Nikon dévoile le Z 50, premier hybride APS-C en monture Z + 2 objectifs NIKKOR Z DX

Mise à jour : découvrez notre test du Nikon Z 50

Après les Nikon Z 6 et Z 7, Nikon dévoile son troisième boitier en monture Z. Il s’agit du Nikon Z50, un hybride au capteur APS-C, accompagné de deux optiques NIKKOR Z DX, les 16-50mm f/3.5-6.3 VR et 50-250mm f/4.5-6.3 VR. Compatible avec les optiques DX en utilisant l’adaptateur FTZ, ce boîtier s’adresse à un public bien plus large que les hybrides plein format tout en s’inspirant grandement du Z 6. Voici ce que nous réserve le Nikon Z 50.

Premier hybride APS-C made by Nikon

Avec le Z 50, Nikon met un pied dans le marché très concurrentiel des hybrides à capteur APS-C. Pour s’y retrouver, la marque a décidé d’adopter le terme DX, référence aux objectifs NIKKOR pour la monture F et compatible APS-C. Ce premier boîtier APS-C montre que Nikon déroule à la perfection sa stratégie sur la nouvelle monture Z, qui consistait à la placer dès le lancement pour les photographes experts et professionnels, puis de l’ouvrir petit à petit à un public plus large. D’ailleurs, le Nikon Z 6 est un succès commercial pour Nikon, qui se place en numéro 2 des ventes d’hybrides (en valeur) en France depuis février 2019, juste derrière le Sony A7 III.

Après s’être adressé aux marchés des professionnels avec le Z 7 et des enthousiastes séduits par le plein format avec le Z 6, Nikon lance donc le Z 50 qui vient se placer au niveau du Nikon D7500 si on le rapproche de la gamme reflex traditionnelle de Nikon. D’ailleurs, avec ce modèle, Nikon vise aussi bien les photographes souhaitant mettre à jour leurs D5000 ou D7000 que ceux qui souhaitent acheter leur premier boîtier, grâce à des attributs comme la compatibilité avec les optiques DX (avec le FTZ) mais aussi une qualité d’image, une compacité et des performances photo et vidéo intéressantes, portées par le système hybride.

Le Nikon Z 50 à côté du Nikon Z 6, deux poids deux mesures

Nikon rappelle que le plein format n’est pas pour tout le monde, notamment en termes de prix. « Pour toux ceux qui rêvent de s’offrir un Z 6 » mais qui n’en ont pas les moyens, il y a désormais une autre option avec ce boîtier expert au capteur APS-C.

Capteur 20,9 Mpx, AF hybride et prise en main confortable

Le Nikon Z 50 dispose d’un capteur CMOS APS-C de 20,9 Mpx avec filtre passe-bas, soit autant que son cousin le Nikon D7500. Il est associé au dernier processeur Expeed 6 que l’on retrouve dans les Z 6 et Z 7 pour un traitement d’image rapide et une plage de sensibilité jusqu’à 51 200 ISO avec un traitement du bruit numérique amélioré.

Bien entendu, le Nikon Z 50 adopte la monture Z et ses caractéristiques techniques intéressantes. Rappelons que cette monture, lancée en août 2018 avec les Z 6 et Z 7, dispose d’un diamètre élargi de 55 mm (contre 44 mm pour la monture Nikon F) et d’un tirage mécanique de 16 mm (contre 46,5 mm pour la monture F) ce qui permet d’obtenir un pouvoir de résolution supérieur, du centre aux bords de l’image, de fabriquer des optiques plus rapides et lumineuses et aussi d’offrir un système plus compact, notamment pour les objectifs grand angle.

Nikon au CP+ 2019 : « La beauté de la monture Z est de pouvoir guider la lumière de manière très naturelle »

Le Nikon Z 50 reprend le système AF hybride (par détection de phase et de contraste) avec 209 points AF situés sur 90% du capteur. L’autofocus est sensible jusqu’à -4 IL en mode « basse lumière » et -2 IL en mode standard. C’est au même niveau que le Nikon Z 7 et un peu en deçà du Nikon Z 6 qui a une plage de détection AF jusqu’à -6 IL en mode « basse lumière ».

Le Z 50 dispose également du mode de détection et de suivi Eye-AF introduit sur les hybrides plein format de Nikon en mai dernier grâce à une mise à jour firmware. Ce mode permet de faire la mise au point automatiquement sur les yeux du sujet et de les suivre.

