Test Tamron 28-300 mm f/4-7,1 Di III VC VXD : polyvalent, léger et réactif

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Dévoilé en juillet 2024 en monture E, le zoom « tout-en-un » Tamron 28-300 mm f/4-7,1 Di III VC VXD (modèle A074) vise à combiner polyvalence et performances optiques. Il se distingue également du zoom 28-200 mm, lancé par la marque en 2020, avec une plus longue focale et en intégrant la stabilisation optique. Pour autant, il réussit à conserver un gabarit réduit.

Sur le terrain, Tamron réussit-il son pari ? Les performances optiques et la rapidité de l’autofocus sont-elles au rendez-vous ? Nous l’avons testé au quotidien et en voyage pendant un mois. Voici donc notre test complet du Tamron 28-300 mm f/4-7,1 Di III VC VXD.

Présentation du Tamron 28-300 mm f/4-7,1 Di III VC VXD

Tamron cultive depuis longtemps une grande histoire d’amour avec les zooms « tout-en-un ». Dès 1992, la marque dévoile son 1er objectif polyvalent et léger, l’AF-28-200 mm f/3,8-5,6 Aspherical. Dix ans plus tard, l’opticien récidivait avec le zoom AF 28-300 mm f/3,5-6,3 XR Di LD Aspherical.

Autant dire qu’avec ce Tamron 28-300 mm f/4-7,1 Di III VC VXD, la marque japonaise revient à ses premières amours. On notera d’ailleurs qu’il s’agit du second zoom de ce type en monture Sony E, cet objectif rappelant beaucoup le zoom Tamron 28-200 mm f/2,8-5,6 Di III RXD (lire notre test),–que nous avions su apprécier.

Par rapport à cet objectif, lancé en 2020, le « nouveau » 28-300 mm de Tamron apporte plusieurs évolutions. D’une part, une plage focale plus étendue à fond de zoom, bien pratique pour les fans de sport, d’action ou d’animaux. D’autre part, la stabilisation, absente sur le 28-200, est ici de la partie. En revanche, son ouverture maximale f/4-7,1 s’avère moins lumineuse – sans doute pour conserver un gabarit compact et un tarif raisonnable.

Certains esprits chagrins regretteront peut-être que la focale la plus courte soit « seulement » de 28 mm. Ce qui obligera à se reculer un peu en photo de paysage ou d’architecture… ou à recourir à un autre objectif. Mais ne boudons pas notre plaisir : cette plage focale 28-300 mm s’avère ultra-polyvalente. Et la possibilité de passer en un clin d’œil du grand-angle au télé est très (très) appréciable – ce que les fans de meetings aériens (ou de photos animalières) devraient beaucoup affectionner, d’ailleurs.

Par rapport au 28-200 mm, la formule optique gagne en complexité, afin d’offrir de meilleures performances à fond de zoom et une meilleure gestion des aberrations. Ainsi, l’objectif se repose sur 20 lentilles réparties en 13 groupes, dont une lentille LD (faible dispersion) et une lentille XLD (extra faible dispersion). Les différentes lentilles reçoivent aussi un traitement BBAR-G2 dans le but de supprimer les effets de flare, de ghosting et la perte de contraste en contre-jour. Sans oublier 3 lentilles asphériques en verre moulé (GM).

L’ouverture f/4-7,1 est assurée par un diaphragme circulaire à 9 lamelles. Fidèle à ses bonnes habitudes, Tamron propose une distance de mise au point particulièrement courte. Comptez 19 cm seulement au grand-angle (28 mm) et 99 cm à fond de zoom.

Enfin, l’objectif se dote d’une motorisation autofocus VXD (VoiceCoil eXtreme Dynamic), déjà croisée sur la majorité des zooms Tamron récents. Sans oublier la stabilisation optique, qui doit lisser les vibrations et tremblements parasites du photographe.

