Test Sigma 70-200 mm f/2,8 DG DN OS Sports Phototrend

Test Sigma 70-200 mm f/2,8 DG DN OS Sports : télézoom haute performance

Dévoilé en octobre 2023 lors du Salon de la Photo, le Sigma 70-200 mm f/2,8 DG DN OS Sports était un téléobjectif « standard » particulièrement attendu. En effet, cet objectif de la ligne Sports vient (enfin !) combler un manque au sein du portfolio de la marque. Au menu, une ouverture constante à f/2,8, une qualité d’image supérieure et une stabilisation efficace. Mais aussi plusieurs nouveautés par rapport à la version reflex, comme un nouveau moteur autofocus et une nette réduction du poids.

Ce téléobjectif Sigma pour hybrides plein format en monture E et L tient-il ses promesses ? Sur le terrain, quel niveau de performances pouvons-nous obtenir ? Nous avons utilisé ce télézoom pendant plusieurs semaines : voici notre test complet du Sigma 70-200 mm f/2,8 DG DN OS Sports.

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Présentation du Sigma 70-200 mm f/2,8 DG DN OS Sports

Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce zoom téléobjectif Sigma se sera fait attendre ! En effet, le fabricant japonais propose depuis plusieurs années une gamme très cohérente en monture E et L. Mais jusqu’au second semestre 2023, aucun téléobjectif « standard » à l’horizon. La marque semblait privilégier les (très) longues focales avec ses zooms 100-400 et 150-600 mm.

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À gauche, le Sigma 70-200 mm f/2,8 DG DN OS Sports. À droite, le Sigma 100-400 mm f/5-6,3 DG DN OS Sports.

En termes techniques, la construction optique repose sur 20 éléments répartis en 15 groupes. On compte 3 lentilles asphériques, 6 lentilles FLD (dispersion ultra-faible) et 2 lentilles SLD (dispersion super-faible). Les éléments les plus grands (et donc les plus lourds) sont placés tout à l’avant.

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L’ouverture à f/2,8 est assurée par un diaphragme à 11 lamelles. La distance de mise au point est de 65 cm (à 70 mm) et de 100 cm (à 200 mm). En outre, Sigma indique avoir réduit l’effet de focus breathing. Un point que les vidéastes devraient apprécier. L’opticien insiste également sur les 2 moteurs HLA de l’autofocus. Ainsi que sur la stabilisation optique OS2, avec un gain maximal de 7,5 stops.

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Sans surprise, ce nouveau Sigma 70-200 mm f/2,8 n’a pas grand-chose en commun avec son ancêtre pour reflex, lancé à la Photokina de 2018.

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Voici la liste des caractéristiques du Sigma 70-200 mm f/2,8 DG DN OS Sports

  • plage focale : 70-200 mm (105-300 mm en APS-C)
  • objectif pour capteur plein format
  • ouverture max : f/2,8
  • ouverture min : f/22
  • angle de champ : 34° -12° 30′
  • construction optique : 20 éléments répartis en 15 groupes (dont 3 lentilles asphériques, 6 lentilles FLD et 2 lentilles SLD)
  • diaphragme : 11 lamelles
  • distance minimale de mise au point : 65 cm (à 70 mm) – 100 cm (à 200 mm)
  • stabilisation d’image : OS2, jusqu’à 7,5 stops (5,5 stops à fond de zoom)
  • tropicalisation : résistant aux projections et à la poussière
  • grossissement max : 1:5.2 (à 200 mm) 
  • mise au point : autofocus, double-motorisation HLA
  • diamètre du filtre : 77 mm
  • dimensions : ø 91 x 205 mm (D x L)
  • poids : 1335 g (monture E), 1345 g (monture L)
  • accessoires fournis : bouchons avant et arrière, collier de pied, pare-soleil
  • monture compatible : monture L et Sony E

A noter que la version en monture L (uniquement) est compatible avec les téléconvertisseurs 1,4x et 2x.

Ergonomie et prise en main

Nous avions déjà eu l’occasion de prendre en main le Sigma 70-200 mm f/2,8 DG DN OS Sports lors de l’édition 2023 du festival de Montier-en-Der.

Le niveau de finitions de l’objectif est tout simplement excellent. Les matériaux utilisés (métal pour l’arrière du fût) inspirent pleinement confiance. De plus, la résistance aux projections d’eau et à la poussière, que nous avons pu tester à Montier-en-Der, permettent d’utiliser cet objectif sans souci sous une grosse averse.

