Lancé en novembre 2020, le Canon RF 70-200 mm f/4 L IS USM est le second téléobjectif « standard » pour les hybrides plein format en monture RF. Plus abordable que la version ouvrant à f/2,8, cet objectif offre cependant une prestation premium. Il vise ainsi à marier réactivité et qualité d’image – tout en bénéficiant d’un gabarit particulièrement réduit.
Quelles performances pouvons-nous obtenir de ce téléobjectif, notamment côté autofocus et stabilisation ? Nous utilisons cet objectif depuis sa sortie : voici donc notre test au long cours du Canon RF 70-200 mm f/4 L IS USM.
Sommaire
- Le 2e téléobjectif 70-200 mm de la monture RF
- Ergonomie et prise en main du Canon RF 70-200 mm f/4 L IS USM : petit mais puissant !
- Qualité d’image du Canon RF 70-200 mm f/4 L IS USM
- Autofocus du Canon RF 70-200 mm f/4 L IS USM
- Stabilisation optique
- Face à la concurrence
- À qui se destine le Canon RF 70-200 mm f/4 L IS USM ?
- Canon RF 70-200 mm f/4 L IS USM, le téléobjectif compact mais ultra-performant
Le 2e téléobjectif 70-200 mm de la monture RF
Le développement du parc optique Canon en monture RF s’est fait à marche forcée – c’est le moins que l’on puisse dire ! Ainsi, le Canon RF 70-200 mm f/4 L IS USM arrive sur le marché à peine un an après son « grand frère », l’excellent Canon RF 70-200 mm f/2,8 L IS USM.
Ce dernier s’était démarqué par un poids et un encombrement très réduit par rapport aux anciennes versions reflex. Cette déclinaison f/4 se permet de faire encore mieux – et devient le téléobjectif 70-200 mm le plus compact du marché, excusez du peu.
Au sein de l’écosystème RF, cet objectif forme l’un des piliers de la « trilogie des zooms à f/4 ». Il vient se ranger aux côtés des zooms RF 14-35 mm f/4 L IS USM et RF 24-105 mm f/4 L IS USM. À ce titre, on notera que la marque n’a pas (encore) lancé de zoom transstandard 24-70 mm f/4 en monture RF.
En termes de conception optique, ce 70-200 mm repose sur 16 éléments répartis en 11 groupes. On dénombre 4 lentilles en verre UD (à dispersion ultra-faible), conçues pour lutter contre les aberrations chromatiques. De même, les lentilles reçoivent un traitement Air Sphere Coating (ASC), destinées à contrer le flare et le ghosting. L’ouverture à f/4 est assurée par un diaphragme circulaire à 9 lamelles.
On notera aussi la distance minimale de MAP très courte : seulement 60 cm sur toute la plage focale. De quoi faire plaisir aux amateurs de proxiphotographie. Côté autofocus, on retrouve la motorisation Nano USM, déjà croisée sur bon nombre de références de la marque. La stabilisation doit assurer un gain maximal de 5 stops (seule), voire de 7,5 stops si couplée à l’IBIS des boîtiers EOS R3/R5/R6 II/R7.
Enfin, l’objectif est muni de plusieurs joints d’étanchéité. Il peut ainsi résister à la poussière et aux projections d’eau. De quoi rassurer celles et ceux aimant capturer des images sous une petite averse.
Seul petit reproche : l’objectif n’est pas compatible avec les téléconvertisseurs 1,4x et 2x de Canon. Pour « prolonger » le zoom, il faudra recourir au mode Super 35mm des boîtiers EOS R, pour un crop 1,5x et moyennant une perte en définition.
