Quatre ans après l’arrivée du premier Canon EOS R5, le constructeur revient en force avec son successeur, le Canon EOS R5 Mark II, dévoilé en août 2024. Si la définition du capteur plein format de 45 Mpx reste inchangée, ce nouveau modèle introduit des améliorations significatives. Parmi elles, un capteur empilé, qui propulse cet appareil dans la cour des boîtiers destinés à la photographie de sport et animalière, bien aidé par une rafale atteignant désormais 30 images par seconde et une reconnaissance et un suivi des sujets amélioré.
Sur le papier, le Canon EOS R5 Mark II semble être un monstre de polyvalence, prêt à relever tous les défis, que ce soit en photo ou en vidéo. Mais ce boîtier répond-il vraiment à toutes les attentes ? C’est ce que nous allons découvrir dans notre test complet du Canon EOS R5 Mark II.
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Sommaire
- Canon EOS R5 Mark II, la fin d’une longue attente
- Ergonomie du Canon EOS R5 Mark II
- Performances et qualité d’image du Canon EOS R5 Mark II
- Canon EOS R5 Mark II : un suivi autofocus au sommet
- Rafale très rapide…
- … mais un buffer limité
- Une stabilisation efficace, mais loin des annonces
- Le Canon EOS R5 Mark II côté vidéo : la foire à la 8K
- Une bonne autonomie, mais une limitation technique
- Connectique et stockage
- Canon EOS R5 Mark II : le retour en force
Canon EOS R5 Mark II, la fin d’une longue attente
Lorsque Canon lança la monture RF pour hybrides plein format en 2018, les débuts furent… mitigés. Certes, les optiques étaient pour la plupart toutes excellentes, mais le boîtier de départ, le Canon EOS R laissait un goût d’inachevé. Pas de stabilisation de capteur, faible rafale, mode vidéo peu développé, les canonistes (et ils sont très nombreux) restèrent sur leur fin.
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À l’été 2020, Canon rectifia en profondeur le tir avec non pas un, mais deux boîtiers d’un coup. On disposa alors du très bon milieu de gamme EOS R6 et son capteur de 20 Mpx, et surtout, Canon lâchait les chevaux avec son EOS R5 premier du nom. Capteur 45 Mpx stabilisé, rafale à 20 i/s, bonne mémoire tampon, autofocus presque parfait et un volet vidéo à base de 8K en RAW.
Si l’on met de côté un problème de surchauffe en vidéo qui a pu abimer — pour un temps – sa réputation, le Canon EOS R5 était un boîtier excellent et très polyvalent, à l’aise avec un peu toutes les pratiques de la photo ou de la vidéo.
Presque seul au monde en 2020, l’EOS R5 se frotte depuis à la concurrence acharnée des appareils dotés de capteurs très définis, mais empilés, tel le Sony A1 et surtout le Nikon Z8. Canon se devait de répondre et voici que débarque l’EOS R5 Mark II, équipé à son tour d’un capteur plein format empilé de 45 Mpx.
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La reconnaissance et le suivi des sujets se font plus variés et se veulent toujours plus efficaces. La rafale tient jusqu’à 30 i/s et le mode vidéo se voit doter de nouvelles fonctions poussées, comme la 8K RAW à 60 fps et un système de dissipation de la chaleur bienvenu. Tout cela dans un gabarit assez réduit au regard de ce que propose Nikon avec son Z8.
De plus, à l’image de Nikon et de ses faux-jumeaux Z8/Z9, Canon propose – sur le papier – un boîtier peut-être plus intéressant que son grand-frère EOS R1. Ce dernier, outre un gabarit logiquement plus imposant, souffre de son capteur moins défini de 24 Mpx et surtout d’un tarif de 7400 €, près de 3000 € plus élevé que celui du R5 Mark II.
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Ainsi équipé, le Canon EOS R5 Mark II vise un public cherchant à ne faire (presque) aucune concession. Un appareil ultra-polyvalent qui pourrait satisfaire autant les photographes animaliers, les portraitistes en studio ou encore les vidéastes pros. Un outil multi-casquettes qui voudrait séduire aussi bien les possesseurs de la première version que les autres qui auraient cédé à la concurrence d’un Nikon Z8 ou d’un Sony A1. Décidément, le Canon EOS R5 Mark II ne manque pas d’ambition.