En termes de rafale, le Nikon Z 50 monte jusqu’à 11 i/s en AF/AE continu et en utilisant l’obturateur mécanique. Bien entendu, cet hybride dispose également d’un obturateur électronique qui permet une prise de vue silencieuse. La vitesse d’obturation peut monter jusqu’à 1/4000s.

Nikon n’est pas peu fier de proposer sur le Z 50 le même « cameraness » que l’on retrouve sur ses reflex et les hybrides plein format, c’est-à-dire une prise en main confortable et rassurante. Ainsi, le Z 50 dispose d’un grip profond que nous avons pu apprécier. Deux boutons FN sont placés sur l’avant près de l’optique pour accéder rapidement à des réglages utiles, comme par exemple le choix du mode AF.

Sur le dessus du boîtier, on remarquera la présence d’un flash intégré pour déboucher les ombres, ainsi que d’une seule et unique molette PASM disposant aussi d’un mode Auto, de deux modes personnalisables U1 et U2 et d’un accès aux effets (EFCT) qui permet de retrouver 20 effets créatifs intégrés au boîtier, dont il est possible de régler l’intensité. Bonne nouvelle pour les photographes avancés, ce boîtier dispose de deux molettes, une à l’avant et l’autre à l’arrière. Pour passer du mode photo au mode vidéo, un commutateur sur cette molette PASM est accessible. Sur le dessus de la poignée, on retrouve le trio « enregistrement vidéo / ISO / correction d’exposition ». Pas d’écran de contrôle donc.

L’ergonomie Nikon est respectée, et si vous venez d’un reflex de la marque vous ne serez pas perdu (y compris dans les menus). A l’arrière, on retrouve un peu moins de boutons que sur le Z 6, avec un bouton pour choisir le type d’affichage sur la gauche, et l’ensemble des autres boutons sur le côté droit, regroupés dans une zone en bas (bouton i, menu, lecture, supprimer, OK, une croix multidirectionnelle). La nouveauté ici est que l’écran tactile dispose de 3 trois boutons supplémentaires, permettant de choisir le niveau de zoom ainsi que les données affichées à l’écran, un peu à la manière de zones tactiles d’un smartphone. Dommage, l’affichage sur ces zones n’est pas personnalisables.

En termes de construction, le Z 50 dispose d’un châssis en alliage de magnésium et est présenté comme résistant aux intempéries et à la poussière, mais ce n’est pas le cas des optiques NIKKOR Z DX annoncées avec ce boîtier, donc attention à ne pas trop prendre confiance.

Pour avoir pu prendre l’appareil entre les mains, il est important de noter que Nikon a réussi à proposer un boîtier à la fois compact et léger, sans lésiner sur l’ergonomie et la prise en main. Ainsi, le Z 50 mesure 126,5 x 93,5 x 60 mm pour 450 g (batterie et carte mémoire).

Ecran tactile inclinable à 180°, mode selfie intelligent et vidéo 4K

En parlant de l’écran arrière, ce dernier dispose d’une résolution de 1,04 million de points et peut être incliné à 180° vers le bas pour être retourné sous l’appareil. C’est ainsi que Nikon a intégré un mode selfie intelligent qui peut s’activer automatiquement lorsque l’écran est retourné en position auto-portrait. En photo, ce mode permet d’activer automatiquement un retardateur de 2 sec et peut bloquer les boutons pour éviter de dérégler l’appareil en le prenant en main.

Mode selfie activé

Le viseur électronique est équipé d’un écran XGA de 2,36 millions de points, soit une résolution moindre que les 3,69 millions de points des Z 6 et Z 7, mais ce viseur offre tout de même une image naturelle et précise. Il dispose d’un grossissement d’environ 1,02x et d’un dégagement oculaire de 19,5mm, avec un réglage de la dioptrie possible à -3/+3 d.

En vidéo, le Z 50 adopte la 4K jusqu’à 30p et la Full HD jusqu’à 60p. Un mode ralenti permet d’atteindre les 120 images par seconde en HD. Un mode timelapse 4K est également intégré. Par contre, même si le Z 50 utilise l’ensemble du capteur sans crop, soit un flux resamplé en 4K, il ne faudra pas s’attendre à disposer du support du 10 bits ni du N-Log, qui sont réservés aux modèles plus haut de gamme pour la vidéo, comme le Z 6 qui séduit de plus en plus de vidéastes.

Connectivité SnapBridge mais stockage au minimum

Pour ce qui est de la connectivité, le Z 50 est équipé du Wifi et du Bluetooth et supporte bien entendu l’application SnapBridge de Nikon qui permet la transmission facile vers un smartphone ou une tablette, même lorsque l’appareil photo est éteint.

