Test Google Pixel 6a : la qualité photo à prix imbattable

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Au printemps dernier, Google officialisait son Pixel 6a. Très accessible, il incarne une version « best of » des Pixel 6 et Pixel 6 Pro, lancés en 2021. Il vise aussi – et surtout – à offrir un rapport qualité-prix imbattable. La partie photo et vidéo est nourrie à l’IA de Google, et doit être capable de rivaliser avec les meilleurs modèles du marché. Alors, pari tenu ? Quelles performances pouvons-nous obtenir avec ce smartphone prometteur ? Nous avons testé ce smartphone pendant environ 3 mois, et voici notre test complet du Google Pixel 6a.

Pixel 6a : ne l’appelez pas « basique »

Chez Google, le modèle muni de la lettre « a » incarne une sorte de version « best of » de ses smartphones phares. Ainsi, le Pixel 4a était une version épurée du Pixel 4, et le Pixel 5a gommait les rares défauts du Pixel 5 – mais était hélas réservé aux États-Unis et au Japon.

Ce Pixel 6a vient donc reprendre les principaux ingrédients des Pixel 6 et 6 Pro – aujourd’hui remplacés par les Pixel 7 et Pixel 7 Pro. Disponible à partir de 459 € seulement, ce terminal est donc très abordable. Mais il n’entre en aucun cas dans la catégorie des smartphones d’entrée de gamme.

Pixel 6a à côté du Pixel 7 Pro

Design léché, grand écran OLED, puce Tensor développée par Google… le terminal dispose de plusieurs atouts pour séduire un public exigeant. Le géant californien vise ainsi à bousculer une concurrence dominée par les smartphones d’acteurs comme Samsung, Xiaomi ou les marques du groupe BBK Communications (Oppo, Vivo, Realme, OnePlus).

Voici les caractéristiques techniques du Google Pixel 6a :

  • Écran : OLED, 6,1 pouces, 60 Hz
  • Définition : 1080 x 2400 pixels, 429 dpi
  • Appareil photo dorsal :
    • Un capteur principal IMX 363 de 12,2 Mpx de type 1/2,55 pouce (photosites de 1,4 µm) avec autofocus Dual Pixel et optique stabilisée équivalent 27 mm ouvrant à f/1,7 ;
    • Un second capteur IMX 386 de 12 Mpx de type 1/2,9 pouce (photosites de 1,25 µm) avec optique ultra grand-angle équivalent 17 mm ouvrant à f/2,2.
  • Appareil photo frontal : capteur 8 Mpx (photosites 1,12 µm), optique équivalent 24 mm ouvrant à f/2,0
  • Vidéo : 4K 60p, Full HD 240p
  • OS : Android 13
  • Processeur : Google Tensor
  • Mémoire vive : 6 Go
  • Stockage : 128 Go
  • Batterie : 4410 mAh
  • Réseau : compatible 5G
  • Résistance à l’eau : IP67
  • Dimensions : 152,2 x 71,8 x 8,9 mm
  • Poids : 178 g

Design et finitions : un goût de Pixel 6

Ce Pixel 6a reprend peu ou prou le design des Pixel 6 et 6 Pro, tout en optant pour un format plus compact. Malgré son tarif très abordable, le smartphone offre un niveau de finitions très satisfaisant.

Le terminal mesure 152,2 mm de haut pour 71,8 mm de large, avec une épaisseur de 8,9 mm. Il dispose d’un écran plat de 6,1 pouces (contre 6,4” pour le Pixel 6 et 6,7” pour le Pixel 6 Pro) au format 20:9 tout en hauteur (mais toujours moins que les Xperia de chez Sony). Les bordures de l’écran sont plus épaisses que sur les Pixel 6 et 6 Pro, avec un biseau uniforme d’environ 3 mm.

Comparé au Pixel 5, l’appareil est très légèrement plus grand, mais légèrement plus étroit. Il tient cependant plutôt bien dans la main grâce à sa dalle aux dimensions contenues.

