Interview Thierry Bourque, OM System : « l’appareil photo est devenu trop encombrant »

Cette année, OM System n’avait pas de stand au Salon de la Photo. Et pourtant, la marque a dévoilé depuis le début d’année deux nouveaux boîtiers micro 4/3. En pleine transition, l‘ancienne branche photo d’Olympus, désormais OM System, fait son retour avec une approche axée sur l’usage. Pour en savoir plus, nous avons interviewé Thierry Bourque, spécialiste produits et responsable des formations chez OM Digital Solutions.

Place à l’interview.

Cette année, OMD Solutions n’était pas au Salon de la Photo. Y a-t-il une raison particulière ?

La raison principale est que nous souhaitons nous concentrer sur les événements en adéquation avec notre communication. Aujourd’hui, nous sommes très orientés photo animalière, nature et paysage et nous pensons que le Salon de la Photo est moins représentatif de ce genre de photographes.

Nous voulons également nous concentrer sur des événements plus locaux avec un gros focus sur Montier-en-Der. Nous serons présents avec un partenariat qui aura évolué par rapport à l’an dernier, avec toujours notre système de prêt de produits, de conférence et d’exposition photo. OM System sera également là en tant que marque pour présenter nos produits.

Quel est l’état du marché de la photo en France selon OMD Solutions en 2022 ?

Je pense que la photo a besoin d’être un peu plus ciblée. Il faut davantage expliquer aux gens quels usages ils peuvent avoir avec leur matériel plutôt que de proposer des produits avec des performances de pointe. Il faut être davantage dans l’usage que dans la surenchère technologique. Nous croyons davantage à cette approche plaisir de la photo et du partage des émotions plutôt que celle de l’unique performance, qui peut d’ailleurs faire peur à des utilisateurs novices.

Combien de fois a-t-on entendu “Ce produit n’est pas pour moi, il est trop compliqué” ? Nous pensons que l’usage va être un élément important sur le marché de la photo.

C’est aussi pour cela que nous changeons notre discours, pour être moins dans la performance technique. Notre défi est aussi de montrer que la compacité et la légèreté d’un appareil photo sont aussi des avantages, que cela ne se fait pas au détriment de la qualité d’image.

OM-5, le premier boîtier OM System

Il faut sortir du cliché du gros boîtier professionnel qui ne fait que de belles photos, en allant vers des boîtiers qui sont peut-être un peu plus discrets et qui peuvent correspondre à beaucoup d’usages.

Nous pensons que le marché de la photo peut encore être porteur, mais avec des explications et une approche un peu différentes.

Comment OM System revient sur le marché de la photo ? Quelle est votre stratégie ?

La stratégie est aujourd’hui de cibler davantage en termes d’utilisateurs et d’usages.

Nos boîtiers, dans notre communication, seront vraiment orientés vers des usages, plus que sur la technologie pure et dure, même si nous continuons à développer notre technologie, par exemple les filtres ND intégrés, la technologie de protection des boîtiers et leur robustesse – nous sommes les seuls à annoncer l’indice de protection. Ce sont des éléments qui nous semblent importants.

La protection tout temps du boîtier OM-5

Si on parle de vitesse par exemple, on pensera naturellement à la photo animalière avec l’OM-1. Pour le voyage, on ira plus sur l’OM-5 qui combine portabilité et faible encombrement. À l’époque d’Olympus, on était sur une orientation plus large, sur l’appareil ultra-polyvalent qui peut servir à tout le monde. Et finalement, les gens ne s’y retrouvaient pas.

Aujourd’hui on sait que la photo, ce sont des compromis : un boîtier ne peut pas être bon partout, mais plutôt dans certaines directions. La différence entre Olympus et OM System est principalement ici.

Est-ce que ce n’est pas risqué pour OM System de rester sur le micro 4/3 ?

Non, je pense que ce serait plus risqué d’aller sur le même terrain que tout le monde. Où serait alors la différence ? Nous sommes persuadés qu’il y a de la place pour une autre idée, un autre concept autour de la portabilité des produits. J’insisterai sur ce point : cela ne se fait pas au détriment de la qualité photographique, parce qu’au final, ce que les gens jugent c’est la qualité de leurs photos et non toutes les technologies présentes dans son boîtier.

