Canon EOS R50 : hybride APS-C poids plume et connecté

Canon complète son catalogue d’appareils photo hybrides APS-C en monture RF. Le Canon EOS R50 vient incarner l’entrée de gamme de la marque japonaise, et cible particulièrement les utilisateurs néophytes – et connectés – voulant aller plus loin qu’avec un smartphone. Il vient également succéder à l’EOS M50, véritable best-seller. Il mise sur un gabarit très étudié et un tarif réduit, étant proposé à partir de 829 €.

Canon EOS R50 : la famille des hybrides APS-C en monture RF s’agrandit

Et de 3. Six mois après les EOS R7 et R10, ses premiers hybrides APS-C en monture RF, Canon revient sur le devant de la scène et dévoile un nouvel hybride compact et abordable. Le catalogue APS-C de Canon se présente ainsi : 

  • Canon EOS R50 : l’hybride ultra-compact pour les créateurs de contenus photo et vidéo débutants ;
  • Canon EOS R10 : l’hybride compact pour les passionnés de photo et de vidéo ;
  • Canon EOS R7 : l’hybride sportif, censé ne faire aucune concession en termes de performances.

Le nouveau Canon EOS R50 vise donc à incarner l’entrée de gamme de Canon en matière d’hybrides en monture RF. De ce point de vue, il vient prendre la relève de l’EOS M50 (Mark I et II, en monture EF-M), particulièrement prisé des utilisateurs néophytes cherchant un boîtier compact, léger et facile à prendre en main. Il peut également être considéré comme le successeur des reflex Canon « à 3 chiffres ».

Canon EOS R50

Pesant seulement 375 grammes (avec batterie et carte SD), il détrône l’EOS R10 et devient le boîtier le plus léger de Canon (contre 387 g pour l’EOS M50 et 429 g pour l’EOS R10). Mesurant 11,6 x 8,5 x 6,8 cm, il s’avère extrêmement compact. Il pourra ainsi trouver tout naturellement sa place dans n’importe quel sac photo. Un point que les amateurs de photo et vidéo de voyage devraient apprécier.

Enfin, on notera que Canon renoue avec la finition blanche, depuis trop longtemps disparue sous nos latitudes.

Canon EOS R50

Voici un tableau comparatif des caractéristiques du Canon EOS R50, comparé à l’EOS R10 et à l’EOS R7 :

Canon EOS R50Canon EOS R10Canon EOS R7
Capteur CMOSAPS-C, 24,2 MpxAPS-C, 24,2 MpxAPS-C, 32,5 Mpx
Stabilisation capteur (IBIS)NonNonOui
Filtre passe-basOuiOuiOui
ProcesseurDigic XDigic XDigic X
MontureRFRFRF
Viseur électroniqueOLED, 0,39 pouce, 2,69 millions de points, grossissement 0,95x, dégagement oculaire 22 mmOLED, 0,39 pouce, 2,69 millions de points, grossissement 0,95x, dégagement oculaire 22 mmOLED, 0,39 pouce, 2,69 millions de points, grossissement 1,15x, dégagement oculaire 22 mm
Écran LCDTactile, orientable, 3,2 pouces, 1,04 millions de pointsTactile, orientable, 2,95 pouces, 1,04 millions de pointsTactile, orientable, 3 pouces, 1,62 millions de points
AutofocusDual Pixel AF IIDual Pixel AF IIDual Pixel AF II
Nombre de points AF4503 (photo), 3713 (vidéo)4503 (photo), 2713 (vidéo)5915 (photo), 4823 (vidéo)
Couverture AF100% (auto), 100x90% (manuel)100% (auto), 100x90% (manuel)100% (auto), 100x90% (manuel)
Détection et suivi automatiqueHumains (tête, œil), Animaux (chiens, chats, oiseaux), Véhicules (voitures, motos)Humains (tête, œil), Animaux (chiens, chats, oiseaux), Véhicules (voitures, motos)Humains (tête, œil), Animaux (chiens, chats, oiseaux), Véhicules (voitures, motos)
Plage de fonctionnement AFDe -4 à 20 ILDe -4 à 20 ILDe -5 à 20 IL
Sensibilité du capteur100-32 000 ISO (extensible à 51200 ISO)100-32 000 ISO (extensible à 51200 ISO)100-32 000 ISO (extensible à 51200 ISO)
Rafale (obturateur mécanique)15 i/s (avec suivi AE/AF)15 i/s (avec suivi AE/AF)15 i/s (avec suivi AE/AF)
Rafale (obturateur électronique)12 i/s (avec suivi AE/AF)23 i/s (avec suivi AE/AF)30 i/s (avec suivi AE/AF)
Obturation30-1/4000s (mécanique) / 30-1/8000s (électronique)30-1/4000s (mécanique) / 30-1/16000s (électronique)30-1/8000s (mécanique) / 30-1/16000s (électronique)
Buffer42 JPEG / 7 RAW (mécanique) // 28 JPEG / 7 RAW (électronique)460 JPEG / 29 RAW (mécanique) // 70 JPEG / 21 RAW (électronique)224 JPEG / 51 RAW (mécanique) // 126 JPEG / 42 RAW (électronique)
Vidéo4K 30 fps (sans crop), Full HD fps4K 30 fps (sans crop), 4K 60 fps (crop 1,56x), Full HD 120 fps4K 60 fps, Full HD 120 fps (sans crop)
Profils colorimétriques vidéoN.A.N.A.C-Log 3
Stockage1x SD UHS-II1x SD UHS-II2x SD UHS-II
Wifi2,4 Ghz2,4 Ghz2,4 Ghz
BluetoothBluetooth 4.2 Low EnergyBluetooth 4.2 Low EnergyBluetooth 4.2 Low Energy
BatterieLP-E17LP-E17LP-E6NH
Autonomie photo440 photos (LCD), 310 photos (viseur)430 photos (LCD), 260 photos (viseur)770 photos (LCD), 500 photos (viseur)
Rechargement par port USBOuiOuiOui
TropicalisationRésistant à la poussière et à l’humiditéRésistant à la poussière et à l’humiditéRésistant à la poussière et à l’humidité
Dimensions116,3 x 85,5 x 68,8 mm122,5 x 87,8 x 83,4 mm132,0 x 90,4 x 91,7 mm
Poids (avec carte et batterie)375 g382 g612 g
Prix de lancement nu829 €979 €1499€

