Au printemps 2022, Canon élargissait son écosystème EOS R avec deux nouveaux boîtiers : les Canon EOS R7 et R10, ses premiers boîtiers APS-C en monture RF. Parmi ces deux boîtiers, le Canon EOS R7 se distingue en ayant la fiche technique la plus musclée, misant sur un capteur APS-C stabilisé de 32,5 Mpx et une cadence maximale de 30 i/s en rafale. Il vise ainsi à succéder aux boîtiers reflex Canon EOS 7D Mark I et II, véritables best sellers de la marque japonaise, très prisés des photographes de sport et d’animalier. Proposé aux alentours de 1500 € (sans objectif), le tarif de cet hybride APS-C s’avère « presque » raisonnable.
Quelle qualité d’image et quelles performances pouvons-nous obtenir avec ce boîtier ? Pour le savoir, nous l’avons testé pendant plusieurs mois, accompagné d’objectifs en monture EF et RF. Voici donc notre test complet du Canon EOS R7.

Sommaire
- Canon EOS R7 : l’hybride APS-C sportif en monture RF
- Ergonomie et prise en main du Canon EOS R7
- Performances et qualité d’image du Canon EOS R7
- Autofocus du Canon EOS R7
- Rafale ultrarapide, buffer ultra-frustrant !
- Une stabilisation 5 axes efficace – et une correction automatique de l’horizon inédite
- Zoom Canon RF-S 18-150 mm f/3,5-6,3 IS STM : un très bon objectif de kit
- Le Canon EOS R7, allié de choix des vidéastes ?
- Autonomie du Canon EOS R7
- Connectivité sans-fil
- À qui se destine le Canon EOS R7 ?
- Canon EOS R7 : un très bon compagnon photographique
Canon EOS R7 : l’hybride APS-C sportif en monture RF
Quatre ans après le lancement de son écosystème EOS R, Canon lançait en mai 2022 ses premiers hybrides APS-C en monture RF, après un focus sur le développement d’une gamme complète de boîtiers plein format. Les EOS R7 et R10 marquent ainsi l’entrée « véritable » de Canon sur le marché des hybrides APS-C, clôturant la saga des hybrides EF-M, lancée en 2012.
Concrètement, l’EOS R7 – comme son petit frère l’EOS R10 – est compatible avec la totalité des objectifs hybrides plein format (monture RF). Naturellement, il faudra compter avec le crop factor de 1,6x (comme avec les reflex en monture EF et EF-S) sur la focale. Ainsi, un objectif 100-400 mm offre un équivalent 160-640 mm une fois monté sur l’EOS R7. De quoi répondre aux besoins spécifiques des amateurs de photos d’animaux ou de sport.
Cependant, l’EOS R7 est aussi compatible avec le large parc optique en monture EF et EF-S, via la « fameuse » bague d’adaptation EF-RF. En clair, si vous possédez déjà un ou plusieurs objectifs Canon pour reflex, vous pourrez les réutiliser sans souci avec votre nouvel hybride.

Last but not least, les EOS R7 et R10 inaugurent une nouvelle gamme d’objectifs, nommée RF-S. Ces derniers sont conçus spécifiquement pour les hybrides APS-C de Canon (mais peuvent aussi fonctionner avec les hybrides plein format via le mode APS-C du boîtier). Lors de l’écriture de ces lignes, seuls deux objectifs en monture RF-S sont disponibles : les Canon RF-S 18-150 mm f/3,5-6,3 IS STM et Canon RF-S 18-45 mm f/4,5-6,3. Ces derniers sont d’ailleurs proposés en kit respectivement avec les EOS R7 et R10.

Au-delà de ces considérations, l’EOS R7 est présenté par Canon comme son hybride APS-C le plus « sportif ». Il vise en effet à offrir une réactivité sans faille. De ce point de vue, il a donc la lourde tâche de succéder à l’EOS 90D (2019)– mais aussi aux EOS 7D Mark I et Mark II (2009 et 2014), particulièrement prisés par les amateurs de photo de sport et d’animaux.

