Enfin ! Après de longues années d’attente et plusieurs annonces de développement, Canon dévoile officiellement son nouvel hybride monobloc : le Canon EOS R1. Présenté aux côtés de l’EOS R5 Mark II, ce nouveau boîtier professionnel s’équipe d’un nouveau capteur empilé plein format de 24,2 Mpx. Il bénéficie également d’un autofocus amélioré grâce à l’IA, peut encaisser des rafales à 40 i/s et offre la possibilité de filmer en 6K RAW 60p en interne ! Il profite aussi d’une construction tout-temps, afin d’accompagner fidèlement les photographes et les vidéastes sur tous les terrains.
Sommaire
- Présentation du Canon EOS R1
- Capteur plein format stabilisé BSI CMOS stacked 24,2 Mpx : le juste équilibre ?
- La rafale la plus rapide sur hybride plein format (hors global shutter)
- Suivi AF survitaminé à l’IA : Dual Pixel Intelligent AF
- Une stabilisation mécanique très efficace : jusqu’à 8,5 stops
- Mode haute définition : pas de pixel shift, mais un agrandissement par IA
- L’hybride Canon le plus massif et robuste
- Un viseur électronique très défini et le retour de l’Eye Control
- Vidéo 6K RAW et 60P en interne, le faux jumeau vidéo de l’EOS R3
- Autonomie et connectivité
- Prix et disponibilité du Canon EOS R1
- Notre premier avis sur le Canon EOS R1
Présentation du Canon EOS R1
Cet article décrypte les caractéristiques techniques du boîtier. Retrouvez également notre prise en main du Canon EOS R1 et celle de l’EOS R5 Mark II, réalisées lors d’un événement organisé à Munich.
Les adeptes de la marque au liseré rouge auront longtemps espéré leur véritable fleuron. Depuis 2018, les photographes Canon attendaient avec impatience un hybride arborant la nomenclature « 1 » synonyme de très haut de gamme chez Canon. Hélas, jusqu’à présent, le seul boîtier sportif disponible était l’EOS R3. La succession au reflex professionnel EOS-1D X Mark III attendra donc l’été 2024 et l’annonce finale du Canon EOS R1.
Canon propose ainsi son boîtier le plus abouti, sur le papier. Un appareil monobloc ultra robuste doté d’un tout nouveau capteur plein format empilé de 24,2 Mpx, capable de filmer en 6K RAW et 60p et utilisant un autofocus dopé à l’IA assez impressionnant, lui permettant d’avaler des rafales de 40 i/s sans problème ! Un appareil tout indiqué pour les photographes de sport.
Voici la liste complète des caractéristiques du Canon EOS R1, comparées à celles de l’EOS R3 et de l’EOS-1D X Mark III :
Canon EOS R1 | Canon EOS R3 | Canon EOS-1D X Mark III | |
---|---|---|---|
Type | Hybride | Hybride | Reflex |
Capteur CMOS | Plein format de 24,2 Mpx | Plein format de 24,1 Mpx | Plein format de 20,1 Mpx |
Filtre passe-bas | Oui | Oui | Oui |
Processeur | Digic Accelerator + Digic X | Digic X | Digic X |
Monture | RF | RF | EF |
Viseur | Viseur électronique, OLED, 9,44 Mpts | Viseur électronique, OLED 5,76 Mpts | Viseur optique |
Écran LCD | Tactile, orientable, 3,2 pouces, 2,1 Mpts | Tactile, orientable, 3,2 pouces, 4,15 Mpts | Tactile, fixe, 3,2 pouces, 2,1 Mpts |
Écran de contrôle monochrome | Oui | Oui | Oui |
Autofocus | Dual Pixel Intelligent AF | Dual Pixel AF II | Dual Pixel AF |
Nombre de points AF | 4368 | 4779 | • Visée reflex : 191 points dont 155 croisés (et un en double-croix) • Visée écran : 3869 |
Couverture AF | 100% | 100% (auto), 100x90% (manuel) | N.A. |
Plage de fonctionnement AF | -7,5 à 21 IL | -7,5 à 20 IL | -4 à 21 IL |
