Mise à jour : le Fujifim X-T5 est sorti et vient compléter ces deux boîtiers nouvelle génération avec un ADN 100% photo. Découvrez notre comparatif des trois boitiers.
En grande pompe, Fujifilm a dévoilé son nouvel hybride APS-C haute résolution. Le Fujifilm X-H2 vient se ranger aux côtés de son frère jumeau, le Fujifilm X-H2S, lancé en mai dernier. Quels points communs – et surtout quelles différences – entre ces deux boîtiers hautes performances ? Quel modèle choisir en fonction de vos besoins et de votre pratique photo et vidéo ? Réponse dans ce comparatif.

Sommaire
- Fujifilm X-H2 vs X-H2S : le débat est lancé
- Design : un point partout, balle au centre
- Usage sportif : capteur stacked, rafale à 40 i/s sans blackout : avantage Fujifilm X-H2S
- Photographie en haute définition : avantage Fujifilm X-H2
- Autofocus : de sérieux atouts sur l’un et l’autre boîtier
- Vidéo : avec la 8K 30p en RAW, le X-H2 creuse l’écart
- Autonomie : une légère avance (théorique) pour le X-H2S
- Bilan : Fujifilm X-H2 vs X-H2S, deux boîtiers si semblables et pourtant si différents
Fujifilm X-H2 vs X-H2S : le débat est lancé
C’est un Fujifilm en très grande forme qui a présenté son tout nouvel hybride APS-C, le X-H2. Ce dernier vient compléter le X-H2S, dont le S évoque la vitesse (Speed).
Deux boîtiers taillés pour les hautes performances, destinés aux photographes (et vidéastes) chevronnés. Mais aussi aux professionnels de l’image recherchant un boîtier plus léger – mais tout aussi pointu. Pour tout savoir sur le nouveau Fujifilm X-H2, n’hésitez pas à consulter notre article complet.
Mais à l’heure du choix, quel boîtier choisir ? Entre le X-H2S et le X-H2, quel modèle saura vous satisfaire pleinement ? C’est l’objet de ce dossier complet. En premier lieu, notez que ces deux boîtiers viennent marquer les 10 ans de la monture X de Fujifilm. De plus, tous deux viennent se frotter aux références du plein format – avec une fiche technique particulièrement affutée. Les deux prétendants au titre étant sur la ligne de départ, place au match.
Voici un tableau des caractéristiques des Fujifilm X-H2, X-H2S (et X-T4) :
Fuji X-H2 | Fuji X-H2S | Fuji X-T4 | |
---|---|---|---|
Capteur | X-Trans CMOS 5 HR | X-Trans CMOS 5 HS | X-Trans CMOS 4 |
Technologie capteur | BSI | Stacked BSI | BSI |
Définition capteur | 40 Mpx | 26,16 Mpx | 26,16 Mpx |
Processeur | X Processeur 5 | X Processeur 5 | X Processeur 4 |
Filtre passe-bas | Non | Non | Non |
Stabilisation capteur | 7 stops | 6,5 stops | 6,5 stops |
Viseur électronique | 5,76 millions de points, 120 fps/240 fps | 5,76 millions de points, 120 fps/240 fps | 3,69 millions de points, 100 fps |
Écran LCD | 3 pouces, 1,62 millions de points | 3 pouces, 1,62 millions de points | 3 pouces, 1,62 millions de points |
Nombre de pixels AF détection de phase | 3,33 Mpx | 2,16 Mpx | 2,16 Mpx |
Couverture AF | 100 % | 100 % | 100 % |
Plage de fonctionnement AF | -7,0 EV à 20 IL | -7,0 EV à 20 IL | -6 EV à 20 IL |
Détection de l’œil | Oui (humains et animaux) | Oui (humains et animaux) | Humains uniquement |
Détection sujets | Animaux, oiseaux, autos, motos/vélos, avions, trains | Animaux, oiseaux, autos, motos/vélos, avions, trains | N.A. |
Pixel Shift | Oui | Non | Non |
Sensibilité capteur | 125-12800 ISO (64-51200 ISO en mode étendu) | 160-12800 ISO (80-51200 ISO en mode étendu) | 160-12800 ISO (80-51200 ISO en mode étendu) |
Rafale (mécanique) | 15 fps | 15 fps | 15 fps |
Rafale (électronique) | 20 fps (crop 1,29x) 13 fps | 40 fps (sans crop) | 30 fps (crop 1,25x) 20 fps |
Obturation (mécanique) | 15 min - 1/8000s | 15 min - 1/8000s | 15 min - 1/8000s |
Obturation (électronique) | 15 min - 1/180000s | 15 min - 1/32000s | 15 min - 1/32000s |
Buffer (à cadence maximale) | 202 RAW non-compressés 1000+ RAW compressés | 140 RAW non-compressés 175 RAW compressés | 33 RAW compressés 33 RAW compressés |
Vidéo | 8K 30p 6,2K 30p 4K/4KDCI 60p FHD 60p FHD 240p | 6,2K 30p 4K/4K DCI 60p 4K DCI 120p FHD 60p FHD 120p | 4K/4K DCI 60p FHD 60p FHD 240p |
Vidéo RAW | Interne : Apple Pro Res 8K 30p 4:2:2 10 bits HDMI : Apple ProRes RAW ou Blackmagic Raw 8K 30p 4:2:2 12 bits | Interne : Apple Pro Res 6,2 K 30p 4:2:2 10 bits HDMI : Apple ProRes RAW ou Blackmagic Raw 6,2K 30p 4:2:2 12 bits | Non |
Stockage | 1 x CFexpress Type B 1 x SDXC UHS-II | 1 x CFexpress Type B 1 x SDXC UHS-II | 2 x SDXC UHS-II |
Wifi / Bluetooth | Wifi 5 (2,4 Ghz) Bluetooth 4.2 | Wifi 5 (2,4 Ghz) Bluetooth 4.2 | Wifi 4 (2,4 Ghz) Bluetooth 4.2 |
Batterie | NP-W235 | NP-W235 | NP-W235 |
Dimensions | 136,3 x 92,9 x 84,6 mm | 136,3 x 92,9 x 84,6 mm | 134,6 x 92,8 x 63,8 mm |
Poids (avec carte et batterie) | 660 g | 660 g | 607 g |
Monture | X | X | X |
Prix constaté (nu) | 2249 € | 2749 € | 1749 € |
Design : un point partout, balle au centre
En apparence, rien ne permet de différencier les Fujifilm X-H2 et X-H2S. Tous deux se présentent sous la forme d’un boîtier robuste, plus gros qu’un X-T4 ou X-S10, par exemple. Sur l’un ou l’autre modèle, on retrouve une large poignée très ergonomique, qui offre une excellente prise en main en toute circonstance. Seul le « S » en façade permet de distinguer le X-H2S.