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En termes de gabarit, difficile de le nier : le Sigma 70-200 mm f/2,8 DG DN OS Sports est particulièrement… costaud. Avec ses 20,5 cm de long et son diamètre maximal de 9,06 cm, l’objectif passe difficilement inaperçu. Sans oublier son poids de 1,34 kg.

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Couplé à un Sony A7 IV, l’ensemble dépasse les 1,8 kg et se fait (franchement) sentir dans notre sac à dos. Après une demi-journée de shooting, la fatigue n’est pas négligeable. L’objectif est cependant à encombrement constant et l’ensemble offre un bon équilibre, surtout en reposant l’objectif sur la paume avec le collier de pied.

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Côté ergonomie, on apprécie beaucoup la bague d’ouverture manuelle (et décrantable), dotée d’une position Auto. De nombreux commutateurs dédiés à l’AF, à la stabilisation, ou au limiteur de plage de mise au point (dist. min – 3m, 3 m – ∞ et Full) et 3 boutons personnalisables sont présents.

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La bague de zoom est située tout à l’avant. L’ennui, c’est qu’elle est totalement masquée lorsque le pare-soleil est replié. De quoi rater plusieurs prises de vues en sortant l’optique du sac. Notez aussi que le pare-soleil ne se clipse pas, mais doit être vissé. Ce système, que l’on retrouve sur de très longs téléobjectifs professionnels, n’est pas des plus pratique sur une optique que l’on rentre/sort plus fréquemment de son sac, lors d’une randonnée, par exemple. Par contre, l’extrémité de l’objectif et du pare-soleil disposent d’une bande en caoutchouc, pratique pour absorber (un peu) les petits chocs.

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Enfin, mentionnons le collier de pied – qui n’est hélas pas amovible. Seule la partie inférieure peut être démontée (à condition d’utiliser une clé allen). On se consolera avec la semelle, compatible Arca Swiss. Notez aussi qu’un petit « clic » vient confirmer le bon alignement du collier avec l’objectif, à la verticale ou à l’horizontale, ce qui est pratique.

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Au final, l’ergonomie de ce téléobjectif nous laisse un sentiment mitigé. En voyant le verre à moitié plein, certaines idées du fabricant sont très bonnes, comme l’encombrement constant, la bague d’ouverture manuelle décrantable ou les petits « tics » du collier de pied. Mais en voyant le verre à moitié vide, l’objectif n’est pas toujours agréable à utiliser en raison de son gabarit très élevé.

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Oui, cette version pour hybrides perd 500 g par rapport à son prédécesseur pour reflex. Hélas, le poids et l’encombrement du Sigma 70-200 mm f/2,8 DG DN OS Sports restent très conséquents, ce qui peut nuire à l’expérience sur le terrain.

Performances et qualité d’image du Sigma 70-200 mm f/2,8 DG DN OS Sports

Au-delà de ces considérations, quelle qualité d’image pouvons obtenir avec ce télézoom ? Pour le savoir, nous avons testé le Sigma 70-200 mm f/2,8 DG DN OS Sports en monture L comme en monture E, sur un Panasonic Lumix S5 II, un Sony A7 IV et un Sony A9 III.

N’hésitez pas à cliquer sur chaque image pour l’afficher en qualité optimale.

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Buick Roadmaster et Mustang patraque – Panasonic Lumix S5 II – Sigma 70-200 mm f/2,8 DG DN OS Sports – 70 mm, ¹⁄₈₀₀ s à ƒ / 2,8, ISO 100
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Chat curieux – Sony A7 IV – Sigma 70-200 mm f/2,8 DG DN OS Sports – 168 mm, ¹⁄₂₅₀ s à ƒ / 2,8, ISO 640
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Voyage dans le temps – Panasonic Lumix S5 II – Sigma 70-200 mm f/2,8 DG DN OS Sports – 146 mm, ¹⁄₃₂₀ s à ƒ / 4,0, ISO 25600

En termes de performances, le Sigma 70-200 mm f/2,8 DG DN OS Sports offre une sensation de piqué très élevée de 70 à 100 mm, dès la peine ouverture, avec une très bonne homogénéité. Fermer le diaphragme améliore marginalement la qualité d’image, qui est déjà excellente à la pleine ouverture.