Bien qu’il reprenne un capteur APS-C de 32,5 Mpx déjà croisé sur deux autres boîtiers de la marque, l’EOS R7 apporte bon nombre d’innovations. Stabilisation du capteur sur 5 axes avec gain maximal de 7 stops, processeur Digic X, Dual Pixel AF II avec de nombreux modes intelligents de détection et de suivi du sujet, rafale à 30 i/s maximum… Le Canon EOS R7 propose assurément une fiche technique ambitieuse.
Voici les caractéristiques détaillées du Canon EOS R7 :
- Capteur CMOS APS-C 32,5 Mpx
- Filtre passe-bas : Oui
- Processeur : Digic X
- Monture RF
- Viseur électronique : OLED, 0,39 pouce, 2,69 millions de points, grossissement 1,15x, dégagement oculaire 22 mm
- Écran LCD : tactile, orientable, 3 pouces, 1,62 million de points
- Autofocus : Dual Pixel AF II
- Nombre de points AF : 5915 (photo), 4823 (vidéo)
- Couverture AF : 100 % (Auto), 100 x 90 % (manuel)
- Détection et suivi automatique : Humains (tête, œil), Animaux (chiens, chats, oiseaux), Véhicules (voitures, motos)
- Plage AF : De -5 à 20 IL
- Sensibilité : 100 à 32 000 ISO (extensible à 51 200 ISO)
- Rafale (obturateur mécanique) : 15 i/s avec suivi AE/AF
- Rafale (obturateur électronique) : 30 i/s avec suivi AE/AF
- Obturation : 30s – 1/8000s / 30s (mécanique) – 1/16000s (électronique)
- Vidéo : 4K jusqu’à 60 i/s, Full HD jusqu’à 120 i/s (sans crop)
- Profils colorimétriques vidéo : C-LOG 3
- Stockage : 2x SD UHS-II
- Connectivité sans fil : Wifi 2,4 Ghz, Bluetooth 4.2 Low Energy
- Batterie LP-E6NH
- Rechargement par port USB : Oui
- Tropicalisation : résistant à l’eau et à la poussière
- Dimensions : 132,0 x 90,4 x 91,7 mm
- Poids : 612 g (avec batterie et carte mémoire)
- Prix au lancement (nu) : 1499 €

Ergonomie et prise en main du Canon EOS R7
Débutons ce test par une belle évidence : le Canon EOS R7 ressemble énormément… à l’EOS R6. Et ceci est assurément une bonne nouvelle pour les possesseurs de ce boîtier, qui retrouveront leurs marques immédiatement. On retrouve la conception très arrondie des hybrides Canon, avec une large poignée très confortable.

En termes de gabarit, l’EOS R7 s’avère autrement plus compact qu’un EOS 7D Mark II… et fait quasiment jeu égal avec l’EOS R6. Il mesure ainsi 13,2 cm de large pour 90,4 cm de haut. Côté poids, le boîtier ne pèse que 612 grammes (nu), et 922 grammes avec l’objectif de kit 18-150 mm. Une performance remarquable pour un boîtier sportif.
En comparaison, l‘EOS 7D Mark II pèse la bagatelle de 910 grammes nu et… 1,4 kg avec l’objectif EF-S 18-135 mm. Celles et ceux voulant alléger le poids de leur sac à dos devraient apprécier !


Le grand écran orientable, mesurant 3 pouces de diagonale pour 1,62 Mpts, est monté sur rotule. Se déployant sur le côté du boîtier, il est toujours aussi pratique pour cadrer à bout de bras, à la taille ou au ras du sol. Il s’avère particulièrement réactif, permettant de sélectionner le sujet d’une simple pression du doigt. Il est également possible de déplacer le collimateur en utilisant une portion de l’écran lorsque l’on regarde dans le viseur. L’écran tactile permet aussi de naviguer facilement dans les menus, qui s’avèrent très clairs.

La visée est assurée par une dalle OLED de 0,39 pouce, affichant 2,69 millions de points. En clair, ce viseur électronique n’est pas le plus grand du monde ! Il se rattrape avec un grossissement de 1,15x et un dégagement oculaire de 22 mm, assez confortable même avec des lunettes. Heureusement, la lisibilité de ce viseur est très correcte, permettant de lire facilement les nombreuses informations que l’on peut y afficher. De même, aucune latence n’est à déplorer (et heureusement). En revanche, la fonction de contrôle de l’AF par l’œil reste exclusive à l’EOS R3.

Canon montre une nouvelle fois son savoir-faire en termes de construction. Les finitions du boîtier sont excellentes et inspirent confiance. La baïonnette de la monture RF semble renforcée, gage de durabilité. Le boîtier, conçu en alliage de magnésium, profite de nombreux joints d’étanchéité pour résister à l’eau et à la poussière. Comme sur les autres hybrides de la marque, le rideau de l’obturateur se referme devant le capteur lorsqu’on éteint le boîtier. Pratique pour éviter l’apparition de poussières lorsque l’on change souvent d’objectif sur le terrain.

La disposition des commandes ne devrait pas dérouter les utilisateurs d’un boîtier Canon, reflex ou hybride. Sur la tranche supérieure, à côté du déclencheur, on retrouve la touche multifonction M-Fn, ainsi que la molette principale. Le boîtier se dote également d’une touche de réglage de la sensibilité ISO, d’un bouton d’enregistrement vidéo, et d’une nouvelle touche de verrouillage. Enfin, la différence la plus notable avec les anciens reflex Canon est l’absence du petit écran de contrôle monochrome.

Naturellement, l’EOS R7 emprunte un certain nombre de traits ergonomiques à l’EOS R6… à quelques exceptions près. Toujours sur le capot supérieur, la partie à gauche du viseur est vierge. Le commutateur On/Off permet maintenant de passer directement au mode Vidéo, et déménage à l’extrémité droite du boîtier. Il prend la place de la « traditionnelle » molette de contrôle rapide.