Algorithmes de suivi AF | Humains, animaux (chiens, chats, oiseaux, chevaux), sports mécaniques (autos, motos, avion) + modes Register People Priority et Action Priority | Humains, animaux (chiens, chats, oiseaux), sports mécaniques (autos, motos) | EOS iTR AF X : humains |
Rafale (obturateur mécanique) | 12 i/s (avec suivi AE/AF) | 12 i/s (avec suivi AE/AF) | 16 i/s (avec suivi AE/AF) |
Rafale (obturateur électronique) | 40 i/s (avec suivi AE/AF) | 30 i/s (avec suivi AE/AF) | N.A. |
Obturation | 30 - 1/8000s (jusqu'à 64000s en obturateur électronique) | 30-1/16000s | 30 - 1/8000s |
Sensibilité ISO | 100-102400 ISO (extensible à 50-409600 ISO) | 100-102400 ISO (extensible à 50-204800 ISO) | 100 – 102 400 ISO (extensible de 50 à 819 200 ISO) |
Synchro flash | 1/200s (obturateur mécanique), 1/500s (obturateur électronique) | 1/200s (obturateur mécanique), 1/180s (obturateur électronique) | 1/250s |
Vidéo | 6K RAW 60 fps, 4K 120 fps, 2K 240 fps | 6K RAW 60 fps, 4K 120 fps, Full HD 240 fps | 4K RAW 60 fps, 4K 60 i/s, Full HD 120 i/s |
Profils colorimétriques vidéo | C-Log 2 et 3, Canon 709, PQ, HLG, BT.709 + LUts utilisateur | C-LOG HDR, RAW DCI ou UHD (6K uniquement) | C-Log 1, RAW DCI ou UHD (4K uniquement) |
Stockage | 2 x CFexpress Type B | 1 x SD UHS-II, 1 x CFexpress Type B | 2 x CFexpress Type B |
Wifi | Wi-Fi 6E, 2,4 et 5 GHz | Wi-Fi 5, 2,4 et 5 GHz | 2,4 GHz |
Bluetooth | Bluetooth 5.3 | Bluetooth 5 | Bluetooth 4 |
Appli mobile | Content Transfer Professional, Canon Camera Connect | Mobile File Transfer Application, Canon Camera Connect | Canon Camera Connect |
Batterie | LP-E19 | LP-E19 | LP-E19 |
Autonomie photo | 1330 (LCD) 700 (viseur) | 860 (LCD) 620 (viseur) | 610 (LCD) 2850 (viseur) |
Rechargement par port USB | Oui | Oui | Non |
Tropicalisation | Résistant à la poussière et à l’humidité | Résistant à la poussière et à l’humidité | Résistant à la poussière et à l’humidité |
Dimensions | 157,6 x 149,5 x 87,3 mm | 150 x 142,6 x 87,2mm | 158 x 167,6 x 82,6 mm |
Poids (avec carte et batterie) | 1115 g | 1015 g | 1440 g |
Prix de lancement nu | 5999,00 € | 7299,00 € |
Capteur plein format stabilisé BSI CMOS stacked 24,2 Mpx : le juste équilibre ?
Pour son capteur, le Canon EOS R1 adopte une approche presque conservatrice. Alors que la concurrence montre ses muscles avec des boîtiers sport bien plus définis, tels que les Nikon Z8 / Z9, ou le Sony A1. Canon mise encore sur un capteur 24 Mpx pour son hybride professionnel. Un choix que l’entreprise justifie en mettant en avant le juste équilibre entre pouvoir de recadrage et gestion du bruit numérique.
On aurait aussi pu s’attendre à un capteur à global shutter à l’instar du Sony A9 III. Ce dernier conserve aussi une définition « modérée » de 24 Mpx, mais se débarrasse totalement du risque de rolling shutter. Avec l’EOS R1, Canon se contente « seulement » d’un capteur empilé presque classique dirons-nous.
Néanmoins, cette cellule sensible plein format rétroéclairée s’annonce très rapide et notre première prise en main laisse deviner une qualité d’image très prometteuse. La sensibilité du capteur va de 100 à 102 400 ISO et on peut l’étendre de 50 à 409 600 ISO.
Canon amorce une nouvelle évolution de son système « Dual Pixel ». Jusqu’à présent, tous les pixels étaient divisés en 2 photodiodes verticalement. Avec ce nouveau système, certains pixels sont divisés en 2 horizontalement. Un agencement qui, selon Canon, rappelle les collimateurs croisés de nos anciens reflex – et devrait permettre de mieux détecter le sujet.