Par contre, Nikon se contente de la compatibilité UHS-I pour son seul emplacement de carte mémoire, ce qui est un peu dommage.

En termes de prise, le Z 50 dispose d’un port USB Micro-B, d’un connecteur HDMI type D et d’une prise micro mini stéréo.

Impasse sur la stabilisation du capteur

Nous n’avons pas encore abordé la stabilisation sur ce boîtier hybride Nikon, et ne la cherchez pas : le Nikon Z 50 est dépourvu de système de stabilisation du capteur, là où les Z 6 et Z 7 disposent d’une stabilisation 5 axes très appréciable. Cette limite est difficile à comprendre tant les différents acteurs du marché optent de plus en plus pour une stabilisation capteur, sauf Canon avec les R et RP, mais qui semble y revenir.

Ici, Nikon misera donc sur la stabilisation des objectifs NIKKOR Z DX, mais si par malheur vous disposez d’un Z 6 et d’un Z 50 avec par exemple des optiques NIKKOR Z S-Line, vous perdrez la stabilisation capteur en les plaçant sur le Z 50. Et au revoir le bénéfice stabilisation procuré par le Z 6 en plaçant une optique en monture F non stabilisée sur le boîtier grâce au FTZ. On a du mal à savoir s’il s’agit d’une limitation technique ou d’une simple restriction imposée à ce modèle pour réduire le coût, et donc le prix.

Compatible avec tous vos accessoires Nikon, sauf la batterie

L’un des points forts du Z 50 pour un nikoniste, c’est sa compatibilité étendue avec l’écosystème existant : les accessoires tels que les flashs, télécommandes ou microphones sont supportés, ainsi que les optiques DX grâce à l’adaptateur FTZ. Cela jouera sûrement grandement en faveur de ce boîtier pour un utilisateur souhaitant passer sur un appareil photo hybride et ayant déjà un parc d’optiques Nikon. Finalement, il est peut-être plus difficile que cela de changer de crémerie et Nikon (comme les autres) l’a bien compris en proposition une solution de transition avec le FTZ.

L’autonomie de la batterie est donnée pour 280 vues avec viseur uniquement, et 320 vues avec écran uniquement (norme CIPA) et il sera possible de le recharger via USB. Ici, Nikon a décidé d’opter pour un nouveau modèle de batterie, le modèle EN-EL25 qui est plus petit que la batterie standard EN-EL15 utilisée par les reflex et hybrides Z 6 et Z 7.

Nouvelle batterie

Nouvelles optiques NIKKOR DX pour accompagner le Nikon Z 50

S’il est compatible avec les optiques DX moyennant un adaptateur, le Z 50 sort avec deux optiques natives en monture Z compatible DX, les NIKKOR Z DX 16-50mm f/3.5-6.3 VR et NIKKOR Z DX 50-250mm f/4.5-6.3 VR, deux zooms très compacts.

Ces deux optiques sont les premières à ne pas faire partie de la gamme S-Line sur la monture Z, qui réunit les objectifs répondant à de hautes exigences en termes de qualité. Ici, nous sommes en présence de deux objectifs plus simple, mais qui n’en sont pas moins intéressant car plus abordables et également plus compacts et légers.

A noter que ces objectifs DX seront compatibles avec les boîtiers Z 6 et Z 7, au prix d’un recadrage de 1,5x pour s’accomoder de la zone d’image DX.

NIKKOR Z DX 16-50mm f/3.5-6.3 VR, un zoom grand-angle ultra portable

Avec le Z 50, le NIKKOR Z DX 16-50mm f/3.5-6.3 VR est l’objectif de kit idéal. Il est ultra-compact, très léger (135g) et dispose d’une stabilisation optique permettant de gagner 4,5 stops.

L’objectif est si compact en position rétractée que l’on peut parler de pancake. Il nous fait d’ailleurs beaucoup pensé à l’optique qui aurait dû équiper le Nikon DL, la série de compacts expert au capteur 1 pouce qui a finalement été abandonné par Nikon, mais finalement recyclée pour les hybrides Z, notamment sur l’autofocus hybride.