Les dimensions sont totalement identiques : 136,3 mm de large, 92,9 mm de haut, 84,6 mm de profondeur. De même, le poids est sensiblement le même : 579 g nu, et 660 g avec batterie et carte mémoire. On retrouve aussi le même écran tactile sur rotule de 3 pouces affichant 1,62 millions de points.

Sans oublier le viseur électronique, composé d’un écran OLED de 0,5 pouce affichant 5,76 millions de points, avec un grossissement de 0,80x et un dégagement oculaire de 24 mm. Mais c’est là qu’émerge la première différence entre nos deux boîtiers !

Pour offrir une meilleure qualité d’image dans le viseur, le Fujifilm X-H2 pratique l’oversampling – fait inédit à notre connaissance. Ainsi, le flux vidéo envoyé par le capteur à la dalle OLED du viseur monte à 1916 x 1280 pixels en mode normal et éco (et en mode boost pour la rafale).
En mode Boost rafale, le flux vidéo envoyé au viseur monte même à 1916 x 2572 px en mode « priorité à la résolution » et jusqu’à 2850 x 2572 px en mode « basse lumière ». De son côté, le flux envoyé par le capteur au viseur du X-H2S est un peu moins défini (1544 x 1036 en mode normal, économie et boost rafale, et 3108 x 2072 dans les modes de boost.65
Fuji X-H2 | Fuji X-H2S | Fuji X-T4 | |
---|---|---|---|
Dalle OLED | 5,76 millions de points 1600 x 1200 px | 5,76 millions de points 1600 x 1200 px | 3,69 millions de points 1280 x 960 px |
Taux de rafraîchissement (standard) | 120 fps / 60 fps | 120 fps / 60 fps | 100 fps / 60 fps |
Décalage | 5ms | 5ms | 5ms |
Luminosité max | 800 cd/m2 | 800 cd/m2 | 800 cd/m2 |
Temps de réaction | 0,103s (LCD → EVF) 0,144s (EVF → LCD) | 0,103s (LCD → EVF) 0,144s (EVF → LCD) | 0,255s (LCD → EVF) 0,251s (EVF → LCD) |
Définition du flux vidéo envoyé par le capteur au viseur OLED : | |||
Mode éco (30 fps) | 1916 x 1280 px | 1544 x 1036 px | 1544 x 1036 px |
Mode normal (60 fps) | 1916 x 1280 px | 1544 x 1036 px | 1544 x 1036 px |
Mode boost (priorité rafale) | 1916 x 1280 px(120/240 fps) | 1544 x 1036 (120/240 fps) | 1544 x 1036 (120/240 fps) |
Mode boost (priorité définition) | 1916 x 2572 px | 3108 x 2072 px | 1544 x 2072 px |
Mode boost (priorité basse lumière) | 3850 x 2572 px | 3108 x 2072 px | 3108 x 2072 px |