La rafale la plus rapide sur hybride plein format (hors global shutter)
Le boîtier offre une rafale impressionnante, jusqu’à 40 i/s – avec suivi AF – en obturation électronique (et 12 i/s en obturation mécanique). Cette performance, comparable à celle du Canon EOS R6 Mark II, n’est surpassée que par le Sony A9 III sur le marché du plein format. Le capteur stacked permet d’éliminer le black-out entre les clichés, rendant la capture encore plus fluide.
Par ailleurs, le Canon EOS R1 intègre un mode pré-déclenchement avec une rafale à 20 i/s pendant 0,5 ou 1 seconde. Semblable à ce que propose Sony avec son A9 III, le Canon EOS R1 embarque une fonction de « boost » en rafale. Il est possible de déclencher à une cadence plus lente, de 5 ou 15 i/s, et, via une touche dédiée, d’atteindre momentanément le maximum à 40 i/s.
Concernant le buffer, en obturation mécanique à 12 i/s, la mémoire tampon (en JPEG + RAW) est virtuellement illimitée. Néanmoins, en obturation électronique à 40 i/s, elle se montre bien moins importante. En JPEG, le boîtier peut supporter jusqu’à 500 clichés et en RAW, il faudra se contenter de 230 photos consécutives. Toutefois, le temps de déchargement très rapide des carte CFexpress de type B, ainsi que la taille relativement réduite des fichiers, permettent de maintenir le boîtier pleinement utilisable.
Suivi AF survitaminé à l’IA : Dual Pixel Intelligent AF
Le suivi AF a été grandement amélioré et l’EOS R1, tout comme l’EOS R5 Mark II, sont les premiers boîtiers de Canon à obtenir un autofocus amélioré au deep learning. La technologie maison Dual Pixel AF s’appelle à présent « Dual Pixel Intelligent AF ». Le système de suivi se veut bien plus évolué qu’auparavant et très innovant.
En plus d’une reconnaissance accrue des sujets tels que les humains (yeux, visages, corps), les animaux (chiens, chats, oiseaux, chevaux) et les véhicules (autos, motos, avions, trains), le R1 introduit un mode de reconnaissance spécifique pour les actions dans le football, le basketball et le volleyball.
L’appareil peut suivre le porteur de la balle et ajuster la mise au point sur le sujet selon les actions réalisées. Le boîtier détecte notamment la position du ballon et le type d’action pour garantir une mise au point très précise.
A l’heure actuelle, le Canon EOS R1 reconnait les actions de sport suivantes :
- Football : tir, tête, passe courte, passe longue, dribble, dégagement, centre, arrêt par le gardien, touche et tacle glissé
- Basketball : tir, rebond, passe, dribble, lancé franc, engagement
- Volleyball : smash, réception, service, lancé
Ce système de reconnaissance novateur peut-être couplé avec la fonction de pré-déclenchement.
Vous pouvez également pré-enregistrer jusqu’à 10 visages (depuis une simple photo prise sur votre TV ou votre carte mémoire), et demander au R1 de se concentrer uniquement sur la personne choisie, même si d’autres visages passent dans le champ. Cette fonction, particulièrement utile pour le sport, était déjà présente dans le Canon EOS R3, bien que dans une version un peu moins aboutie.
Le boîtier dispose de 4368 points AF sélectionnables, Canon étant toujours très généreux dans ce domaine, grâce à son système Dual Pixel. L’AF est sensible jusqu’à -6,5 IL.
Une stabilisation mécanique très efficace : jusqu’à 8,5 stops
Le capteur du Canon EOS R1 est stabilisé sur 5 axes, et dispose en théorie, d’une compensation jusqu’à 8,5 stops – avec le RF 24-105 mm f/2,8L IS USM Z à 105 mm. Cette performance impressionnante en fait l’un des meilleurs boîtiers plein format dans ce domaine.
Mode haute définition : pas de pixel shift, mais un agrandissement par IA
Le Canon EOS R1 n’est pas doté d’un mode haute définition par déplacement du capteur. À la place, Canon inaugure – comme sur le R5 Mark II – une fonction d’agrandissement (upscale) par IA grâce au Digic Accelerator, qui offre également une solution de réduction du bruit par IA directement dans le boîtier.
On peut ainsi obtenir en interne des clichés de 96 Mpx, soit 4 fois plus définis que l’image originale. Selon Canon, cette méthode est plus avantageuse qu’un simple mode haute définition par déplacement du capteur. Elle libère des contraintes liées aux tremblements et permet de réaliser plus rapidement, et à main levée, des clichés très détaillés. Un pari qui pourrait s’avérer gagnant au vu des avancées dans le domaine de l’IA.