Le Pixel 6a à côté du Pixel 5

Sur la balance, le smartphone pèse 178 g, ce qui offre un très bon équilibre taille d’écran/poids, surtout au regard de la concurrence. On notera également l’indice de protection IP67, qui lui permet d’être résistant à l’eau et à la poussière (profondeur maximale de 1 mètre pendant 30 minutes maximum).

En haut de l’écran, on retrouve un poinçon où se loge la caméra frontale de 8 Mpx ainsi qu’un haut-parleur. Ici, le déverrouillage de l’appareil se repose sur un lecteur d’empreinte digitale situé sous l’écran. Ce lecteur est placé à un bon niveau, ne nécessitant pas de gymnastique particulière. En prenant le smartphone, l’écran s’active et un petit rond blanc avec un symbole d’empreinte apparait pour guider l’utilisateur. Le déverrouillage est performant, sans être ultra-réactif.

Lecteur d’empreinte sous l’écran

À l’arrière du smartphone, on retrouve une bande noire assez épaisse dans la partie supérieure, au dos de l’appareil. C’est ici que se logent les deux capteurs photo ainsi que le flash LED. Le dos du Pixel 6 ressemble à s’y méprendre au verre utilisé sur les Pixel 6 et 6 Pro, mais il s’agit en fait d’un plastique très brillant, tout comme la barre où se logent les modules photo. Si vous n’utilisez pas de coque, la surface est très sensible aux traces de doigt.

Le cadre du smartphone est quant à lui en aluminium, avec une finition noire. Le bouton d’allumage et les boutons de volume sont rangés sur la partie supérieure droite. Sur la tranche gauche, on retrouve l’emplacement pour carte nano-SIM. Le smartphone est également compatible eSIM. Par contre, fidèle à ses habitudes, Google ne propose pas de slot micro-SD pour étendre les 128 Go de stockage, se basant plutôt sur ses solutions dans le Cloud.

En France, le Pixel 6a est disponible en trois coloris : charbon (noir), galet (blanc) et sauge (vert). Nous avons testé le modèle sauge, avec deux tons de vert sauge (un ton clair au-dessus de la barre dissimulant le bloc photo et un ton un peu plus foncé sur la partie inférieure). Esthétiquement, le rendu est très réussi.

En bas du terminal, on retrouve le connecteur USB Type C 3.1 qui offre des performances très rapides en transfert de données – utile pour décharger ses photos rapidement. Deux sorties haut-parleurs sont également présents pour un son stéréo. Pour améliorer la qualité sonore, Google mise également sur 2 micros pour faciliter la suppression du bruit ambiant. Malheureusement, le constructeur fait l’impasse sur la prise jack, favorisant ses écouteurs sans fil Pixel Buds lancés au même moment.

Dans l’ensemble, nous avons apprécié le design de ce smartphone qui affirme son caractère tout en offrant une sensation plutôt haut de gamme.

Côté matériel : quelques concessions par rapport aux Pixel 6 et 6 Pro

Afin d’offrir un smartphone plus abordable que le Pixel 6, Google a du faire des concessions dans les ingrédients utilisés pour la recette du Pixel 6a. Certes, le design est quasi-inchangé. Mais les éléments internes de ce smartphone sont quelque peu différents.

Commençons par l’écran. Première bonne nouvelle : s’il est plus petit que celui du Pixel 6, il reprend la même définition FHD+ de 1080 x 2400 pixels avec une dalle OLED d’une résolution de 429 ppi. L’écran couvre 83% de la surface et est protégé par un verre Corning Gorilla Glass 3. On apprécie la fonction Always-On qui permet d’afficher l’heure, la date et quelques informations (niveau de batterie, météo ou encore les icônes des dernières notifications).

Seulement, son taux de rafraîchissement est de 60 Hz et n’est pas adaptatif (pour économiser de la batterie). C’est en deçà des 90 et 120 Hz adaptatifs des 6 et 6 Pro. Si vous avez déjà goûté à mieux, vous remarquerez un petit manque de fluidité lors des animations et scroll.

Côté luminosité, l’écran offre un bon niveau de luminosité. On peut ainsi l’utiliser même en temps très ensoleillé.