Usage sportif : capteur stacked, rafale à 40 i/s sans blackout : avantage Fujifilm X-H2S
La plus grosse différence entre le Fujifilm X-H2S et le Fujifilm X-H2 se situe au niveau du capteur. Commençons par les points communs : les deux boîtiers exploitent un capteur X-Trans CMOS de 5e génération – couplé à un processeur X-Processor 5.
Ce capteur, fourni par Sony, est de type « rétroéclairé » (BSI). Fujifilm indique avoir retravaillé la structure des micro-lentilles des photosites afin d’accroître la qualité d’image. Pour mémoire, chaque photosite mesure 3,04 µm sur le X-H2, contre 3,77 µm sur le X-H2S.

Toutefois, le X-H2S creuse l’écart. Il est le seul à profiter de la nouvelle technologie de capteur stacked. Le principe : le capteur (rétroéclairé) prend place directement sur une puce DRAM, afin d’offrir une vitesse de lecture plus élevée – et donc une réactivité accrue.

De son côté, le X-H2 bénéficie d’un capteur rétroéclairé (BSI) non-stacked, plus classique. Cependant, le capteur du X-H2 est plus défini que celui du X-H2S. Dans sa documentation, Fujifilm le désigne ainsi sous le nom de « X-Trans CMOS 5 HR », pour haute résolution. Notez que, dans les 2 cas, le capteur est stabilisé sur 5 axes. Néanmoins, le gain monte à 7 stops sur le X-H2 (contre 6,5 stops sur le X-H2S).
Voici un mini-récapitulatif des types de capteurs utilisés sur l’un et l’autre boîtier :
- Fujifilm X-H2 : capteur X-Trans CMOS BSI de 40,2 Mpx (5e génération) ;
- Fujifilm X-H2S : capteur X-Trans CMOS stacked BSI de 26,16 Mpx (5e génération)
Pour un usage sportif, le Fujifilm X-H2S est le mieux armé. Grâce à son capteur moins défini, il offre une vitesse en rafale extrêmement élevée : jusqu’à 40 i/s avec l’obturateur électronique – sans recadrage et sans blackout dans le viseur. Avec l’obturateur mécanique, la rafale tombe à « seulement » 15 i/s, mais la rafale devient virtuellement illimitée grâce au buffer ultra-capacitaire.

Cependant, le X-H2 est loin d’être en retrait. Ainsi, il conserve la rafale à 15 i/s de son frère jumeau (avec l’obturateur mécanique) et peut même atteindre 20 i/s en obturateur électronique (moyennant un crop de 1,29x). Heureusement, le buffer est toujours aussi capacitaire.
Enfin, le Fujifilm X-H2 dispose d’une « botte secrète ». Son obturateur électronique est capable de monter à une vitesse maximale de… 1/180 000s, afin de figer les mouvements les plus rapides ou tirer partie d’objectifs très lumineux à pleine ouverture et en plein jour comme le XF 50 mm f/1.0 R WR. De son côté, le X-H2S plafonne à 1/32 000s « seulement ».

Last but not least, notez que le X-H2 et X-H2S s’équipent tous les deux du processeur X-Processor 5. Face au X-Processor 4, les différences sont nombreuses.
X-Processor 5 | X-Processor 4 | |
---|---|---|
CPU | Principal : 1 Ghz Secondaire | 608 Mhz |
Deep learning | Oui | Non |
HEIF | Oui (4:2:2 10 bits) | Non |
Rafale | 40 fps avec capteur X-Trans CMOS 5 HS | 30 fps (crop 1,25x) |
Vidéo (interne) | 8K 30P 4K 60p FHD 120p avec capteur X-Trans CMOS 5 HS 4:2:2 10 bit | 4K 60p FHD 240p 4:2:0 10 bit |
Codecs vidéo | H.264/H.265 ProRes422/ProResHQ/ProResLT/ProResProxy | H.264/H.265 |
HDMI | HDMI 2.1 8K 30p 4:2:2 10 bit avec capteur X-Trans CMOS 5 HR | HDMI 2.0 4K 60p 4:2:2 10 bit |
HDMI RAW | ProRes RAW / BMD RAAW 4:2:2 12 bit | Non |
Cartes mémoire | CFexpress Type B SDXC UHS-II | SDXC UHS-II |
UBS | USB 3.1 Gen2 10 Gbps | UBS 3.1 Gen1 5 Gbps |
Stabilisation numérique vidéo | 5 axes jusqu’à 4K 60p | 5 axes jusqu’à 4K 30p |
Photographie en haute définition : avantage Fujifilm X-H2
De ce point de vue, le Fujifilm X-H2 ne fait pas dans la demi-mesure. Avec son capteur de 40 Mpx, il s’impose comme le boîtier APS-C le plus défini du marché. À titre de comparaison, le Canon EOS R7 plafonne à 32,5 Mpx (ce qui n’est déjà pas si mal).
Selon Fujifilm, le X-H2 est conçu pour celles et ceux recherchant la plus haute définition possible – sans pour autant passer au GFX. En clair, les photographes de packshot, de publicité, de portraits ou de paysages sont clairement visés.