Voici la liste complète des caractéristiques du Canon EOS R5 Mark II, comparées à celles de l’EOS R5 :
Canon EOS R5 II | Canon EOS R5 | |
---|---|---|
Capteur | plein format BSI CMOS stacked 45 Mpx | Plein format CMOS 45 Mpx |
Filtre passe-bas | Oui | Oui |
Processeur | Digic X + Digic Accelerator | Digic X |
Monture | RF | RF |
Viseur électronique | OLED 5,76 Mpts, grossissement 0,76x, 24 mm, 60 ou 120 ips | OLED 5,76 Mpts, grossissement 0,76x, 23 mm, 60 ou 120 ips |
Écran LCD | Tactile, orientable, 3,2 pouces, 2,1 Mpts | Tactile, orientable, 3,2 pouces, 2,1 Mpts |
Écran de contrôle monochrome | Oui | Oui |
Autofocus | Dual Pixel Intelligent AF | Dual Pixel AF II |
Nombre de points AF | 5850 | 5940 |
Couverture AF | 100% (auto), 100x90% (manuel) | 100% (auto), 100x90% (manuel) |
Plage de fonctionnement AF | -6,5 à 21 IL | De -6 à 18 IL |
Algorithmes de suivi AF | Humains (yeux, visages, corps), animaux (chiens, chats, oiseaux, chevaux), véhicules (autos, motos, avions, trains) | Humains, animaux (chiens, chats, oiseaux) |
Sensibilité du capteur | 100-51 200 ISO (extensible à 50-102 400 ISO) | 100-51 200 ISO (extensible à 50-204 800 ISO) |
Mode haute définition | upscale 179 Mpx | pixel shift 400 Mpx JPEG |
Rafale (obturateur mécanique) | 12 i/s (avec suivi AE/AF) | 12 i/s (avec suivi AE/AF) |
Rafale (obturateur électronique) | 30 i/s (avec suivi AE/AF) | 20 i/s (avec suivi AE/AF) |
Obturation | 30-1/8000s | 30-1/8000s |
Stabilisation du capteur | 8,5 stops | 8 stops |
Vidéo | 8K 60 i/s, 4K 120 i/s, Full HD (sans crop) | 8K 30 i/s, 4K 120 i/s, Full HD (sans crop) |
Profils colorimétriques vidéo | C-LOG HDR, RAW (8K uniquement), S-RAW | C-LOG HDR, RAW (8K uniquement) |
Stockage | 1x SD UHS-II, 1x CF Express type B | 1x SD UHS-II, 1x CF Express type B |
Wifi | 2,4, 5 et 6 Ghz | 2,4 et 5 GHz |
Bluetooth | Bluetooth 5.3 Low Energy | Bluetooth 4.2 Low Energy |
Batterie | LP-E6P | LP-E6NH |
Autonomie (CIPA) | 630 photos (LCD), 340 photos (viseur) | 490 photos (LCD), 320 photos (viseur) |
GPS intégré | Oui | Non |
Rechargement par port USB | Oui | Oui |
Tropicalisation | Résistant à la poussière et à l’humidité | Résistant à la poussière et à l’humidité |
Dimensions (L x H x P) | 138,5 × 101,2 × 93,5 mm | 135,8 × 97,5 × 88 mm |
Poids (avec carte et batterie) | 746 g | 738 g |
Prix de lancement nu | 4499 € | 4499 € |
Ergonomie du Canon EOS R5 Mark II
Toujours aussi agréable en main
Sans surprise, le Canon EOS R5 Mark II conserve globalement les traits de son grand-frère. Certes, il est un peu plus grand (138,5 × 101,2 × 93,5 mm contre 135,8 × 97,5 × 88 mm) et marginalement plus lourd avec un poids de 746 g contre 738 g auparavant.
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Une fois en main, les canonistes ne seront pas déboussolés. On peut reconnaître cela à Canon. Leurs boîtiers ne sont pas des plus raffinés et le revêtement utilisé ici encore sur l’EOS R5 Mark II n’inspire pas autant la confiance que chez Nikon ou Sony, néanmoins, la prise en main est toujours excellente.
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Ainsi, le R5 II est très bien équilibré, la poignée est bien creusée et la plupart des boutons tombent parfaitement sous les doigts. Utilisé avec des optiques assez compactes comme le RF 35 mm f/1,8 Macro IS STM ou même avec un télézoom allégé comme le RF 70-200 mm f/2,8L IS USM, l’ensemble est très agréable.
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Bien entendu, s’il vous prend l’envie – finalement assez logique – de lui greffer un RF 85 mm f/1,2 L USM, il faudra s’attendre à un beau déséquilibre. Mais on parle ici d’une optique vraiment hors norme.