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Laquelle choisissez-vous ? Panasonic Lumix S5 II – Sigma 70-200 mm f/2.8 DG DN OS | Sports – 70 mm, ¹⁄₄₀₀ s à ƒ / 4,0, ISO 100

En arrivant aux focales médianes (entre 100 et 135 mm), l’image est un peu plus molle. Il est nécessaire de fermer le diaphragme de quelques crans (f/3,5-4) pour retrouver la netteté observée à 70 mm à la pleine ouverture. Pour autant, l’image reste très lisible, au centre sur les bords.

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Paisible après-midi d’hiver – Sony A7 IV – Sigma 70-200 mm f/2.8 DG DN OS | Sports – 101 mm, ¹⁄₁₀₀₀ s à ƒ / 3,5, ISO 100

Le Sigma 70-200 mm f/2,8 DG DN OS Sports livre (aussi) un très bonne prestation à fond de zoom. La sensation de piqué est très présente, même à la pleine ouverture. De même, l’homogénéité est particulièrement bonne – le sweet spot étant situé à f/3,5. En clair, on peut aller à la focale la plus lointaine sans craindre de perdre en qualité. De ce point de vue, l’objectif de Sigma est très satisfaisant.

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Chowchow prend la pose – Sony A7 IV – Sigma 70-200 mm f/2,8 DG DN OS Sports – 200 mm, ¹⁄₈₀₀ s à ƒ / 2,8, ISO 100

Un mot également au sujet de la restitution des couleurs et des contrastes, qui s’avère très plaisante. D’une manière générale, nos images sont particulièrement propres et ne nécessitent que très peu de post-traitement. Sur l’image ci-dessous, le jaune est vibrant (sans excès) et le modelé des ombres est très naturel.

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Harmonieuse – Sony A9 III – Sigma 70-200mm f/2,8 DG DN OS | Sports – 154 mm, ¹⁄₄₀₀₀ s à ƒ / 4,0, ISO 250

En employant un téléconvertisseur (en monture L uniquement), la qualité d’image diminue légèrement. Avec le TC 1,4x, on notera une certaine mollesse des bords à l’ouverture la plus grande (f/4,5). Même chose avec le TC 2x, où le phénomène est plus palpable, sur toute la plage focale. Pour autant, il est toujours intéressant de bénéficier d’un équivalent 98-280 mm f/4 ou d’un 140-400 mm f/5,6, notamment pour la photo animalière.

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Le Sigma 70-200 mm f/2,8 DG DN OS Sports, prolongé par le téléconvertisseur Sigma 2x TC-2011.

Point notable : en monture E, il est (techniquement) possible de monter un téléconvertisseur Sony, l’espace étant suffisant à l’arrière du fût. Hélas, l’autofocus est bloquée à la distance minimale de MAP (même en mode MF), rendant l’ensemble quelque peu inutilisable…

Les aberrations sont très bien maîtrisées. L’aberration chromatique est virtuellement inexistante (grâce aux corrections automatiques appliquées par le boîtier et aux profils des logiciels de post-traitement). Le phénomène de ghosting est absent, et le flare très discret. On notera seulement une légère perte de contraste en contre-jour – qui peut d’ailleurs être très esthétique.

Anatomie d’une chute – Sony A7 IV – Sigma 70-200 mm f/2,8 DG DN OS Sports – 119 mm, ¹⁄₁₂₅ s à ƒ / 4,5, ISO 125

L’effet de starburst est également assez modéré. Il fait (timidement) son apparition à f/8, et devient un peu plus présent à f/14. Un comportement similaire à celui que nous avions observé sur les derniers objectifs de Sony.

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Quai de Grenelle – Sony A9 III – Sigma 70-200mm f/2,8 DG DN OS | Sports – 129 mm, ¹⁄₈₀₀ s à ƒ / 14, ISO 250

En photographie de portrait, l’objectif est un très bon élève. La restitution des détails est impeccable. Et on apprécie beaucoup la douceur du flou d’arrière-plan.

Le portrait de la joie – Sony A7 IV – Sigma 70-200 mm f/2,8 DG DN OS Sports – 138 mm, ¹⁄₈₀₀ s à ƒ / 2,8, ISO 10000

Le bokeh est très esthétique, le phénomène d’onion ring étant quasiment absent. On remarque seulement un peu d’œil de chat sur les bords de l’image – phénomène très courant avec les longues focales.