Cette dernière est remplacée par la nouvelle molette de commande rapide, qui vient entourer le joystick. Le duo tombe très naturellement sous le pouce, et permet d’effectuer ses réglages très rapidement. Seul regret : la roue crantée située autour du bouton « Set », marque des reflex Canon haut de gamme, est aux abonnés absents. On retrouve une simple croix directionnelle – comme sur l’EOS R en son temps.

Autre détail ergonomique – et non le moindre : un sélecteur de mode de mise au point vient entourer la touche de contrôle de la profondeur de champ en façade. On peut ainsi choisir rapidement entre les modes AF et MF directement depuis le boîtier. Un point qui rappelle d’ailleurs certains boîtiers Fujifilm. Ceci permet à Canon d’ôter tous les commutateurs des optiques RF-S, ce qui peut être un peu déroutant au premier abord.

Enfin, l’EOS R7 se dote de la nouvelle griffe flash multifonctions, inaugurée avec l’EOS R3. Cette griffe se distingue en intégrant un connecteur de 21 broches, faisant la jonction avec de nouveaux accessoires (micros, flashes, etc). Point notable : pour continuer à utiliser vos anciens accessoires Canon, il vous faudra acquérir un accessoire supplémentaire (Canon AD-E1).

Sur la tranche gauche, on note la présence d’un port USB 3.2 Gen 2 Type C, et d’une sortie micro HDMI (type D). Le boîtier dispose aussi d’une prise micro et d’une prise casque (jack 3,5 mm) ainsi que d’une prise télécommande. En revanche, la prise synchro flash brille par son absence – étant remplacée par la griffe multifonctions citée ci-dessus.

Sur la tranche droite, on retrouve un double logement pour cartes SD. Bonne nouvelle : les deux emplacements sont compatibles UHS-II. Un excellent point compte tenu de la vitesse en rafale et des fonctions vidéo du boîtier.

In fine, Canon livre un boîtier bien construit, très ergonomique, offrant une excellente prise en main. Sans surprise, il s’avère considérablement plus léger que les reflex qu’il vise à remplacer – ce que devraient apprécier bon nombre d’utilisateurs.
Performances et qualité d’image du Canon EOS R7
Sans réelle surprise, l’EOS R7 est capable de produire de très belles images. Les scènes sont fidèlement restituées et l’autofocus se montre très efficace. En revanche, la faible capacité du buffer risque de brider certains usages sportifs.
Au cours de ce test, nous avons utilisé le Canon EOS R7 avec plusieurs objectifs en monture EF et RF, comme le zoom du kit Canon RF-S 18-150 mm f/3,5-6,3 IS STM, l’ultra grand-angle Canon EF 16-35 mm f/4 L IS USM (équivalent 26-56 mm) ou encore l’objectif macro Laowa 90 mm f/2,8 2x Ultra-Macro APO.
N’hésitez pas à cliquer sur les photos présentes dans ce test pour les afficher en qualité supérieure.



Côté capteur : Canon fait du neuf avec du vieux
L’arrivée des premiers hybrides Canon en monture RF-S aurait sans doute pu rimer avec l’apparition de nouveaux capteurs. Pourtant, il n’en est rien. Le Canon EOS R7 repose sur un capteur APS-C de 32,5 Mpx – repris des Canon EOS 90D et EOS M6 Mark II – mais stabilisé sur 5 axes. Sur le terrain, le boîtier génère des images de 6960 x 4640 pixels, soit (presque) la plus haute définition pour un hybride APS-C, la première place étant prise par le binôme Fuji X-H2 et X-T5.

Situation paradoxale : le capteur APS-C de l’EOS R7 est plus défini que le capteur plein format des EOS R6 et R6 Mark II ! Dans les faits, la définition des images peut être un avantage réel pour celles et ceux rognant beaucoup dans leurs images, en photographie animalière notamment.

Côté technique, Canon indique avoir redéveloppé son capteur (lancé en 2019), afin d’optimiser son rendement. Hélas, ce capteur fait l’impasse sur les technologies les plus récentes. En effet, il n’est donc ni rétroéclairé ni empilé – contrairement au récent Fujifilm X-H2S. Et ceci peut réserver quelques surprises avec l’obturateur électronique.
Ainsi, le phénomène de rolling shutter est parfois assez présent. Avec des sujets aux déplacements assez rapides, les lignes verticales s’inclinent et se déforment. En clair, pour photographier des sujets traversant le champ à grande vitesse, vous devrez privilégier l’obturateur mécanique. Un comble pour un hybride conçu pour un usage sportif…

Qualité d’image : élève Canon, mention bien
La qualité d’image était déjà présente sur les récents hybrides plein format de Canon. Et heureusement, ceci se retrouve également du côté de l’APS-C. La restitution des scènes est très correcte. Cependant, le rendu des couleurs et des contrastes n’est pas aussi plaisant qu’avec les EOS R6 Mark I et II, tous deux équipés d’un capteur plein format plus récent.

