Test du Sony A7II, une évolution bienvenue de l’hybride full frame

Début 2014, Sony lançait sur le marché le premier hybride mirrorless à objectifs interchangeables équipé d’un capteur full-frame, le tout dans une compacité record. Notre test de l’A7 ne machait pas ses mots : l’appareil a fait l’effet d’une bombe, malgré des défauts de jeunesse bien présents.

Depuis, la gamme s’est étoffée : le Sony A7 représente le plus polyvalent avec un capteur de 24Mpx, l’A7R est le plus défini avec ses 36Mpx, et l’A7S se limite à 12Mpx pour lui permettre d’atteindre une montée en ISO record (tout en filmant en 4K).

Un an après, la relève est en cours : l’A7II est arrivé en début d’année avec quelques améliorations notables et on pressent que l’A7R II ne devrait plus tarder. Nous avons eu la chance de prendre en main le Sony A7II plusieurs semaines et de le comparer avec son ancêtre. Voici notre test complet.

Prise en main et ergonomie

Encombrement toujours intéressant

Le Sony A7II continue de jouer dans la ligue des full-frame les plus petits du marché. Il ne faut naturellement pas se limiter à l’appareil et penser celui-ci avec un ou plusieurs objectifs, mais le gain est important.

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Nous présentions déjà pour l’A7 la différence de taille entre Sony et certains concurrents comme le D610 ou le 5D Mark III. Le gain était conséquent. Si l’on prend en compte le petit surplus d’embonpoint de l’A7 II , l’avantage reste en faveur du Sony, plus compact, comme ici face au D610 dont le capteur est très proche (comparatif via le site Camerasize).

A7 face à A7II
A7II face au D610
A7 face à A7II
A7II face au D610

Il faut enfin prendre en compte la taille des optiques “classiques” (f/4 pour les zooms, f/1.8 à f/2.8 pour les focales fixes). Comparons par exemple l’A7II au Canon 6D avec un zoom standard f/4.

A7II face à Canon 6D, avec un 24-70mm f/4
A7II face à Canon 6D, avec un 24-70mm f/4

Si l’on ajoute la notion de poids et d’encombrement global, la gamme Sony A7 reste très pertinente : c’est un vrai challenge pour les marques historiques qui doivent se battre pour perdre en poids et gagner en compacité. L’A7II se fait plus vite oublier que ses concurrents une fois à l’épaule.

Dernière comparaison intéressante pour ensuite vous expliquer les gains ergonomiques, avec le petit nouveau face à son grand frère :

A7 face à A7II
A7 face à A7II

De face les deux générations semblent identiques, mais on voit déjà bien le changement de position du déclencheur vidéo.

A7 face à A7II
A7 face à A7II

On voit en revanche que l’épaisseur est différente, avec un boîtier globalement plus épais et une poignée plus dessinée.

Les voici enfin côte en côte lors de notre essai comparatif, une situation idéale pour pouvoir comprendre les évolutions d’une génération à l’autre.

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De loin les deux appareils sont très similaires
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Dans les détails on voit de nombreuses petites évolutions, la plus flagrante étant le grip et le déclencheur

Prise en main améliorée

On pardonne d’autant plus le gain de poids / volume de cette nouvelle génération que cela s’explique par des choix technologiques ou ergonomiques intéressants qui fonctionnent bien.

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Ainsi l’épaisseur du boîtier s’explique principalement par l’intégration d’une stabilisation 5 axes. Intégrée à l’appareil, elle permet de stabiliser tous les objectifs, stabilisés ou non : c’est toujours un bel avantage et c’est d’autant plus pertinent pour l’A7 qui se veut capable de monter la majorité des objectifs du marché via une simple bague d’adaptation. Ainsi vous pouvez ressortir une optique du grenier et lui faire bénéficier de la stabilisation. Nous verrons dans nos essais photos que cette stabilisation est vraiment efficace.

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“Les personnes habituées au grip incroyable des reflex classiques ne le trouveront pas aussi confortable”, écrivions nous pour l’A7. Il suffit de prendre en main l’un après l’autre l’A7 et l’A7 II pour sentir à quel point les progrès sont importants. L’A7 premier du nom était tellement compact qu’on en oubliait l’inconvénient du grip moins formé, mais il était bien présent et fatiguant à la longue. Son successeur garde une compacité proche mais se rapproche dangereusement du confort d’utilisation d’un reflex classique.