Et de ce point de vue, le X-H2 est particulièrement bien loti. Son capteur lui permet de livrer des clichés de 7728 x 5152 pixels (contre 6240 x 4160 sur le X-H2S). De plus, le capteur rétroéclairé – et de 5e génération – devrait offrir de meilleures performances en basse lumière, avec moins de bruit numérique, une meilleure dynamique et un niveau de détails plus élevés. Un exercice où le X-H2S, avec son capteur stacked, montre ses limites.
À ce titre, on notera que la sensibilité minimale du X-H2 passe à 125 ISO (au lieu de 160), et monte jusqu’à 12800 ISO, voire 51200 ISO en plage étendue.

Par ailleurs, le Fujifilm X-H2 dispose de deux « téléconvertisseurs numériques », avec un zoom x1,4 et x2 disponible dans les options du boîtier. Cette fonction tire profit du capteur 40 Mpx du X-H2. Concrètement, seule une portion du capteur est utilisée. Revers de la médaille, la définition des images est moins élevée. Nous avions déjà croisé cette fonctionnalité sur certains boîtiers Canon et Sony.
Last but certainly not least, le Fujifilm X-H2 dispose d’un mode Pixel Shift. De son côté, le X-H2S en est dépourvu. À la clé, des images de 160 Mpx. Un véritable atout pour les photographes de nature morte ou d’architecture, notamment. Notez cependant que l’emploi d’un trépied est obligatoire.

Autofocus : de sérieux atouts sur l’un et l’autre boîtier
Avec une définition aussi élevée, on pouvait redouter des performances AF en retrait sur le X-H2. Heureusement, il n’en est rien. Concrètement, le X-H2 dispose de 50 % de pixels à détection de phase supplémentaires (par rapport au X-T4 et au X-H2S), passant de 2,16 à 3,33 Mpx.
À la clé, des performances autofocus virtuellement identiques entre les deux boîtiers, avec une mise au point effectuée en 0,02 seconde seulement (en conditions optimales).
De plus, les deux boîtiers disposent de nouveaux algorithmes, et sont à même de détecter et de suivre efficacement le sujet et son œil.
Qui plus est, ils disposent de modes dédiés aux animaux, aux véhicules, etc. Dans les deux cas, le constructeur indique une détection de contraste jusqu’à -4 EV (et jusqu’à -7 EV en détection de phase).
Cependant, le Fujifilm X-H2S se montrera plus performant avec des sujets évoluant à grande vitesse – et dont les mouvements sont plus aléatoires. Le capteur stacked n’y est pas pour rien.


Vidéo : avec la 8K 30p en RAW, le X-H2 creuse l’écart
À l’instar de certains cadors du plein format (Sony A1, Nikon Z 9, Canon EOS R5…), le Fujifilm X-H2 se pare d’une fiche technique extrêmement solide en vidéo.
Jugez plutôt : le boîtier est capable de capturer des vidéos en interne en 8K 30p en 16:9 sans crop, livrant des séquences de 7680 x 4320 pixels en 4:2:2 10 bits jusqu’au format Apple ProRes, avec un bitrate de 720 Mo/s. Bien évidemment, l’enregistrement sur une carte CFexpress Type B est fortement recommandé.


Pour les vidéastes les plus exigeants, le boîtier offre une sortie HDMI en 12 bits au format Apple ProRes RAW ou Blackmagic RAM – toujours en 8K 30p.