Par défaut, les tons jaune / orange sont assez ternes, tandis que les tons rouge et bleus sont trop saturés. De même, les images issues du boîtier présentent une balance des blancs assez froide, sur les JPEG comme sur les RAW.

En outre, les ombres prennent souvent une teinte bleue-violette « façon Canon ». Un souci que la marque avait pourtant corrigé avec l’EOS R6… Enfin, la gestion des hautes et basses lumières s’avère perfectible : les noirs sont très prononcés et les zones claires frisent parfois la surexposition.

Dans l’absolu, tous ces points devraient pouvoir se régler facilement au post-traitement. L’ennui, c’est que les fichiers RAW de l’EOS R7 offrent une latitude de retouche assez faible. La quantité d’informations récupérables dans les ombres n’est pas énorme ; de plus, l’opération génère beaucoup de bruit numérique. Un point que nous n’avions pas constaté chez Canon depuis… l’EOS R (et ce n’est pas un compliment). D’autre part, il est assez difficile de récupérer les zones surexposées de nos images.

Au global, l’appareil est plus ou moins à l’aise sur les scènes avec de grands écarts d’exposition… et la concurrence de Sony, Fujifilm ou Nikon fait parfois (beaucoup) mieux.
De même, loger 32,5 Mpx sur un capteur APS-C n’est pas sans conséquences sur la qualité d’image, les photosites étant plus petits et plus resserrés. D’une part, le niveau de détails n’est pas aussi élevé que nous l’aurions espéré. Le Fujifilm X-H2S, certes plus onéreux, propose ainsi une meilleure restitution des détails que l’EOS R7.

D’autre part, la montée en ISO du boîtier n’est pas particulièrement impressionnante pour un boîtier sorti en 2022. Le bruit numérique fait discrètement son apparition dès 640 ISO et devient plus présent à partir de 1600 ISO.

Les choses se compliquent à partir de 2500 ISO : le bruit devient assez présent et s’avère difficile à réduire sans trop perdre de détails dans l’image. Les clichés restent cependant exploitables jusqu’à 6400 ISO, permettant de s’adonner sans trop de difficulté à la photo de nuit à main levée. Passé ce cap, la perte de détails devient assez notable, l’appareil ayant la main un peu lourde niveau lissage.

Sur les très hauts ISO, le constat est sans appel. Oui, les images restent acceptables, même à 20 000 ou 32 000 ISO. Néanmoins, le bruit (ou plutôt la « sensation de grain ») est particulièrement présent. Les détails sont gommés, rendant les images difficilement lisibles. Enfin, à 51 200 ISO, point de miracle : le bruit rend nos images très indigestes.








Curieusement, nos données EXIF indiquent une valeur de 32 000 ISO, même lorsque nous étions bel et bien à 51 200 ISO… Gageons que Canon corrigera ce bug lors d’une prochaine mise à jour.

Autofocus du Canon EOS R7
La plus grande différence entre les anciens reflex et le Canon EOS R7 – et les boîtiers hybrides d’une manière générale – se trouve au niveau de l’autofocus. Jugez plutôt : le Canon EOS 7D Mark II intégrait 65 collimateurs (tous croisés) : un nombre très honorable pour un reflex. De son côté, l’EOS R7 dispose de… 5915 points AF, et peut faire la mise au point sur (presque) toute la surface de l’image (100 % en largeur et 90 % en hauteur). Et la sensibilité descend à -5 IL. De quoi faciliter grandement la mise au point, de jour comme de nuit.

Par ailleurs, Canon continue de recourir à sa technologie Dual Pixel AF II. Sur le terrain, l’autofocus du Canon EOS R7 est particulièrement efficace. Comme sur les précédents hybrides (plein format) de la marque, l’AF parvient à accrocher le sujet en un temps record. Même dans des scénarios dits « complexes » (contre-jour, faible luminosité), l’autofocus ne fait preuve d’aucune hésitation et l’appareil déclenche quasi instantanément.

En photographie de portrait, l’appareil détecte l’œil du sujet instantanément. Le suivi est efficace… à condition que le sujet ne tourne pas trop la tête et ne bouge pas trop vite – le boîtier ne profitant pas des derniers algorithmes « prédictifs » inaugurés avec l’EOS R6 Mark II. Par ailleurs, l’AF cafouille légèrement lorsque la personne porte des lunettes. De ce point de vue, l’EOS R7 demeure perfectible.

Le boîtier se rattrape (et largement) du côté de la photographie de sport et d’animalier. En plus des humains, le boîtier est capable de détecter et de suivre automatiquement l’œil des félins, des canidés et des oiseaux – et s’avère très efficace. Si l’animal est suffisamment près, l’appareil parvient même à détecter son œil, sans être (trop) gêné par son environnement. En clair : les photographes animaliers devraient être aux anges.

De même, la détection et le suivi de véhicules (voitures, trains) n’offrent aucune difficulté. La mise au point s’effectue sur le pare-brise et l’AF s’avère vif et réactif en toute circonstance. Sur ce point, difficile de prendre l’EOS R7 en défaut.

