Après la sortie de l’E-M1 X, Olympus reprend du poil de la bête en annonçant son nouvel OM-D E-M5 Mark III, un hybride micro 4/3 compact, léger et complet qui vient succéder à la version Mark II déjà très populaire et pourrait même faire de l’ombre à l’E-M1 Mark II sorti il y a 3 ans et dont il reprend une grande partie des fonctionnalités. Voici un aperçu des caractéristiques techniques de ce boîtier.
Sommaire
- Présentation de l’Olympus OM-D E-M5 Mark III
- Live Composite, Pro Capture, Focus Bracketing et High Res Shot pour un ensemble complet
- Rafale 10 i/s et autofocus performant
- Vidéo C4K 24p, mode flat et OM-D Movie
- Connectivité et autonomie améliorée
- Prix et disponibilité de l’Olympus OM-D E-M5 Mark III
- Notre premier avis sur l’Olympus OM-D E-M5 Mark III
Présentation de l’Olympus OM-D E-M5 Mark III
L’Olympus OM-D E-M5 Mark III est doté d’un capteur 4/3 Live MOS de 20,4 Mpx couplé au processeur d’image TruePic VIII. Ce duo ne nous est pas inconnu puisqu’il s’agit du capteur et du processeur d’image présent dans l’OM-D E-M1 Mark II. Ce boîtier reprend ainsi de nombreuses technologies introduites sur l’E-M1 Mark II, comme nous l’a indiqué Olympus, rendant ce boîtier particulièrement réactif et performant.
La sensibilité ISO du boîtier va de 200 à 6400 ISO, extensible de 64 ISO à 25 600 ISO. Selon Olympus, les performances ISO sont améliorées de 2 stops par rapport au précédent modèle et les tonalités sont plus naturelles, même à des ISO élevées.
Sur ce boîtier, le mécanisme de stabilisation d’image est intégré au capteur, sur 5 axes, et a été revu pour offrir une stabilisation encore plus performante. Il fonctionne en conjonction avec un capteur gyroscopique – apparut avec l’E-M1 X – qui permet de récolter plus d’informations sur les mouvements et vibrations et permet de gagner jusqu’à 5.5 EV selon Olympus. Couplé à l’IS intégré à certains objectifs M.ZUIKO comme les 300mm F4.0 IS PRO et 12-100mm F4.0 IS PRO, la stabilisation permet même de gagner jusqu’à 6.5 EV, une performance honorable et très utile en cas de faible luminosité ou de prise de vue avec une focale très longue.
Toujours aussi compact et léger, le système micro 4/3 a des avantages indéniables : l’Olympus OM-D E-M5 Mark III conserve ainsi la compacité de son aîné pour offrir un système discret, même avec les optiques PRO d’Olympus.
L’aspect extérieur est proche, mais le boîtier a pris un peu d’embonpoint, avec des dimensions de 125,3mm x 65,2mm x 49,7mm, en raison notamment d’un grip plus profond et d’un repose pouce plus prononcé. Par contre, il se targe d’être plus léger que la version Mark II avec 414 g contre 469 g (batterie et carte SD inclus), ce qui a le mérite de le rendre même plus léger que l’E-M5 premier du nom. On remarquera également que la roue de choix du mode est passé de l’épaule gauche à l’épaule droite, ce qui nous rappelle un certain OM-D E-M1 Mark II. Sur cette roue, on notera des accès direct aux modes C et B (Bulb).
Fidèle à son ADN, ce boîtier est résistant à la poussière, aux éclaboussures et au froid avec une température de fonctionnement jusqu’à -10°C. À noter que le capteur dispose, comme sur l’E-M1X, d’un filtre anti-poussières à ultrasons pour éviter que la poussière ne puisse se coller au capteur. Ce filtre dispose d’un revêtement permettant de réduire les chances qu’une poussière vienne se coller au capteur, un risque d’autant plus élevé que les capteurs des mirrorless – sans miroir – sont plus sensibles à la poussière.
Le viseur OLED de l’OM-D E-M5 Mark III dispose d’une résolution de 2,36 millions de points avec une couverture d’environ 100%, un rapport de grossissement d’environ 1,2x et d’un dégagement oculaire de 27 mm. L’écran tactile à l’arrière dispose d’une dalle de 1,04 million de points et est monté sur rotule ce qui permet une manipulation simple et précise.
Live Composite, Pro Capture, Focus Bracketing et High Res Shot pour un ensemble complet
Olympus a depuis quelques années intégré de nombreuses technologies dans ses boîtiers hybrides et l’Olympus OM-D E-M5 Mark III est bien pourvu à ce niveau.
On retrouve ainsi la fonction de Live Composite qui permet de réaliser des poses longues (jusqu’à 3 heures) en superposant plusieurs prises de vue à une vitesse d’obturation plus courte et en ne combinant que les zones lumineuses pour réaliser des traînées de lumière comme pour les phares de voitures par exemple, ou du light-painting. Il est toujours possible de contrôler l’effet en temps réel depuis l’écran en Live View et l’avantage premier est qu’une première exposition sert de base pour ne pas sur-exposer l’arrière-plan de la scène, peu importe le temps d’exposition.
Un mode Live Time (en Bulb) permet également de voir se composer sur l’écran une photo en pose longue, permettant de vérifier l’exposition en temps réel et d’éviter lia surexposition de l’image, ce qui peut arriver en mode Bulb.