En termes de restitution des couleurs, le mode « Couleurs Adaptatives » (par défaut) présente des couleurs assez vives et plaisantes. Heureusement, le mode Naturelles offre un rendu plus précis et proche de l’espace sRGB. Un mode Réhaussées permet d’afficher des couleurs plus punchy que le mode Naturelles, tout en restant plus réaliste que le mode Adaptatives.

Sous le capot, ce Pixel 6a reprend la puce Tensor (gravée en 5 nm) inaugurée par Google avec ses Pixel 6. Elle permet notamment de gérer plus efficacement (et en local) les tâches reposant sur le Machine Learning. De quoi booster le traitement des images, avec les modes Night Sight ou encore la Gomme Magique. De même, l’absence de zoom est compensée par le zoom « algorithmique » qui tire directement parti de cette puce. Pour autant, la mémoire vive du téléphone est plus limitée, avec 6 Go seulement contre 8 et 12 Go de RAM sur les Pixel 6 et 6 Pro.

Côté photo, le Pixel 6a est également un peu plus timide que les Pixel 6 et 6 Pro. Tout comme le Pixel 6, il fait l’impasse sur le téléobjectif réservé au 6 Pro. Son capteur principal est également plus petit et moins défini, puisqu’il troque les 50 Mpx des Pixel 6 et 6 Pro pour un capteur 12,2 Mpx.

On retrouve ainsi des caractéristiques assez équilibrées :

  • le capteur principal IMX363 de 12,2 Mpx de type 1/2,55” – avec des photosites de 1,4 µm –  avec une focale grand angle équivalent 27 mm ouvrant à f/1,7 et stabilisée
  • le capteur secondaire IMX386 de 12 Mpx de type 1/2,9” – photosites de 1,25 µm – avec une optique ultra grand-angle équivalent 17 mm ouvrant à f/2,2 et qui avait fait ses preuves sur le Pixel 6 et 6 Pro.
  • à l’avant, le Pixel 6a dispose d’une caméra frontale de 8 Mpx équivalent 24 mm ouvrant à f/2,0 avec des photosites de 1,12 µm.

On notera cependant qu’au niveau autofocus, ce smartphone utilise un mécanisme à détection de phase double pixel au lieu du capteur laser des Pixel 6 et 6 Pro (et que l’on retrouve sur le 7/7 Pro). Sur le terrain, même si l’autofocus ne nous a pas fait défaut, il n’est pas des plus réactifs en 2022.

Pixel 6a : une croyance avancée dans la force du logiciel

En y regardant de plus près, on remarque que le capteur principal est utilisé par Google depuis… le Pixel 3 sortis en 2018. Autant dire qu’à ce niveau, c’est rentabilisé. Mais cela montre aussi à quel point le travail logiciel de Google est efficace, puisque la qualité d’image est (spoiler alerte) … en hausse, comme nous le verrons juste après dans ce test.

Google Pixel 6a – Grand-angle 27 mm – ƒ / 1,7 – ¹⁄₆₄₀ s – ISO 49

Le Pixel 6a ne dispose, comme les autres Pixel, d’aucun mode “Pro” pour ajuster ses paramètres : tout est plus ou moins automatique, c’est Google qui décide.

Google Pixel 6a - Grand-angle 27 mm - ƒ / 1,7 - ¹⁄₃₃₀₀ s - ISO 55
Google Pixel 6a – Grand-angle 27 mm – ƒ / 1,7 – ¹⁄₃₃₀₀ s – ISO 55
Google Pixel 6a – Grand-angle 27 mm avec zoom x2 – ƒ / 1,7 – ¹⁄₃₃₀₀ s – ISO 55

Ce modèle dispose de certaines fonctionnalités présentes sur les Pixel 6, comme la gomme magique qui permet d’effacer des éléments sur une photo, la fonction camouflage qui permet d‘atténuer un élément à l’image en le désaturant ou en changeant sa couleur pour une couleur moins visible.

Dans Google Photos, l’appareil est même capable de détecter les éléments à supprimer, comme ces caténaires de tramway. Mieux, la fonction est également disponible pour les photos prises avec un autre smartphone et présentes sur Google Photos. Une exclusivité que Google réserve à ses derniers Pixel (on ne la retrouve pas sur l’application Photos sur d’autres appareils Android ou iOS).