Comme sur l’EOS R3, l’AF est capable de « récupérer » automatiquement le sujet. Et ce, même lorsque le collimateur est placé ailleurs dans le cadre. Un excellent moyen d’éviter de louper l’instant critique. En outre, le mode « Servo » (mise au point en continu) propose 4 modes personnalisés de suivi du sujet (en plus d’un mode Auto) :
- réglage polyvalent et versatile ;
- continuer à suivre le sujet en ignorant les obstacles ;
- mise au point immédiate sur sujets entrants sur collimateur AF ;
- pour les sujets qui accélèrent ou ralentissent rapidement.
De quoi répondre aux besoins spécifiques des photographes les plus exigeants. Et que de progrès par rapport à nos anciens boîtiers reflex !

Rafale ultrarapide, buffer ultra-frustrant !
Le Canon EOS R7 mise sur un nouvel obturateur mécanique, adapté à son capteur APS-C. Hélas, sur le terrain, le bruit de déclenchement n’est ni très discret, ni très agréable. Le « clic » offre un rendu sonore assez plastique, nettement moins plaisant que celui des EOS R6 et R6 Mark II.
Canon indique que son obturateur mécanique est capable de supporter a minima 200 000 déclenchements. Un nombre identique à celui du Canon EOS 7D Mark II (et largement supérieur à celui de l’EOS 90D, qui monte à seulement 120 000 déclenchements). Cela étant, l’EOS R6 fait mieux, étant censé atteindre 300 000 déclenchements sans faillir. La vitesse d’obturation autorisée par l’obturateur mécanique s’étend de 30s à 1/8 000s ; cependant, il est possible d’atteindre 1/16 000s avec l’obturateur électronique.

En rafale, le Canon EOS R7 se montre bluffant d’efficacité. Couplé à son autofocus très réactif, le boîtier permet de décomposer les mouvements du sujet dans ses moindres détails.
Avec l’obturateur mécanique, le boîtier monte déjà à 15 i/s ; avec l’obturateur électronique, il atteint 30 i/s sans blackout dans le viseur – et fait jeu égal avec l’EOS R3. De quoi faire passer nos anciens reflex (comme l’EOS 7D Mark II et sa rafale à 10 i/s) pour de véritables antiquités !

Par ailleurs, le boîtier propose un mode « rafale RAW » : il permet la capture d’une séquence (appelée « rouleau » par Canon) à 30 i/s, avec un crop de 1,25x. Après la prise de vue, il est possible d’en extraire une ou plusieurs vues en JPEG, en HEIF ou en RAW. Pour cibler encore mieux le moment crucial, le boîtier dispose d’une option de « pré-prise de vue », qui garde en mémoire les images capturées 0,5 sec. avant l’appui complet sur le déclencheur, après l’avoir momentanément maintenu enfoncé à mi-course. Une fonction très bien pensée, que l’on retrouve également sur l’EOS R6 Mark II.

Seulement voilà, la rafale du Canon EOS R7 peut être très frustrante. La faute à son buffer, particulièrement réduit. Comptez 51 RAW non compressés avec l’obturateur mécanique, et seulement 42 RAW non compressés avec l’obturateur électronique. Des chiffres (très) loin d’être impressionnants, surtout pour un boîtier conçu pour la photo de sport ou d’animalier.
Sur le terrain, le boîtier tient la rafale en RAW pendant 1 à 2 secondes seulement, puis s’arrête pour décharger les images sur la carte mémoire. En clair, vous aurez intérêt à bien cibler le début de vos rafales…

Disons-le clairement : la faible capacité du buffer est l’une des principales faiblesses du Canon EOS R7. En rafale haute, le boîtier s’avère souvent incapable de libérer suffisamment sa mémoire tampon et affiche un message « Busy » pendant plusieurs secondes, empêchant la capture de nouvelles photos. De quoi louper bêtement certaines séquences.
La « vraie » solution consiste donc, hélas, à diminuer la cadence en rafale – ou à ne pas utiliser le mode RAW non-compressé. En JPEG, le boîtier monte à 224 photos (obt. mécanique) ou 126 photos (obt. électronique). En RAW compressé (CRaw), on peut obtenir jusqu’à 187 clichés (mécanique) ou 93 clichés (électronique) – mais au prix d’une certaine baisse de qualité des images.

Last but not least, la capture avec l’obturateur électronique souffre de l’effet de rolling shutter mentionné plus haut… mais pas seulement. Ainsi, impossible d’activer le mode anti-flickering – ou d’utiliser un flash avec l’obturateur électronique – ce que bon nombre de photographes pourraient regretter.

Une stabilisation 5 axes efficace – et une correction automatique de l’horizon inédite
Le Canon EOS R7 est (à ce jour) le seul hybride APS-C en monture RF à profiter de la stabilisation du capteur sur 5 axes (IBIS). À l’instar des EOS R3, R5, R6 et R6 Mark II, l’appareil est capable de compenser les mouvements du photographe sur un axe vertical et horizontal, mais aussi en roulis, en tangage et en lacet. Comme ses concurrents, le boîtier propose également la double-stabilisation – avec les optiques RF –avec une synchronisation permanente du boîtier et de l’objectif.