Introduit avec l’E-M1 Mark II, le mode Pro Capture est présent sur ce nouveau boîtier. Pour rappel, ce mode s’utilise lorsque vous photographiez un événement imprévisible, puisqu’il permet d’enregistrer une rafale jusqu’à 14 images pleine résolution en RAW dès que vous appuyez à mi-course sur le déclencheur, en attente de l’action. Ces images sont ainsi disponibles au cas où vous avez photographié l’action en retard.
La fonction Tripod High Res Shot, qui permet de réaliser des images de 50 Mpx en JPEG (et 80 Mpx en RAW) en passant par le plugin dédié pour Photoshop) grâce au déplacement du capteur lors d’une séquence de 8 prises de vue, est également disponible sur l’E-M5 Mark III même s’il faudra s’accomoder d’un trépied contrairement à ce qu’il est possible de faire avec l’E-M1X qui peut permettre de réaliser cela à main levée en raison de son double processeur.
Enfin, le boîtier disponible de modes Focus Bracketing et Focus Stacking pour obtenir des profondeurs de champ plus grandes. Le Focus Bracketing permet de capturer jusqu’à 999 images avec à chaque fois un décalage de mise au point à partir de 10 niveaux. Les images enregistrées pourront être assemblées sur ordinateur. La fonction de Focus Stacking intégrée au boîtier se limite à 8 photos fusionnées.
Rafale 10 i/s et autofocus performant
L’OM-D E-M5 Mark III reprend le système autofocus du boîtier haut de gamme OM-D E-M1 Mark II avec un système AF à détection de phase composé de 121 collimateurs en croix répartis sur une large partie du capteur. Les collimateurs peuvent être groupés en 5, 9, 25 ou 121 points pour un contrôle précis. Cela lui assure des performances du même niveau que l’E-M1 Mark II. Le boîtier dispose d’un mode de détection d’oeil avec différentes priorités (oeil le plus proche, œil gauche, œil droit).
La rafale de l’Olympus OM-D E-M5 Mark III est donnée à 10 i/s avec le suivi AF/AE en obturateur mécanique et jusqu’à 30 i/s en obturateur électronique avec les mesures faites sur la première photo. Le suivi des sujets est assuré par un algorithme capable de détecter les mouvements rapides imprévisibles et le changement de vitesse de son sujet, utile en photographie sportive.
Vidéo C4K 24p, mode flat et OM-D Movie
En vidéo, l’OM-D E-M5 Mark III n’est pas en reste. Il reprend les mêmes formats que l’E-M1X, avec notamment le Cinema 4K en 24p (237 Mbps), la 4K à 30p, 25p, 24p (102Mpbs) et un mode slow motion en Full HD 120p. L’OM-Log400, le profil flat d’Olympus, permet également une plus grande latitude dans la postproduction. L’ensemble du capteur est utilisé lors de la prise de vue vidéo.
Pour des performances vidéo supérieures, l’E-M5 Mark III dispose de l’autofocus à détection de phase pendant la vidéo, offrant un AF rapide et précis. La stabilisation optique sur 5 axes du capteur peut se combiner avec une stabilisation électronique (au prix d’un recadrage) pour compenser les vibrations du boîtier lors de la prise de vue vidéo.
Connectivité et autonomie améliorée
Pour partager ses images, l’E-M5 Mark III dispose du Wifi et du Bluetooth. Au niveau connectique, on note la présence d’une prise micro USB 2.0, du micro HDMI type D, d’une prise micro 3,5mm et d’une prise télécommande 2,5mm. Le boîtier dispose d’un unique slot pour carte SD, compatible SDXC mais pas UHS-II.
Le boîtier peut être rechargé en USB avec une autonomie donnée d’environ 310 images (Norme CIPA) contre 300 images pour la version Mark II.
Avec ce boîtier, Olympus propose plusieurs accessoires, comme les flashs FL-900R et FL-700WR, une télécommande filaire RM-CB2, un grip externe qui permet d’agrandir la poignée avec un second déclencheur et une roue de contrôle (en mode paysage) et un flash macro tropicalisé.
Prix et disponibilité de l’Olympus OM-D E-M5 Mark III
L’hybride Olympus OM-D E-M5 Mark III sera disponible à partir de mi-novembre 2019 en deux versions noir et silver aux tarifs suivants :
- OM-D E-M5 Mark III boîtier nu : 1 199 €
- OM-D E-M5 Mark III avec objectif M .Zuiko Digital ED 12-40mm F2.8 PRO : 1 899 €
- OM-D E-M5 Mark III avec objectif M.Zuiko Digital ED 12-200mm F3.5-6.3 : 1 799€
Pour toute précommande d’un E-M5 Mark III, une batterie supplémentaire est offerte.
Notre premier avis sur l’Olympus OM-D E-M5 Mark III
L’OM-D E-M5 Mark III arrive et se propose de rebattre les cartes dans le monde du … micro 4/3 Olympus. Avec ce boîtier milieu de gamme, Olympus a décidé d’intégrer de nombreuses technologies qui ont fait le succès de l’E-M1 Mark II, sorti il y a 3 ans, comme le capteur photo et processeur, le système AF à détection de phase, le mode Pro Capture ou encore la stabilisation 5 axes combinée à la stabilisation optique.
Il ne reste plus que la vitesse au boîtier pro OM-D E-M1 Mark II pour se démarquer de cet hybride enthousiaste qui monte en gamme sans révolutionner la partie. Avec un positionnement tarifaire intéressant, cet E-M5 Mark III s’améliore et pourrait faire de l’ombre à l’OM-D E-M1 Mark II, qui attend sûrement sagement son successeur. En attendant, à choisir entre les deux, l’OM-D E-M5 Mark III est plus que séduisant.