Beau bokeh – Sony A9 III – Sigma 70-200mm f/2,8 DG DN OS | Sports – 159 mm, ¹⁄₆₄₀₀ s à ƒ / 2,8, ISO 250

Comme indiqué plus haut, la distance de mise au point est de 65 cm (à 70 mm) et de 100 cm (à 200 mm). De quoi capturer de belles images en gros-plan. Pour autant, difficile d’oublier que la concurrence de Sony et de Tamron permet de se rapprocher encore davantage du sujet…

Lumière dorée – Sony A7 IV – Sigma 70-200 mm f/2,8 DG DN OS Sports – 70 mm, ¹⁄₂₅₀₀ s à ƒ / 3,2, ISO 100

Du côté des distorsions, ce Sigma 70-200 mm f/2,8 se montre très correct. Même aux focales extrêmes, la déformation des lignes reste raisonnable – même si les distorsions en coussinet peuvent être importantes à 200 mm. Heureusement, elles sont corrigées efficacement sur les JPEG et sur nos logiciels de post-traitement (Lightroom pour ne pas le citer). Même chose du côté du vignetage, assez présent aux grandes ouvertures mais facile à corriger.

Choc des générations – Panasonic Lumix S5 II – Sigma 70-200 mm f/2,8 DG DN OS Sports – 70 mm, ¹⁄₃₂₀ s à ƒ / 2,8, ISO 16000

Au final, Sigma rend une copie particulièrement soignée, avec un niveau de performances remarquable à 70 mm comme à 200 mm. Seules les focales « intermédiaires » sont très légèrement en retrait. En clair, les efforts apportés par l’opticien japonais portent pleinement leurs fruits.

Les falaises du Tréport – Sony A7 IV – Sigma 70-200 mm f/2,8 DG DN OS Sports – 70 mm, ¹⁄₈₀₀ s à ƒ / 5,0, ISO 100

Autofocus du Sigma 70-200 mm f/2,8 DG DN OS Sports

Le Sigma 70-200 mm f/2,8 DG DN OS Sports se distingue en intégrant la nouvelle génération d’autofocus du constructeur. On découvre ainsi 2 moteurs HLA (High-response linear actuator), placés dans chacun des 2 groupes de mise au point. Une technologie plus avancée que les « simples » moteurs pas-à-pas. Nous avions déjà croisé (et apprécié) cette motorisation au sein du « Bigma » 60-600 mm f/4,5-6,3 DG DN OS Sports – et du Sigma 50 mm f/1,4 DG DN Art.

Sur le terrain, ce nouvel autofocus se montre très efficace, en plein jour comme en basse lumière. L’accroche du sujet est quasi-instantanée et le fonctionnement des moteurs totalement silencieux. Le suivi du sujet ne pose globalement aucun souci (sauf exception notable). De même, la transition entre un sujet proche et un sujet plus lointain s’effectue très rapidement.

Montier ? Non, Saint-Valéry sur Somme ! Sony A7 IV – Sigma 70-200 mm f/2,8 DG DN OS Sports – 129 mm, ¹⁄₅₀₀ s à ƒ / 5,6, ISO 100

En revanche, nous avons rencontré quelques difficultés avec des sujets aux mouvements rapides. Dans certains cas, la MAP est décalée par rapport au sujet sur 2 ou 3 images d’une série. Un phénomène aléatoire, observé tant en monture E qu’en monture L, avec ou sans téléconvertisseur. Espérons que Sigma pourra corriger ce défaut dans une prochaine MAJ firmware…

Oups – Panasonic Lumix S5 II – Sigma 70-200 mm f/2,8 DG DN OS Sports – 101 mm, ¹⁄₁₀₀₀ s à ƒ / 2,8, ISO 100

Pour autant, les performances de l’autofocus sont globalement très bonnes. Là encore, les efforts apportés par Sigma sont récompensés.

Stabilisation du Sigma 70-200 mm f/2,8 DG DN OS Sports

Au-delà d’un AF nouvelle génération, le Sigma 70-200 mm f/2,8 DG DN OS Sports dispose d’une nouvelle version du système de stabilisation optique (OS2). Sur le terrain, la stabilisation se montre très efficace, et notre tandem permet de capturer des images à faible vitesse (à main levée) sans difficulté. Nous avons réussi à capturer des clichés nets à 0,5s à 200 mm.

TF1 – Sony A9 III – Sigma 70-200 mm f/2,8 DG DN OS Sports – 165 mm, 0,5 s à ƒ / 8, ISO 250

À noter que Sigma propose 2 modes de stabilisation. Le 1er est un mode « standard », tandis que le 2e est davantage conçu pour les mouvements en panning.

On notera que le comportement de la stabilisation peut être personnalisé via le commutateur Custom. Ainsi, le mode C1 donne la priorité à la stabilisation dans le viseur et/ou pour la vidéo. De son côté, le mode C2 est dédié aux situations où le sujet effectue des mouvements imprévisibles.

