Le processeur de 5e génération est également capable d’enregistrer les photos au format HEIF en 4:2:2 10 bit pour une plus grande profondeur de couleurs.
Comme si 40 Mpx n’était pas suffisant, le X-H2 peut également générer des images de 160 Mpx (en RAW DNG) grâce à un mode Pixel Shift, qui apparaît pour la première fois sur un boîtier APS-C Fujifilm. En capturant 20 images en RAW avec déplacement du capteur puis en effectuant le compositing du fichier via le logiciel Pixel Shift Converter, vous pouvez obtenir des clichés de 160 Mpx. L’usage du trépied est obligatoire.
Voici la liste des optiques qui, selon Fujifilm, sont optimisées pour le capteur de 40 Mpx du X-H2 :
- XF 16mm f/2,8 R WR
- XF 18 mm f/1,4 R LM WR
- XF 23 mm f/1,4 R LM WR
- XF 23 mm f/2 R WR
- XF 27 mm f/2,8 R WR
- XF 33 mm f/1,4 R LM WR
- XF 35 mm f/2 R WR
- XF 50 mm f1,0 R WR
- XF 50 mm f/2 R WR
- XF 56 mmf/1,2 R WR
- XF 80 mm f/2,8 R LM OIS MACRO
- XF 90 mm f/2 R LM WR
- XF 200 mm f/2 R LM OIS WR
- XF 8-16 mm f/2.8 R LM WR
- XF 16-55 mm f/2,8 R LM WR
- XF 18-120 mm f/4 LM PZ WR
- XF 50-140 mm f/2,8 R LM OIS WR
- XF 70-300 mm f/4-5,6 R LM OIS WR
- XF 100-400 mm f/4,5-5,6 R LM OIS WR
- XF 150-600 mm f/5,6-8 R LM OIS WR
Rafale 20 i/s illimitée et déclenchement à 1/180 000s
Tout comme le X-H2S, le X-H2 est capable de réaliser des rafales très longues grâce à un très large buffer. Il est ainsi possible de tenir la cadence de 20 i/s ou 13 i/s de manière quasiment illimité (plus de 1000 images en JPEG ou RAW compressé, 202 images en RAW non compressé) en obturateur électronique et moyennant un recadrage de 1,29x.
En obturateur mécanique, la rafale descend à 15 i/s sans recadrage avec toujours un buffer très large, puisque celle-ci encaisse plus de 1000 images en JPEG ou RAW compressé et 127 images en RAW non compressé). Enfin, la rafale est de 13 i/s en obturateur électronique sans recadrage.
La raison de cette grande longévité est un buffer doublé, à 64 Go, par rapport aux boîtiers de précédentes générations comme le X-H1. Ici encore, la rafale sera surtout limitée par la taille de votre carte mémoire. Le X-H2 dispose toujours de la fonction Pre-Shot qui permet d’enregistrer jusqu’à 20 i/s en appuyant à mi-course sur le déclencheur.
L’obturateur électronique est capable de monter à une vitesse maximale de 1/180 000 s, permettant de figer les mouvements les plus rapides. Cette fonctionnalité plaira sans aucun doute aux photographes de publicité, qui pourront capturer les explosions les plus folles pour leurs campagnes. Fujifilm explique avoir réussi cet exploit en améliorant la précision du réglage du temps d’exposition de l’obturateur électronique. La vitesse maximale est de 1/8 000 s en obturateur mécanique.
Petit détail, le X-H2 est le premier boîtier Fujifilm à proposer les ratio 4:3 et 5:4 (offrant des images de 35 et 33 Mpx) et le boîtier dispose désormais d’une fonction d’adoucissement de la peau (Smooth Skin Effect, issue du GFX), très demandée par le marché asiatique.
Autofocus entrainé au Machine Learning
Par rapport au X-H2S et au X-T4, le capteur du X-H2 dispose de 50% de pixels à détection de phase en plus, passant de 2,16 à 3,33 Mpx. Cela permet d’offrir des performances autofocus précises malgré la haute définition du capteur. L’appareil est ainsi capable de faire la mise au point en 0,02 s dans les meilleures conditions.