Voici la liste des caractéristiques du Tamron 28-300 mm f/4-7,1 Di III VC VXD : 

  • plage focale : 28-300 mm (équivalent 42-450 mm en APS-C)
  • objectif pour capteur plein format
  • ouverture max : f/4-7,1
  • ouverture min : f/22-40
  • angle de champ : 75°23 – 8°15
  • construction optique : 20 éléments répartis en 13 groupes
  • diaphragme : circulaire, 9 lamelles
  • distance minimale de mise au point : 19 cm (28 mm), 99 cm (300 mm)
  • stabilisation d’image : oui
  • tropicalisation : résistant à l’humidité et à la poussière
  • grossissement max : 0,35x (28 mm) ; 0,26x (300 mm)
  • mise au point : motorisation AF VXD (VoiceCoil eXtreme Dynamic)
  • diamètre du filtre : 67 mm
  • dimensions : ø 77 x 126 mm (D x L)
  • poids : 610 g
  • accessoires fournis : bouchons avant et arrière, pare-soleil 
  • monture compatible : Sony E
  • prix au lancement : 999 €

Prise en main du Tamron 28-300 mm f/4-7,1 Di III VC VXD

En dépit de sa plage focale très étendue – et de la stabilisation optique – le Tamron 28-300 mm f/4-7,1 Di III VC VXD demeure assez compact. Comptez 12,6 cm de long (replié). Sans surprise, le zooming ne se fait pas en interne : comptez 7,6 cm de plus à fond de zoom. Pour autant, son poids de 610 g et son diamètre maximal de 7,7 cm nous paraissent raisonnables. Associé à un Sony A7 IV, le duo reste sous la barre des 1,3 kg.

On notera la présence d’un petit loquet de verrouillage du zoom. Ce dernier s’avère bien pratique, car l’objectif a parfois tendance à se déployer, notamment en randonnée si l’on utilise un accessoire comme le Capture Clip de Peak Design. En revanche, les commandes manuelles sont très minimalistes – comme souvent chez Tamron. On retrouve un (unique) bouton personnalisable… et c’est tout.

Du reste, la bague de zoom est située tout à l’avant, et s’avère particulièrement large. Comptez un peu moins d’un quart de tour pour passer de 28 à 300 mm. Elle s’avère suffisamment souple – même si l’on observe un (très) léger manque de fluidité en dépassant 200 mm. On notera aussi que les focales 28 et 35 mm sont pratiquement collées.

Tout à l’arrière, la bague de mise au point actionne un moteur interne. La mise au point manuelle s’avère assez facile. Néanmoins, le focus peaking intégré aux hybrides Sony manque parfois de précision.

Comme les autres zooms de la marque, le Tamron 28-300 mm f/4-7,1 Di III VC VXD arbore une robe noir mat au toucher assez doux. Les finitions sont soignées. Le diamètre 67 mm, commun à tous les objectifs de la marque pour hybrides, permettra de réemployer ses filtres facilement. On apprécie toujours la présence de joints d’étanchéité, qui permettront d’utiliser l’objectif sous une légère averse.

Enfin, l’objectif est doté d’un port USB-C. En le connectant au programme Tamron Lens Utility (macOS, Windows, Android), on peut mettre à jour le firmware et modifier certains paramètres de prise de vue, en photo comme en vidéo.

Qualité d’image du Tamron 28-300 mm f/4-7,1 Di III VC VXD

Nous avons utilisé le Tamron 28-300 mm f/4-7,1 Di III VC VXD sur un Sony A7 IV, dont le capteur plein format compte 33 Mpx.

N’hésitez pas à cliquer sur chaque image pour l’afficher en qualité optimale.

Cabourg, Patrouille de France – Sony A7 IV – Tamron 28-300 mm f/4-7.1 Di III VC VXD – 300 mm, ¹⁄₂₀₀₀ s à ƒ / 7,1, ISO 160
Riding to the sunset – Sony A7 IV – Tamron 28-300 mm f/4-7.1 Di III VC VXD – 207 mm, ¹⁄₂₅₀₀ s à ƒ / 7,1, ISO 3200
Perles de Normandie – Sony A7 IV – Tamron 28-300 mm f/4-7.1 Di III VC VXD – 45 mm, ¹⁄₁₆₀₀ s à ƒ / 5,0, ISO 640

Sensation de piqué et netteté de l’image

En termes de qualité d’image, le Tamron 28-300 mm f/4-7,1 Di III VC VXD est globalement un bon élève. Le rendu des couleurs est plaisant et la sensation de piqué bien présente au centre de l’image. On veillera seulement à ne pas placer son sujet trop au bord de l’image aux focales les plus courtes, l’homogénéité étant parfois en retrait.