Retrouvez ci-dessous une sélection de photos capturées avec le Sigma 70-200 mm f/2,8 DG DN OS Sports :

Subtil périph – Sony A9 III – Sigma 70-200 mm f/2,8 DG DN OS Sports – 70 mm, 4.0 s à ƒ / 16, ISO 250

Face à la concurrence

Sigma s’est lancé (très) tardivement sur le créneau des 70-200 pour hybrides plein format. À tel point que la concurrence en est à la 2e génération de ses objectifs (en monture E) !

Sony FE 70-200 mm f/2,8 GM OSS II : le nec plus ultra 

En premier lieu, difficile de ne pas évoquer le Sony FE 70-200 mm f/2,8 GM OSS II. Lancé fin 2021, ce téléobjectif livre un niveau de performances stratosphérique, avec piqué extrêmement élevé dès la pleine ouverture et à toutes les focales. Le bokeh est d’une grande douceur, l’AF ultrarapide et la stabilisation très efficace.

En termes de gabarit, il s’avère très proche de l’objectif de Sigma (20,5 cm vs 20,6 cm)… mais réussit à être 200 g plus léger (1,04 kg vs 1,3 kg). Reste que cet excellent objectif est vendu (presque) 2x plus cher (2999 €) que la proposition de Sigma. Mais si vous cherchez le meilleur téléobjectif en monture E, il n’y a pas à hésiter.

Tamron 70-180 mm f/2,8 Di III VC VXD G2 : le challenger incontournable

En monture E, impossible de ne pas citer le Tamron 70-180 mm f/2,8 Di III VC VXD G2. Lancé fin 2023, il succède à une 1e version déjà très réussie – tout en offrant une qualité d’image supérieure et une stabilisation optique jusque-là aux abonnés absents.

Et sur le terrain, Sigma et Tamron sont au coude à coude. Cependant, celui de Sigma réussit à tirer son épingle du jeu avec une netteté encore meilleure à fond de zoom et une stabilisation légèrement plus efficace. En revanche, tous deux pêchent par un AF manquant de peps pour les usages sportifs.

Néanmoins, l’objectif de Tamron reprend la tête en étant considérablement plus compact et léger que son rival (855 g vs 1,3 kg), mais avec une plage focale légèrement plus courte. Il s’avère ainsi plus agréable à utiliser sur le terrain. Et ce, malgré un nombre de contrôles plus élevé. A l’heure du choix, tout dépend donc de vos priorités… L’objectif Tamron est proposé au tarif de 1499 €.

Panasonic Lumix S PRO 70-200 mm f/2,8 Leica O.I.S.

Du côté de la monture L, le choix est un peu plus restreint. On retrouve cependant le téléobjectif Panasonic Lumix S PRO 70-200 mm f/2,8 Leica O.I.S. Conçu pour les professionnels équipés d’un hybride Panasonic, Leica ou Sigma, il offre un très bon niveau de performance, avec un piqué bien présent au centre de l’image – et à toutes les focales – ainsi qu’une bonne gestion des distorsions et du vignetage. De même, le rendu du bokeh est séduisant.

Pour autant, on doit composer avec un gabarit très élevé. L’objectif mesure 20,86 cm de long (avec un diamètre maximal de 9,44 cm) pour un poids de… 1,5 kg. Reste la question du prix. Proposé à 2199 €, le Panasonic S PRO 70-200 mm f/2,8 Leica O.I.S. offre un rapport qualité-prix convenable. À vous de voir si le poids est un frein pour vous.

Enfin, si votre budget est relativement illimité, notez que Leica propose aussi son objectif Leica APO Vario Elmarit SL 90-280 mm f/2,8-4. Un télézoom à la focale atypique, doté d’une ouverture variable… et dont le poids est difficile à oublier (1,7 kg). Son prix : 6800 €.

À qui se destine le Sigma 70-200 mm f/2,8 DG DN OS | Sports ?

Une fois encore, rappelons que les téléobjectifs ne sont pas réservés à la photo de sport ou d’animaux ! Ils s’avèrent extrêmement polyvalents et permettent de capturer une multitude de sujets.

Westinghouse – Panasonic Lumix S5 II – Sigma 70-200 mm f/2.8 DG DN OS | Sports – 70 mm, ¹⁄₃₂₀ s à ƒ / 2,8, ISO 1600

Grâce à son ouverture constante à f/2,8 et la douceur du bokeh, il est un bon allié pour les portraitistes. Son excellente restitution des détails, y compris à fond de zoom, sera très utile pour les photographes d’architecture, d’urbex ou de paysage voulant voir plus loin.