Voici la liste des caractéristiques du Canon RF 70-200 mm f/4 L IS USM :
- plage focale : 70-200 mm (équivalent 112-320 mm en APS-C)
- objectif pour capteur plein format
- ouverture max : f/4
- ouverture min : f/32
- angle de champ : 29° – 10°
- construction optique : 16 éléments répartis en 11 groupes, dont 4 lentilles en verre UD
- diaphragme : 9 lamelles
- distance minimale de mise au point : 0,60 m (sur toute la plage focale)
- stabilisation d’image : oui
- tropicalisation : résistant à l’humidité et à la poussière
- grossissement max : 0,28x
- mise au point : motorisation Nano-USM
- diamètre du filtre : ø 77 mm
- dimensions : ø 83,5 x 119 mm (D x L)
- poids : 695 g
- accessoires fournis : bouchon avant et arrière, pare-soleil, étui souple
- monture compatible : Canon RF
- prix au lancement : 1799 €
Ergonomie et prise en main du Canon RF 70-200 mm f/4 L IS USM : petit mais puissant !
Disons-le clairement : le Canon RF 70-200 mm f/4 L IS USM réinvente totalement ce que l’on pouvait attendre d’un téléobjectif stabilisé. Avec seulement 11,9 cm de long et un diamètre max 8,35 cm, il est à peine plus gros qu’une canette de soda. De même, son poids de 695 g est admirablement maîtrisé.
À titre de comparaison, son ancêtre en version reflex, le Canon EF 70-200 mm f/4 L IS II USM atteint 17,6 cm de long pour un poids de 780 g. À première vue, l’écart peut sembler assez faible ; mais en termes d’usage, la différence est immense. L’objectif se range très facilement dans n’importe quel sac, prêt à vous suivre partout.
L’objectif s’avère extrêmement bien équilibré. Sur un EOS R6 (Mark I et II) ou R8, le duo est très plaisant à utiliser, et dépasse à peine la barre du kilogramme. On aimerait en dire autant de certains de ses concurrents !
Arborant la finition gris/blanc de la série L, l’objectif est constitué de plastiques très qualitatifs. Même après plusieurs mois d’utilisation intensive, l’objectif ne montre aucun signe de fatigue.
Naturellement, la compacité extrême de l’objectif n’est valable qu’à 70 mm (replié). En effet, le zooming ne se fait pas en interne. Comptez 5,5 cm supplémentaires à fond de zoom – pour une longueur totale de 17,4 cm. Soit la longueur « habituelle » des optiques de la même catégorie.
L’ergonomie générale est très soignée. La bague de zoom, située au milieu de l’objectif, est assez large et tombe parfaitement sous le pouce. Sa course est optimale : ni trop longue, ni trop courte ; ni trop dure, ni trop souple.
Plus en avant, la bague de mise au point est plus fine. En MF, elle actionne un moteur interne. Grâce aux différentes aides des boîtiers Canon, le réglage du point est très facile. Mentionnons aussi la « traditionnelle » bague de réglage des objectifs RF qui permet de régler rapidement l’ouverture, la sensibilité ISO ou autre. On regrette qu’on ne puisse pas choisir entre la rotation crantée, par défaut, et une rotation lisse.
L’objectif est également bien fourni en commandes manuelles. On dispose de 4 commutateurs dédiés au limiteur de MAP (2,5 m – ∞),à l’AF, la stabilisation et aux 3 modes de ladite stabilisation. Sans oublier un loquet verrouillant l’objectif à la focale 70 mm.
Notre unique reproche (et il est minime) concerne le pare-soleil. Mesurant 6,2 cm de long, il est un poil massif. D’autant qu’il recouvre les bagues de réglage et de MAP (et une partie de la bague de zoom) lorsqu’il est en position repliée. Mais il s’agit bien de l’unique doléance que nous avons à formuler à ce zoom, très bien pensé et agréable à utiliser sur le terrain.
Qualité d’image du Canon RF 70-200 mm f/4 L IS USM
Nous avons utilisé ce télézoom sur la quasi-totalité des boîtiers en monture RF : Canon EOS R, R3 R6 (Mark I et II), R7 et R8. La qualité d’image est-elle à la hauteur de nos espérances ? Oui, et pas qu’un peu.
