La photographie de guerre au centre du dernier Visa pour l’Image 

La semaine professionnelle du festival Visa pour l’Image, à Perpignan, vient se terminer. Ce festival incontournable pour les journalistes, qui signait sa 29e édition, place la photographie de guerre au cœur de sa formation.

Cette année, trois expositions, sur un total de 25 expositions, étaient dédiées à la bataille de Moussoul. Trois points de vue et photos différents pour présenter cette bataille qui a duré près de 9 mois pour reprendre le dernier bastion de l’Etat Islamique en Irak.

Ces reportages étaient produits par les photographes Laurent Van der Stockt pour Le Monde, Alvaro Canovas pour Paris Match et Lorenzo Meloni pour Magnum Photos

De plus, pour la première fois de l’histoire du festival ; les quatre nommés au Visa d’Or Paris Match News traitaient de cette bataille. Il y avait : Emanuele Satolli pour le Time, Goran Tomasevic pour Reuters, Patrick Chauvel pour VSD et Laurent Van der Stockt. C’est ce dernier qui a remporté le prestigieux prix.

© Laurent Van der Stockt

Les photographes toujours plus en danger

Parallèlement, des conférences étaient mises en place pour parler de la photographie en zone de conflit.

Pour Jean-François Leroy, directeur du Festival, les jeunes photographes ne devraient surtout pas aller couvrir des guerres. « Moi aujourd’hui, quand je vois des gamins et des gamines qui vont à Mossoul sans garantie, sans commande d’un journal, sans assurance, je leur dis : mais vous êtes fous ! », a-t-il déclaré.

La difficulté de se faire publier, combinée à la forte concurrence de la profession incite pourtant certains photographes inexpérimentés à se rendre sur des zones dangereuses en mettant leur vie sur le fil du rasoir.

Les reportages sont exposés dans des lieux impressionnants

Des projections et des hommages

Du lundi au samedi, des projections photo ont eu lieu sur la place du Campo Santo, en fin de journée. Les soirées commençaient en présentant les images de la journée puis en faisant une rétrospective de l’année précédente. Ces soirées étaient aussi l’occasion de remettre des récompenses telles que les Visas d’Or, le prix Camille Lepage, le prix Canon de la femme photojournaliste de l’année, etc.

Deux des moments forts étaient les hommages réservés aux journalistes français décédés Véronique Robert etStéphan Villeneuve ainsi qu’au fixer Bakhtiyar Addad. Un hommage était aussi réservé au photographe légendaire fondateur de l’agence Noor il y a 10 ans : Stanley Green.

Séance de projection au Campo Santo

Retrouvez le programme complet du festival international du photojournalisme Visa pour l’Image sur le site officiel.