Tempête au Tréport – Sony A7 IV – Sigma 70-200 mm f/2.8 DG DN OS | Sports – 141 mm, ¹⁄₁₆₀₀ s à ƒ / 2,8, ISO 100

Avec sa distance minimale de MAP assez réduite, l’objectif pourra (dans une certaine mesure) servir à la proxiphotographie. Pour autant, certains de ses concurrents en monture E font bien mieux en la matière.

Garigliano – Sony A9 III – Sigma 70-200mm f/2.8 DG DN OS | Sports – 172 mm, ¹⁄₃₂₀ s à ƒ / 5,0, ISO 250

Enfin, le gabarit et le poids élevés de cet objectif sont évidemment à garder en mémoire. Si vous souhaitez rester discret (photo de rue par ex.) et/ou alléger votre sac photo, le Sigma 70-200 mm f/2,8 DG DN OS Sports n’est hélas pas pour vous. En revanche, si le poids de vos objectifs reflex ne vous a jamais posé problème, le téléobjectif de Sigma devrait tout à fait répondre à vos besoins.

Conclusion

Une chose est sûre : le téléobjectif « standard » de Sigma s’est fait attendre. Mais ce laps de temps semble avoir été utilisé judicieusement par le fabricant, qui livre une copie très soignée à bien des égards.

Il serait facile de se focaliser exclusivement sur la taille et le poids de cet objectif. Oui, le Sigma 70-200 mm f/2,8 DG DN OS Sports est (hélas) l’un des plus gros et lourds de sa catégorie, toutes marques confondues. Pour autant, si le poids de vos objectifs n’est pas un souci pour vous, cet objectif a de nombreux arguments à faire valoir.

Les finitions sont excellentes. La qualité d’image est très élevée : la sensation de piqué est très présente, y compris à fond de zoom, et le bokeh très esthétique. De même, la stabilisation est très convaincante et l’autofocus réactif.

On lui reprochera seulement quelques points de détails, liés notamment à l’emplacement de la bague de zoom, au pare-soleil vissable ou à l’incompatibilité avec les téléconvertisseurs en monture E.

Pour autant, ces points s’effacent derrière le dernier atout de ce téléobjectif : son prix. Proposé à 1699 €, le Sigma 70-200 mm f/2,8 DG DN OS Sports offre certainement l’un des meilleurs rapports qualité-prix, en monture E comme en monture L.

Test Sigma 70-200 mm f/2,8 DG DN OS Sports Phototrend
Test Sigma 70-200 mm f/2,8 DG DN OS Sports : télézoom haute performance
Qualité d'image
8.6
Fabrication / finitions
8.8
Fonctionnalités
9
Vitesse autofocus et précision
8.4
Qualité du bokeh
9
Ergonomie
8.5
Taille et poids
7.6
Rapport qualité-prix
8.6
Points forts
Très bonne qualité d'image, à 70 mm comme à 200 mm
Excellent niveau de finitions
Autofocus réactif
Stabilisation efficace
Encombrement constant
Nombreux contrôles manuels
Très bon rapport qualité-prix
Points faibles
Poids conséquent
Performances légèrement en retrait aux focales médianes
Pare-soleil vissant peu pratique et bloquant la bague de zoom
Quelques ratés de l'AF avec des sujets très rapides
Collier de pied non-amovible et semelle longue à dévisser
Compatibilité téléconvertisseur réservée à la monture L
8.6
sur 10
Responsable éditorial

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  1. Aie, cette objectif m’intéressais beaucoups pour compléter mon sigma 50 1.4 sur s5ii mais je suis dubitatif sur l’ergonomie et les performances de la mise au point que vous decrivez. Ça fait quand même partie de la gamme sport, qu’il ait du retrait de mise au point est un sacré problème je trouve 😵‍💫

    Le piquet en soit ma l’air bon même avec teleconvertisseur on peux pas demander autant en 400 à un zoom prévu pour 200 à la base d’être aussi bon qun fixe.

  2. Bonjour, je vous remercie pour ce test très attendu et qui donne envie, malgré les quelques points faibles que vous relevez, notamment l’autofocus… Il y a tout de même moyen de faire de belles photos et j’ai tout de même hâte de pouvoir acquérir ce « télézoom haute performance », suivant le titre de votre article. Bravo pour votre travail!