N’hésitez pas à cliquer sur chaque image pour l’afficher en qualité optimale.
À 70 mm, les résultats sont très bons, dès la pleine ouverture. Pas besoin de fermer le diaphragme pour améliorer le piqué, qui est déjà bien présent au centre de l’optique dès f/4. Seul souci : l’homogénéité maximale s’atteint vers f/8… mais c’est aussi à cette valeur que les performances commencent à diminuer. On évitera donc de placer son sujet tout au bord de l’image.
Aux focales médianes (vers 135 mm), le comportement de l’objectif est remarquable. Au centre, le niveau de piqué est élevé dès f/4. Seuls les bords accusent un léger retrait. Là aussi, le meilleur compromis en termes d’homogénéité se situe vers f/8.
Heureusement, ce très bon comportement se retrouve à fond de zoom (200 mm). Nos craintes sont largement dissipées : même aux focales « extrêmes », l’objectif est capable de livrer un très bon niveau de performances. Le piqué maximal s’observe à f/5,6 – même si le pic d’homogénéité est un peu plus tardif. Là encore, une (toute petite) baisse de performances peut s’observer vers f/8.
Sur le terrain, ces très bonnes performances permettent d’obtenir un excellent niveau de détails dès la pleine ouverture, quelle que soit la longueur focale. Un point qui devrait rassurer les amateurs de sport et d’action – occasionnels ou réguliers.
Seul point notable : si l’ouverture maximale est à f/32, la diffraction est assez notable à partir de f/16. On évitera donc de trop fermer le diaphragme – sauf si l’on souhaite faire de la pose longue en ayant oublié ses filtres ND à la maison !
Sur le papier, l’ouverture à f/4 ne facilite pas la séparation des plans. Pour autant, l’objectif est aidé par les longues focales, qui aident à mieux gérer la profondeur de champ.
D’autre part, le flou d’arrière-plan est d’une grande douceur. De même, le bokeh est harmonieux, avec de belles bulles au rendu assez doux. L’effet d’œil de chat est présent à fond de zoom, mais il reste assez discret. De ce point de vue, l’objectif s’avère très séduisant.
La distance minimale de MAP à 60 cm ouvre des horizons créatifs très intéressants. Certes, l’objectif ne parvient pas à offrir un rapport de grossissement de 1:2 (contrairement au récent Sony FE 70-200 mm f/4 Macro G OSS), mais les fans de proxiphoto devraient apprécier.
La bonne surprise vient également des aberrations. Hormis le vignettage (voir plus loin), ces dernières sont très bien gérées. Le flare est très discret, le ghosting inexistant. Les franges violettes ou vertes de l’aberration chromatique sont très, très rares. Enfin, on observe seulement de légères distorsions en coussinet à fond de zoom. Ces dernières sont assez limitées et se corrigent facilement.
Le seul « vrai » point noir de cet objectif se situe au niveau du vignettage. Il est bien géré par le boîtier (sur les fichiers JPEG) et par les corrections automatiques des logiciels disposant de cette fonction (DxO PhotoLab ou Lightroom Classic, notamment). Mais si l’on désactive les corrections, l’assombrissement des coins est assez notable à fond de zoom.
Pour autant, la partition est jouée (presque) sans fausses notes par le Canon RF 70-200 mm f/4 L IS USM. Ses très bonnes performances optiques lui permettent d’immortaliser (virtuellement) n’importe quel sujet avec aisance.
Autofocus du Canon RF 70-200 mm f/4 L IS USM
Comme indiqué plus haut, ce télézoom Canon utilise une motorisation Nano USM. Cette dernière doit assurer une mise au point rapide, précise et silencieuse – et suffisamment souple en vidéo. Et sur le terrain, les performances autofocus du Canon RF 70-200 mm f/4 L IS USM sont remarquables.
