Mise à jour : découvrez notre test du Canon EOS R8
Canon dévoile un nouvel hybride plein format en monture RF. Le Canon EOS R8 vient incarner la nouvelle porte d’entrée dans l’écosystème full frame de la marque. À ce titre, il vient remplacer l’EOS RP, lancé en 2019. Il reprend un certain nombre d’atouts de l’EOS R6 Mark II, mais fait quelques concessions – à l’instar d’un capteur non-stabilisé – afin de conserver un tarif attractif. Retour sur ses caractéristiques.
Sommaire
- Canon EOS R8 : ne l’appelez pas « RP Mark II »
- Canon EOS R8 : le même capteur que l’EOS R6 Mark II
- Autofocus prédictif et suivi avancé du sujet
- Rafale ultra-rapide à 40 i/s
- Canon EOS R8 : mais où est passée la stabilisation du capteur ?
- Vidéo : 4K 60p à tous les étages
- Une ergonomie subtilement revue
- Connectivité (assez) complète mais autonomie réduite
- Nouvel objectif de kit 24-50 mm f/4,5-6,3 IS STM
- Prix et disponibilité du Canon EOS R8
- Notre premier avis sur le Canon EOS R8
Canon EOS R8 : ne l’appelez pas « RP Mark II »
Au printemps 2019, Canon lançait l’EOS RP, version abordable et simplifiée de l’EOS R. Quatre ans plus tard, de l’eau a passablement coulé sous les ponts et le « petit » EOS RP faisait pâle figure aux côtés des modèles plus récents, faisant la part belle aux rafales très élevées et aux nouveaux modes AF de détection et de suivi du sujet.
Quelques mois après le lancement de sa gamme d’hybrides APS-C en monture RF – aujourd’hui complétée par le nouvel EOS R50 – Canon revient sur le devant de la scène et dévoile donc un nouvel hybride d’entrée de gamme.
Au sein de la nomenclature de Canon, l’EOS R8 adopte un positionnement particulier, étant placé… entre les EOS R7 et R10. Pourtant, il s’agit bel et bien d’un hybride plein format. Mais son tarif (nu) est à peine supérieur à celui de l’EOS R7, présageant de caractéristiques plus modestes.
Le Canon EOS R8 vise ainsi principalement les utilisateurs actuels d’un EOS 6D (Mark I ou II), EOS R ou RP. Et, d’une manière générale, les photographes (et vidéastes) voulant aller plus loin dans leur domaine, grâce à un boîtier doté de nombreuses fonctionnalités.
Voici un tableau comparatif des caractéristiques des Canon EOS R8, EOS RP et R6 Mark II :
Canon EOS R8 | Canon EOS R6 Mark II | Canon EOS RP | |
---|---|---|---|
Capteur CMOS | Plein format de 24,2 Mpx | Plein format de 24,2 Mpx | Plein format de 26,2 Mpx |
Stabilisation capteur (IBIS) | Non | Oui | Non |
Filtre passe-bas | Oui | Oui | Oui |
Processeur | Digic X | Digic X | Digic 8 |
Monture | RF | RF | RF |
Viseur électronique | OLED, 2,36 M points | OLED, 3,68 M points | OLED, 2,36 M points |
Écran LCD | Tactile, orientable, 3 pouces, 1,62 M points | Tactile, orientable, 3 pouces, 1,62 M points | Tactile, orientable, 3 pouces, 1,04 M points |
Écran de contrôle monochrome | Non | Non | Non |
Autofocus | Dual Pixel AF II | Dual Pixel AF II | Dual Pixel AF |
Nombre de points AF | 1053 (auto), 4897 (manuel), 4067 (vidéo) | 1053 (auto), 4897 (manuel), 4067 (vidéo) | 4779 |