Sur le terrain, la présence de la stabilisation capteur sera particulièrement appréciée par celles et ceux capturant beaucoup de photos en basse lumière. Nous sommes ainsi parvenus à capturer des images nettes à main levée à 0,6 s avec une distance focale de 100 mm avec l’objectif 18-150 mm de kit, soit un gain de 6 stops. Un résultat remarquable, et qui confirme les très bonnes performances de la stabilisation des boîtiers et objectifs Canon.

Seulement voilà : ces très bonnes performances sont uniquement valables avec les objectifs en monture RF. Si vous montez un objectif reflex en monture EF, la stabilisation du capteur se fait uniquement à la verticale ou à l’horizontale ; de plus, la stabilisation de l’optique et celle du capteur ne se synchronisent pas.
En clair, si vous utilisez un objectif en monture EF sur l’EOS R7, le résultat sera assez semblable à ce que vous auriez obtenu avec un reflex. Ceci s’est amplement vérifié avec notre ultra grand-angle Canon EF 16-35 mm f/4 L IS USM, où descendre en dessous de 1/10s s’est avéré très difficile.

En clair, un objectif en monture RF ou RF-S stabilisé est obligatoire pour profiter de la double-stabilisation optique + boîtier et d’un gain (maximal) de 8 stops.
Cela dit, Canon va encore plus loin avec une nouvelle fonctionnalité. Baptisée « Niveau Auto », elle corrige automatiquement l’horizon, sans aucun rognage de l’image. L’appareil tire parti du mécanisme de stabilisation pour basculer légèrement le capteur, corrigeant ainsi l’angle de la photo. Une fonction inédite – et particulièrement appréciable – qui permet de corriger un angle de 2 à 3 degrés. Ce qui, sur le terrain, nous a permis d’éviter l’effet de « Tour de Pise » sur un certain nombre d’images.

Notez cependant que cette fonction a pour inconvénient de désactiver la capture avec le 1er rideau électronique, ce qui rend l’appareil très peu discret en raison du double « clac » de l’obturateur. Par ailleurs, ce mode est indisponible en mode rafale.
Zoom Canon RF-S 18-150 mm f/3,5-6,3 IS STM : un très bon objectif de kit
Le Canon EOS R7 est proposé en kit avec l’objectif RF-S 18-150 mm f/3,5-6,3 IS STM. Avec sa plage focale allant de 18 à 150 mm (équivalent 29-240 mm en plein format), il offre une polyvalence encore plus grande que les « traditionnels » objectifs 18-135 mm. Il peut ainsi couvrir une foultitude de sujets, allant du grand-angle au téléobjectif : voyage, animalier, sport, et bien plus encore.

Il se distingue également par sa compacité extrême (compte tenu de sa plage focale) : comptez 84,5 mm de long (à 18 mm), et un poids de seulement 310 grammes. Couplé à l’EOS R7, le duo réussit à rester sous la barre du kilogramme. Sans surprise, le zooming ne se fait pas en interne et l’objectif s’allonge considérablement, atteignant 15 cm à fond de zoom.

Par ailleurs, l’objectif se montre beaucoup plus large au niveau de la monture RF (avec un diamètre maximal de 69 mm), mais devient beaucoup plus étroit au niveau du fût. Son gabarit rappelle ainsi celui des objectifs de l’éphémère monture EF-M.
En termes d’ergonomie, l’objectif est ultra-minimaliste, aucun commutateur n’étant présent sur le fût. Les réglages de stabilisation et de l’autofocus se font directement sur le boîtier.

Alors que les objectifs polyvalents nous avaient habitués à des performances assez moyennes, cet objectif RF-S 18-150 mm nous surprend. La qualité d’image est globalement très correcte, avec une bonne restitution des détails. Certes, le piqué ne peut égaler celui des optiques de la série L, mais cet objectif sera un fidèle allié. D’autant que sa motorisation AF s’avère très rapide, précise et totalement silencieuse.

La bonne surprise vient également au niveau du bokeh. Les sources de lumière à l’arrière-plan produisent de belles bulles bien rondes, offrant un rendu de l’image très esthétique. Certes, les plus tatillons remarqueront un peu d’œil de chat, mais le phénomène est très discret.

La seule vraie limite de cet objectif est son ouverture glissante f/3,5-6,3. D’autant plus que le diaphragme « ferme » assez rapidement. À 40 mm, l’ouverture maximale est de f/5 ; à 70 mm, elle passe déjà à f/6,3. Sur le terrain, ceci pose 2 questions. D’une part, celle de la séparation des plans, qui est loin d’être extraordinaire. D’autre part, celle des basses lumières.