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Côté ergonomie, la position du déclencheur tombe plus naturellement sous l’index. On trouve toujours de nombreux boutons Fn (c1, c2, etc.) personnalisables. Il faut un peu de temps pour se faire la main et les apprivoiser (savoir quelles actions mettre sur quels boutons), mais une fois fait on apprécie cette approche.

Dans les points plus mitigés, nous mettons toujours le viseur électronique (EVF). Il est « bon », c’est-à-dire suffisant dans la plupart des situations et toujours parmi les meilleurs actuellement, mais on attend encore des progrès plus importants pour égaler les viseurs de reflex. On apprécie le grand nombre d’infos affichées, mais on regrette son manque d’instantanéité et le bruit en basse lumière.

Enfin on ne comprend toujours pas le placement du bouton caméra… pourquoi diable l’avoir laissé sur le côté, accessible uniquement du pouce droit via une contorsion désagréable ? C’est d’autant plus pénalisant que l’activer / désactiver oblige à faire bouger l’appareil : voilà une bien mauvaise pratique alors qu’on souhaite avoir une image stable !

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Design soigné et finition haut de gamme

Le design anguleux de la gamme A7 est toujours bien présent et il est difficile au premier abord de voir la différence entre les modèles et entre les générations. L’A7II ne déroge pas à la règle, avec son look “rétro mais pas trop”, entre le petit reflex classique type D3300 et l’hybride 4/3 comme les Olympus OMD.

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La qualité de fabrication, et en particulier la sensation de solidité, est toujours impressionnante. Le boîtier paraît dense, avec cette impression d’être fait d’un seul bloc. Le magnésium est omniprésent, complété par le plastique. Et l’appareil possède des éléments anti-poussière et anti-humidité, notamment au niveau des boutons – mais il n’est pas tropicalisé entièrement.

Alors que le tactile était absent de la première génération et qu’il se généralise progressivement, Sony reste sur ses acquis et garde le même écran sans tactile. Inclinable, il est de bonne qualité et suffisamment grand et défini. Quant aux menus, pas de changement : on reste sur des réglages à l’ancienne, bien loin des leaders du marché (Panasonic par exemple a une interface bien plus moderne).

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Options du boîtier et accessoires

Pas vraiment de nouveautés de ce côté face à la génération précédente. Le Wifi est toujours de la partie, la connexion pouvant se faire via le module NFC si votre mobile est compatible. Vous pouvez ensuite visionner vos images sur mobile ou tablette, mais aussi prendre le contrôle de l’appareil et le piloter à distance. Si les fonctions de base marchent, elles ne sont pas toujours intuitives, avec un appairage un peu long au départ, des menus rarement auto-porteurs et une application mobile mal dégrossie. Panasonic par exemple est souvent plus complet.

La gamme n’embarque pas de GPS : à nos yeux il serait pourtant préférable de l’avoir plutôt que d’intégrer le NFC (voir même que le Wifi, mais cela dépend des usages). Mais on peut comprendre que Sony ait fait l’impasse dessus pour des soucis d’autonomie (et de coût).

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Les sorties sont classiques mais complètes

La gamme A7 a également quelques modes de prise de vue bien pensés, comme le panoramique à main levée, ou encore des options pratiques pour ne pas louper un cadrage, comme le niveau électronique. Mais elle n’intègre pas de flash, le pentaprisme étant dédié uniquement à l’EVF : il faudra nécessairement passer par un flash externe. Et pas de cadeau de ce côté : il faudra débourser 120€ pour le plus petit flash Sony HVL-F20M (pratique mais peu puissant) ou monter à 400€ et 600€ pour les deux flashs pour reflex de Sony. Nous aurions aimé qu’un petit flash d’appoint soit proposé pour un prix plus accessible…

Une gamme d’objectifs dédiés qui s’étoffe lentement mais sûrement

Lancés au départ avec seulement un zoom standard et deux focales fixes, la gamme d’objectifs dédiés aux Sony A7 s’est progressivement étoffée. Voici pour rappel l’ensemble des objectifs disponibles à date :

Les détracteurs de la gamme FE pointeront du doigt le faible choix quand les convaincus rétorqueront que tous les indispensables sont maintenant disponibles. De notre côté, nous sommes mi-figue mi-raisin : nous sommes ébahis par la qualité des optiques Sony et les résultats obtenus lors de nos tests et sur des analyses poussées (les notes DxOMark par exemple montrent qu’ils n’ont rien à envier aux Nikon & Canon) ; mais nous trouvons la gamme trop élitiste, avec trop peu de choix et encore moins d’objectifs accessibles financièrement. Les ouvertures f/4, bien que très impressionnantes qualitativement, se paient le prix des f/2.8 chez la concurrence ; pire, les versions f/2.8 n’existent même pas !