Dans le détail, les performances optiques sont très bonnes au grand-angle (de 28 à 50 mm) au centre de l’image, dès la pleine ouverture. En revanche, les bords sont assez mous. Pour que la situation s’améliore, il faut fermer assez nettement le diaphragme (f/7,1). L’homogénéité maximale est atteinte à f/9, avec un niveau de netteté très satisfaisant au centre comme sur les bords.

Criel la douce – Sony A7 IV – Tamron 28-300 mm f/4-7.1 Di III VC VXD – 28 mm, ¹⁄₆₄₀ s à ƒ / 4,0, ISO 200
Le premier qui ose dire que ce pont est « quelconque »… – Sony A7 IV – Tamron 28-300 mm f/4-7.1 Di III VC VXD – 44 mm, ¹⁄₈₀₀ s à ƒ / 5,0, ISO 250

Aux focales « intermédiaires » (de 70 à 135 mm), le piqué au centre de l’image à la pleine ouverture (f/6,3) demeure acceptable… mais les résultats sont moins bons qu’aux focales les plus courtes. De même, les bords accusent une certaine mollesse. C’est en fermant le diaphragme à f/9 que les performances s’améliorent. En revanche, on évitera de dépasser f/13, car une (légère) baisse de piqué peut être observée au centre de l’image.

Grand gabarit – Sony A7 IV – Tamron 28-300 mm f/4-7.1 Di III VC VXD – 69 mm, ¹⁄₈₀₀ s à ƒ / 5,6, ISO 800
Lecture en cours – Sony A7 IV – Tamron 28-300 mm f/4-7.1 Di III VC VXD – 90 mm, ¹⁄₄₀₀ s à ƒ / 6,3, ISO 16000

Cette tendance se confirme à fond de zoom (de 200 à 300 mm). À la pleine ouverture (f/7,1), le piqué au centre de l’image est correcte mais demeure perfectible. Sans surprise (hélas), les bords sont assez mous. L’homogénéité s’améliore à partir de f/9, pour un rendu optimal vers f/16 !

X 4039 – Sony A7 IV – Tamron 28-300 mm f/4-7.1 Di III VC VXD – 277 mm, ¹⁄₁₆₀₀ s à ƒ / 7,1, ISO 1250
Voltige – Sony A7 IV – Tamron 28-300 mm f/4-7.1 Di III VC VXD – 253 mm, ¹⁄₂₀₀₀ s à ƒ / 7,1, ISO 125

Au final, le comportement de l’objectif est très cohérent compte tenu de sa plage focale ultra-large. Les meilleures performances au centre de l’image sont obtenues au centre à 28 mm ; en revanche, l’homogénéité est maximale aux focales médianes – à condition de fermer le diaphragme.

Mais sur le terrain, le Tamron 28-300 s’avère tout à fait convaincant. D’autant plus que le rendu de l’image à fond de zoom (300 mm) est bien meilleur qu’avec le Tamron 28-200 mm. De ce point de vue, le nouveau zoom « tout-en-un » de l’opticien japonais réussit son pari.

Chloé rêveuse – Sony A7 IV – Tamron 28-300 mm f/4-7.1 Di III VC VXD – 203 mm, ¹⁄₁₀₀₀ s à ƒ / 7,1, ISO 200

Tamron 28-300 mm f/4-7,1 Di III VC VXD : on ferme !

Ce zoom Tamron offre ainsi une ouverture variable f/4-7,1. Dans le détail, les plages d’ouverture du Tamron 28-300 mm f/4-7.1 Di III VC VXD s’échelonnent de la façon suivante : 

  • De 28 à 31 mm : f/4
  • De 32 mm à 43 mm : f/4,5
  • De 44 à 53 mm : f/5
  • De 54 mm à 78 mm : f/5,6
  • De 78 à 169 mm : f/6,3
  • De 170 à 300 mm : f/7,1

Clairement, c’est au niveau de l’ouverture que le « nouveau » 28-300 mm se distingue du 28-200 lancé par Tamron en 2020. D’une part, l’ouverture maximale est beaucoup moins lumineuse (f/4-7,1 vs f/2,8-5,6 sur le 28-200 mm). Le Tamron 28-300 mm f/4-7,1 Di III VC VXD perd donc le principal atout de son prédécesseur.