Un boîtier pour photographes et vidéastes connectés

Une fois n’est pas coutume, arrêtons-nous directement sur la connectivité du Canon EOS R50. En effet, ce dernier vise particulièrement les créateurs de contenu voulant aller plus loin qu’avec leur smartphone.

Aussi, dès l’allumage, le boîtier propose la connexion en Wi-Fi avec un smartphone. Une manière de faciliter le partage des images vers les réseaux sociaux.

Envoyer photo boîtier vers smartphone
Un smartphone et un boîtier Canon, le mariage parfait en WiFi ?

Une icône permet également de choisir directement un « mode créatif » afin de personnaliser le rendu de l’image dès la prise de vue. Enfin, l’appareil peut suggérer 4 propositions créatives avec différentes teintes. L’utilisateur n’a plus qu’à choisir son rendu préféré et à l’envoyer vers son smartphone.

Un fonctionnement inédit, et qui permet à Canon de viser spécifiquement une clientèle sans doute plus jeune, plus connectée, et qui vise à produire des contenus plus qualitatifs qu’avec un smartphone. En outre, le boîtier propose un guide des différentes fonctions, déjà présentes sur les appareils « accessibles » de la marque

Bien sûr, il devrait être possible de désactiver toutes ces fonctions afin de retrouver un comportement « classique » du boîtier photo.

Canon EOS R50

Ergonomie étudiée et design minimaliste

En termes de design, le Canon EOS R50 reprend les codes stylistiques de ses aînés… tout en étant plus minimaliste. En premier lieu, on retrouve les lignes très arrondies propres aux boîtiers Canon, qui facilitent la prise en main. Cependant, la poignée est un peu moins creusée que sur les EOS R7 et R10 : une manière de rendre le boîtier plus compact.

C’est sans doute à l’arrière que l’EOS R50 se distingue de ses frères. Le boîtier mise sur la simplicité d’usage… quitte à faire quelques concessions. Ainsi, le joystick est porté disparu, remplacé par une simple croix directionnelle.

Canon EOS R50

Heureusement, le grand écran tactile de 3,2 pouces est toujours sur rotule, facilitant la capture de photos au ras du sol ou à bout de bras. 