On peut toujours utiliser une bague LE-AE4 pour exploiter la gamme A de Sony (c’est très pratique pour les personnes déjà équipées) ou un adaptateur type Metabone pour utiliser la plupart des anciens objectifs, mais cela reste un usage de niche et de passionnés capable de se passer de l’autofocus.

Pour finir sur une note positive : nous sommes satisfaits de l’investissement de Sony dans sa gamme d’optiques et cela montre que le constructeur croit en ce produit. Encore quelques années et nous ne pourrons plus lui reprocher son manque de choix.

Un duo f/4 de grande qualité

Alors que nous avions testé le premier Sony A7 avec l’objectif du kit (le 28–70mm f/3.5-5.6) et les deux premières focales fixes (l’exceptionnel 55mm f/1.8 et le compact & performant 35mm f/2.8), Sony nous a permis de tester le Sony A7II avec le couple de zooms f/4 : une ouverture fixe qui est souvent un gage de qualité d’image (et de gain en lumière naturellement).

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Monté sur l’appareil, le 70-200 f/4 et à droite le 24-70mm f/4

Le 24-70mm f/4 est l’optique polyvalente par excellence et elle est vraiment pertinente pour la gamme A7 : plus compacte et plus légère qu’une (éventuelle) version f/2.8, elle forme un couple équilibré avec l’hybride de Sony. Il est d’ailleurs vraiment souhaitable de préférer cet objectif lors de votre achat plutôt que de prendre l’objectif du kit. Comme on peut le voir ci-dessous, les volumes sont quasi identiques, alors qu’on gagne en qualité d’image (le piqué notamment est bien plus précis), en grand angle et en luminosité. Ils sont en revanche tous les deux stabilisés et les prix ne sont pas les mêmes.

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A gauche, le 28-70 mm f/3.5-5.6 et à droite le 24-70 mm f/4

Le 70-200mm f/4 est quant à lui beaucoup plus imposant. Ici avec le pare soleil il parait démesuré sur l’A7 : comme on a pu le dire plus haut, cette gamme d’hybride full frame est vraiment compacte mais elle ne peut rien faire face aux lois de l’optique et les objectifs restent aussi volumineux et lourds que leurs cousins plus classiques. Pour autant l’objectif n’est pas trop lourd pour sa catégorie (~840g) et il est assez fin, ce qui le rend maniable.

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A l’inverse du 24-70mm f/4, le zoom de Sony inclut quelques options ou réglages pratiques. Il est possible de passer en autofocus manuel directement depuis l’objectif, ou encore de désactiver / régler la stabilisation. A noter le blocage de l’autofocus au delà de 3m : si votre sujet se situe toujours à une distance supérieure, choisir ce mode vous fera gagner du temps pour la mise au point, l’objectif ne cherchant pas à faire le point en dessous de 3m.

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Performances et qualité d’image

Une v2 plus rapide et fluide, mais…

Commençons par le vrai « mais », qui reste pour nous l’autofocus. Comme souvent avec une première génération en rupture, on pardonne certains défauts face aux gains inattendus. Ce fut le cas avec le 1er A7 : avec une telle qualité d’image dans une telle compacité, on oubliait un peu son autofocus moins performant. Un an après, à l’usage, on est souvent frustré que cet autofocus mette du temps à faire la mise au point et l’usage d’un reflex classique de temps en temps permet de mesurer l’écart de réactivité et de précision. On attendait donc de pied ferme la v2 et le résultat est mitigé.

Oui les progrès sont palpables : on a moins de latence entre les images, l’autofocus est plus réactif et un peu plus précis. On est ainsi moins pénalisé et c’est appréciable à l’usage. Pour autant l’A7II est un appareil expert vendu près de 1700€ : pourquoi diable n’est-il pas au moins aussi bon qu’un reflex classique vendu 500€ ? Pourquoi ne peut-il pas également s’inspirer de ses cousins A6000, véritables bombes de réactivité ? Au final cet autofocus amélioré ne sera pas rédhibitoire pour un achat, loin de là, mais on est déçu que Sony ne soit pas allé plus loin dans ses efforts.