Bien souvent, l’objectif contraint à allonger considérablement le temps de pose… ou à adopter des valeurs ISO très élevées. Ce qui, avec les performances du capteur de l’EOS R7, revient vite à générer beaucoup de bruit numérique.

Certes (très) peu lumineux à fond de zoom, ce zoom de kit est pourtant une bonne surprise grâce à sa qualité d’image et son gabarit réduit. De fait, il s’avère très pertinent pour les photographes – et les vidéastes – désirant un objectif très polyvalent, simple et léger.
Le Canon EOS R7, allié de choix des vidéastes ?
Ce n’est un mystère pour personne : de plus en plus de photographes ajoutent une corde à leur arc en se mettant à la vidéo. Pour accompagner cette tendance, Canon dote ses hybrides d’un mode vidéo de plus en plus complet.
Afin d’éviter une complexification des menus, Canon a le bon goût de séparer totalement la partie photo de la partie vidéo. Pour accéder à cette dernière, il suffit de pousser le commutateur « On-Off-Vidéo » vers cette dernière position. Comme (presque) toujours chez Canon, l’interface est simple et claire.

Sur le terrain, le boîtier est capable de livrer de belles séquences en 4K 60p – et sans crop, s’il vous plaît ! Une grande première pour un hybride APS-C de Canon. La stabilisation sur 5 axes est efficace, et peut être couplée à une stabilisation numérique (au prix d’un léger crop dans l’image). Dans tous les cas, la qualité d’image est très élevée, avec un très bon niveau de piqué. Seul vrai regret : le rolling shutter est assez présent avec les sujets traversant rapidement le champ de la caméra. Et la légère surexposition des zones claires est toujours présente.
Pour aller plus loin, le Canon EOS R7 peut livrer des images en 4K (UHD) avec un flux suréchantillonné à partir de la 7K. On devra cependant se contenter d’une cadence à 30 fps dans ce mode. En slow motion, l’appareil atteint 120 fps (mais pas 240 fps)… mais en Full HD uniquement.
De ce point de vue, le Canon EOS R7 fait moins bien qu’un certain Fujifilm X-T4. Mais il se rattrape au niveau du suivi du sujet, particulièrement efficace (comme en photo). Si les vidéastes chevronnés regretteront peut-être l’absence de la 4K DCI, ils apprécieront le mode C-Log 3, qui offre une plus grande latitude de retouche colorimétrique. Encore une première pour un boîtier APS-C Canon.
Enfin, le boîtier peut filmer en continu pendant 6h maximum (en Full HD 30p…)– dépassant de très loin la limite de 30 minutes liée à une taxe imposée par l’UE sur les caméscopes (aujourd’hui supprimée). En clair : l’enregistrement est seulement limité par la place disponible sur votre carte mémoire, par l’autonomie de la batterie – et par la surchauffe du boîtier. En 4K 60p, le boîtier se comporte admirablement bien, permettant de filmer pendant de longues périodes sans broncher.


Autonomie du Canon EOS R7
Le Canon EOS R7 utilise la batterie LP-E6NH. Introduite avec l’EOS R6 en 2020, elle affiche une capacité de 2130 mAh. Son format est identique à celui des « anciennes » batteries Canon LP-E6 et LP-E6N : un excellent point pour celles et ceux voulant réutiliser les batteries de leur ancien reflex (EOS 90D, 7D ou 7D Mark II, notamment).
D’après Canon, l’appareil doit être capable d’encaisser 770 clichés (avec l’écran LCD) ou 500 clichés (avec le viseur électronique). Les utilisateurs de reflex pourront trouver ces valeurs assez faibles ; mais il convient de se rappeler que le viseur optique « classique » est considérablement moins gourmand que sur les hybrides.


D’autre part, l’autonomie « réelle » est particulièrement bonne. À plusieurs reprises, nous avons réussi à atteindre 800 photos sans être inquiétés une seule fois par l’indicateur de batterie. En forçant sur la rafale à 30 i/s, l’accumulateur ne se débine pas. Nous avons même réussi à atteindre 1000 images sans mettre à genoux notre batterie.
Seul regret – et non des moindres : impossible d’ajouter un grip batterie pour accroître l’autonomie du boîtier et améliorer la prise en main avec les objectifs les plus lourds. Une décision assez étrange pour un boîtier conçu pour la photo de sport et d’animalier. Et qui traduit peut-être une segmentation un poil artificielle des gammes de Canon.
Le boîtier compense ce point en étant capable d’être rechargé via le port USB-C (avec les batteries LP-E6N et LP-E6NH). Une fonctionnalité particulièrement pratique – et dont l’EOS 7D Mark II était d’ailleurs dépourvu. On peut ainsi recharger son boîtier dans son sac avec une « power bank ».
Heureusement, Canon continue de fournir le traditionnel chargeur mural (contrairement à certains de ses concurrents). On peut ainsi charger une batterie via le chargeur externe, et une 2de batterie à l’intérieur du boîtier. Pratique pour redonner vie à ses batteries plus rapidement.