Face à face avec un EOS R5 premier du nom, on notera comme subtile différence, le logement du viseur qui est ici plus haut, mais aux courbes plus arrondies. Les premières vraies différences s’observent sur la tranche supérieure du boîtier. À gauche, l’interrupteur de mise sous tension à été remplacé par un switch permettant d’alterner entre mode photo et vidéo.
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Quelques incongruités
Si on apprécie que l’épaule gauche récupère une commande pratique, on aurait aimé un interrupteur avec plus d’options. Le levier d’alimentation a été basculé sur l’épaule droite, encerclant alors la molette arrière. Au centre de cette dernière, on retrouve la touche « Mode ». Les différents modes (priorité vitesse, ouverture, manuel, etc.) apparaissant dans le petit moniteur monochrome ou sur l’écran.
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C’est ici que l’on peut adresser un des principaux griefs à Canon, qui sur ses boîtiers pros ne propose pas une roue de sélection basique pour choisir le mode de prise de vue. Cela oblige forcément à faire un geste supplémentaire superflu. Une idée ergonomique saugrenue que Canon partage avec Nikon, qui fait de même sur ses appareils haut de gamme.
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Au niveau de la griffe porte-accessoire, les plus observateurs auront noté la présence d’un étrange petit capuchon, censé offrir une meilleure protection contre les intempéries et les infiltrations de poussières.
Si cela est sans doute le cas, cet accessoire présente toutefois un petit inconvénient. Il est assez difficile à retirer et presque aussi compliqué à remettre. Il n’est pas interdit de penser que ceux qui utilisent fréquemment un flash, micro ou tout autre accessoire se fixant à cet endroit, auront vite fait de remiser cette protection au fond de leur sac.
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Quoiqu’il arrive, grâce à de nombreux joints d’étanchéité, le R5 II se montre un peu plus résistant que son aîné. Toutefois, Canon ne garantit toujours pas son utilisation par des températures négatives. Pour protéger le capteur, l’obturateur mécanique se ferme lorsque l’on éteint le boîtier.
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Au dos, le Canon EOS R5 Mark II récupère l’écran tactile sur rotule de 3,2 pouces et 2,1 Mpts, ainsi que le joystick du R6 Mark II. Plus agréable que celui des précédentes itérations, il souffre toujours d’un positionnement assez haut, très près du viseur. Il oblige à étendre un peu le pouce pour le manipuler, ce qui n’est pas toujours pratique lorsque l’on utilise le viseur.
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Le contrôle AF par l’œil de plus en plus efficace, mais toujours peu utile
Il est d’ailleurs temps d’aborder le viseur électronique. Il conserve la même définition de 5,76 Mpts que le précédent modèle, offrant un dégagement oculaire à peine plus large (24 contre 23 mm). Si le viseur du R5 Mark II paraît tellement plus imposant que celui du R5, c’est parce qu’il abrite toute une circuiterie et des capteurs dédiés au pilotage de l’autofocus par l’œil.
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Cette fonction, qui avait été réintroduite avec l’EOS R3, a été transposée sur le R1 et le R5 II dans une version revue et corrigée. Une fois la phase de calibration achevée, on ne peut que constater la réactivité et la précision de l’outil – même lorsque l’on porte des lunettes.
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Selon nous, cette fonction est à réserver à des usages très spécifiques, comme pour des captures très lointaines, en sport automobile par exemple. Ici, si les voitures sont trop loin pour être détectées par l’AF intelligent, le fait de pouvoir ordonner à son autofocus de se concentrer sur la zone précise où l’on regarde peut s’avérer pertinent.
Enfin, ultime grief, la roue codeuse arrière. Elle est archi-classique chez Canon et utilisée depuis des décennies. Néanmoins, sur le terrain, si la navigation est bien faite autour d’elle, on aurait apprécié que ses 4 directions soient, en plus, cliquables. Un peu comme ce que l’on peut retrouver chez Sony.
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Malgré toutes ses remarques, il ne faut pas croire que le Canon EOS R5 Mark II souffre d’une mauvaise ergonomie. Au contraire, il s’agit d’un des boîtiers les plus faciles à prendre en main. Ces quelques détails nous chagrinent ainsi d’autant plus, avec quelques ajustements, il aurait pu frôler la perfection.
Performances et qualité d’image du Canon EOS R5 Mark II
Le Canon EOS R5 Mark II conserve la définition – déjà très confortable – de 45 Mpx. Néanmoins, ce capteur plein format est désormais à la fois rétro-éclairé et empilé.
Cette nouvelle circuiterie accélère sensiblement la vitesse de lecture et améliore nettement les performances par basse lumière. Ce capteur peut ainsi encaisser une rafale jusqu’à 30 i/s et voit le risque de déformations liées au rolling-shutter grandement minimisé.