En plus de cela, le X-H2 est doté des nouveaux algorithmes de reconnaissance de sujets et de prédiction basés sur le Deep Learning. L’appareil offre ainsi une très bonne reconnaissance des personnes (visage et yeux), des animaux, mais aussi des sujets comme les avions, automobiles, trains, vélo mais aussi les oiseaux.
Fujifilm annonce de très bonnes performances en détection et suivi des yeux et visages, ainsi que dans la détection des sujets en mouvement. Par contre, le X-H2S sera avantagé pour la détection et le suivi de sujets en mouvement.
Fujifilm indique avoir retravaillé l’AF par zone afin que la mise au point se fasse toujours sur le sujet, et non sur l’arrière-plan, par exemple pour un sportif évoluant sur l’eau photographié avec un long téléobjectif.
On notera que l’AF est sensible à -4 EV et jusqu’à -7 EV en détection de phase.
Même viseur OLED 5,76 Mpx 120 fps que le X-H2S
Côté visée, le X-H2 reprend le même viseur OLED confortable de 5,76 Millions de points avec un grossissement 0,8x et un dégagement oculaire de 24 mm. A l’annonce du X-H2S, Fujifilm le présentait comme “le plus équilibré”, en le comparant aux viseurs des boîtiers hybrides plein format professionnels. En pratique, nous avons pu noter le bon confort du viseur, notamment en déplaçant la position de l’oeil dans le viseur.
Le taux de rafraîssement de la dalle OLED peut être réglé à 60 fps ou à 120 fps en mode boost. Fujifilm a également travaillé la réactivité de l’ensemble, avec un détecteur de proximité plus de 2x plus rapide lorsque vous placez votre œil devant l’oeilleton. Le réglage de la dioptrie est également plus large, de -5 à +3 dioptries (-4 à +2 sur le X-T4).
L’écran LCD est quant à lui identique au X-T4, soit une dalle LCD tactile de 3 pouces de 1,62 millions de points et montée sur rotule.
Vidéo jusqu’en 8K/30p Apple ProRes en interne, RAW en externe
Dans la filiation directe du X-H1, ce X-H2 dispose de capacités vidéo certaines. Là où le X-H2S se limitait à la vidéo 6,2K – ce qui est déjà un record – le X-H2 va plus loin et est capable de filmer en 8K30p en 16:9 sans recadrage, et ce en 4:2:2 10 bit Apple ProRes en interne pour une sortie de 7680 x 4320 pixels.
Le boîtier offre également la 6,2K30p, la 4K/C4K 60p (avec un crop 1,14x) le tout en enregistrement 4:2:2 10 bits en interne. En Full HD, la fréquence monte à 240p avec un crop 1,23x.
Avec un enregistrement HDMI Atomos ou Blackmagic Design compatible, le X-H2 offre une sortie vidéo 12 bits Apple ProRes RAW ou Blackmagic RAW, toujours en 8K30p. En interne, l’enregistrement peut également se faire en Apple ProRes 422, 422 HQ ou 422 LT pour un montage plus léger – moyennant des fichiers plus lourds.
Pour tirer parti de ces codecs, il faudra privilégier l’enregistrement sur carte CF Express Type B.
Le X-H2 intègre le F-Log2 pour un enregistrement avec une plage dynamique plus large, idéal pour l’étalonnage. A la clé, une plage dynamique de 13+ stops en 8K et 4K 30, 25 et 24p. Le format HLG est également disponible, tout comme les simulations de films chères à Fujifilm.
Enfin, le X-H2 dispose d’une nouvelle fonction d’assistance à la mise au point manuelle qui peut être utilisée en vidéo en combinaison du focus peaking. Appellée « indicateur de netteté » (Focus Meter), elle affiche au centre de l’écran une petite aiguille pour montrer si le point se trouve devant, derrière ou sur le sujet.
