Que s’est-il passé durant la 1e journée du CP+ 2023 à Yokohama, Japon ? Cette année encore, Phototrend a fait le déplacement et partage avec vous ses découvertes. Si vous l’ignorez, le CP+ est LE salon qui réunit tous les acteurs de la photo au Japon. Prêt ? C’est parti.
Et comment mieux commencer cet article sur le CP+ 2023 que par une photo prise … ailleurs qu’au CP+. Avant de poser nos valises à Yokohama, dans la banlieue de Tokyo, nous sommes allés à Taiwa, près de Sendaï dans le nord du Japon pour visiter l’usine de Fujifilm Optics Co., Ltd. Et qui dit usine dit salle blanche.
Vous retrouverez bientôt sur Phototrend notre visite d’usine, où le GFX 50S II et le télézoom XF 150-600 mm sont actuellement fabriqués.
Après un tour en Shinkansen, le train le plus rapide du monde – mais aussi le plus confortable et design, précisons-le – nous voilà de retour à Tokyo, près pour assister au CP+ 2023 qui a ouvert ses portes ce jeudi 23 février.
Et pour planter le décor, rien de tel qu’un cliché : un homme avec un mégaphone, un photographe sur un tabouret pour photographier la ligne qui se forme juste avant l’ouverture. 3, 2, 1, le salon est ouvert !
Véritable rituel, la cérémonie protocolaire d’ouverture, où tout est très codifié, du discours aux ciseaux d’or pour couper le ruban qui signe l’ouverture du salon, est un incontournable. On y retrouve notamment M. Baudouin Prové, président du Salon de la Photo, avec lequel le CP+ est partenaire.
Premier tour dans les stands, première découverte : Nikon a un logo blanc ! Une première (selon nous) pour le constructeur, qui conserve le jaune dans son logo carré accroché en haut du stand. Ouf, après 3 ans d’absence, le CP+ garde ses repères.
Sur son stand, on découvre ainsi les nouveautés, comme le 85 mm f/1,2 S, présenté aux côtés du Noct 58 mm f/0,95 S et qui donne une idée de sa taille !
Nous ne pouvions également pas passer à côté du Nikon Z fc et de ses déclinaisons colorées, très appréciées au Japon, comme ce Crimson Red ou ce Mustard Yellow. Dans cet espace, qui semble dédié aux créateurs (et à l’APS-C), on retrouve également d’étranges robots peluches calinés par des jeunes femmes. L’esprit Kawaii sûrement !
Un petit passage chez Sony nous permet de découvrir le Creators’ Cloud, dévoilé la veille de l’ouverture du salon.
On découvre également un étrange appareil, mélange entre compact DSC-HX99 et un viseur optique surdimensionné. En tentant d’en savoir plus, nous apprenons qu’il s’agit d’un projet bien réel, With My Eyes, qui permettrait à des millions de personnes souffrant de troubles oculaires de prendre des photos, grâce à une projection directe sur la rétine de l’image renvoyée par l’appareil photo. Un projet qui sera commercialisé au Japon – et peut-être un jour en Europe ?
Du côté de chez Peak Design, on fait du vélo avec un Travel Tripod en carbone, et pourquoi pas ?
Mais sans plus attendre, place aux interviews. Et c’est Fujifilm qui ouvre le bal, avec Yuji Igarashi (Directeur de la division Electronic Imaging), Jun Watanabe (Product Planner de la série X) et Makoto Oishi (Product Planner pour le système GFX). L’interview sera publiée dans les prochains jours.
Sur son stand, Fujifilm n’est pas peu fier d’arborer le chiffre 59, qui représente le nombre d’objectifs disponibles, en monture X et GF.
Et toujours sur le stand Fujifilm, l’équipe Instax dévoile une version « Splatoon 3 » de son imprimante connectée Instax mini Link 2.
Sinon, on vous confirme que les NFT sont partout, même au Japon :
Allez, trêve de plaisanteries, on reprend le marathon des interviews pour cette première journée avec Yamaki-san, le PDG de Sigma Corp, toujours impeccable, qui nous accueille pour nous parler des dernières nouveautés, notamment les premiers objectifs Sigma en monture Z. Interview à découvrir demain.
Sur le stand de Sigma, nous découvrons également d’étranges objectifs argentés. En y regardant de plus près, il s’agit de versions uniques en aluminium brossé conçus spécifiquement pour une exposition autour des gamme Art et I dans un espace immersif où le constructeur fait montre de tout son savoir faire en termes de design physique et motion design.
Après Sigma, direction de la stand de Panasonic, où une surprise nous attend. Devinez laquelle ? … Bon, c’est simple, le stand Panasonic est le stand où l’on retrouve le moins de produits différents. En effet, cette année, le constructeur semble avoir voulu tout miser sur deux appareils : le Lumix S5 II (et le S5 IIX qui n’est pas encore sorti) et le GH6. C’est tout ! Bien sûr, les objectifs étaient également disponibles, et vous pouviez même emprunter le S5 II pour le tester sur place. Stratégie osée, mais payante, car ainsi de nombreux photographes se sont rués sur le S5 II pour le découvrir.
Et ce n’est pas Yosuke Yamane, directeur de la division Imaging Business chez Panasonic Corp, qui nous dira le contraire dans l’interview qu’il nous a accordé sur place, où il partage la nouvelle stratégie de Lumix sur le plein format :
Sinon, on vous a dit que le stand Canon faisait 3 fois la taille d’un stand normal ? Oui, oui monsieur. Il y avait tellement de monde que nous n’avons pas encore pu y faire un tour – demain, promis, messieurs de chez Canon.
Mais bon, on est quand même passé dire bonjour, puisqu’avant de terminer cette journée, nous avons pu interviewer les hauts responsables de la photo chez Canon, avec, de gauche à droite sur la photo, Tetsuji Kiyomi, directeur de la division ICB en charge des produits, Go Tokura, directeur général de la division Imaging chez Canon, Yasuhiko Shiomi, directeur de la division ICB en charge du développement et Tetsushi Hibi, directeur de la division ICB en charge de l’optique. Interview à venir.
Et pour terminer ? Top Gun Mavericks présent sur deux stands : Sigma et Fujifilm. Pourquoi ? Sûrement parce que la production a utilisé les optiques Ciné de chaque constructeur.
Un train Tamron avec des miniatures. Cela vous dit quelque chose ? C’est normal, car derrière cette jolie mise en scène on retrouve Tanaka Tatsuya, auteur du Miniature Calendar que nous vous présentions en 2015 sur Phototrend.
Toujours chez Tamron, on découvre un magnifique décor à base de papier washi qui a été créé par un designer à partir du dessin d’un collégien. Cette œuvre sera ensuite présentée sur un char durant un festival traditionnel japonais dans le Nord du pays.
Allez, il est 18h passé, le Salon vient de fermer ses portes. Rendez-vous demain pour de nouvelles découvertes. D’ici là, Mata ashita (à demain) !