Si l’on reste encore dans les petits griefs, on note que la vitesse d’allumage a été amélioré, sans être ébouriffant. Que la lumière d’assistance AF reste trop forte et éblouissante, il est souvent nécessaire de la désactiver, ralentissant alors la mise au point. Et enfin que l’autonomie est toujours trop faible (jusqu’à 350 photos en faisant attention à la luminosité des écrans), n’oubliez pas de vous équiper d’une ou deux batteries supplémentaires (la pingrerie de Sony de ne pas fournir de chargeur externe est inexcusable…).

Il ne faut pourtant pas croire que le tableau est noir, loin de là. L’appareil est réactif à l’usage, tous les réglages se faisant sans aucun souci. La rafale de 5 i/s est efficace et l’écriture sur la carte est toujours rapide, sans que le buffer (mémoire tampon) ne vienne poser problème.

Une qualité d’image identique et toujours époustouflante

Quelle que soit l’optique, les résultats sont toujours à la hauteur de la réputation de l’appareil et équivalent aux meilleurs full-frame (on est proche d’un D610, mais encore un cran en dessous du récent D750 – le D810 luttant lui face à l’A7r avec chacun 36Mpx).

Des raffinements supplémentaires sur la vidéo

Avant d’aller plus loin, sachez que le mode vidéo a évolué en intégrant plusieurs fonctionnalités issues de leurs caméras professionnelles. Sony a ajouté notamment la compression XAVC-S (jusqu’à 50Mbps). Ce format permet d’obtenir une meilleure qualité d’image tout en restant sur du 1080p à 60fps et autorise la diffusion en broadcast. L’enregistrement en S-Log2 permettra également de profiter d’une plage dynamique élargie. Le tout est donc assez complet, avec une mise au point et un suivi du sujet pendant l’enregistrement performant.

Sélection de photos avec le 70–200mm f/4

Commençons par le zoom 70–200mm : le duo produit des images parfaitement piquées, avec beaucoup de détails. Le bokeh est doux et l’ouverture à f/4 tout le long de la focale un vrai plus (dans certains cas on peut regretter de ne pas atteindre f/2.8, mais prix / poids / volume ne seraient pas les mêmes). N’hésitez pas à cliquer sur les images pour les voir en grandes tailles et pour certaines nous avons mis les RAW en téléchargement pour que vous puissiez aller plus loin.

SonyA7II-Phototrend_70-200-2
Sony A7II – 200mm – 1/640s – f/4.5 – ISO 100
SonyA7II-Phototrend_70-200-3
Sony A7II – 200mm – 1/250s – f/4 – ISO 100
SonyA7II-Phototrend_70-200-4
Sony A7II – 108mm – 1/200s – f/4 – ISO 200
SonyA7II-Phototrend_70-200-5
Sony A7II – 70mm – 1/5000s – f/4.5 – ISO 200 – fichier RAW
SonyA7II-Phototrend_70-200-7
Sony A7II – 200mm – 1/800s – f/4.5 – ISO 200 – fichier RAW
SonyA7II-Phototrend_70-200-9
Sony A7II – 196mm – 1/200s – f/4 – ISO 200
SonyA7II-Phototrend_70-200-10
Sony A7II – 182mm – 1/250s – f/8 – ISO 100 – fichier RAW
SonyA7II-Phototrend_70-200-11
Sony A7II – 200mm – 1/250s – f/4.5 – ISO 100
SonyA7II-Phototrend_70-200-12
Sony A7II – 200mm – 1/320s – f/4 – ISO 100
SonyA7II-Phototrend_70-200-13
Sony A7II – 70mm – 1/500s – f/4 – ISO 100
SonyA7II-Phototrend_70-200-14
Sony A7II – 116mm – 1/800s – f/4 – ISO 100

Sélection de photos avec le 24–70mm f/4

Passons maintenant au plus polyvalent 24–70mm. Les mêmes conclusions s’appliquent que le zoom : quel piqué ! Le bokeh est peut-être à peine moins marqué, mais il est toujours assez facile de jouer sur la profondeur de champ. Là aussi, n’hésitez pas à cliquer sur les images pour les voir en grandes tailles et pour certaines nous avons mis les RAW en téléchargement pour que vous puissiez aller plus loin.