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Les fichiers JPEG font environ 25 Mo, quand les RAW non compressés font approximativement 45 à 50 Mo. En compressant les RAW on obtient des fichiers d’environ 30 Mo.
N’hésitez pas à cliquer sur les photos présentes dans ce test pour les afficher en qualité supérieure.
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Durant notre test, nous avons capturé des clichés avec plusieurs objectifs en monture RF. On a ainsi pu disposer du RF 70-200 mm f/2,8L IS USM, le RF 24-105 mm f/4L IS USM, le RF 35 mm f/1,8 Macro IS STM ou encore le RF 100-500 mm f/4,5-7,1L IS USM.
Une très belle image
Le capteur plein format de 45 Mpx nous a réellement séduit. Les images qui sortent du boîtier sont vraiment excellentes. Les couleurs sont chatoyantes et l’exposition toujours très juste.
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La reproduction des détails est bien aidée par la grande définition du capteur. Le traitement des fichiers JPEG est très réussie et sauf usage spécifique, on peut utiliser ces images sans retouche. C’est un véritable atout pour les professionnels qui voudraient utiliser le boîtier pour la photo sportive et qui ne peuvent pas s’attarder sur l’édition de fichiers RAW.
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Les tons de peaux sont bien restitués et cela donne des portraits assez flatteurs. Toutefois, Canon étant Canon, on observe toujours une légère dérive dans les teintes magenta, bien que cela ne soit pas aussi marqué que par le passé. Cela fait partie du « charme » des images Canon.
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La haute définition autorise un recadrage assez important dans les fichiers sans trop de dégradation. De plus, pour ceux qui auraient besoin d’un niveau de recadrage supplémentaire, le Canon EOS R5 Mark II intègre une fonction d’agrandissement IA d’un genre nouveau pour un appareil photo.
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Le boîtier ne reconduit pas le mode pixel shift à 400 Mpx qui avait été ajouté par MàJ au premier R5. La nouvelle version peut produire des clichés JPEG de 179 Mpx (16 384 x 10 928 px) grâce à une fonction d’upscaling assistée par IA. Les fichiers JPEG pèsent ainsi un peu plus de 40 Mo.
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Si nous étions dubitatifs au départ, il faut reconnaître que la fonction est réellement efficace. Peu importe le sujet, en quelques instants directement en interne, le boîtier agrandit sans problème l’image. Le résultat est assez bluffant et nous n’avons jusqu’alors constaté aucun artefact disgracieux. Cela s’avère ainsi plus pertinent que du pixel-shift, une option aux résultats toujours un peu aléatoires.
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En ce qui concerne la récupération des hautes lumières, le capteur se comporte plutôt bien. Il est possible de récupérer aisément des détails jusqu’à +2,3 IL environ. Cependant, si l’on souhaite limiter les dérives colorimétriques, il convient de s’arrêter à +2 IL, voire un peu avant : au-delà, les couleurs seront assez visiblement dégradées.
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Pour les zones d’ombre, la récupération se fait sans dégradation vraiment notable jusqu’à -2 IL. Le bruit apparaît plus franchement à -3 IL, mais reste contenu. Et, logiquement, le phénomène va croissant. À partir d’environ -3,6 IL, du bruit chromatique fait son apparition. Néanmoins, c’est surtout après -4,3 IL que le bruit vient durablement abimer le cliché.
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Globalement, ce Canon EOS R5 Mark II s’en sort avec les honneurs, alors que d’ordinaire, la gestion de la dynamique a pu être un des points faibles des appareils Canon.
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Un rolling shutter bien compensé
Grâce à son capteur totalement empilé, le Canon EOS R5 Mark II ne devrait pas trop craindre les distorsions liées au rolling shutter. Dans les faits, nous avons constaté un très bon comportement du capteur en obturation électronique.
Avec notre ventilateur de test et ses pales tournant à très grande vitesse, la rapidité de lecture du capteur permet de limiter assez bien les distorsions. Les résultats sont plus probants avec le temps de pose le plus court, soit 1/32 000 s. Toutefois, lorsque l’on compare le R5 Mark II au Nikon Z8, qui dispose également d’un capteur de 45 Mpx empilé, on observe quelques différences.
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En effet, le capteur du Z8, lui-même hérité du Nikon Z9, un « vrai » boîtier sport, se montre un peu plus efficace pour compenser les distorsions.