Couverture AF | 100% (auto), 100x90% (manuel) | 100% (auto), 100x90% (manuel) | 100% (auto), 100x90% (manuel) |
Plage de fonctionnement AF | De -6,5 à 21 IL | De -6,5 à 20 IL | De -5 à 18 IL |
Algorithmes de suivi AF | Humains, animaux (chiens, chats, oiseaux, chevaux), véhicules (voitures, motos, trains, avions) | Humains, animaux (chiens, chats, oiseaux, chevaux), véhicules (voitures, motos, trains, avions) | Pas de système de détection et de suivi intelligent du sujet |
Sensibilité du capteur | 100-102400 ISO (extensible à 50-204800 ISO) | 100-102400 ISO (extensible à 50-204800 ISO) | 100-40000 ISO (extensible à 50-102400 ISO) |
Rafale (obturateur mécanique) | 6 i/s (avec suivi AE/AF) | 12 i/s (avec suivi AE/AF) | 4 i/s (avec suivi AE/AF) |
Rafale (obturateur électronique) | 40 i/s (avec suivi AE/AF) | 40 i/s (avec suivi AE/AF) | N.A. |
Obturation | 30-1/4000s (1er rideau électronique), 30-1/16000s (électronique) | 30-1/8000s (mécanique), 30-1/16000s (électronique) | 30-1/4000s (mécanique) |
Vidéo | 4K 60 fps, Full HD 120 i/s (sans crop) | 6K 60p (HDMI), 4K 60 i/s, Full HD 120 i/s (sans crop) | 4K 25p, Full HD 60p |
Profils colorimétriques vidéo | C-LOG HDR | C-LOG HDR | Non |
Stockage | 1x SD UHS-II | 2x SD UHS-II | 1 x SD UHS-II |
Wifi | 2,4 Ghz | 2,4 et 5 Ghz | 2,4 Ghz |
Bluetooth | Bluetooth 4.2 Low Energy | Bluetooth 4.2 Low Energy | Bluetooth |
Batterie | LP-E17 | LP-E6NH | LP-E17 |
Autonomie photo | 370 photos (LCD), 220 photos (viseur) | 760 photos (LCD), 450 photos (viseur) | 250 photos |
Rechargement par port USB | Oui | Oui | Non |
Tropicalisation | Résistant à la poussière et à l’humidité | Résistant à la poussière et à l’humidité | Résistant à la poussière |
Dimensions | 132,5 x 86,1 x 70 mm | 138,4 × 98,4 × 88,4 mm | 132,5 × 85,0 × 70,0 mm |
Poids (avec carte et batterie) | 414 g | 670 g | 440 g |
Prix de lancement nu | 1799 € | 2899 € | 1499 € |
Canon EOS R8 : le même capteur que l’EOS R6 Mark II
En termes de caractéristiques brutes, le Canon EOS R8 semble grandement inspiré par l’EOS R6 Mark II. Ce qui est une très bonne nouvelle pour les créateurs de contenu, ce boîtier étant doté d’une solide fiche technique.
À la manœuvre, on retrouve le même capteur sur les deux boîtiers. Affichant 24,2 Mpx, il dispose d’une vitesse de lecture assez rapide et doit donc minimiser l’effet de rolling shutter.
Ce capteur est associé au processeur Digic X, déjà croisé à à de nombreuses reprises (EOS R10, R7, R6 Mark I et II, R5, R5C et R3). La plage ISO native s’étend de 100 à 102 400 ISO, extensible de 50 à 204 800 ISO. Un bon point pour celles et ceux voulant capturer des images en basse lumière à main levée.
Les images peuvent être enregistrées au format RAW, CRaw (Raw compressé), JPEG ou HEIF 10 bits.
Autofocus prédictif et suivi avancé du sujet
Côté autofocus, l’EOS R8 dispose de 1053 points AF (4897 en mode manuel), avec une couverture de 90 x 100 % (manuel) et de 100 % (auto) et une plage de fonctionnement allant de -6,5 à 21 IL. Autant de points directement repris de l’EOS R6 Mark II.