D’autre part, sur le terrain, ce Tamron 28-300 mm f/4-7,1 Di III VC VXD « ferme » vraiment rapidement. À tel point que l’ouverture à f/4 n’est valable que de… 28 à 31 mm ! De même, l’ouverture la moins lumineuse (f/7,1) est atteinte dès 170 mm.

Marée basse – Sony A7 IV – Tamron 28-300 mm f/4-7.1 Di III VC VXD – 161 mm, ¹⁄₆₄₀ s à ƒ / 6,3, ISO 800

Amateurs de (très) longues focales, vous voilà prévenus : cet objectif impose un certain nombre de compromis ! À l’instar de ses concurrents, l’objectif s’avère plus à l’aise en plein jour qu’en basse lumière. À partir de 78 mm, il faudra sérieusement penser à diminuer la vitesse d’obturation – ou monter franchement dans les ISO. Heureusement que les boîtiers récents s’avèrent bien plus performants en la matière… et que les logiciels de réduction de bruit sont d’une grande aide.

Cabines nocturnes – Sony A7 IV – Tamron 28-300 mm f/4-7.1 Di III VC VXD – 157 mm, ¹⁄₈₀₀ s à ƒ / 6,3, ISO 2500

Distance minimale de mise au point raccourcie et bokeh esthétique

Le Tamron 28-300 mm f/4-7,1 Di III VC VXD s’illustre (aussi) par sa distance minimale de mise au point ultra-courte. Au grand-angle (28 mm), elle est de seulement 19 cm… par rapport au capteur. Sur le terrain, on peut approcher la lentille frontale à seulement 3 cm du sujet. Au risque d’être gêné par son ombre. Un point que nous constations déjà sur le Tamron 28-200 mm, soit dit en passant.

Gaffe aux gendarmes – Sony A7 IV – Tamron 28-300 mm f/4-7.1 Di III VC VXD – 28 mm, ¹⁄₄₀ s à ƒ / 4,0, ISO 2000

À fond de zoom, la distance minimale de MAP passe à 99 cm. De quoi faire plaisir aux fans de proxiphotographie. Cependant, puisque l’objectif « ferme » très rapidement (f/6,3 à partir de 78 mm, pour rappel), il n’est pas toujours facile d’isoler le sujet de son arrière-plan.

Orgues olympiques – Sony A7 IV – Tamron 28-300 mm f/4-7.1 Di III VC VXD – 161 mm, ¹⁄₁₂₅ s à ƒ / 6,3, ISO 500

Ce point se vérifie pour la photographie de portrait. Comme souvent avec ce type d’objectif, on veillera à placer son sujet suffisamment à distance des éléments à l’arrière-plan. Heureusement, l’objectif s’en sort assez bien. En effet, la séparation des plans est plutôt douce et progressive. Mais si vous êtes un vrai fan de portrait, n’hésitez pas à emporter une petite focale fixe plus lumineuse !

Élo – Sony A7 IV – Tamron 28-300 mm f/4-7.1 Di III VC VXD – 96 mm, ¹⁄₄₀₀ s à ƒ / 6,3, ISO 4000

Du côté du bokeh, les résultats sont intéressants à étudier. Les bulles sont de petite taille – sauf si le sujet et l’arrière-plan sont nettement séparés. Du reste, les bulles sont bien dessinées – même si l’on remarque un peu d’œil de chat sur les bords. Malgré tout, nous restons un peu sur notre faim par rapport au Tamron 28-200 mm f/2,8-5,6 Di III RXD, tant son ouverture plus lumineuse permettait de jouer avec la profondeur de champ…

Rêve normand – Sony A7 IV – Tamron 28-300 mm f/4-7.1 Di III VC VXD – 119 mm, ¹⁄₂₅₀₀ s à ƒ / 6,3, ISO 800

Distorsions et vignetage : les deux points faibles de ce zoom « tout-en-un »

Du côté des aberrations, le Tamron 28-300 mm f/4-7.1 Di III VC VXD est un bon élève. Grâce au traitement BBAR-G2, le flare et la perte de contraste sont bien maîtrisés.