Ceci étant dit, le Canon EOS R5 Mark dispose d’un atout ultime dans sa manche : l’obturation mécanique, ce dont est dépourvu le Nikon Z8 (et le Z9). Cela signifie que si l’on peut se contenter de 12 i/s ou que la prise de vue totalement silencieuse n’est pas indispensable, on pourra toujours compter sur une obturation dénuée de rolling shutter.
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Quoiqu’il arrive, sur le terrain, nous n’avons jamais rencontré de problème de distorsions. Même lors d’actions rapides – comme lors d’une transformation au rugby – les formes sont parfaitement conservées.
Montée en ISO
La sensibilité par défaut du Canon EOS R5 Mark II va de 100 à 51 200 ISO. Il est toutefois possible de l’étendre de 50 à 102 400 ISO.
Nous sommes assez satisfaits de la gestion du bruit numérique proposée par l’EOS R5 Mark II. On ne constate quasiment aucune dégradation avant 800 ISO – et encore, il faut avoir une vision d’aigle.
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On commence à déceler les premières traces de fourmillement à partir de 1600 ISO, mais cela demeure vraiment discret. Le premier vrai gap est atteint à 3200 ISO, où le grain est plus aisément repérable. Il reste cela dit assez fin et le fichier pleinement exploitable.
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Un nouveau palier est franchi 6400 ISO où l’on repère le bruit numérique un peu partout et pas seulement les zones sombres. À 12 800 ISO, malgré tout, le fichier reste tout à fait correct et c’est surtout à 25 600 ISO où il n’est plus possible de passer outre la dégradation de l’image.
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Une fois à la valeur maximale par défaut de 51 200 ISO, le bruit couvre très nettement le cliché et on note une dérive colorimétrique verdâtre. Enfin, à la valeur la plus étendue, à cette teinte verte, s’est ajoutée du bruit chromatique et le grain numérique est vraiment très présent.
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Ceci étant dit, les détails de l’image restent complètement visibles. Si cela ajoute un certain cachet, il sera cependant compliqué de minimiser le bruit manuellement. Un logiciel avec un traitement intelligent du bruit sera ici assez pertinent.
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Comme vous pouvez l’observez ci-dessus, par mauvais temps, une luminosité spéciale, un temps de pose assez court et une optique fermée, le résultat peut vite donner une image assez enlaidie par un bruit présent et des dérives colorimétriques – même si les détails sont bien conservés.
Le boîtier permet également d’appliquer, en interne, un traitement de bruit directement sur les fichiers RAW grâce à l’IA. Les résultats sur les fichiers très bruités sont assez intéressants et pourraient bien aider des photographes à rattraper des images très abîmées directement sur le terrain. La manipulation demande de bien connaitre le fonctionnement de l’appareil, mais peut s’appliquer par lot, ce qui est bien pratique.
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Retrouvez ci-dessous une sélection de photos capturées avec le Canon EOS R5 Mark II :
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Canon EOS R5 Mark II : un suivi autofocus au sommet
Le Canon EOS R5 Mark II embarque le même système autofocus que l’EOS R1. Dans les deux cas, on dispose alors du Dual Pixel Intelligent AF. Le processeur Digic X est secondé par une nouvelle puce Digic Accelerator. Cette dernière autorise une détection et un suivi du sujet toujours plus performants.
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La mise au point se repose sur le nombre impressionnant de 5850 points AF sélectionnables. Le boîtier peut alors repérer et suivre les sujets suivants :
- Humains : yeux, visage, tête, partie supérieure du corps, corps entier
- Animaux : yeux, tête et corps des canidés, des félins, des oiseaux et des chevaux
- Véhicules : voitures de course, motos, avions et trains.
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En pratique, on peut constater l’extrême efficacité du suivi de l’appareil. Canon prouve une nouvelle fois que son système d’autofocus est encore un cran au-dessus de la concurrence (hormis peut-être Sony et son A9 III). Les sujets sont détectés de très loin et vraiment rapidement. L’œil est accroché presque instantanément et le nombre de ratés est rarissime.
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Comme avec l’EOS R3, on peut pré-enregistrer des visages directement sur l’appareil et le R5 II fera tout pour se concentrer sur la personne choisie lorsqu’il la repère.
Durant un match de rugby entre le Stade Français de Paris et le RC Toulon, nous avions enregistré le visage du vice-capitaine de l’équipe de France Charles Ollivon, depuis une miniature sur la feuille de match. Cela n’a pas posé problème au Canon EOS R5 Mark II, qui dès qu’il apercevait le joueur du RCT faisait le point sur lui, en indiquant qu’il le distinguait des autres grâce à un petit logo – et ce même si le collimateur n’est pas placé sur lui. Vraiment impressionnant.