SonyA7II-Phototrend_24-70-17
Sony A7II – 70mm – 1/800s – f/11 – ISO 100
SonyA7II-Phototrend_24-70-16
Sony A7II – 24mm – 1/640s – f/11 – ISO 100
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Sony A7II – 24mm – 1/60s – f/4 – ISO 640 – fichier RAW
SonyA7II-Phototrend_24-70-14
Sony A7II – 31mm – 1/250s – f/11 – ISO 100
SonyA7II-Phototrend_24-70-12
Sony A7II – 53mm – 1/1250s – f/4.5 – ISO 100
SonyA7II-Phototrend_24-70-10 bis
Sony A7II – 24mm – 1/640s – f/6.3 – ISO 200 – fichier RAW
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Sony A7II – 24mm – 1/160s – f/11 – ISO 100
SonyA7II-Phototrend_24-70-6
Sony A7II – 62mm – 1/80s – f/4 – ISO 250
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Sony A7II – 24mm – 1/1250s – f/4 – ISO 100
SonyA7II-Phototrend_24-70-2
Sony A7II – 70mm – 1/80s – f/4 – ISO 400
SonyA7II-Phototrend_24-70-11
Sony A7II – 70mm – 1/200s – f/6.3 – ISO 200 – fichier RAW
SonyA7II-Phototrend_24-70-9
Sony A7II – 70mm – 1/320s – f/4.5 – ISO 100

C’est principalement avec le 24-70mm f/4 que nous avons testé :

  1. la montée en ISO (sur le papier proche de la v1)
  2. les performances de la stabilisation (grosse nouveauté de cette v2)

1. Détails de la montée en ISO

“On se surprend à ne pas hésiter à monter à 3200 ISO en sachant que quasiment aucune retouche ne sera nécessaire” : nous l’écrivions l’an dernier et pouvons le répéter, vous ne prenez aucun risque avec cette sensibilité. Et honnêtement nous avons même réglé l’ISO auto avec un maximum à 6400, sachant que la qualité sera au RDV jusqu’à ces valeurs.

Nous avons également fait un ou deux essais à une sensibilité supérieure : à 12 800 ISO vos images seront encore exploitables, il faudra peut-être appliquer une correction du bruit et éviter de les tirer en grande taille, mais c’est acceptable. Au-delà en revanche on arrive au limite de l’appareil, avec par exemple une image dans la suite à 20 000 ISO. Seuls certains appareils, comme l’A7S ou le Nikon Df, peuvent naviguer à de telles sensibilités.

Là aussi, n’hésitez pas à cliquer sur les images pour les voir en grandes tailles. Nous avons mis plusieurs RAW en téléchargement pour que vous puissiez aller plus loin dans l’analyse.

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Sony A7II – 39mm – 1/60s – f/4 – ISO 5000 – fichier RAW
SonyA7II-Phototrend_ISO-11
Sony A7II – 24mm – 1/20s – f/7.1 – ISO 5000 – fichier RAW
SonyA7II-Phototrend_ISO-9
Sony A7II – 59mm – 1/60s – f/4 – ISO 5000
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Sony A7II – 24mm – 1/40s – f/4 – ISO 12800 – fichier RAW
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Sony A7II – 63mm – 1/60s – f/4 – ISO 12800
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Sony A7II – 70mm – 1/20s – f/4 – ISO 12800 (Pauline à la soirée TafMag) – fichier RAW
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Sony A7II – 54mm – 1/60s – f/4 – ISO 10000 (on voit que le noir du ciel est très bruité sans correction) – fichier RAW

Dans des cas extrêmes, on peut arriver à « voir dans le noir », mais au prix d’une dégradation très forte de l’image.

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Cas extrême : Sony A7II – 68mm – 1/4s – f/4 – ISO 20000 – fichier RAW

2. Détails de la stabilisation

Enfin nous avons également fait des essais de la stabilisation 5 axes du boîtier, mis en avant comme LA nouveauté de cette nouvelle génération. En synthèse : c’est efficace !! Les images ci-dessous sont prises à main levée à des vitesses qui normalement ne permettraient pas d’avoir une image nette. Si l’on regarde dans le détails, on voit que certaines zones manquent de précision, mais en allant à peine plus vite on aurait eu le même effet sans ces défauts !