Contrairement à certains de ses concurrents, Canon continue d’intégrer un viseur, même sur ses boîtiers d’entrée de gamme. L’EOS R50 s’équipe ainsi d’un petit viseur de 0,39 pouce, assuré par une dalle OLED de 2,36 Mpts. Le grossissement est de 0,95x, la couverture de la scène est de 100 %. En revanche, le dégagement oculaire est assez réduit : 22 mm.

Canon EOS R50

À l’avant, le minimalisme est poussé encore plus loin. Le boîtier fait l’impasse sur le bouton de simulation de la profondeur de champ, mais également sur le commutateur de mise au point (AF/MF). Pour passer en mise au point manuelle, il faudra donc impérativement passer par les menus du boîtier, les optiques RF-S étant elles aussi dépourvues d’un switch AF/MF.

Enfin, le boîtier s’équipe d’un petit flash pop-up (comme l’EOS R10). On retrouve également la « nouvelle » griffe multifonction. En revanche, cette dernière n’est pas rétro-compatible avec les anciens flash Canon : pour cela, il faudra passer par un petit accessoire dédié.

Capteur 24,2 Mpx non stabilisé

Le Canon EOS R50 est équipé d’un capteur APS-C de 24,2 Mpx – le même que celui équipant l’EOS R10. 

Ce capteur ressemble beaucoup à celui qui équipait l’EOS 80D – mais Canon nous assure l’avoir redéveloppé avec de nouvelles micro-lentilles, afin d’offrir une meilleure qualité d’image. Avec le large diamètre de la monture RF, le capteur semble assez minuscule.

Canon EOS R50

Sans réelle surprise, le capteur de l’EOS R50 n’est (hélas) pas stabilisé. L’EOS R7 est donc le seul hybride APS-C de Canon à disposer de cette fonctionnalité très utile en basse lumière.

Le capteur de l’EOS R50 est associé au processeur Digic X, déjà croisé à de nombreuses reprises (EOS R10, R7, R6 Mark I et II, R5, R5C et R3). La plage ISO native s’étend de 100 à 32 000 ISO (extensible à 51 200 ISO).

Dual Pixel AF, rafale jusqu’à 15 i/s et buffer (très) limité

Canon continue de recourir à sa technologie maison Dual Pixel CMOS AF II. Ce qui est assurément une bonne nouvelle, tant elle a fait ses preuves sur les précédents boîtiers Canon.

On retrouve aussi avec plaisir les nouveaux modes autofocus de détection et de suivi du sujet (et de son œil). Le boîtier est ainsi capable de détecter le visage et l’œil du sujet, pour les humains comme pour les animaux (chats, chiens et oiseaux). De même, il permet de suivre efficacement les véhicules.

En revanche, il fait l’impasse sur les modes de détection et de suivi des chevaux, des trains et des avions disponibles sur des boîtiers plus haut de gamme.

Côté autofocus, le R50 fait donc jeu égal avec l’EOS R10. Les deux boîtiers profitent d’une sensibilité AF étendue (de -4 à 20 IL).

La rafale, en revanche, est l’une des principales différences entre l’EOS R50 et les autres hybrides APS-C en monture RF. S’il monte à 15 i/s avec l’obturateur mécanique (comme l’EOS R10, là encore), la rafale est plus limitée avec l’obturateur électronique : 12 i/s (avec blackout).

En revanche, la mémoire tampon est particulièrement réduite ! Comptez 42 JPEG et 7 RAW (!) avec l’obturateur mécanique, et 28 JPEG et 7 RAW avec l’oburateur électronique. En clair, la vitesse en rafale est assez élevée… Mais ces rafales seront particulièrement courtes !

Enfin, la vitesse d’obturation atteint « seulement » 1/4000s maximum en obturation mécanique, et 1/8000s en obturation électronique.

Vidéo : 4K 30p à tous les étages

Afin d’accompagner les créateurs de contenu en photo comme en vidéo, le Canon EOS R50 se dote de caractéristiques pertinentes. Ainsi, le boîtier est capable de filmer en 4K UHD à 30 i/s sans crop, obtenue en lisant tous les pixels du capteur (6K suréchantillonnée).

En revanche, il n’est pas capable de filmer en 4K 60p, réservée à l’EOS R10. On notera cependant la possibilité d’obtenir des séquences en Full HD à 120 i/s. Un zoom numérique x10 est également disponible afin de capturer des sujets très lointains – au prix d’une certaine dégradation de la qualité d’image. Le boîtier peut également filmer en HDR PQ, et livre des séquences en 4:2:2 10 bits avec le codec H.265.