En revanche, nous sommes un peu réservés quant à la gestion des aberrations chromatiques. Malgré la présence de lentilles LD et XLD (faible dispersion), une frange vert-bleu ou violette peut être présente sur nos images. Heureusement, elle se corrige assez facilement au post-traitement.

Austerlitz chromatique – Sony A7 IV – Tamron 28-300 mm f/4-7.1 Di III VC VXD – 28 mm, ¹⁄₄₀₀ s à ƒ / 4,0, ISO 200

Le vignetage est un problème autrement plus sérieux – y compris avec les corrections automatiques appliquées par le boîtier sur les JPEG. L’assombrissement est très prononcé à toutes les focales… à tel point que nos images à fond de zoom paraissent franchement sous-exposées !

De même, les distorsions sont largement présentes. On note une belle déformation en barillet au grand-angle – qui s’estompe vers 50 mm. En revanche, les distorsions en coussinet deviennent assez notables dès 100 mm. Heureusement, l’effet est plus discret sur les fichiers JPEG livrés par le boîtier grâce aux corrections automatiques mentionnées ci-dessus.

Distorsions + vignetage : aïe ! Sony A7 IV – Tamron 28-300 mm f/4-7.1 Di III VC VXD – 243 mm, ¹⁄₅₀₀ s à ƒ / 7,1, ISO 125

Autofocus et stabilisation du Tamron 28-300 mm f/4-7,1 Di III VC VXD

À l’instar des zooms récents de Tamron, ce zoom 28-300 mm emploie une motorisation VXD (Voice-coil eXtremeTorque Drive). La mise au point doit ainsi se montrer préciseultra-rapide et silencieuse.

Et sur le terrain, l’autofocus s’avère très efficace. Au-delà du silence de fonctionnement, la mise au point s’effectue sans délai ni pompage. L’accroche du sujet est quasi-instantanée, le suivi très précis. Même lors d’un meeting aérien, le nombre de photos ratées à cause de l’AF est ridiculement bas, malgré la petite taille des avions à haute altitude et leurs déplacements très rapides et aléatoires. De ce point de vue, Tamron joue une partition sans fausse note.

Curieusement, nous avons rencontré quelques ratés avec des sujets au mouvement assez lent et linéaire – un train entrant dans une gare, par exemple. Dans ce cas, la MAP est légèrement ratée sur 1 ou 2 images d’une rafale – avant de se re-caler sur le sujet. Heureusement, ce phénomène est assez rare.

En revanche, l’objectif devient un peu plus hésitant en couplant focales extrêmes et (très) basse lumière. Là encore, la faible ouverture est en cause. 

Heureusement, l’objectif se rattrape en étant pleinement compatible avec les modes de détection et de suivi avancés du sujet (et de son œil). Les fans de photo de portrait – ou d’animalier seront comblés.

Hugo – Sony A7 IV – Tamron 28-300 mm f/4-7.1 Di III VC VXD – 196 mm, ¹⁄₅₀₀ s à ƒ / 7,1, ISO 1250

Enfin, la stabilisation optique – absente du Tamron 28-200 mm – est ici d’une grande pertinence. Nous avons réussi à descendre à 0,8 s à 28 mm. De même, à fond de zoom (300 mm), nous avons obtenu des images nettes à 1/3 s ( !) en contrôlant notre respiration. Soit encore mieux qu’avec Tamron 50-300 mm f/4.5-6.3 Di III VC VXD, pourtant plus lumineux à 300 mm ! En clair, les amateurs de photo de nuit sans trépied seront ravis.

Retrouvez ci-dessous une sélection de photos capturées avec le Tamron 28-300 mm f/4-7,1 Di III VC VXD :

Le Tamron 28-300 mm f/4-7,1 Di III VC VXD face à la concurrence

Comme indiqué plus haut, le Tamron 28-300 mm f/4-71 Di II.I VC VXD est un véritable couteau suisse. Avec sa plage focale allant de 28 à 300 mm, il permet de couvrir une multitude de sujets et pourra rester en permanence sur votre boîtier. Sa polyvalence extrême permet de passer en un clin d’œil du grand-angle au téléobjectif… sans devoir changer d’objectif. Son tarif de 999 € s’avère similaire à celui de ses principaux concurrents, toutes montures confondues.