Voici les caractéristiques techniques du NIKKOR Z DX 16-50mm f/3.5-6.3 VR :

  • plage focale :16-50 mm (équivalent 24-75 mm en 24×36)
  • ouverture maximum : f/3.5-5.6
  • ouverture minimale : f/22-40
  • construction optique : 9 éléments répartis en 7 groupes dont 1 lentille en verre LD et 4 lentilles asphériques
  • diaphragme : 7 lamelles circulaires
  • rapport de grossissement maximal : 0,20x
  • angle de champ : 83°-31°30’
  • distance de mise au point minimale : 20 cm (à 24mm)
  • diamètre du filtre : 46 mm
  • tropicalisation : non
  • autofocus : oui, moteur STM
  • poids : 135 g
  • pare-soleil : oui, amovible
  • stabilisation : oui, VR avec gain de 4,5 stops
  • dimensions : 70 mm x 32 mm (D x L) en position rétractée
  • monture compatible : Nikon Z format DX

Le zoom 16-50mm dispose d’un design rétractable : il faut donc le déverrouiller avant de pouvoir l’utiliser. L’objectif dispose d’une bague de zoom à entrainement mécanique mais aussi d’une bague de réglage qui permet de contrôler la mise au point manuelle, l’ouverture ou la correction d’exposition.

La distance de mise au point de 20 cm permet de photographier des éléments très proches, et cet objectif devrait tirer profit de la monture Z pour proposer davantage de détails sur l’ensemble du cadre.

Nous avons pu prendre en main cet objectif et avons apprécié sa légèreté. Elle est notamment permise par une construction en polycarbonate. Il est par contre dommage qu’aucun joint d’étanchéité ne vienne permettre d’utiliser cet objectif en conditions difficiles, ce qui ne manquera pas d’arriver en voyage par exemple.

NIKKOR Z DX 50-250mm f/4.5-6.3 VR, un téléobjectif puissant et compact

Le second objectif DX dévoilé avec le Z 50 est un zoom téléobjectif 5x allant de 50mm à 250mm (équivalent 75-375 mm en 24×36), très utile pour le voyage grâce à un poids de seulement 405 g et un encombrement réduit lorsqu’il est replié. Tout comme le 16-50 mm, cet objectif dispose d’une stabilisation optique, qui permet ici de gagner jusqu’à 5 stops. Il dispose également d’une bague de réglage qui permet de contrôler la mise au point manuelle, l’ouverture ou la correction d’exposition.

Voici les caractéristiques techniques du NIKKOR Z DX 50-250mm f/4.5-6.3 VR :

  • plage focale :50-250 mm (équivalent 75-375 mm en 24×36)
  • ouverture maximum : f/4.5-6.3
  • ouverture minimale : f/22-32
  • construction optique : 16 éléments répartis en 12 groupes dont 1 lentille en verre ED
  • diaphragme : 7 lamelles circulaires
  • rapport de grossissement maximal : 0,23x
  • angle de champ : 31°30’-6°30’
  • distance de mise au point minimale : 50 cm (à 50 mm), 1 m (à 250 mm)
  • diamètre du filtre : 62 mm
  • tropicalisation : non
  • autofocus : oui, moteur STM
  • poids : 405 g
  • pare-soleil : oui, amovible
  • stabilisation : oui, VR avec gain de 5 stops
  • dimensions : 74 mm x 110 mm (D x L) rétracté
  • monture compatible : Nikon Z format DX

Avec une telle plage focale, cet objectif semble tout indiqué pour qui souhaite réaliser des portraits à distance, ou bien isoler un sujet.

Prix et disponibilités du Nikon Z 50 et des objectifs

Le Nikon Z 50 sera disponible nu ou en kit à partir de début novembre 2019, juste à temps pour le Salon de la Photo à Paris.

Voici les prix public conseillés selon les différents kits retenus :

Le Nikon Z 50 est notamment disponible chez Digit-Photo, Miss Numérique ou encore Camara.

Notre premier avis sur le Nikon Z 50

Ce n’était qu’une question de temps avant que Nikon n’adapte un boîtier APS-C pour sa large monture Z, et voici chose faite avec le Z 50 et la copie est propre. Nikon mise encore une fois sur son ergonomie et la prise en main améliorée de ses boîtiers, sans faire la course au plus petit hybride APS-C, et ce Z 50 semble prêt à séduire une partie des photographes qui hésitent à passer à l’hybride de peur de perdre leur parc optique.

Avec un kit Z 50 + FTZ à 1149€, Nikon leur tend la main avec un discours séduisant d’Eye AF, d’autofocus rapide et véloce et d’une qualité d’image en hausse. Par contre, dommage que la stabilisation capteur ne soit pas au rendez-vous. Face à lui, le Sony A6400, le Fuji X-T30 ou bien encore le Canon M6 Mark II sont en embuscade.

Et vous, que pensez-vous de cette annonce de Nikon ?

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