Enfin, la durée maximale d’enregistrement est limitée à 1 h. Pratique pour filmer une interview. Mais pour aller au-delà, il vous faudra opter pour l’EOS R10 (2h maximum) ou l’EOS R7 (6h maximum).

Si le capteur du boîtier n’est pas stabilisé, il dispose d’une stabilisation logicielle sur 2 niveaux. Cette dernière engendre un certain crop dans l’image (10 % ou 30 % selon le niveau sélectionné).

Une connectivité assez complète

Pour stocker vos images, le Canon EOS R50 mise sur un unique emplacement pour cartes SD, compatible UHS-I (et non UHS-II). En clair, pour utiliser des cartes plus rapides, il faudra regarder du côté de l’EOS R10. Et pour un double-slot ? Du côté de l’EOS R7.

En termes de connectique filaire, le boîtier est assez complet. Il s’équipe d’un port USB-C (hélas 2.0), qui permet de recharger la batterie lorsque l’appareil est éteint (avec un câble Power Delivery). On retrouve aussi une sortie micro HDMI (type D), une prise micro (jack 3,5 mm) et une prise télécommande. En revanche, point de prise casque à l’horizon.

Comme indiqué plus haut, le boîtier mise beaucoup sur la connexion au smartphone – via l’application Canon Camera Connect. Aussi, il offre le Wi-Fi (2,4 Ghz) et le Bluetooth 4.2. Il pourra également être connecté en filaire à un iPhone, étant certifié Mfi (Made for iPhone).

Quelle batterie pour le Canon EOS R50 ?

Pour son EOS R50, Canon a eu la bonne idée d’utiliser la batterie Canon LP-E17. Si vous possédez déjà un hybride Canon en monture EF-M (Canon EOS M3, M6 Mark II, M50…) ou un reflex APS-C Canon (EOS 77D, EOS 800D, etc), vous pourrez réutiliser votre stock de batteries sans aucune contrainte. Le boîtier réutilise aussi le même chargeur (LP-E17E), fourni dans la boîte. 

Du côté de l’autonomie, Canon promet 440 photos avec l’écran LCD et 310 photos avec le viseur. Des valeurs proches de celles de l’EOS R10… et qu’il faudra bien sûr vérifier sur le terrain.

Canon EOS R50

Prix et disponibilité du Canon EOS R50

Destiné aux utilisateurs débutants, ce boîtier adopte un tarif raisonnable. L’EOS R50 est ainsi proposé à partir de 829 € nu. Naturellement, il est proposé en kit avec l’objectif 18-45 mm au tarif de 949 €. Un kit comprenant le 18-45 mm et un second objectif RF-S 55-210 mm f/5-7,1 IS STM est disponible au tarif de 1149 €. La version blanche est un peu plus onéreuse, étant proposée nue à partir de 949 €.

La Fnac propose également un kit créateur en exclusivité comprenant le Canon EOS R50 avec l’objectif RF-S 18-45 mm f/4.5-6.3 IS STM + Micro DM-E100 + Poignée-trépied HG-100TBR au tarif 999 € au lieu de 1265 € achetés séparément.

Le Canon EOS R50 est disponible chez Digit-Photo, Fnac, Miss Numérique, Camara, IPLN et toutes les boutiques photo spécialisées.

Notre premier avis sur le Canon EOS R50

Ultra-léger, compact et misant sur une grande simplicité d’utilisation, le Canon EOS R50 vise une cible jeune – et assez débutante en photo ou en vidéo. Il se démarque aussi (et surtout) en étant le 1er hybride Canon à miser à ce point sur ses fonctions connectées. Comme un appel du pied assez évident aux créateurs de contenus utilisant un smartphone, mais qui souhaitent profiter d’une qualité d’image supérieure.

Canon EOS R50

Certes, le boîtier fait plusieurs concessions. Certains habités de Canon pourraient regretter l’absence de joystick, le capteur non-stabilisé ou le buffer passablement limité. Mais ce boîtier est une véritable porte d’entrée dans l’univers des hybrides de Canon. Et à ce titre, sa fiche technique s’avère pertinente

Au final, Canon montre une nouvelle fois sa capacité à livrer un produit innovant et équilibré, offrant un bon rapport qualité-prix. Si la qualité d’image est au rendez-vous, Canon disposera d’un nouvel atout dans sa manche, qui fera certainement carton plein à l’approche de l’été – et lors des fêtes de fin d’année.