Sony FE 24-240 mm f/3,5-6,3 OSS

Exclusif (pour le moment) à la monture Sony E, ce zoom entre en concurrence avec le vénérable Sony FE 24-240 mm f/3,5-6,3 OSS. Sa focale minimale de 24 mm le rend un peu plus adapté à la photo de paysage ou d’architecture. En revanche, à fond de zoom, sa focale maximale de 240 mm est moins étendue. Du reste, il est un poil plus lumineux, et offre une qualité d’image honorable.

On regrette simplement qu’il soit un peu lourd (780 g vs 610 g pour le zoom de Tamron). Pour autant, son tarif de 829 € neuf lui confère un assez bon rapport qualité-prix. Si vous tenez à acquérir une optique Sony et que vous n’avez pas besoin de la focale 300 mm, il peut être un assez bon investissement.

Tamron 28-200 mm f/2,8-5,6 Di III RXD

Mais surtout, difficile d’ignorer le Tamron 28-200 mm f/2,8-5,6 Di III RXD, que nous n’avons eu de cesse de citer au cours de ce test. Les deux objectifs sont très similaires en apparence… mais diffèrent sur bien des points. Proposé à 849 €, ce 28-200 mm est (très) séduisant grâce à son gabarit encore plus réduit et son ouverture (nettement) plus lumineuse, au grand-angle comme à fond de zoom. Un point à prendre en considération si vous aimez la photo de portrait et, plus largement, si vous souhaitez jouer sur la profondeur de champ.

Pour autant, le « nouveau » Tamron 28-300 mm a de sérieux arguments à faire valoir. Certes un peu moins compact, il profite d’une meilleure qualité d’image à fond de zoom, d’une focale extrême plus lointaine, d’un autofocus plus véloce… et de la stabilisation optique (très efficace, d’ailleurs). Reste à voir lesquels de ces points vous seront les plus indispensables, compte tenu de votre pratique photo.

Tamron 50-300 mm f/4,5-6,3 Di III VC VXD

Enfin, notez que Tamron propose également depuis le début de l’été 2024 son zoom 50-300 mm f/4,5-6,3 Di III VC VXD au tarif de 919 €. La philosophie de ces 2 objectifs est assez différente. L’un peut être vu comme un 28-200 mm plus étendu à fond de zoom – l’autre comme un 70-300 mm plus large à la focale la plus courte. Pourtant, ces deux zooms s’avèrent finalement assez similaires, tant en termes de qualité d’image, de plage d’ouverture, de vitesse autofocus ou de tarif… Et, on pourrait même rajouter une mention au Tamron 50-400 mm f/4,5-6,3 Di III VC VXD.

Tamron 28-300 mm f/4-7,1 Di III VC VXD : maîtrisé, mais sans folie

Avec le Tamron 28-300 mm f/4-7,1 Di III VC VXD, l’opticien japonais revient à ses premières amours… et livre un objectif séduisant sur bien des points. Ses performances optiques (au centre de l’image) sont très honorables, son autofocus est précis et rapide, sa stabilisation très efficace. De ce point de vue, le corrige les quelques points faibles de son grand frère, le Tamron 28-200 mm f/2,8-5,6 Di III RXD.

Sans surprise, l’objectif est amené à faire quelques concessions. L’homogénéité et la gestion du vignettage sont perfectibles. La restitution de l’image à fond de zoombien meilleure qu’avec le 28-200 cité ci-dessus – mais elle n’atteint pas encore le niveau de piqué du 70-180 mm G2 du même constructeur, par exemple.

Seulement voilà : ce « nouveau » zoom 28-300 s’avère… un peu plus classique. Pour pouvoir ajouter la stabilisation optique (sans trop augmenter l’encombrement et le prix), l’objectif adopte une ouverture beaucoup moins lumineuse – et perd le petit grain de folie qui faisait le charme du 28-200 mm f/2,8-5,6 Di III RXD.

Pour autant, par sa polyvalence et ses performances, le Tamron 28-300 mm f/4-7,1 Di III VC VXD est un très bon compagnon photographique. Et à ce titre, nous le recommandons sans hésitation.