Google Pixel 6a – Grand-angle 27 mm – ƒ / 1,7 – ¹⁄₁₁₆₀₀ s – ISO 53

le mode Vision de Nuit (Night Sight) qui permet d’améliorer la qualité d’image des images nocturnes, avec notamment un mode astrophotographie, ou bien encore le mode Portrait. La fonction Panorama, Sphere et “Lens” qui permet de détecter des éléments avec l’appareil photo pour en faire une recherche, sont également disponibles. Le Pixel 6a peut capturer des images en JPEG et RAW (DNG).

Mode panorama

Malheureusement, le Pixel 6a fait l’impasse sur la fonction Flou de mouvement des Pixel 6 et 6 Pro, qui permet de simuler des poses longues ou des effets de mouvement dans vos images.

Quelques options du mode photo sont bien utiles. Ainsi, l’appareil vous prévient s’il détecte que l’objectif est sale, pour éviter de réduire la qualité de vos images. Vous pouvez également choisir d’enregistrer les données de profondeur de champ de vos images pour le partage sur les réseaux sociaux, ou bien encore paramétrer les réglages du bouton de volume (déclencheur, zoom ou désactivé).

Dans l’application, on retrouve également les photos animées. On notera que dans Google Photos, les fichiers RAW (format DNG) sont sauvegardés dans un dossier à part, notamment pour éviter de les synchroniser automatiquement dans Google Photos. Par défaut, les RAW sont ainsi enregistrés en local, à vous de choisir si vous souhaitez les synchroniser dans Google Photos.

A droite, le format RAW aux couleurs délavées. On apprécie d’autant plus la force de l’algo Google

On notera enfin que comme tous les Pixel, ce smartphone s’appuie sur Google Photos. À condition de ne pas dépasser votre quota d’espace gratuit ou de disposer d’un abonnement Google One, vous pouvez gérer vos photos et appliquer toutes sortes de retouches automatiques, assistées notamment par l’IA de Google sur ses serveurs, qui permet par exemple de réaliser des collages, de vous rappeler des souvenirs ou de faciliter la recherche dans vos images.

Qualité d’image : ne cherchez pas à zoomer

Que vaut le Pixel 6a en termes de qualité d’image ? Disons le tout de suite, Google réussit à proposer une copie particulièrement intéressante pour le positionnement tarifaire de ce smartphone, avec un très bon rendu d’image à l’ultra grand-angle et au grand-angle.

Google Pixel 6a – Grand-angle 27 mm – ƒ / 1,7 – ¹⁄₄₇₀₀ s – ISO 54
Google Pixel 6a – Grand-angle 27 mm – ƒ / 1,7 – ¹⁄₂₉₀₀ s – ISO 60

Cependant, l’absence de téléobjectif et la petite taille des capteurs empêchent cet appareil de briller – et de voler la vedette aux flagships de Google que sont aujourd’hui les Pixel 7 et 7 Pro.

De manière générale, les photos réalisées avec le Pixel 6a sont plaisantes, avec un niveau de contrastes et de saturation des couleurs assez juste. Le mode HDR+, qui capture plusieurs images en rafale (et est activé par défaut), livre de bons résultats. Cependant, les tons bleus et verts sont parfois trop prononcés, notamment sur certaines photos de paysage et de végétation.

Google Pixel 6a – Grand-angle 27 mm – ƒ / 1,7 – ¹⁄₇₈₀₀ s – ISO 61

Par ailleurs, les détails sont également plutôt bien restitués, même s’il ne faudra pas compter sur ce smartphone pour faire de très grands tirages.

Google Pixel 6a – Grand-angle 27 mm – ƒ / 1,7 – ¹⁄₂₉₀₀ s – ISO 61
Google Pixel 6a – Ultra grand-angle 17 mm – ƒ / 2,2 – ¹⁄₃₂₀₀ s – ISO 49

Un seul point négatif à ce stade : la faible définition du capteur et sa petite taille (type 1/2,55 pouce) entraîne une certaine perte de détails en zoomant. Ainsi, la qualité d’image reste bien moins bonne que le Pixel 6 et son capteur de 50 Mpx. Avec ce capteur, il vaut mieux utiliser vos pieds que le zoom.