D’une part, l’objectif est pleinement compatible avec les modes d’AF « prédictif » présents sur les hybrides Canon les plus récents. Le sujet (et son œil) sont détectés instantanément. De même, le suivi est extrêmement efficace. Résultat, le nombre de déchets liés à l’autofocus est très bas. Les photographes de sport devraient particulièrement apprécier.
En outre, le fonctionnement de l’autofocus est totalement silencieux. Pratique pour celles et ceux devant capturer des images dans un environnement où la discrétion est de mise (théâtre, salle de concert, église)… à condition que votre boîtier ne soit pas (trop) sujet au rolling shutter avec l’obturateur électronique !
Last but not least, l’autofocus n’a pas peur des basses lumières. Même avec un boîtier un peu ancien, l’effet de pompage s’avère très peu présent. Résultat : des images nocturnes de très bonne facture.
Stabilisation optique
Arrêtons-nous un instant sur la stabilisation optique – dont les performances sont (là aussi) remarquables.
L’objectif dispose de 3 modes :
- Mode 1 : standard
- Mode 2 : dédié au panning vertical ou horizontal
- Mode 3 : conçu pour les sujets aux mouvements aléatoires. La stabilisation s’active uniquement en appuyant à mi-course sur le déclencheur.
À l’instar des autres objectifs en monture RF, l’objectif dispose d’un gyroscope, qui se synchronise avec celui du boîtier pour compenser les mouvements parasites de l’utilisateur. Utile sur l’EOS R8, et sur les EOS R10/R50/R100, dont le capteur n’est (hélas) pas stabilisé.
Sur les autres boîtiers de la marque (EOS R1, R3, R5, R6 Mark I et II et R7, la stabilisation optique peut être couplée avec celle du capteur (IBIS).
Et dans la « vraie vie » ? Les performances de stabilisation sont… bluffantes. Avec un EOS R6 Mark I, nous avons réussi à descendre à… 1s de pose à main levée à 200 mm (!). De quoi se passer (presque) totalement de trépied ? Pas loin !
De même, avec un boîtier non-stabilisé comme l’EOS R, nous avons réussi à descendre à 1/30s à 200 mm. Très rassurant.
Retrouvez ci-dessous une sélection d’images capturées avec le Canon RF 70-200 mm f/4 L IS USM :
Face à la concurrence
Canon n’ayant pas (encore) ouvert sa monture RF aux constructeurs tiers, les concurrents de ne se bousculent pas vraiment au portillon. Mentionnons cependant quelques alternatives pertinentes.
Canon RF 70-200 mm f/2,8 L IS USM : l’incontournable
Difficile de ne pas mentionner le Canon RF 70-200 mm f/2,8 L IS USM. Le téléobjectif professionnel offre des performances de haut vol, avec un piqué très élevé à toutes les focales – ainsi qu’un autofocus et une stabilisation redoutables.
Certes, il est un peu plus gros que la version f/4, mais il réussit à mesurer seulement 14,6 cm de long pour un poids de 1070 g. Un record de taille pour un zoom stabilisé professionnel ouvrant à f/2,8. Pour le poids, seul le Sony FE 70-200 mm f/2,8 GM OSS II fait mieux avec 1045 g.
Reste un tarif assez salé de 3199 €. En clair : si vous n’avez pas besoin d’une ouverture à f/2,8 – et que vous souhaitez un encombrement encore plus réduit, la version à f/4 devrait pleinement répondre à vos besoins.
À ce titre, mentionnons aussi le Canon EF 70-200mm f/2,8L IS III USM qui pourra être monté sur un boîtier EOS avec une bague EF/RF : ses performances restent d’actualité (sauf à fond de zoom), mais son tarif de 2299 € (neuf) reste trop élevé à notre goût pour une optique reflex. En revanche, on peut le trouver aux alentours de 1200 € d’occasion, ce qui en fait une très bonne affaire.