Le Tamron 28-300 mm f/4-7,1 Di III VC VXD est disponible au tarif de 999 € chez Digit-PhotoMiss Numérique, CamaraPhoto-UniversIPLNStudioSport, à la Fnac et dans les boutiques spécialisées.

Test Tamron 28-300 mm f/4-7,1 Di III VC VXD : polyvalent, léger et réactif
Qualité d'image
7.9
Fabrication / finitions
8.2
Fonctionnalités
8.1
Vitesse autofocus et précision
8.2
Qualité du bokeh
8.1
Ergonomie
8.4
Poids et taille
8.6
Rapport qualité-prix
8.4
Points forts
Plage focale ultra- polyvalente
Plutôt léger et compact compte tenu de sa plage focale
Bon piqué dès la pleine ouvertures de 28 à 135 mm
Autofocus et stabilisation très efficaces
Fonction "quasi-macro" très plaisante
Points faibles
Objectif peu lumineux, "ferme" rapidement
Peu de contrôles manuels
Léger manque de précision de la bague de MAP en mode DMF et manuel
Distorsions en barillet au grand-angle et en coussinet aux longues focales
Baisse de piqué entre 135 et 300 mm et homogénéité en retrait
8.2
sur 10
Secrétaire général de la rédaction

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  1. Merci beaucoup pour ce test que j’attendais. Je reste un peu sur ma faim concernant le comparatif avec le 50-300. Vous semblez dire qu’il sont très proche. Du stricte point de vue de la qualité d’image sur le piqué et la gestion des couleurs considérez que c’est suffisament proche pour ne pasêtre significatifet donc en limitant à ces 2 points pas de raison de se priver des 28mmqui changent tout. J’ai pris le 50-300 à sa sorti pour passer de 70mm à 50mm, sans aucun compromis sur la qualité, et même une amélioration… Donc l’extension à 28mm me tente depuis l’annonce de l’objectif.

    1. Bonjour Pierre, merci pour votre commentaire. Je peux tout à fait comprendre votre réaction. Le fait de profiter d’un vrai grand-angle 28 mm est particulièrement intéressant, surtout en voyage. Néanmoins, comme indiqué dans ce test à 28 mm l’homogénéité de ce zoom Tamron est assez relative. Ceci implique de garder le diaphragme fermé à f/10 à peu près tout le temps… ce qui n’est pas évident en basse lumière.
      Une solution « intermédiaire » peut être de compléter votre 50-300 mm par une petite focale fixe grand-angle plus lumineuse. Certes, cela implique de changer d’objectif sur le terrain, mais vous profiterez en plus d’une optique plus qualitative.

      1. Merci pour votre réponse.
        J’ai passé l’été avec le Tamron 50-300 + Sony 16-35 f4 PZ + Samyang 35mm f1.8. Je vais rester avec cette solution.

  2. bonjour et merci pour ce test tres complet.
    j’hésite vraiment entre le 28-300 et le 28-200 pour l’achat d’un télé
    mais ma vrais question est de savoir si ces modeles sont compatibles avec un Nikon D7500, pouvezvous m’eclairer à ce sujet
    Merci d’avance et bravo pour le site il est super
    Stéphane

    1. Bonjour Stéphane, merci pour votre message. Malheureusement, ces deux zooms sont uniquement disponibles en monture Sony E. D’ailleurs, la quasi-totalité des optiques lancées ces dernières années sont pour les hybrides, les reflex étant peu à peu abandonnés. Une page se tourne…

  3. Merci pour votre test.
    Encore une fois, quel dommage que la monture RF ne soit pas plus ouverte….
    Je suis un grand fan de ces « mega-zooms », ayant énormément utilisé le 18-270 PZD sur APS-C puis son grand frère 28-300 PZD sur 6D puis R.
    Comme vous le dites bien dans l’article c’est le genre d’objectif qu on tanque q f/8 (ou f/9 dans le cas de l´objo de l’article) et qu´on combine avec des fixes (dans mon cas un pancake 20mm et un EF 50L).
    Quel dommage que Tami ne soit pas dispo en RF, ils sont tellement léger et polyvalent… Le RF 24-240, tout comme son homologue Sony, sont trop gros et lourds pour mon usage (au fond du sac 80% du temps)