A gauche, la photo prise au 27 mm zoomée, à droite, le zoom x2 made by Google, plus détaillé

Pour compenser la montée ISO, un lissage apparaît à l’image dès que la lumière diminue, un comportement malheureusement habituel sur smartphone mais davantage présent sur le Pixel 6a que le Pixel 6. La faute à un capteur plus petit.

Google Pixel 6a – Grand-angle 27 mm – ƒ / 1,7 – ¹⁄₁₀₀ s – ISO 128
Google Pixel 6a – Grand-angle 27 mm – ƒ / 1,7 – ¹⁄₁₃ s – ISO 210

De son côté, le capteur ultra grand-angle offre des images plaisantes, avec une bonne gestion du vignetage et des distorsions. Le rendu est très proche du capteur principal, avec le même niveau de contraste et une colorimétrie identique. Néanmoins, la qualité se dégrade plus vite que pour le capteur principal lorsque la lumière vient à manquer, notamment en raison d’une optique moins lumineuse et d’un capteur encore plus petit (type 1/2,9 pouce). Le lissage est ainsi plus présent à l’image.

Google Pixel 6a – Ultra grand-angle 17 mm – ƒ / 2,2 – ¹⁄₃₇₀₀ s – ISO 44
Google Pixel 6a – Ultra grand-angle 17 mm – ƒ / 2,2 – ¹⁄₈₅₀ s – ISO 45
Google Pixel 6a – Ultra grand-angle 17 mm – ƒ / 2,2 – ¹⁄₅₀₀₀ s – ISO 52
Google Pixel 6a – Ultra grand-angle 17 mm – ƒ / 2,2 – ¹⁄₁₀₀₀ s – ISO 46
Google Pixel 6a – Ultra grand-angle 17 mm – ƒ / 2,2 – ¹⁄₂₇₀₀ s – ISO 47
Google Pixel 6a – Ultra grand-angle 17 mm – ƒ / 2,2 – ¹⁄₉₀ s – ISO 127
Google Pixel 6a – Ultra grand-angle 17 mm – ƒ / 2,2 – ¹⁄₂₁₀₀ s – ISO 49
Google Pixel 6a – Grand-angle 27 mm – ƒ / 1,7 – ¹⁄₁₅₀₀ s – ISO 47
Google Pixel 6a – Ultra grand-angle 17 mm – ƒ / 2,2 – ¹⁄₂₃₀₀ s – ISO 47

On le sait, le Pixel 6a fait l’impasse sur le téléobjectif. Il opte pour un traitement « algorithmique », basé sur la fusion de plusieurs images, en tirant parti de la puce Tensor. En zoom 2x, l’appareil va prendre plusieurs photos au grand-angle qui sont ensuite combinées pour proposer une image de meilleure qualité et avec plus de détails qu’un zoom numérique standard.

Google Pixel 6a – Grand-angle 27 mm avec zoom x2 – ƒ / 1,7 – ¹⁄₄₇₀₀ s – ISO 55
Google Pixel 6a – Grand-angle 27 mm avec zoom x2 – ƒ / 1,7 – ¹⁄₅₈₀₀ s – ISO 64
Google Pixel 6a – Grand-angle 27 mm avec zoom x2 – ƒ / 1,7 – ¹⁄₅₀₀ s – ISO 45
Google Pixel 6a – Grand-angle 27 mm avec zoom x2 – ƒ / 1,7 – ¹⁄₅₈₀₀ s – ISO 69
Google Pixel 6a – Grand-angle 27 mm avec zoom x2 – ƒ / 1,7 – ¹⁄₁₁₆₀₀ s – ISO 56
Google Pixel 6a – Grand-angle 27 mm avec zoom x2 – ƒ / 1,7 – ¹⁄₂₉₀₀ s – ISO 62

En voyant le verre à moitié plein, on se dit que Google réussit à simuler un zoom x2 de manière étonnante : la sensation de détail est là, il n’y a quasiment pas d’artefacts à l’image. Si l’on sait que bien souvent les smartphones pêchent sur leur téléobjectif, on pourra se dire que Google a trouvé la parade – et ce depuis quelques années déjà. Pour autant, la perte de détails est réelle et en zoomant dans l’image on observe un lissage assez prononcé et disgracieux. Nous vous conseillons donc d’utiliser le zoom 2x avec parcimonie : il est certes meilleur qu’on zoom 2x dans l’image capturée avec l’appareil principal, mais ne comptez pas trop dessus.

