Yashica – I’m Back Micro Mirrorless : l’hybride le plus compact du marché a des allures de jouet

Peut-être parce que c'en est un ?

Le partenariat entre I’m Back et Yashica porte déjà ses fruits. Les sociétés suisse et sino-japonaise ont en effet présenté leur premier projet ouvert au financement participatif. Baptisé Micro Mirrorless, il s’agit d’un appareil photo hybride à objectif interchangeable extrêmement compact. Il est doté de sa propre monture et gamme d’optiques. Un projet assez loufoque dont on cherche encore la pertinence. Une campagne de financement sur Kickstarter est ouverte jusqu’au 3 mai 2024.

Micro mirrorless Yashica - I'm Back. The smallest mirrorless ever invented!

Yashica – I’m Back : un partenariat surprenant

Il y a quelques mois, en octobre 2023, nous vous rapportions les dernières pérégrinations de la société suisse I’m Back. Celle-ci présentait son projet de cartouche numérique pour appareils photo argentiques.

Après une campagne de financement participatif très concluante, la start-up avait attiré l’attention d’un nom, un temps prestigieux, de la photo : Yashica. Un partenariat avec la société désormais entre les mains d’un consortium chinois, s’était alors conclu.

Moins de 6 mois après, les premiers résultats d’un tel rapprochement émergent : Yashica et I’m Back présentent le Micro Mirrorless – toujours en financement participatif. Tout est dans le nom – ou presque. Il s’agit d’un appareil photo hybride très (très) compact que ses créateurs destinent à un vaste marché : créateurs de contenu, vloggers, photographes et surtout ceux qui aiment voyager léger.

Voici les caractéristiques techniques du Yashica – I’m Back Micro Mirrorless :

  • capteur : 1/2,3″ CMOS 12 Mpx (Sony IMX117)
  • filtre passe-bas : N.C.
  • processeur : Novatek
  • monture : N.C.
  • viseur : N.A.
  • écran LCD : tactile, sur rotule, 2 pouces
  • autofocus : N.A.
  • sensibilité : 100 à 3 200 ISO
  • rafale : N.C.
  • obturation : N.C.
  • stabilisation : N.A.
  • vidéo : 4K UHD 24 fps ; Full HD 60 fps
  • stockage : microSD
  • connectivité sans fil : Wi-Fi
  • batterie : 3,7V, 1350 mAh
  • rechargement par port USB : recharge USB-C
  • tropicalisation : N.C.
  • dimensions : 7,7 x 5 x N.C cm
  • poids : N.C.
  • prix au lancement : environ 267 € sur Kickstarter

Le Micro Mirrorless : entre action-cam et hybride

Le Micro Mirrorless porte bien son nom. Il fait 7,7 cm de large pour 5 cm de haut (aucune mention du poids ou de la profondeur). Concrètement, le Micro Mirrorless ressemble à une action-cam, mais avec un écran de 2 pouces tactile monté sur rotule. Ce dernier sert à la visée comme au contrôle de l’appareil.

Yashica - I’m Back Micro Mirrorless

Capteur 1/2,3″ de 12 Mpx, vieux de plus de 10 ans

Boitier riquiqui rime forcément avec petit capteur. Et ici, I’m Back ne nous a pas gâtés. Alors que leur dernier produit mettait en avant un capteur 4/3 », le Micro Mirrorless est équipé du capteur Sony IMX117. Une cellule sensible de 1/2,3″ (6,2 x 4,65 mm) de 12 Mpx que l’on retrouvait déjà dans la GoPro… Hero4 en 2014 ! Aujourd’hui, il n’y a plus que des action-cams chinoises peu connues pour employer encore ce capteur. Sa sensibilité s’étend de 100 à 3 200 ISO.

Un trio d’optiques en accompagnement

Plus intrigant, il s’agit bien d’un hybride, il est donc pourvu d’une monture unique pour accueillir différents objectifs. D’ailleurs, le boîtier vient avec trois optiques conçues spécialement pour le Micro Mirrorless. On dispose ainsi d’un grand-angle 3,4 mm (eq. 20 mm en plein format), une focale standard 8,6 mm (eq. 50 mm) et un téléobjectif 25,7 mm (eq. 150 mm).

Yashica - I’m Back Micro Mirrorless

On remarque que ces minuscules focales fixes, ouvrant de f/2 à f/22, sont équipées d’une bague de contrôle du diaphragme. Elles sont aussi dotées d’un anneau de mise au point, le Micro Mirrorless n’ayant pas de système autofocus. I’m Back et Yashica promettent que l’association boîtier + optiques « délivre des images de qualité professionnelle. » À n’en point douter.