Nous sommes persuadés que le micro 4/3 est le meilleur compromis entre la qualité, la compacité et la légèreté que doit proposer aujourd’hui un appareil photo.

Malheureusement, je pense que si beaucoup de gens se sont détournés de la photo c’est aussi à cause de cela : l’appareil photo est devenu trop encombrant pour eux, et devient un poids – au sens propre comme figuré. Je pense que cela a été un frein dans le développement de la photo numérique. Aujourd’hui, il faut proposer des solutions plus compactes et légères. C’est une autre approche, et je ne pense pas que ce soit une mauvaise idée.

Mais aujourd’hui ne voit-on pas que ce qui est compact et léger est plus facilement concurrencé par les smartphones ?

Si on veut garder une exigence photographique, un smartphone est plutôt un bloc-notes. Si on veut sortir de la photo classique et du côté bloc-notes, je pense qu’un appareil photo a encore beaucoup de choses à exploiter aujourd’hui. Il suffit de voir la différence : lorsque les gens voient des photos de nos ambassadeurs, ils se demandent comment on peut faire ce genre d’images. Par exemple, je ne vois pas aujourd’hui de smartphone capable de faire de la photo animalière.

Quand on parle de boîtier, on parle aussi de système. Les smartphones ne peuvent pas rivaliser avec les optiques que l’on peut mettre sur un appareil photo. Je ne dis pas dans 20 ans ou 30 ans. Mais aujourd’hui, une optique photo restera toujours meilleure qu’une optique sur un smartphone.

Après, est-ce que le niveau d’exigence se nivèle vers le bas ou vers le haut, je laisserai les gens juger, même si je pense que tant que l’on n’a pas constaté la différence de qualité d’image entre un smartphone et un appareil photo, on peut avoir un doute. Aujourd’hui, quand on a les deux côte à côte, on voit ce que sait faire un appareil photo et ce que ne peut pas faire un smartphone.

Justement, quel serait le véritable rival d’Olympus sur le marché ?

Je pense qu’il est très risqué de faire croire aux gens que la seule manière d’avoir de belles photos c’est d’avoir un capteur le plus grand possible. Je trouve qu’aujourd’hui le raccourci grand capteur / bonne photo est un peu trop rapide. Dans ce cas là pourquoi ne pas proposer du moyen format à tout le monde ? Ce serait le Graal en termes de taille de capteur !

Mais là encore, on ne parle encore une fois d’usage. Dans la pratique, il y a des appareils plein format adaptés pour certains usages, mais il y a aussi des avantages à utiliser des boîtiers photo qui ont d’autres technologies, dont le micro 4/3 ou le moyen format.

Je pense que l’usage doit être primordial avant même de pouvoir communiquer sur la technologie d’un boîtier. Si on veut garder nos clients dans le monde de la photographie, il faut que lorsqu’ils achètent un produit, ils aient acheté le bon et que ce produit leur donne envie de faire de la photo. Si à un moment donné ils n’ont plus envie de prendre le boîtier pour faire de la photo, c’est qu’on ne leur a pas conseillé le bon.

Pour moi, il n’y a rien de pire qu’un boîtier qui reste dans un placard. C’est que l’on n’a pas fait le bon choix.

Le concurrent, ce serait plus dans la communication. Faire croire aux gens que pour avoir une belle photo il faut tel matériel. Non, la bonne photo est avec l’appareil que l’on a sur soi, quelle que soit la technologie embarquée. Il est aussi possible de faire de belles photos avec un appareil compact et léger.

Qu’est-ce qu’il reste d’Olympus chez OM System ?

Il y a une histoire qui reste. L’histoire on ne l’efface pas, il ne faut pas faire table rase du passé. Je trouve que ce serait un manque de respect par rapport à tout ce que les gens qui travaillent chez Olympus ont créé – et qu’on a repris – puisqu’OM System est une marque qui a repris la direction et le savoir-faire d’Olympus.

Quelques boîtiers historiques présentés sur le stand Olympus au CP+ 2019

Olympus est une belle marque historique en photo. Il y a eu énormément d’innovations qu’il faut garder. Maintenant, la page est tournée : OM System est une nouvelle aventure, qui va dans une direction différente tout en gardant le savoir-faire d’Olympus.