Ne comptez pas ensuite sur les paliers de zoom numérique jusqu’à 7x. Passé la surprise de pouvoir zoomer autant dans l’image, vous serez déçu par la qualité d’image.

En mode Vision de nuit, le Pixel 6a permet de réussir des photos à main levée sans pour autant exploser le compteur ISO, tout en conservant une exposition remarquable. On se souvient de l’arrivée de ce mode sur les Pixel 3 et 3 XL. Sur ce smartphone, la fonction est toujours aussi redoutable, et une assistance avec une cible au centre de l’image permet d’être le plus stable possible. On obtient ainsi des clichés en faible lumière avec une simplicité enfantine.

Voici une parfaite illustration de la différence entre une photo « classique » et une autre capturée avec le mode Vision de nuit :

Google Pixel 6a – Grand-angle 27 mm avec Vision de nuit – ƒ / 1,7 – ¹⁄₃₁₀ s – ISO 47

Pour autant, en zoomant à 100%, on remarque que la netteté n’est pas vraiment au rendez-vous à main levée, surtout avec l’ultra grand-angle. Le lissage reste également très prononcé et il y a tout de même un peu de bruit dans les zones sombres, surtout s’il n’y a pas un minimum de lumière ambiante.

Par contre, en stabilisant son smartphone avec un trépied (ou un petit support comme le Joby GripTight One), le mode Vision de nuit se transforme en mode Astrophotographie, et permet des prises de vue de plusieurs dizaines de secondes – mieux vaut utiliser le retardateur 3 sec. A la clé, des clichés nets, avec moins de bruit numérique. On peut d’ailleurs apercevoir les étoiles, même en pleine ville. Ce mode Astro n’est disponible qu’avec le capteur principal 1x.

Google Pixel 6a – Grand-angle 27 mm avec Vision de nuit et l’usage d’un trépied – ƒ / 1,7 – 2,6 s – ISO 46

Comme sur tous les derniers Pixel, le mode Portrait est très bien réussi sur ce smartphone. Même s’il ne dispose pas de capteur dédié à la mesure de la profondeur, le Pixel 6a utilise les algorithmes pour appliquer un détourage du visage et simuler une faible profondeur de champ, tout en ré-éclairant le sujet de manière naturelle. Bien entendu, tout n’est pas rose, et il arrive souvent que le smartphone se perde, notamment lorsque le fond est un peu chargé ou que le sujet est complexe à détourer (chevelure complexe).

Google Pixel 6a – Grand-angle 27 mm – ƒ / 1,7 – ¹⁄₂₈₀ s – ISO 89
Google Pixel 6a – Grand-angle 27 mm – ƒ / 1,7 – ¹⁄₁₀₀ s – ISO 108

A noter qu’il est aussi possible d’utiliser le mode Portrait pour photographier des groupes de personnes, voire des objets ou des animaux. Ici encore, attention au détourage, par exemple sur des plantes. Enfin, sachez qu’il n’est pas possible de modifier l’intensité du flou de profondeur de champ pendant la prise de vue. L’option est cependant disponible en post-production, dans l’appli Photo.