Mais surtout, il hérite du nouveau système AF nourri à l’IA et au Deep Learning, déjà aperçu sur les récents EOS R3 et EOS R6 Mark II (en plus des EOS R7 et R10). Ainsi, le boîtier profite de modes de suivi de l’oeil augmentés, tant pour les humains que pour les animaux. En plus des chiens, des chats et des oiseaux, l’EOS R8 profite d’un mode de suivi des chevaux. À noter que le boîtier doit permettre de choisir facilement entre l’œil (ou la tête) de la monture ou du cavalier.
Et, comme l’EOS R6 Mark II, le nouvel EOS R8 ajoute la détection et le suivi des avions et des trains – en plus de voitures et des motos (avec détection et suivi de la tête du pilote).
Last but not least, l’autofocus est capable d’accrocher intelligemment le sujet, même lorsque la croix de sélection n’est pas positionnée dessus. Par ailleurs, l’AF doit être moins facilement « distrait » par les éléments du décor (y compris sur les scènes complexes), et doit offrir un meilleur suivi de l’œil du sujet, même lorsque ce dernier se déplace rapidement et/ou lorsqu’un autre sujet apparaît dans le champ.
Rafale ultra-rapide à 40 i/s
Si l’EOS RP offrait une très bonne qualité d’image, sa vitesse en rafale était quelque peu poussive : 5 i/s seulement. Avec l’EOS R8, Canon fait les choses en grand, le boîtier profitant d’une rafale à … 40 i/s. Comme l’EOS R6 Mark II, là encore. Fait insolite : l’EOS R8 se permet même de damer le pion à l’EOS R3, qui plafonne à « seulement » 30 i/s en rafale standard. L’intérêt : pouvoir décomposer les mouvements du sujet dans ses moindres détails, et immortaliser l’instant critique.
Le Canon EOS R8 se différencie également de l’EOS R6 (Mark I ou II) au niveau de l’obturateur mécanique. Concrètement, ce denier repose sur un 1er rideau électronique (pour démarrer l’exposition), et sur un 2nd rideau mécanique. À la clé, pour Canon, un mécanisme plus léger et moins onéreux. Mais sur le terrain, ce système a quelques inconvénients. D’une part, une rafale à 6 i/s seulement. D’autre part, un bokeh « coupé » aux vitesses d’obturation les plus élevées. Un point qui, s’il se confirme sur le terrain, pourrait être une sérieuse limite pour ce boîtier.
Du reste, l’EOS R8 bénéficie d’un buffer relativement capacitaire compte tenu de son positionnement en entrée de gamme. Ainsi, le boîtier doit être capable d’encaisser jusqu’à 120 images en JPEG, 100 images en CRaw ou 56 fichiers RAW en rafale à 40 i/s. Des valeurs environ 20 % plus basses que celles de l’EOS R6 Mark II, pourtant vendu 2 fois plus cher !
Avec l’obturateur mécanique à 6 i/s, la rafale est virtuellement illimitée (1000+ images en JPEG, RAW ou CRaw).
Par ailleurs, l’EOS R8 profite du mode « rafale RAW », déjà aperçu sur les EOS R7, R10 et R6 Mark II. Très pratique, il offre la capture de séquences à 30 i/s (avec un léger crop de 1,25x). Ces « rouleaux », enregistrés dans un format propriétaire, permettent d’extraire une vue en JPEG, en HEIF ou en RAW. De surcroit, une fonction de préenregistrement de 0,5 sec est disponible, afin de ne pas manquer une action précédant l’appui sur le déclencheur.
Enfin, on retrouve avec plaisir un mode de Focus Bracketing, très utile pour les images de nature ou de packshot en employant la technique du Focus Stacking. À ce titre, notez que la fusion des images peut être effectuée en interne, directement sur le boîtier.
Canon EOS R8 : mais où est passée la stabilisation du capteur ?