L’avantage d’OM System c’est que l’on ne fait que de la photo, alors qu’Olympus faisait aussi du médical, de l’industriel, de la microscopie et était sur des activités diversifiées. C’était donc compliqué de sortir son épingle du jeu en photo chez Olympus quand on sait que l’activité ne représentait même pas 20% du chiffre d’affaires.

Olympus utilisait aussi la recherche et le développement optique en photo pour les microscopes et les endoscopes. Maintenant c’est 100% photo : cela nous permet de travailler de façon plus précise et plus rapide. Encore une fois, sans critiquer l’histoire avec Olympus. C’est une autre façon de travailler, avec une réactivité plus importante et une meilleure adaptation au marché et à la demande.

Olympus est important dans notre histoire, il faut garder cela. Quand on a été racheté par JIP [le fonds d’investissement Japan Industrial Partners. NDLR], ils ont tout repris : la recherche et le développement, la partie SAV, des structures existantes, etc. Il y a une vraie continuité.

Est-ce que le fait qu’il n’y ait pas de grand groupe pour “financer” la partie Imaging n’est pas un risque pour OM System ?

En fait, il y a un grand groupe derrière avec JIP, qui investit dans différentes activités. Même si OM System est une entité à part, il y a quand même un groupe derrière, même s’il est moins visible que le groupe Olympus.

Cela rassure les clients ?

Oui c’est certain. Mais je pense que pour les rassurer, une autre chose est importante. Dans ma carrière, je n’ai jamais vu autant d’annonces et de sorties produits en si peu de temps. Ces dernières années avec Olympus, les gens pouvaient s’inquiéter de voir moins de produits et d’innovations.

Avec OM System, nous avons sorti deux boîtiers OM-1 et OM-5 ainsi que quelques optiques en l’espace d’un an. Je n’ai pas de souvenirs de cela chez Olympus.

Il ne faut d’ailleurs pas oublier qu’OM System n’existe que depuis 2 ans. Et il y a aussi la partie audio avec le dictaphone LS-P5. Il y a donc une vraie continuité et on va continuer à innover.

OM System a récemment partagé une feuille de route optique avec le nouveau 90 mm macro. Deux télézooms pourraient ainsi être annoncés en 2023 ?

Il y a deux télézooms qui arriveront… Mais je ne peux pas te dire quand (rires) ! La chose qui a été officialisée, c’est le M.Zuiko Digital ED 90 mm f/3,5 Macro IS PRO.

OM System lance l’OM-5. Quel est le positionnement de ce boîtier et pourquoi est-il important ?

Pour OM System, c’est important de montrer qu’il y a de la nouveauté. On est dans la continuité du développement de nos produits. L’OM-5 est un produit très orienté voyage, road trip, randonneur et tout ce qui est autour de la nature, par sa compacité et sa légèreté. On peut ainsi pouvoir proposer un système qui pourrait potentiellement aller du 24 mm au 300 mm et qui pèsera moins d’un kilo avec des optiques PRO qui ouvrent à f/4. On propose une véritable solution pour les gens qui veulent voyager léger et ne pas s’encombrer.

Il est important de faire savoir que c’est possible, contrairement encore une fois à ce que l’on entend un peu partout. Il y a des alternatives. Le défi est de faire connaître cette solution, en rassurant les gens et leur disant que c’est possible. On peut développer un produit avec une vraie solution qualitative qui va dans le sens de la compacité et de la légèreté et qui vous permet de voyager sans être encombré parce que vous avez voulu prendre un appareil photo avec vous.

D’extérieur, on a l’impression qu’il s’agit d’un OM-D E-M5 Mark III. Qu’est-ce qui change entre ces deux générations ?

Technologiquement parlant, le nouvel OM-5 intègre un nouveau processeur, qui permet d’intégrer des fonctions que l’on trouve sur notre gamme professionnelle. Ces fonctions ne vont pas être aussi développées que sur l’OM-1, mais cela va permettre d’avoir un nouveau boîtier et non une évolution de l’E-M5 Mark III.

On intègre des fonctions qui n’existaient pas sur ce boîtier. Je pense par exemple à la photo haute résolution à main levée, qui permet d’avoir des images de 50 Mpx à main levée sur un sujet fixe. Il y a aussi un filtre ND intégré qui est une vraie nouveauté sur cette gamme.