L’hybride Canon le plus massif et robuste
Appartenant à la série « 1 », le Canon EOS R1 adopte assez logiquement un gabarit monobloc. Il devient même le boîtier le plus imposant sur la monture RF avec des dimensions de 157,6 x 149,5 x 87,3 mm et un poids de 1,11 kg. C’est un peu plus que l’EOS R3 et ses 150 x 142,6 x 87,2 mm, pour 1,01 kg.
Un bel engin qui reste néanmoins toujours plus « compact » que le reflex EOS-1D X Mark III, dont le poids dépassait les 1,4 kg. L’EOS R1 de Canon se montre aussi plus léger que le Nikon Z9 et ses 1,34 kg, pour un encombrement assez similaire.
Canon propose ici un appareil dans la lignée de son EOS R3, avec comme principale différence esthétique une texture du grip, plus marquée. Pour le reste, le R1 ressemble à un R3 légèrement plus bombé, avec une poignée encore plus creusée. Si vous souhaitez avoir plus de détails sur l’ergonomie et la prise en main du Canon EOS R1, nous vous invitons à consulter l’article dédié que nous lui avons consacré.
Un viseur électronique très défini et le retour de l’Eye Control
Dès qu’on observe ce Canon R1, on ne peut s’empêcher de remarquer cet énorme viseur qui se démarque à l’arrière du boitier. Massif, il offre un important dégagement oculaire de 25 mm, et cela se voit. Cette fois-ci, Canon se rapproche de Sony en optant pour un viseur électronique OLED de 9,44 Mpts, pour un grossissement de 0,9x, avec un taux de rafraichissement maximal de 120 Hz.
Ce viseur électronique très impressionnant est secondé par le système de contrôle de l’AF par l’œil. Réinventé avec le Canon EOS R3, ce système est ici doté de capteurs infrarouges beaucoup plus efficaces, permettant un suivi de la pupille bien plus précis.
Fait inédit pour un boîtier Canon de la série « 1 », on note la présence d’un écran sur rotule. Orientable, inclinable et tactile, cet écran de 3,2 pouces (avec une définition de 2,1 Mpts), n’est cependant pas aussi défini que la dalle de l’EOS R3 (4,15 Mpts).
On dispose également d’un petit moniteur monochrome affichant les données EXIF ou encore le niveau de batterie au sommet de l’appareil.
Canon présente son EOS R1 comme son boîtier hybride le plus résistant, plus encore que l’EOS R3. Ce boîtier est fabriqué avec un alliage de magnésium, du polycarbonate et des fibres de verre. Toutefois, contrairement à un Nikon Z9, Canon ne garantit pas que son appareil peut résister à des températures inférieures à 0 °C.
L’appareil reste néanmoins très bien protégé contre les aléas de la météo et ne devrait pas craindre grand chose.
Vidéo 6K RAW et 60P en interne, le faux jumeau vidéo de l’EOS R3
Le volet vidéo n’est pas mis de côté par Canon pour son EOS R1. Le boîtier reprend les capacités et options vidéo de l’EOS R3 et propose un enregistrement en interne jusqu’en 6K RAW (12 bits et 2600 Mb/s) et 60 fps, le tout sans recadrage.
La captation en 4K, DCI ou UHD, peut grimper jusqu’à 120 fps et même 240 fps en Full HD, toujours sans crop. On peut aussi filmer en 4K et 60 fps rééchantillonnée depuis la 6K pour une meilleure qualité d’image.
Tous les modes de reconnaissance et de suivi autofocus sont accessibles en vidéo, toujours plus rapide grâce à la puce IA. Enfin, l’EOS R1 permet la capture en de multiples profils vidéo : C-Log 2 (garantissant une plage dynamique supérieure à 16 stops), C-Log 3, LGOP, PQ, HLG, BT.709, Canon 709 et des profils personnalisables. L’échantillonnage 4:2:2 10 bits est aussi disponible en interne.
La sortie HDMI ne permet pas d’obtenir des séquences dans un débit supérieur. Petite déception, l’enregistrement direct sur SSD n’est toujours pas disponible.