Jusqu’ici, la fiche technique de l’EOS R8 ressemble à s’y méprendre à celle de l’EOS R6 Mark II. Mais les deux boîtiers possèdent une différence – et de taille : l’EOS R8 fait l’impasse sur la stabilisation du capteur sur 5 axes. Un moyen (certes discutable) pour Canon de faire baisser la facture.
Comme sur les EOS R et RP en leur temps, le boîtier exploite cependant les données issues du capteur gyroscopique inclus dans les objectifs en monture RF, et les combine avec celles du capteur. Ce système n’a pas pour vocation d’être aussi efficace qu’une « vraie » stabilisation capteur, mais permet malgré tout de récupérer 1 ou 2 stops sur le terrain.
Néanmoins, l’absence de stabilisation du capteur pourrait être un frein à l’adoption pour de nombreux photographes et vidéastes – l’EOS R6 Mark II étant considérablement plus onéreux.
Vidéo : 4K 60p à tous les étages
Les canonistes de longue date s’en souviennent peut-être : la vidéo était l’un des talons d’Achille de l’EOS RP. Soucieux de ne pas reproduire 2 fois les mêmes erreurs – et de séduire les photographes ajoutant une corde à leur arc avec la vidéo, Canon dote son nouvel EOS R8 d’un mode vidéo bien fourni.
Sur le terrain, le boîtier filme en 4K UHD à 60 fps, en exploitant la totalité des pixels du capteur (via la méthode de l’oversampling très répandue). À la clé, des images plus détaillées et un crop inexistant. En Full HD, le boîtier est capable de filmer jusqu’à 180 fps. De quoi générer des effets de ralenti très intéressants.
La limitation à 30 minutes a également été supprimée, permettant de filmer en continu pendant 2 heures au maximum. En slow motion, la limite est cependant de 20 minutes à 180 fps et de 30 minutes en 120 fps.
Le boîtier intègre également des fonctions avancées en vidéo. Ainsi, on retrouve le Canon Log 3, ainsi que la capture de vidéos en HDR PQ (Perceptual Quantization), avec des séquences en 4:2:2 10 bits. De même, l’EOS R8 profite d’une option de « fausses couleurs » (déjà croisée sur l’EOS R6 Mark II, là aussi), conçue pour faciliter le réglage de l’exposition sur les scènes les plus complexes.
Pour pallier l’absence de la stabilisation du capteur, le boîtier mise sur une stabilisation numérique vidéo avec 2 niveaux (et 2 niveaux de crop). Au-delà de ce point, la différence avec l’EOS R6 Mark II va se situer au niveau de la sortie HDMI. En effet, l’EOS R8 laisse à son grand frère la capture en 6K 60p au format ProRes Raw via un enregistreur externe. Un choix qui s’avère ici assez cohérent.
Une ergonomie subtilement revue
Le Canon EOS R8 se distingue par son gabarit compact. Ainsi, il s’avère moins épais qu’un EOS R6 / R6 Mark II. Sa poignée est également un chouïa moins creusée. Le boîtier mise cependant sur un châssis en alliage de magnésium, à la fois durable et résistant. En outre, plusieurs joints d’étanchéité le protègent de la poussière et de l’humidité. Prudence cependant si vous prévoyez de l’utiliser sous la pluie, par exemple.
En termes de dimensions, le boîtier mesure 13,2 cm de large, 8,6 cm de haut et environ 7 cm de profondeur (poignée comprise). Mais surtout, il affiche fièrement un poids de 461 g (batterie et carte SD incluse) – contre 670 g pour l’EOS R6 Mark II et 485 g pour l’EOS RP. Un très bon point pour celles et ceux aimant voyager (plutôt) léger.
Du reste, l’EOS R8 reprend l’ergonomie de l’EOS R6 Mark II. Le commutateur On/Lock/Off prend place à côté de la molette de sélection de modes (PASM). À gauche du viseur, un second commutateur permet de choisir entre les modes photo et vidéo, dont les options sont soigneusement séparées.