Ce nouveau processeur permet également la vidéo en vertical, afin d’intégrer de nouvelles choses. Il y a tellement de nouveautés que ce serait trop long de les lister [découvrez notre article de présentation sur l’OM-5. NDLR]. Je ne peux que vous encourager à faire le comparatif : vous verrez que l’OM-5 est le premier boîtier OM System. On reste dans la même philosophie de produit, de par son volume ou son encombrement, mais on se rapproche vraiment de la gamme pro en termes de possibilités, plus que la gamme des E-M10 d’Olympus.

Est-ce que cela voudrait dire qu’aujourd’hui les demandes sont davantage sur des boîtiers experts plutôt que des modèles d’entrée de gamme ?

Cela rejoint le point sur les smartphones. À un moment donné, il faut proposer des choses différentes. Les smartphones sont à des prix de 800, 900 voire plus de 1000 €. Ils valent cher. Effectivement, on ne peut pas téléphoner avec un appareil photo, mais il faut que l’on puisse proposer des choses qui vont aller au-delà de ce que propose aujourd’hui une configuration smartphone.

Les systèmes que l’on propose – avec les optiques, j’insiste sur le sujet, car la photo passe d’abord par l’optique – doivent aussi pouvoir être polyvalents à l’usage. Par exemple, en photo de voyage, certaines personnes ne veulent pas changer d’objectif : pour cela, nous proposons le 14-150 mm f/4-5,6 (équivalent 28-300 en 35 mm). Cette polyvalence donne une facilité d’usage. Nous avons aussi des solutions plus professionnelles, avec deux optiques f/4 pour couvrir la même plage.

La montée en gamme permet aussi d’intégrer des fonctions que les gens ne connaissent d’ailleurs peut-être pas. C’est ici à nous de communiquer pour leur faire découvrir.

Il faut aussi que ce soit simple d’usage et permette de revenir avec de très belles choses, que ce soit sur un voyage ou même un week-end, tout en pouvant les partager sur les différents réseaux sociaux. Les appareils photo peuvent être connectés à votre téléphone en direct via le Wi-Fi. C’est notamment utile en vidéo, avec l’OM-5 qui permet de filmer à la verticale et ainsi transférer facilement la vidéo vers le smartphone et ainsi diffuser ses stories en qualité supérieure par rapport à ce que peut proposer un smartphone.

L’objectif est-il d’accompagner les gens qui utilisent un smartphone en leur donnant la possibilité de faire de meilleures images ?

Bien sûr. Aujourd’hui, ce qui est diffusé sur les réseaux sociaux est un peu lisse. Je ne vais pas dire que tout se ressemble, mais on est quand même un peu toujours dans le même cadrage, la même colorimétrie, parce que tous les smartphones se ressemblent quelque part. L’idée est de proposer des choses différentes, avec des focales ou des ouvertures qui peuvent varier et qui peuvent donner un aspect visuel différent de ce que propose un smartphone.

Une configuration avec un boîtier et une belle optique permet d’avoir cette qualité qui va peut-être faire la différence sur les réseaux sociaux avec ce que font les autres. Cela n’empêchera pas de partager ses images de façon simple et aussi rapidement que pour une photo prise avec son smartphone. L’idée est que cela ne prenne pas beaucoup plus de temps.

OM System se considère-t-elle comme une marque photo ou vidéo ?

Si on reprend l’histoire, Olympus s’est d’abord considéré comme une marque photo avant de se penser comme une marque également vidéo. L’inverse est vrai pour certains autres constructeurs, qui étaient plus ancrés vidéo que photo. Aujourd’hui cela a tendance à se niveler ; le retard qu’une marque photo avait en vidéo a été rattrapé et les marques qui étaient fortes en vidéo essayent aussi de rattraper leur manque d’image en photo.

Aujourd’hui, on a des boîtiers qui permettent d’avoir des évolutions dans le monde de la vidéo qui sont assez incroyables. Bien sûr, OM System n’est pas leader dans ce domaine, mais en termes d’usage, un vlogger pourrait très bien utiliser nos produits sans voir de différence par rapport à d’autres marques.