Canon EF 70-200 mm f/4 L IS II USM : la version reflex
Lancé en 2018, le Canon EF 70-200 mm f/4 L IS II USM reste dans la course. Ses performances optiques sont honorables, avec un excellent piqué à f/4 – et à toutes les focales. C’est seulement à fond de zoom que le niveau de détails est légèrement en retrait. Sa stabilisation est efficace, mais l’autofocus commence à accuser son âge. Et, comme indiqué plus haut, il est considérablement plus long que son rempaçant en version RF.
Pour autant, il conserve un atout imparable : son prix. On peut en effet le trouver à 1629 € neuf – et aux alentours de 1000 € d’occasion. De quoi profiter d’un téléobjectif Canon sans trop se ruiner.
Tamron SP 70-200 mm F/2.8 Di VC USD G2
Toujours en monture EF, mentionnons aussi le Tamron SP 70-200 mm F/2.8 Di VC USD G2. Lancé en 2017, ce téléobjectif propose une ouverture à f/2,8, un autofocus assez réactif et la stabilisation optique dans un format relativement contenu.
Pour autant, son tarif de 1350 € (neuf) nous paraît assez élevé pour une optique reflex. D’autant que son remplaçant en monture Sony E est vendu au même prix… pour un niveau de performances bien plus élevé.
Une fois encore, les canonistes devront attendre l’ouverture de la monture RF pour voir apparaitre des alternatives plus nombreuses…
À qui se destine le Canon RF 70-200 mm f/4 L IS USM ?
Nous ne cesserons jamais de le rappeler : les téléobjectifs ne sont pas réservés aux photos de sport ou d’animaux ! Ils se montrent d’une remarquable polyvalence, permettant de capturer une multitude de sujets.
Ainsi, ce Canon RF 70-200 mm f/4 L IS USM saura (aussi) vous accompagner fidèlement pour vos photos de portrait, de reportage, mais aussi de paysage, d’architecture ou d’urbex.
Avec sa distance minimale de MAP assez réduite , l’objectif ouvre aussi les portes de la proxiphotographie. À ce titre, on apprécie beaucoup le rendu du bokeh, aux transitions souples et aux bulles très douces.
Enfin, on aime particulièrement son gabarit très réduit (pour un télézoom f/4 stabilisé), qui lui permet de trouver sa place dans n’importe quel sac photo, prêt à vous suivre dans toutes vos aventures.
Canon RF 70-200 mm f/4 L IS USM, le téléobjectif compact mais ultra-performant
Difficile de ne pas succomber aux charmes du Canon RF 70-200 mm f/4 L IS USM. Le constructeur livre une copie particulièrement soignée. Ce téléobjectif marie avec brio compacité et piqué de haut niveau. Sans oublier un autofocus et une stabilisation d’une grande efficacité. Ainsi paré, il répondra parfaitement aux besoins des photographes (et des vidéastes) équipés d’un hybride en monture RF.
Au-delà de ses très bonnes performances, l’objectif se démarque aussi (et surtout) par son gabarit très contenu. La promesse initiale des hybrides de réduire le poids et encombrement des objectifs est ici pleinement remplie. À la fin de longues journées de shooting (ou de randonnée), la différence avec la version reflex se fait nettement sentir.
On lui reprochera seulement (à la marge) l’incompatibilité avec les téléconvertisseurs et un vignettage un peu prononcé à fond de zoom. On pourrait « presque » lui reprocher son ouverture à « seulement » à f/4. Ainsi qu’un tarif un peu élevé – mais (hélas) cohérent par rapport aux autres objectifs de la même gamme.
Du reste, cet objectif frôle la perfection et s’avère particulièrement agréable à utiliser au quotidien. Et à ce titre, nous le recommandons sans la moindre hésitation.
Le Canon RF 70-200 mm f/4 L IS USM est disponible au tarif de 1799 €. Vous pouvez le retrouver chez Digit-Photo, Miss Numérique, Digixo, Camara, Photo-Univers, IPLN, à la Fnac, sur Amazon et dans les boutiques spécialisées.