Yashica - I’m Back Micro Mirrorless

Les deux firmes précisent aussi qu’arriveront ultérieurement des bagues d’adaptation pour des montures telle la monture Nikon F. Côté « cinéma », le Micro Mirrorless peut aussi enregistrer des vidéos jusqu’en 4K UHD et 24 fps. Il est possible d’opter pour du 60 fps mais uniquement en Full HD.

Yashica - I’m Back Micro Mirrorless
Un mariage osé

La recharge se fait par un port USB-C et l’appareil est aussi équipé d’une prise mini HDMI. L’enregistrement des données se fait sur une carte microSD. Le Micro Mirrorless dispose aussi d’une connexion en Wi-Fi pour transférer les images sur un smartphone via l’application I’m Back. On peut aussi se servir du boîtier comme d’une webcam d’après ses créateurs.

Yashica - I’m Back Micro Mirrorless

Prix et disponibilité du Yashica – I’m Back Micro Mirrorless

L’appareil Micro Mirrorless par I’m Back et Yashica fait l’objet d’une campagne de financement participatif, ouverte sur Kickstarter jusqu’au 3 mai 2024.

Une contribution minimale de 183 € (prix final : 267 €) vous permettra de récupérer un kit Yashica / I’m Back Micro Mirrorless comprenant le boîtier, l’optique eq. 50 mm, un câble USB, une télécommande sans-fil et une sangle pour poignet.

Pour une contribution de 214 € (prix final : 276 €), vous obtiendrez en sus un mini trépied. En participant à hauteur de 247 €, le kit comprendra aussi le téléobjectif eq. 150 mm (prix final : 322 €). Le kit complet incluant les trois optiques et un grip batterie est proposé à 275 € (prix final : 368 €).

Enfin, les deux entreprises proposent un double kit moyennant une contribution de 552 € (prix final : 737 €). Notez que pour tous les kits, le boîtier est disponible en blanc ou en bleu.

L’objectif initial de 10 247 € a été atteint en quelques heures. À l’heure où nous écrivons ces lignes, plus de 100 000 € ont déjà été récoltés et il reste encore 40 jours.

Notre premier avis sur le Yashica – I’m Back Micro Mirrorless

Chaque nouvelle proposition de Yashica suscite toujours chez nous une part d’incrédulité. Avec le Micro Mirrorless, on peut dire que l’on atteint un nouveau sommet de stupéfaction. Déjà, à l’annonce du partenariat entre Yashica et I’m Back, nous étions dubitatifs. Mais aujourd’hui, il faut dire que les deux sociétés ont surpassé nos « espérances ».

Le Micro Mirrorless, offre un design minimaliste et intrigue par son côté mini-hybride avec ses objectifs associés. Néanmoins, une fois que l’on retire la couche de vernis, il demeure un boitier très sommaire et doté d’un capteur antédiluvien dont il ne faudra pas espérer grand-chose, y compris face à un smartphone.

Cependant, comme souvent avec les financements participatifs, les projets les plus incongrus trouvent toujours quelques amateurs prêts à investir. Peut-être verra-t-on alors un jour le Micro Mirrorless sur nos étals aux côtés d’hybrides plus conventionnels. Serions-nous à l’aube d’une révolution?

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  1. Le plus marrant ça doit être en prestation arrivé avec ça devant le client c’est la meilleure blague à faire je pense.

  2. C’est effectivement une sorte d’action cam avec objectifs interchangeables. Ce n’est pas nécessairement inintéressant: back-bone vend des GoPros modifiées avec une monture C, pour beaucoup plus cher (500-850 USD) et sans objectif.
    Mais si je peux imaginer que ce genre de solutions a un intérêt pour de la video/du streaming, je ne vois vraiment pas beaucoup d’intérêt pour de la photo traditionelle.
    Et la page KickStarter n’inspire pas vraiment confiance: tout a l’air d’être de vulgaires mockups imprimé en 3D, il ne semble pas y avoir un brin de verre dans les objectifs ni d’électronique dans l’appareil (ou l’EVF!). Pour les plus impatients, il y a toujours l’option d’acheter un Pentax Q d’occase (qui offre l’AF!).

  3. > ces minuscules focales fixes (…) sont aussi dotées d’un anneau de mise au point, le Micro Mirrorless n’ayant pas de système autofocus.

    Quand je regarde les photos de près, j’ai l’impression que cet « anneau de mise au point » est factice : il n’y a pas de solution de continuité dans le plastique de part et d’autre de l’anneau.

  4. Kyocera a vendu à une boîte chinoise les droit sur la marque Yashica, qui n’a plus rien à voir avec le groupe japonais (qui possède Toulouse les droit sur Contax), il ont sortie des compléments optiques (qui étaient du rebranding) et un pseudo appareil photo qui s’était avéré être un scam arnaque en français) se nouveaux produit n’augure rien de bon…