L’OM-1 dispose du format Apple ProRes RAW jusqu’en C4K 60p 4:4:4 12 bits

Maintenant, nous ne sommes pas encore dans la logique de faire un film complet avec un de nos appareils. Je trouve cependant que le rapprochement est assez significatif, avec un LOG intégré dans le produit, un stabilisateur si performant qu’il peut éviter d’utiliser une steadycam, la vidéo en illimité, etc. Si l’on prend l’OM-1, on peut également faire du slow motion. Le retard que l’on pouvait avoir est en train de se combler.

OM System se considère comme une marque qui offre les deux possibilités.

Quels sont les retours sur l’OM-1 annoncé en février 2022 ?

Cela a été un très gros succès. On a eu du mal à les livrer, car il y a eu beaucoup d’attentes. Non pas à cause de la pandémie ou des problèmes de composants, mais vraiment par rapport à la demande. C’est d’ailleurs la même chose qu’avec le 150-400mm f/4,5 TC1.25x IS PRO sorti il n’y a pas très longtemps. Comme toute marque, on fait des estimations de vente. Que ce soit sur le 150-400 mm ou l’OM-1, on a largement dépassé les estimations que l’on avait.

C’est le boîtier qui, je pense, a rassuré sur la continuité de la marque. Il y a bien entendu eu des renouvellements de produits de gens qui attendaient l’OM-1 et n’ont donc pas pris l’E-M1 Mark III. Mais on a aussi des gens qui ont acheté l’E-M1 Mark III et qui ont repris un OM-1 à sa sortie, tout comme une nouvelle clientèle qui s’est rendu compte, dans le cadre de la photo animalière, qu’il n’y a pas d’équivalent sur le marché avec le 150-400 mm.

Je ne sais pas à quel point les gens négligent l’importance que le poids et l’encombrement ont eus sur la baisse du marché de la photo. Je suis persuadé que cela a freiné beaucoup de gens pour aller vers la photographie et qu’ils se sont contenté du smartphone. Aussi bons soient-ils, ces gros boîtiers sont un frein et certaines personnes ont choisi le smartphone pour ne pas s’encombrer, avant même de parler de qualité d’image. C’est aussi cela qui fait que la photo a perdu beaucoup d’utilisateurs.

Quel est ton matériel photo de prédilection ?

Je suis fan de l’OM-1. Je trouve que c’est un boîtier qui peut tout faire. Même si OM System cherche à cibler ses boîtiers, je vois mal dans quel domaine il ne serait pas performant. Si l’on doit parler technologie, on est sur le premier boîtier avec capteur empilé rétroéclairé à tarif “abordable” – on n’a pas besoin de mettre 5 000 € pour bénéficier de cette technologie.

Cette technologie de capteur, adaptée à la vitesse, et tous les compléments photographiques qu’il intègre, permet de faire tout type de photo, du paysage ou du packshot avec le mode haute définition 50/80 Mpx à la photo animalière avec le mode de détection automatique des animaux.

Si je veux monter en sensibilité ISO – même avec la taille de capteur que les gens imaginent pénalisante – on peut travailler à des valeurs supérieures à 6400 / 12 800 ISO. Et avec des optiques qui ouvrent à f/2,8, il y a de moins en moins de thématiques où l’on a besoin d’aller dans ce genre de sensibilité ISO.

Mon optique polyvalente c’est le 12-100 mm f/4 IS PRO stabilisé, qui permet de couvrir du 24 au 200 mm. C’est celui que j’ai toujours au quotidien. Ensuite, j’ai deux coups de cœur : le 75 mm f/1,8, qui est pour moi la merveille des merveilles – même si elle n’est pas dans les optiques pro chez nous. Elle a un piqué de dingue.

Le savoir-faire optique, déjà à l’époque d’Olympus, n’est plus à démontrer. Enfin, le 40-150 mm f/2,8 reste mon coup de cœur même si le 40-150 mm f/4 est vraiment excellent avec sa compacité et sa légèreté. Mais pour ma thématique photo, que ce soit en animalier ou en photo de concert, j’ai besoin du f/2,8 d’ouverture et c’est donc l’optique que j’ai toujours avec moi pour mes projets perso.


Merci à Thierry Bourque d’avoir répondu à nos questions.

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