Voici un film réalisé au X-H2 par Yusuke Okawa en 8K, ainsi que son making-of.
Alors que la durée maximale d’enregistrement vidéo imposée par l’Union européenne a été retirée, la durée effective d’enregistrement est désormais définie par la capacité de stockage ou la chauffe du boîtier. Fujifilm semble avoir abordé ce problème sous un angle différent des autres, avec un système de refroidissement actif amovible en complément d’un système de dissipation de chaleur intégré plus classique.
Ainsi avec le ventilateur FAN-001 (en option à 200€), à 25°C, la durée d’enregistrement en 8K30p passe de 160 à 240 min, et de 13 à 60 min si la température ambiante est de 40°C.
Le X-H2 dispose également d’une fonction de zoom numérique en 4K qui permet d’offrir un zoom jusqu’à 2x avec une très faible perte de résolution grâce au capteur 40,2 Mpx. Ainsi, il devient possible de zoomer dans la vidéo en gardant un flux 4K même avec une focale fixe.
Enfin, tout comme le X-H2S, la stabilisation du capteur est compatible avec la stabilisation électronique et les différents modes de stabilisation (panning, stirring) ont été améliorés.
Ergonomie identique au X-H2S pour un boîtier robuste
Côté à côte, difficile de départager un X-H2 d’un X-H2S tant les boîtiers sont identiques. Ici, Fujifilm a adopté la philosophie des autres constructeurs en proposant deux déclinaisons quasi identiques de leurs boîtier, l’un pour la vitesse, l’autre pour la définition. Seul l’absence de badge S permet de savoir qu’il s’agit du X-H2.
Ainsi, on retrouve un gabarit plus imposant que la série X-T et directement inspiré des boîtiers GFX. Le boîtier pèse ainsi toujours 660 g (avec batterie et carte mémoire) et mesure 136,3 x 92,9 x 84,6 mm (L x H x P) avec une épaisseur hors poignée de 42,8 mm.
Le grip large et profond a été pensé pour un usage avec de longs téléobjectifs, et le sélection de mode AF placé à l’avant du boîtier est – tout comme sur le X-H2S, aux abonnés absents. Un bouton Fn l’a remplacé, auquel il est possible d’attribuer des fonctionnalités personnalisés.
Sur le dessus, on retrouve une roue PASM, déjà présente sur les GFX et le X-S10. Ici encore, Fujifilm semble faire disparaître les roues de réglage ISO et vitesse au profit d’un fonctionnement plus consensuel. Des positions C1 à C7 permettent de sauvegarder des paramètres, toujours utile si vous souhaitez conserver certains réglages sous la main. Sur l’épaule droite, on retrouve l’écran de contrôle LCD monochrome confortable. A sa droite, 4 boutons sont alignés : enregistrement vidéo, ISO, balance des blancs et un bouton Fn.
Enfin, à l’arrière on retrouve un joystick placé près du viseur. On notera que les roues de réglage avant/arrière ne peuvent plus être pressées par rapport au X-H1. Enfin, un raccourci Bluetooth est présent sur le bouton Disp Back.
Coté construction, ce X-H2 est lui aussi pensé pour durer. Il dispose d’une construction en magnésium ainsi que des joints d’étanchéité pour une protection tout temps. L’obturateur est garanti 500 000 cycles de déclenchement, offrant une garantie de robustesse pour le boîtier, capable d’encaisser de nombreuses rafales en obturateur mécanique.
Petit détail : les passe-sangles du boîtier ne dépassent plus et sont plus larges, ce qui permet de faire passer des sangles sans utiliser les petits triangles habituels.
Connectique complète mais autonomie un peu plus faible que le X-H2S
Le Fujifilm X-H2 dispose de la même connectique complète que le X-H2S. Sous des trappes rigides, on retrouve ainsi une sortie casque et une entrée micro 3,5 mm, un connectique HDMI Type A, une prise télécommande 2,5 mm ainsi qu’un port USB3.2 Gen2x1 Type C. Il n’est ainsi pas nécessaire de s’équiper d’un grip pour disposer d’une prise casque. Le Wifi 5 et le Bluetooth 4.2 sont également présents.