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Aussi intéressant, Canon a doté son boîtier d’un mode « priorité à l’action ». L’appareil est capable de détecter le ballon, puis réalise la mise au point sur le visage du joueur ayant la balle. Dès que le ballon est transmis à un autre joueur, l’AF embraye automatiquement sur ce joueur. Ce mode est pour l’instant « limité » à certaines actions du football, basketball et volleyball. Une fonction totalement inédite qui devrait plaire aux spécialistes du genre.
D’après les informations fournies par Canon, le système doit comprendre les actions suivantes :
- Football : tir, tête, passe courte, passe longue, dribble, arrêt du pied par le gardien, remise en jeu, tacle glissé
- Basketball : tir, rebond, passe, dribble, lancer franc, entre-deux
- Volleyball : smash, passe, réception, service
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Pour les autres sports, le boîtier peut se montrer un peu « trop efficace ». Au rugby par exemple, la multitude de joueurs et les mouvements très erratiques font parfois sauter le point un peu trop vite d’un joueur à l’autre. L’AF prédictif étant alors un peu trop en avance sur le photographe. Il s’agit donc d’apprendre à bien maîtriser son appareil et ses nombreux modes et zones de suivi.
Rafale très rapide…
En rafale, le Canon EOS R5 Mark II fait jeu égal avec un Sony Alpha 1 en atteignant 30 i/s en obturation électronique ! Sur le plein format, il est surpassé uniquement par les 40 i/s des Canon EOS R8, R6 Mark II et surtout EOS R1. Notez toutefois que ces boîtiers ont un capteur presque moitié moins défini. Le Sony A9 III, avec sa rafale à 120 i/s grâce à son global shutter est, quant à lui, hors catégorie – pour le moment.
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Grâce à son capteur empilé, l’affichage dans le viseur se fait sans voile noir pour ne pas perdre l’action. On notera également que lors de notre test, la mise au point est réussie sur chaque image de la rafale, une très belle performance.
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Bien entendu, il faut éviter de déclencher à tout va sous peine de se retrouver avec plusieurs milliers d’images – 5599 dans notre cas – pour un seul match de rugby. Le tri pourrait alors prendre plus longtemps que le match et la mi-temps réunis !
Avec l’obturateur mécanique, la rafale plafonne à 12 i/s, ce qui est loin d’être ridicule et parfois largement suffisant – mais bien plus bruyant.
De plus, pour être sûr de ne rien manquer, le boîtier propose un mode « Pre-Shoot ». Il peut ainsi capturer jusqu’à 15 images avant le déclenchement lorsqu’on appuie sur le déclencheur à mi-course. À 30 i/s, l’appareil enregistre tout ce qui a précédé pendant 0,67 s et durant 1 s à 15 i/s.
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… mais un buffer limité
La mémoire tampon (buffer) est un des rares points de divergences entre les boîtiers pro Canon. Quand l’EOS R1 peut avaler jusqu’à 500 JPEG et 230 RAW, l’EOS R5 Mark II plafonne à 200 JPEG ou 93 RAW consécutifs en utilisant une carte CFexpress type B.
On tombe même à 86 RAW avec une carte SD UHS-II. En optant pour la capture RAW + JPEG, l’EOS R5 Mark II peut enregistrer seulement 62 images d’affilée, soit à peine plus de deux secondes à la rafale maximum. Bien entendu, avec une carte CFexpress rapide, on peut compter sur un temps d’écriture assez court, mais il arrive parfois que l’appareil doive limiter la cadence le temps de remettre sa mémoire tampon totalement à zéro.
Si ce n’est pas capital, ce buffer est tout de même bien moins bon que chez la concurrence.
Une stabilisation efficace, mais loin des annonces
Canon a revu les choses à la hausse et avance que son capteur stabilisé mécaniquement sur 5 axes peut compenser jusqu’à 8,5 stops avec le RF 24-105 mm f/2,8L IS USM Z à 105 mm.
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Sur le papier, c’est la stabilisation la plus performante du marché, même si on remarque ici la petite astuce de Canon qui annonce une valeur obtenue en association avec une optique stabilisée.
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La plupart des objectifs haut de gamme (mais pas que) de la monture RF étant également stabilisé, il est compliqué de connaître « la vraie » performance du boîtier avec un caillou non-stabilisé.