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Sony A7II – 35mm – 1/2s – f/4.5 – ISO 100 – fichier RAW
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Quasiment une pose longue : Sony A7II – 24mm – 1,3s – f/13 – ISO 64 – fichier RAW
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Sony A7II – 51mm – 1/3s – f/9 – ISO 100 – fichier RAW
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Sony A7II – 70mm – 1/2s – f/6.3 – ISO 100

L’A7II est toujours la référence des hybrides full-frame

Lors du test de la 1ère génération, nous avions mis en avant notre ambivalence au moment de noter l’appareil : « 8/10 pour souligner les limites bien présentes de cette première version ou 10/10 pour confirmer à quel point cet appareil va être disruptif » ? Aujourd’hui, l’A7 premier du nom aurait seulement eu un 8/10 : la nouveauté est passée et nous sommes plus exigeants.

Avec l’A7II, la question ne s’est pas posée : il a les mêmes avantages que son prédécesseur, corrige certains points faibles et complète le tout par quelques nouveautés. Sur le papier, ça ne pouvait être qu’un sans faute.

Alors non, tout n’est pas encore parfait : on regrette principalement que l’autofocus ne soit pas aussi bon que les reflex classiques, ou que l’autonomie laisse à désirer.

Mais lors du bilan on a du mal à rendre l’appareil. Compact et assez léger, on apprécie de pouvoir l’emmener partout(quasiment comme un micro 4/3 type Olympus OMD) et on s’extasie devant les images produites, surtout avec le duo d’objectifs f/4. Si vous êtes tenté, nous vous conseillons de l’essayer avant de l’acheter, pour vérifier que le format vous plait en main et que ses limites ne vous gênent pas : selon vos priorités vous serez sous le charme ou encore un peu sceptique. Mais vous ne resterez pas insensible !

Le Sony A7II est disponible nu à partir de 1699€ et nous vous conseillons d’y monter dessus l’excellent objectif 24-70mm f/4 disponible à partir de 999€ .

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  1. Ah, le A7 II…
    Le seul truc qui me rebute, c’est le choix au niveau objectif. J’attend que le parc s’étoffe et peut être me laisserai-je tenté.

  2. Bonjour,
    Merci pour ce super test qui me met encore plus l’eau à la bouche…
    Contaxiste de la grande époque, puis, Pentaxiste et Panasonicien (ouf!) 😀 à l’ère du numérique, je bave devant la qualité d’image.
    Juste je pleure en tant que « petit retraité » devant le prix des objectifs (je pense sérieusement à vendre mon vieux coupé sport de collection!) 😀 et encore plus devant le viseur électronique. :'( because je suis jamais arrivé à m’habituer à celui de mon FZ 200.
    Cela a été pour moi la première des causes qui a fait que je m’en sois séparé après une année d’utilisation et pas loin de 8000 shoot.
    Oui, je sais que celui ci-ci est plus large, plus moderne et bien mieux défini.
    Le mieux étant que je continue de baver en attendant la future sortie du Pentax Ricoh full frame, qui je l’espère ne restera pas l’arlésienne du monde de la photographie.
    Donc wait and see, et à la fin de l’année à la Noël, ce sera un beau cadeau: soit le full frame Pentax, soit « un » de la gamme Sony A7 plus une bague, qui me permettront tout les deux d’utiliser mes vieux cailloux Pentax.
    Vivement la Noël! 😉

  3. Ça me met l’eau à la bouche sortant d’un Sony rx10 j’apprécie la versatilité des objectifs via les bagues d’adaptations en tout cas merci pour ce test.

  4. J’ai franchi le pas et acheté cet APN en partie grâce à votre article et en partie grâce au firmware 2.00 qui donne maintenant l’AF aux objectifs en monture Sony A avec la bague LA-EA3 (sans le mirroir translucide).
    J’ai testé le combo : Sony A7II firmware 2.00 + LA-EA3 + Tamron 70-200 f2.8 (la dernière version) en condition de spectacle, donc plutôt basse lumière et lumière changeante.
    Résultat: J’ADORE, c’est époustouflant !!! Pour ceux qui se posent la question, l’AF est franchement bon (presque autant qu’en monture FE native), les JPEG sortis du boîtier sont déjà excellents avec des noirs magnifiques, le bruit est inexistant ou vraiment imperceptible jusqu’à 6400 ISO.
    Je précise que j’avais un Sony A77II avant (donc APS-C) et j’ai l’impression d’être vraiment à un autre niveau de qualité d’image. Du coup, ce boîtier me donne envie d’être meilleur photographe pour être au niveau du matériel.
    Je suis enthousiaste, ça se voit 😉 ?