Grâce à une conception améliorée, l’EOS R1 se veut un modèle de dissipation de chaleur. En 6K RAW et 60 fps, le boîtier peut tenir 120 minutes « et plus » d’après Canon. En 4K et 120 fps, cela chute à 15 min, mais notez qu’en 4K et 30 fps, il n’y a pas de limite théorique à l’enregistrement.
Autonomie et connectivité
L’EOS R1 utilise la même batterie LP-E19 que Canon intègre dans ses boîtiers monoblocs depuis le reflex EOS-1D X Mark II en 2016. Toutefois, le R1 bénéficie d’une optimisation significative, portant son autonomie à 1330 clichés en visée écran et 700 en EVF, contre 860 et 620 images pour le R3. Cette augmentation notable de l’endurance devrait permettre, sur le terrain, de capturer des (dizaines ?) de milliers de photos sur une seule charge, surtout avec des rafales à 40 i/s.
Contrairement au R3, le R1 est capable de recharger la batterie via le port USB-C de l’appareil, en utilisant un câble Power Delivery.
La connectique est installée sur le flanc gauche du R1. On retrouve une prise USB-C (3,2 Gen2 10 Gb/s). On peut aussi compter sur un port HDMI de type A, deux prises mini jack 3,5 mm (casque et micro), une prise synchro-flash et une prise RJ45. Enfin, une prise pour télécommande est installée sur la face avant du boîtier.
Concernant la connexion sans fil, le boîtier innove en étant un des premiers appareils photo à adopter le Wi-Fi 6E, pour une connexion et un transfert toujours plus rapide. Le Bluetooth se montre aussi plus rapide avec la norme 5.3.
Par ailleurs, l’EOS R1 dispose également d’une puce GPS pour une meilleure géolocalisation de vos photos. Sur la tranche droite, Canon a choisi un double slot pour cartes CFexpress de Type B. Un choix de cartes pertinent pour enregistrer de fortes rafales ou des vidéos en 6K RAW.
Voici une sélection de photo réalisées avec le Canon EOS R1 (fournies par la marque) :
Prix et disponibilité du Canon EOS R1
Le Canon EOS R1 est disponible en précommande au tarif de 7449 € boîtier nu. Les livraisons devraient débuter à partir de l’automne 2024.
Le Canon EOS R1 est disponible chez Digit-Photo, Miss Numérique, Camara, Photo-Univers, IPLN, à la Fnac et dans les boutiques spécialisées.
Notre premier avis sur le Canon EOS R1
Depuis le lancement de la monture RF en 2018, les amateurs de la marque au liseré rouge attendaient une déclinaison hybride de la série « 1 ». Les voici à présent contentés avec un appareil pour les professionnels cochant presque toutes les cases.
Cet imposant monobloc dispose d’une ergonomie se voulant bien pensée et demeure bien plus léger que son modèle, le reflex EOS-1D X Mark III ou que son rival, le Nikon Z9.
De plus, le boîtier embarque une puce IA « Digic Accelerator » lui offrant des capacités inédites sur le marché, comme la reconnaissance de certaines actions sportives et un suivi encore plus efficace qu’auparavant. Il peut capturer des rafales jusqu’à 40 fps avec suivi AF sans difficulté, ce qui en fait un des boîtiers plein format les plus rapides du moment. L’appareil est également très capable en vidéo, avec un enregistrement 6K RAW 60 fps, bien fourni et surtout très endurant.
La seule « concession » opérée par Canon vient du capteur. S’il est bien rétroéclairé et empilé, sa définition plafonne à 24,2 Mpx. Chez la concurrence – et sur le même marché – on a passé le cap des plus hautes définitions depuis longtemps avec 45 Mpx chez les Nikon Z8 et Z9 et même 50 Mpx chez le Sony A1.
Seul le Sony A9 III et son capteur atypique à global shutter se montre aussi conservateur. Si les adeptes de gros recadrages seront déçus, Canon justifie ce compromis mettant en avant les meilleures performances de son boîtier en basse lumière.
Demeure la question du prix, toujours assez élevé à 7449 €. Le Canon EOS R1 devient ainsi le boîtier Canon le plus cher à son lancement, devant son « ancêtre », l’EOS-1D X Mark III lancé… 150 € moins cher en 2020.
Un tarif premium, supérieur à un appareil « révolutionnaire » comme le Sony A9 III et ses 6999 €. Le Canon EOS R1 est ainsi un boîtier très bien doté, boosté à l’IA, mais l’est-il assez pour justifier son prix ? Les professionnels en jugeront.