Google Pixel 6a – Grand-angle 27 mm – ƒ / 1,7 – ¹⁄₁₀₀ s – ISO 222

À noter que le rendu (virtuel) du bokeh avec le capteur principal est parfois très réussi, comme sur les exemples suivants :

Google Pixel 6a – Grand-angle 27 mm – ƒ / 1,7 – ¹⁄₁₄ s – ISO 233
Google Pixel 6a – Grand-angle 27 mm – ƒ / 1,7 – ¹⁄₂₃₀₀ s – ISO 50
Google Pixel 6a – Grand-angle 27 mm – ƒ / 1,7 – ¹⁄₂₁₀₀ s – ISO 47

Enfin, mentionnons la caméra frontale du Pixel 6a : celle-ci offre une qualité d’image suffisante pour faire quelques selfies, avec la possibilité d’un zoom 1,4x dans l’image pour un plan plus serré. Elle est compatible avec les modes vision de nuit et portrait et dispose d’une assistance d’éclairage qui éclaircit l’interface de prise de vue afin d’ajouter une lumière d’appoint, utile dans la pénombre.

Dans tous les modes, le Pixel 6a dispose également de diverses fonctions utiles, comme la retouche de visage avec deux niveaux de lissage, le choix d’activer le flash ou la vision de nuit en cas de faible luminosité, le format RAW (sauf en mode Portrait).

Côté vidéo, le Pixel 6a permet de capturer des séquences jusqu’en 4K60p (uniquement avec l’objectif principal) ainsi que de la Full HD jusqu’en 240p. En pleine journée, il n’est pas rare que le soleil vienne créer du flare en vidéo, avec une petite baisse de contraste dans l’image.

Test vidéo Google Pixel 6a - 4K 60p
Test vidéo Google Pixel 6a - Full HD 30p

Afin d’obtenir des plans stables, une stabilisation vidéo électronique est proposée, moyennant un recadrage important. Plusieurs niveaux de stabilisation sont proposés :

  • standard, en cas de mouvements légers
  • verrouillée, pour les plans de loin sans mouvement avec un zoom x2
  • active, en cas de grands mouvements
  • plan panoramique, pour les vues panoramiques fluides, avec une vitesse deux fois moins rapide, le micro coupé et une stabilisation dans l’axe du panning

Interface et performance

Comme indiqué plus haut, le Pixel 6a mise la puce Tensor (de 1e génération). Conçue par Google (en partenariat avec Samsung, selon certaines sources), cette puce se présence comme l’épicentre des systèmes de Machine Learning. Toutes les tâches liées à l’IA peuvent ainsi être exécutées en local, même hors connexion. Recherche visuelle, transcription de texte… autant d’options proposées nativement par le smartphone – et qui s’avère très utiles au quotidien.

Le Pixel 6a tourne sous Android 13 dans sa forme la plus pure. S’appuyant sur les avancées d’Android 12, l’OS intègre le nouveau langage visuel, baptisé “Material You”. Agréable et esthétique, elle fait la part belle aux à-plats de couleur. Les éléments de l’interface peuvent ainsi être en harmonie avec votre fond d’écran.

Sur le terrain, l’interface se montre globalement assez fluide… malgré quelques petits accrocs ici où là. La faute à la quantité de mémoire vive assez faible (6 Go). En quittant une application très gourmande, on constate ainsi quelques légers ralentissements. De même, la partie graphique demeure perfectible. Ainsi, on observe un effet d’aliasing particulièrement prononcé. Heureusement, les jeux (même les plus demandeurs) tournent avec beaucoup de fluidité.

Jeu Asphalt

Au final, les performances de ce Google Pixel 6a demeurent très honorables – surtout compte tenu de son positionnement tarifaire. Espérons simplement que la partie graphique de la puce Tensor de 2e génération améliorera les performances graphiques du smartphone.

Enfin, le smartphone bénéficiera d’un suivi logiciel pendant 5 ans par Google – comme les autres Pixel. On aimerait en dire autant des autres smartphones sous Android…

Quelle autonomie ?

Sur le terrain de l’autonomie, le Google Pixel 6a fait bien mieux que ses précédentes versions, grâce à de nombreuses optimisations logicielles proposées par Google. Le smartphone est doté d’une batterie de 4410 mAh. C’est un peu moins que la concurrence, qui monte parfois à 4500 voire 5000 mAh.

Dans la pratique, l’appareil peut très facilement tenir 24h loin d’une prise de courant, confirmant les valeurs communiquées par Google. En utilisation modérée, il n’est pas rare de tenir 36h sans activer le moindre mode d’énergie.