L’appareil dispose d’un double slot pour carte mémoire, avec un logement SD UHS-II et un logement CF Express Type B, afin de gérer le flux de données entrant lié aux rafales mais surtout à la vidéo 8K.
Nouveau monde oblige, l’appareil est également capable de fournir un flux webcam / streaming en 4K60p et FullHD/60p.
Ce boîtier conserve la batterie NP-W235 du X-T4 et annonce une autonomie en hausse de 10 % par rapport au X-T4, notamment grâce aux économies d’énergie permises par le X Processeur 5. C’est cependant moins que le X-H2S.
Ainsi, l’autonomie maximale est de 680 images en mode économie avec visée LCD (570 via EVF), 530 photos en mode normal LCD (510 via EVF) et 530 images en mode Boost 60fps (400 en mode Boost 120fps dans le viseur). L’appareil peut être rechargé en USB-C et être alimenté en continu.
Si vous souhaitez augmenter l’autonomie, vous pouvez utiliser l’une des deux poignées-batterie verticales VG-XH et FT-XH compatibles avec le X-H2 et X-H2S.
La poignée FT-XH est aussi dotée de capacités supplémentaires pour le transfert de fichier FTP via une connection Ethernet 600 Mbps et une connection sans fil à haut débit (802.11ac 170Mbps grâce à 2×2 antennes MIMO).
Il permet également l’enregistrement vidéo en multicam et le contrôle complet à distance de 4 appareils maximum à l’aide d’un navigateur web, et peut être relié à un smartphone 5G. Cette poignée permet également d’utiliser le boîtier comme webcam sans application et d’uploader ses images vers un stockage cloud (option disponible en septembre).
Prix et disponibilité du Fujifilm X-H2
Le Fujifilm X-H2 sera disponible à partir du 30 septembre 2022 au tarif de 2249 €, soit 500 € de moins que le X-H2S.
Une version en kit avec le XF 16-80 mm f/4 est proposée au tarif de 2799 €.
L’appareil est disponible chez Digit-Photo et Miss Numérique ainsi que chez les vendeurs spécialisés.
Notre premier avis sur le Fujifilm X-H2
Dévoilé en mai dernier à la fin de sa conférence X-Summit par la lorgnette de son capteur 40 Mpx, le X-H2 est séduisant sur le papier pour les photographes et les vidéastes à la recherche de haute définition. Ce nouveau boîtier, qui vient contrebalancer le sportif X-H2S, reprend la même ergonomie – au bouton près, mais vise une cible de photographes plus posés, notamment avec son autofocus AF-C un peu moins réactif sur les sujets en mouvement.
De son côté, le X-H2 possède une définition d’image supérieure, avec notamment le mode Pixel Shift permettant de créer des images de nature morte à 160 Mpx. La vidéo n’est également pas en reste, avec l’enregistrement 8K30p en Apple ProRes, le tout en interne.
Ici encore, Fujifilm vise clairement les boîtiers hybrides plein format haute résolution, notamment les Sony A1, Nikon Z 9 et Canon EOS R5.
En bref, et en attendant un X-T5 qui pourrait être dévoilé d’ici la fin de l’année, le X-H2 est le boîtier APS-C de Fujifilm le plus séduisant pour les photographes et vidéastes professionnels, tout comme le X-H1 l’avait été à son lancement, avec un capteur stabilisé 5 axes et un mode vidéo complet. On reconnaît ici la véritable filiation de ce boîtier.
Reste à savoir si les prochains boîtiers de la série X reprendront ce nouveau duo capteur/processeur, au risque de reproduire le dilemme créé entre le X-H1 et le X-T2. Toujours difficile de choisir chez Fujifilm.
À lire également :