En revanche, le boîtier se débarrasse du joystick, pourtant très pratique. Un point difficile à expliquer sur cette gamme de boîtiers – et qui avait fait couler beaucoup d’encre au sujet des EOS R et RP. En clair : la sélection de la zone de mise au point s’effectue sur l’écran tactile de 3 pouces (1,62 Mpts), heureusement monté sur rotule.
Canon fait aussi quelques économies du côté du viseur électronique. Ce dernier s’appuie sur un petit écran OLED de 0,39 pouce offrant 2,69 Mpts – contre 0,5 pouce et 3,69 Mpts sur l’EOS R6 Mark II. Le grossissement est de 0,7x et le dégagement oculaire de 22 mm. Heureusement, le rafraîchissement maximal est toujours de 120 fps (60 fps en mode éco). Autant de caractéristiques qui nous rappellent beaucoup le petit viseur du Canon EOS R7.
Enfin, le boîtier profite de la griffe multifonctions de nouvelle génération, déjà présente sur les EOS R3, R6 Mark II, R7 et R10.
Connectivité (assez) complète mais autonomie réduite
Amateurs de double slot pour cartes mémoires, passez votre chemin. À l’instar des EOS R et RP, l’EOS R8 mise sur un unique emplacement pour cartes SD – heureusement compatible UHS-I et II. Une manière pour Canon de segmenter ses gammes – d’une manière assez artificielle selon nous.
En matière de connectivité, le boîtier s’avère assez complet. Il profite du Wi-Fi (2,4 Ghz) et du Bluetooth 4.2. Notez que le boîtier est également certifié Apple Mfi : on peut ainsi le connecter à un iPhone pour transférer facilement ses photos, contrôler le boîtier à distance ou mettre à jour le firmware de l’appareil.
L’EOS R8 dispose en outre d’une prise USB-C 3.2 Gen 2, d’un port mini-HDMI, d’une prise micro, d’une prise casque (jack 3,5 mm) et d’une prise télécommande.
En revanche, Canon n’a pas jugé bon d’intégrer la même batterie que sur ses autres boîtiers. En effet, il reprend la batterie LP-E17 de l’EOS RP – ce qui n’est pas une très bonne nouvelle sur le terrain de l’autonomie. Elle affiche une capacité de 1040 mAh – contre 2130 mAh pour l’habituelle LP-E6NH…
Comptez 370 photos avec l’écran LCD et 220 photos avec le viseur électronique. Certes, ces valeurs sont sans doute inférieures à la réalité ; mais le boîtier sera certainement beaucoup moins autonome qu’un EOS R, R6 ou R6 Mark II.
Canon justifie le choix de cette batterie par la compacité du boîtier. Néanmoins, cet aspect pourrait être assez pénalisant sur le terrain. Là encore, cette segmentation entre les différents hybrides Canon nous semble très artificielle – et assez injustifiée.
Nouvel objectif de kit 24-50 mm f/4,5-6,3 IS STM
Pour accompagner son EOS R8, Canon dévoile également un nouvel objectif de kit, le Canon RF 24-50 mm f/4,5-6,3 IS STM.
Cet objectif mise sur une grande compacité : 58 mm de long et 210 grammes seulement.
Il se distingue par sa plage focale 24-50 mm, résolument orientée grand-angle. En outre, il opte pour une ouverture glissante allant de f/4,5 à… f/7,1. Autant dire qu’il ne s’agit en aucun cas du zoom le plus lumineux du marché !
Clairement, Canon vise ainsi les amateurs d’images de paysages et les vloggers utilisant leur objectif en plein jour. En revanche, les amateurs de portraits et/ou de clichés en basse lumière risquent d’en être pour leurs frais.