Enfin, notez qu’il est possible de faire fonctionner le boîtier lorsqu’il est branché en USB : pratique pour du streaming vidéo ou du timelapse. Uniques limites : la batterie ne se charge pas, et un câble « Power Delivery » est nécessaire pour que le boîtier accepte la charge.
Connectivité sans-fil
Le Canon EOS R7 affiche une connectivité sans-fil complète. Il est compatible Wifi (2,4 GHz uniquement) et Bluetooth 4.2. En outre, il est certifié Mfi (Made for iPhone) et est nativement reconnu par un iPhone, permettant de transférer rapidement ses photos – et mettre à jour le firmware de l’appareil, indique Canon.
Comme sur les précédents boîtiers de la marque, l’application Canon Camera Connect permet de contrôler l’appareil photo à distance, rajouter les coordonnées GPS à ses images et transférer ses clichés vers son smartphone. Disponible pour iOS et Android, l’application est facile à prendre en main. L’appairage entre le boîtier et le smartphone est bien documenté et facile à réaliser.


À qui se destine le Canon EOS R7 ?
À ce stade, ce n’est plus un mystère pour quiconque. Le Canon EOS R7 est pensé, réfléchi comme le successeur sans miroir d’un Canon EOS 7D Mark I ou II. En clair : il vise sans ambivalence les passionnés de photographie de sport ou d’animalier.
Grâce à son ergonomie très étudiée et son poids maîtrisé, l’EOS R7 vise évidemment à convaincre les utilisateurs d’un reflex APS-C Canon de passer à son écosystème hybride. Et comme pour l’EOS R6 en son temps, le pari est pleinement réussi, et les canonistes se sentiront immédiatement en terrain connu. Sans oublier la compatibilité complète avec les objectifs en monture EF et EF-S.


De même, l’EOS R7 pourra compléter avantageusement un EOS R6 Mark I ou II. Grâce au crop factor, la longueur focale des objectifs est multipliée par 1,6x (comme sur les anciens reflex). Un point qui séduira sans difficulté celles et ceux voulant figer les sujets les plus lointains.
Avec ses performances de pointe (30 i/s en rafale avec l’obturateur électronique) et son AF très efficace, il ne fait (presque) aucun compromis en termes de réactivité. Par rapport à un ancien reflex, le saut est spectaculaire.


Par ailleurs, il ajoute une corde à son arc – et non des moindres – en ajoutant un mode vidéo très complet. L’appareil est capable de livrer de très belles séquences vidéo en 4K 30p suréchantillonnée et en 4K 60p sans crop – et sans surchauffe. Qui plus est, Canon a eu la bonne idée de séparer les options photo et vidéo, facilitant l’utilisation sur le terrain.
On regrettera seulement le buffer (très) limité en RAW non-compressé et la présence du rolling shutter, qui viennent ternir légèrement ce tableau. Pour les contourner, Canon aurait pu opter pour un capteur stacked (comme pour son EOS R3) : mais dans ce cas, le boîtier aurait été (beaucoup) plus onéreux.
In fine, les photographes exigeants trouveront ici un très bon allié, capable de les accompagner fidèlement, à la ville comme à la scène.


Canon EOS R7 : un très bon compagnon photographique
Canon a pris son temps avant de dévoiler ses premiers hybrides APS-C en monture RF. Mais l’attente est largement récompensée par ce Canon EOS R7. Sans tambour ni trompette, le constructeur japonais livre un boîtier très équilibré, doté de nombreux atouts, tant pour les photographes que pour les vidéastes.
Léger, bien pensé, offrant une bonne qualité d’image, une excellente autonomie et de nombreuses options pour les vidéastes… Canon reprend bon nombre d’ingrédients ayant fait le succès de ses récents hybrides plein format et les décline au format APS-C.
Très polyvalent, pensé pour le sport et l’animalier, le boîtier doit néanmoins composer avec une montée en ISO et une latitude de retouche des ombres comme des hautes lumières assez perfectibles. De même, son buffer en RAW non compressé est très limité – compte tenu de sa rafale à 30 i/s – et l’effet de rolling shutter est assez présent avec l’obturateur électronique et en vidéo. En outre, l’impossibilité d’ajouter un grip batterie est difficile à justifier.


Enfin, on attend avec impatience l’extension du parc en monture RF-S – même si Canon compense ce point avec la possibilité d’utiliser les objectifs en monture RF, EF ou EF-S.
Au final, la copie rendue par Canon est très réussie, mais demeure en retrait sur certains points au regard de certains de ses concurrents. Reste qu’avec un tarif plancher à 1499 €, Canon opte pour un positionnement particulièrement judicieux. Et malgré ses quelques compromis, l’EOS R7 propose un très bon rapport qualité-prix.
Le Canon EOS R7 est disponible au tarif de 1499 € nu et de 1899 € avec l’objectif Canon RF-S 18-150 mm f/3,5-6,3 IS STM chez Digit-Photo, IPLN, Miss Numérique, Digixo, Camara, Photo-Univers et à la Fnac.