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De notre côté, par exemple, avec le RF 24-105 mm f/4L IS USM, nous avons réussi à obtenir des résultats probants jusqu’à 1/2 seconde à 1 seconde et à 70 mm. Une performance honnête, mais moitié moins bonne que celle annoncée. Bien entendu, ces mesures obtenues en laboratoires ne sont que difficilement reproductibles – et atteignables – sur le terrain.
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Le Canon EOS R5 Mark II côté vidéo : la foire à la 8K
Le Canon EOS R5 Mark II est fidèle à l’héritage de l’EOS R5, premier appareil photo à capturer des vidéos en 8K. Le dernier venu peut ainsi enregistrer jusqu’en 8K DCI en SRAW, 60 fps et le tout sans recadrage ! En utilisant le format RAW le plus lourd, on demeure bloqué à 30 fps en 8K.
Le format SRAW permet aussi de filmer jusqu’en 4K DCI et 60 fps. On peut aussi choisir d’enregistrer en 8K UHD, ou encore en 4K haute qualité suréchantillonnée depuis la 8K. Ce mode est aussi disponible en 2K et Full HD jusqu’à 60 fps.
Le format RAW dispose d’un débit de 2600 Mbit/s, quand le SRAW pèse « seulement » 1670 Mbit/s. Cela représente tout de même entre 19,5 à 12,5 Go/min, il faudra donc bien veiller à sélectionner des cartes mémoires très capacitaires.
Les séquences se montrent aussi riches qu’en photo, surtout en 8K. Bien que très lourds, ces fichiers autorisent un niveau d’étalonnage et de recadrage assez impressionnant, ce qui devrait ravir les vidéastes professionnels.
Pour les amateurs de séquences au ralenti, le boîtier peut gérer de la 4K jusqu’à 120 fps et même de la Full HD jusqu’à 240 fps, et dans les deux cas, avec enregistrement du son.
La sortie HDMI et un enregistreur externe permettent d’enregistrer jusqu’en Apple ProRes 8K RAW. Par contre, malgré ces formats ahurissants, le Canon EOS R5 Mark II ne peut toujours pas enregistrer directement sur un SSD externe. Un problème que l’on trouve de plus en plus aberrant avec des boîtiers presque mieux dotés que des caméras de cinéma !
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La mise au point automatique se montre tout aussi efficace en vidéo et tous les modes de reconnaissance et de suivi sont disponibles. On dispose enfin de la capture en C-Log 2 (avec une plage dynamique supérieure à 16 stops), C-Log 3, PQ, HLG, BT.709, Canon 709 et même des profils personnalisables. On trouve également de nombreuses options dédiées : fausses couleurs, zebra, waveform, tally lamp en façade et bien plus encore.
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La surchauffe, un problème du passé ?
Le premier Canon EOS R5 a longtemps été handicapé par un problème de surchauffe en 8K. Un souci assez nettement exacerbé par les réseaux sociaux. Canon avait apporté une réponse radicale avec la déclinaison « cinéma » EOS R5 C et son ventilateur intégré.
Le Canon EOS R5 Mark II s’inspire – un peu – du R5 C. Si le nouveau venu ne récupère pas un ventilateur intégré, comme on peut en voir aussi chez les Panasonic Lumix S5 II/IIx, il est néanmoins « percé » d’aérations sur son flanc gauche et au niveau de la semelle. Cela autoriserait une meilleure dissipation passive de la chaleur.
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De plus, il est possible d’utiliser le boîtier en association avec le nouveau grip CF-R20EP, qui est, lui, équipé d’un ventilateur. Les ouvertures sur l’appareil permettant alors de bien faire circuler le flux d’air. En 8K MP 4, cela permet de passer de 26 min à 106 min d’enregistrement ! En RAW, les performances sont logiquement moins impressionnantes.
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Plus concrètement, et sans le grip dédié, nous avons vu notre boîtier de test surchauffer (et couper l’enregistrement) au bout de seulement 8 min en 8K RAW et 60 fps. En 8K RAW et 30 fps, le boîtier a complètement rempli notre carte de 512 Go sans rencontrer de problème.
Une bonne autonomie, mais une limitation technique
Avec l’EOS R5 Mark II, Canon inaugure aussi une nouvelle batterie LP-E6P. Elle est plus performante que l’ancienne LP-E6NH, elle peut encaisser jusqu’à 630 photos via l’écran LCD et 340 photos avec le viseur électronique (norme CIPA), contre 490 et 320 clichés auparavant.
En pratique, en alternant fortes rafales, séquences en 8K RAW et images fixes, nous avons pu capturer plus de 2300 photos en une seule charge durant un match, mais nous avons frôlé l’extinction et avant du regonfler un peu l’accumulateur à l’aide d’une batterie externe à la mi-temps.