Ce zoom 24-50 mm se rattrape cependant par une distance minimale de mise au point relativement courte (35 cm à 50 mm) et par une stabilisation optique. On peut ainsi gagner 4,5 stops avec l’EOS R8 (au capteur non-stabilisé). Couplé à l’IBIS des autres hybrides Canon plein format, le gain maximal est de 7 stops.
Côté technique, l’objectif repose sur 8 lentilles réparties en 8 groupes, dont 2 lentilles asphériques moulées (PMo).
Voici la liste détaillée des caractéristiques du Canon RF 24-50 mm f/4,5-6,3 IS STM :
- plage focale : 24-50 mm (38,4-80 mm en APS-C)
- objectif pour capteur plein format
- ouverture max : f/4,5-6,3
- ouverture min : f/22-32
- angle de champ : 84°-46°
- construction optique : 8 éléments répartis en 8 groupes, dont 2 lentilles PMo (asphériques moulées)
- diaphragme : 7 lamelles
- distance minimale de mise au point : 30 cm à 24 mm, 35 cm à 50 mm
- stabilisation d’image : oui, jusqu’à 4,5 stops (7 stops avec IBIS)
- tropicalisation : non
- grossissement max :0,11x à 24 mm, 0,19x à 50 mm
- mise au point : autofocus STM
- diamètre du filtre : 58 mm
- dimensions : ø 69,6 x 58 mm (D x L)
- poids : 210 g
- accessoires fournis : bouchons avant et arrière
- monture compatible : RF
Prix et disponibilité du Canon EOS R8
Le Canon EOS R8 sera disponible au tarif de 1799 € (sans objectif) et de 1999 € en kit avec l’objectif RF 24-50 mm f/4,5-6,3 IS STM. Les livraisons débuteront début avril 2023.
Le Canon EOS R8 est disponible chez Digit-Photo, Miss Numérique, Digixo, Camara, IPLN, à la Fnac et dans toutes les boutiques spécialisées.
Notre premier avis sur le Canon EOS R8
Quatre ans après l’EOS RP, Canon dévoile (enfin !) son nouvel hybride plein format d’entrée de gamme. Par bien des aspects, cet EOS R8 s’avère séduisant et équilibré. En effet, il a le bon goût de reprendre bon nombre de caractéristiques de l’EOS R6 Mark II.
Même capteur, même processeur, même rafale à 40 i/s, mêmes modes vidéo 4K 60p… Certes, son buffer est un poil moins capacitaire – mais selon nous, ce point ne fait que souligner à quel point la mémoire tampon de l’EOS R6 Mark II est limitée.
Pour autant, l’EOS R8 fait un certain nombre de concessions difficiles à avaler. À commencer par un capteur non-stabilisé – un comble pour un hybride lancé en 2023. De même, le choix de la batterie LP-E17, l’omission du joystick ou l’unique logement pour carte SD nous semblent très discutables.
Canon veut ainsi différencier assez nettement son EOS R8 de son EOS R6 Mark II, afin de ne pas risquer de « cannibaliser » les ventes de ce dernier. Pour autant, cette segmentation, parfois assez artificielle, pourrait bien desservir Canon. Car la marque n’a aucun boîtier « intermédiaire », vendu entre 1799 € et 2899 €.
Chez certains concurrents (Sony, notamment), ce rôle est dévolu aux boîtiers d’ancienne génération (coucou les Sony A7 III et Lumix S5) ; sauf qu’ici, Canon a cessé la production de son EOS R6 de 1e génération pour ne pas faire d’ombre à son EOS R6 Mark II.
Au final, l’EOS R8 est pertinent sur bien des points… et frustrant sur d’autres. Son tarif de 1799 € nu le met à la portée de bon nombre de photographes et de vidéastes. Mais la concurrence s’avère particulièrement agressive : pour 300 € de plus, Panasonic propose son Lumix S5 II, dont la fiche technique est autrement plus musclée, tant en photo qu’en vidéo.