Plusieurs niveaux d’économie de batterie sont disponibles. Le mode économie de batterie simple active le thème sombre et limite les activités en arrière-plan ainsi que quelques effets et fonctionnalités. Il peut s’activer en fonction d’un pourcentage de batterie défini ou bien de manière intelligente, Google analysant votre usage – notamment le moment où vous rechargez le smartphone habituellement – et l’activant pour que vous ne soyez pas en rade jusque-là.

Enfin, un mode “ultra économiseur de batterie” est disponible, avec jusqu’à 72h d’autonomie selon Google. Il consiste à suspendre la plupart des applications, le WiFi, la fonction “Hey Google”, l’activité en arrière-plan ou les notifications, avec la possibilité de sélectionner des applications essentielles, par exemple celles que vous utilisez le plus souvent, pour ne pas manquer de messages importants.

Finalement, il n’y a rien à redire sur la gestion de la batterie sur le Pixel 6a… même si l’usage de jeux, de l’appareil photo ou d’applications gourmandes peuvent faire fondre la batterie rapidement.

Côté recharge, le smartphone est compatible avec la recharge filaire jusqu’à 18 W en USB-C. Pas de recharge sans fil – une question de coût – sur ce modèle. On notera que la boîte ne contient plus de chargeur en plus du câble USB-C. Pour obtenir une charge complète, il faut compter environ 1h50. Il est cependant possible de récupérer environ 40% de batterie en 30 minutes.

Le Pixel 6a n’est donc pas le plus rapide à charger, et l’absence de charge sans-fil, réservée aux Pixel 6/6 Pro ou 7/7 Pro, confirme son positionnement moyen de gamme.

Pixel 6a, on fait le bilan

Après avoir passé l’été en compagnie du Pixel 6a, notre conclusion est claire : Google réussit à proposer avec le Pixel 6a un smartphone milieu de gamme plus abordable et qui reprend l’ADN de ses modèles phares que sont les Pixel 6 et 6 Pro – aujourd’hui remplacés par les Pixel 7 et 7 Pro.

Les performances de ce smartphone, permises par la nouvelle puce Tensor conçue par Google, sont plutôt bonnes, que ce soit en utilisation courante ou en photo/vidéo. La qualité d’image est plus que satisfaite en journée, et le mode Vision de nuit fait des merveilles, surtout si vous stabilisez l’appareil.

Bien sûr, on aurait apprécié disposer d’un capteur principal de 50 Mpx (et plus grand) pour obtenir plus de détails sur les clichés. De même, le zoom x2 algorithmique est à utiliser avec parcimonie si vous souhaitez conserver suffisamment de détails dans l’image.

Google Pixel 6a – Ultra grand-angle 17 mm – ƒ / 2,2 – ¹⁄₁₄₀ s – ISO 45

Cependant, ces quelques défauts s’effacent très vite compte tenu du prix de l’appareil. Le niveau de finitions est très satisfaisants, et le suivi logiciel assuré pendant 5 ans est évidemment très appréciable.

Vendu à 459 € (hors promo), le Pixel 6a offre ainsi un excellent rapport qualité-prix. Et à ce titre, nous le recommandons sans la moindre hésitation.

Notez que le Pixel 6a est actuellement promotion à partir de 358 € sur Amazon. Le Pixel 6 profite également d’une réduction, et s’affiche actuellement à 489 €.

Test Google Pixel 6a : la qualité photo à prix imbattable
Design
8
Ergonomie et prise en main
8.2
Fonctionnalités
8.5
Qualité d'image
8
Points forts
Design et finitions
Bonne autonomie
Léger et assez compact
Bonne qualité d'image générale, de jour comme de nuit ; mode HDR+ plaisant
Nombreuses options de prise de vue
Mode Vision de nuit bluffant
Stabilisation vidéo efficace
Points faibles
Faible définition et petite taille des capteurs
Pas de "vrai" téléobjectif, zoom x2 perfectible
Pas de mode Pro
La partie graphique de la puce Tensor manque d'optimisation
Autofocus à détection de phase
8.2
sur 10
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