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Les anciennes batteries Canon restent rétrocompatibles avec le boîtier, néanmoins pour bénéficier de toutes les fonctions du R5 II, il faut – pour le moment – forcément utiliser la nouvelle batterie LP-E6P. Sans elle, le boîtier est considérablement limité : impossible de filmer en 8K, ni en RAW, la sortie HDMI sera coupée, de même que la capture de photos pendant les vidéos, la rafale 30 i/s ou encore le mode « Pre-shoot », ainsi que le Wi-Fi ou l’Ethernet.
Des contraintes assez aberrantes et qui obligent l’utilisateur canoniste à racheter de nouvelles batterie vendues au prix fort. Il faut espérer que Canon puisse corriger le tir par une simple mise à jour – gratuite – pour certaines fonctionnalités.
Connectique et stockage
Le Canon EOS R5 Mark II dispose d’une connectique complète. Les différents connecteurs sont rangés côté gauche. On dispose ainsi d’un port USB-C 3.2 gen 2, un port HDMI type A, une prise micro, une prise casque et une prise synchro flash. Une prise télécommande est aussi dissimulée sur la face avant de l’appareil.
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La tranche droite, quant à elle, accueille le double-slot pour cartes mémoire. Le premier emplacement est destiné aux cartes CFexpress Type B, et le second est dédié aux cartes SD UHS-II. Une solution classique qui apporte une bonne polyvalence.
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La connectique sans-fil n’est pas en reste. L’EOS R5 Mark II est doté du Bluetooth 5.3 et du Wi-Fi 6E. Il est également compatible MIMO (entrées multiples, sorties multiples) afin d’accélérer la transmission des données. Il ne dispose pas d’une puce GPS intégrée. Pour obtenir la localisation des images, il faudra passer par la synchronisation avec un smartphone, ou utiliser le récepteur Canon GP-E2 (avec l’adaptateur AD-E1).
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L’EOS R5 Mark II est aussi compatible avec le grip BG-R10 (fonctionnant également avec les EOS R5, R6/R6 II, R5 C). Canon propose par ailleurs deux nouveaux grips pour le boîtier. Tous deux dotent l’appareil d’un port Ethernet – mais l’un ajoute, en plus, un ventilateur destiné à aider à minimiser le risque de surchauffe en vidéo.
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Canon dispose par ailleurs de plusieurs applications pour lier l’appareil à un smartphone. Par défaut on utilisera Camera Connect. Une app simple mais efficace qui permet d’utiliser son smartphone pour contrôler le boîtier ou importer ses images. L’appairage est assez rapide, mais le contrôle à distance souffre d’une latence à l’affichage assez marquée.
Canon EOS R5 Mark II : le retour en force
Le Canon EOS R5 Mark II avait la lourde tâche de se montrer à la hauteur de son prédécesseur, et il a brillamment relevé le défi. Le nouvel hybride Canon est un concentré de technologies et particulièrement abouti. Véritable couteau suisse, il se distingue autant en photographie qu’en vidéo.
Côté ergonomie, malgré quelques reproches comme un joystick toujours étrangement placé, on dispose d’un boîtier très agréable à prendre en main et manipuler. L’appareil est également très réactif et se montre d’une rare vélocité.
Le système de reconnaissance et de suivi AF se montre d’une efficacité redoutable, capturant avec précision les sujets les plus variés. On peut ajouter à cela un capteur plein format empilé de 45 Mpx produisant des images de très grande qualité et on obtient un appareil – presque – parfait. Même les vidéastes y trouveront leur compte avec une caméra filmant jusqu’en 8K et proposant la plupart des options attendues pour la vidéo.
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En ce qui concerne les points d’améliorations, il ne nous reste plus qu’à mentionner une mémoire tampon un peu limitée, ou bien un système de contrôle de la mise au point à l’œil, qui s’il demeure performant, peine encore à se montrer pertinent.
Le Canon EOS R5 Mark II s’impose comme un choix de premier plan parmi les hybrides plein format polyvalents, rivalisant sans complexe avec des modèles tels que le Nikon Z8 ou le Sony A1.
Le Canon EOS R5 Mark II est disponible au tarif de 4749 € boîtier nu. Il est aussi vendu en kit avec le zoom RF 24-105 mm f/4L IS USM pour 6049 €.
Vous pouvez le retrouver chez Digit-Photo, Miss Numérique, Digixo, Camara, Photo-Univers, IPLN, StudioSport, à la Fnac, sur la boutique Canon et dans les boutiques spécialisées.