Le boîtier permet aussi de filmer en 6,2K à 30p, en 4K UHD et DCI à 60p (avec un léger crop de 1,14x), le tout en 4:2:2 10 bits. Là aussi, le bitrate maximum est de 720 Mo/s. Car pour accroître la qualité d’image, le boîtier a recours à l’oversampling. Le boîtier capture les images en 8K en utilisant la totalité des pixels du capteur.


Enfin, la Full HD (au format 16:9 et 17:9) permet de filmer jusqu’en 240p, avec un crop de 1,23x (voir tableau ci-dessous). Dans tous les cas, on est à des années-lumière des crop de certains boîtiers d’il y a quelques années…


Naturellement, on retrouve bon nombre d’options destinées aux vidéastes chevronnés. Un mode F-Log 2 pour une plage dynamique de 13+ stops (y compris en 8K), mode HLG, simulations de films… De quoi faciliter l’obtention de séquences vidéo de qualité supérieure – a minima sur le papier.


De même, le X-H2 se distingue en offrant un « zoom numérique x2 sans perte ». Il tire parti des 40 Mpx du capteur en utilisant progressivement la partie centrale du capteur. À la clé, un « zoom x2 » en vidéo a priori très pratique.


Avec la fin de la limite de 30 minutes pour la vidéo, le véritable enjeu se trouve au niveau de la gestion de la (sur)chauffe. Et sur ce point, Fujifilm se veut rassurant. D’une part, avec un système de ventilation passive avancé. D’autre part, avec un ventilateur amovible, qui doit permettre de filmer pendant 240 minutes en continu en 8K 30p dans un environnement à 25 degrés. Cela étant, nous devrons vérifier chiffres sur le terrain, car le X-H2S avait parfois tendance à chauffer assez rapidement… – notre test à venir très prochainement.


Finalement, la seule véritable inconnue avec le X-H2 se trouve au niveau du rolling shutter. N’employant pas de capteur stacked, il risque d’être davantage sensible à ce phénomène que le Fujifilm X-H2S. D’autant que ce dernier filme en 6,2K 30p – ce qui est loin d’être anecdotique. En clair, en photo comme en vidéo, le X-H2 est davantage conçu pour les sujets statiques, ou aux mouvements relativement lents.
Mais dans les deux cas, les deux boîtiers sont particulièrement bien lotis. Ils devraient ainsi répondre aux besoins des vidéastes les plus exigeants, tant pour des productions à un seul opérateur que pour des projets encore plus ambitieux.
Autonomie : une légère avance (théorique) pour le X-H2S
Comme indiqué au début de ce comparatif, le X-H2 utilise la même batterie que le X-H2S – et que le X-T4. À ce titre, notez que Fujifilm annonce une autonomie en hausse de 10 % par rapport au X-T4, grâce au X-Processor 5 moins énergivore.
Néanmoins, sur le papier, le X-H2 se montre un petit peu moins autonome que le X-H2S. En mode « normal », le X-H2 peut encaisser 540 clichés, contre 580 pour le X-H2S. Même chose en mode « éco » (680 vs 720 vues).
Fuj X-H2 | Fuji X-H2S | ||
---|---|---|---|
Photo | Mode éco | 680 clichés | 720 clichés |
Mode normal | 540 clichés | 580 clichés | |
Vidéo | 8K | 70 minutes (29,97p) | |
6,2K | 90 minutes (29,97 p) | ||
4K | 75 minutes (59,94p) | 70 minutes (59,94p) 60 minutes (120p) |
|
FHD | 85 minutes (59,94p) 90 minutes (120p) | 95 minutes (59,94p) |
Là encore, c’est la vidéo qui fait office de différenciateur. Selon les chiffres communiqués par la marque, le X-H2 se montre légèrement moins endurant que le X-H2S en 4K ou en Full HD (85 vs 95 minutes en continu). Et, sans surprise, la capture en 8K se montre plus énergivore que la 6,2K, avec un réel impact sur la batterie (70 vs 90 minutes).
Cependant, les données fournies par le constructeur sont à prendre avec des pincettes. En effet, les mesures sont effectuées selon les normes de la CIPA, qui sont assez différences d’un réel usage sur le terrain. En clair, il est possible (et même probable) que le X-H2 soit plus endurant que ne le laissent présager ces différents chiffres. Là encore, seul un véritable test terrain permettra d’y voir réellement plus clair.
Bilan : Fujifilm X-H2 vs X-H2S, deux boîtiers si semblables et pourtant si différents
Au terme de ce comparatif, il apparaît qu’aucun des deux boîtiers n’est meilleur que l’autre. Et c’est tant mieux, puisque l’un et l’autre sauront pleinement répondre aux besoins des photographes et des vidéastes.
À première vue, le X-H2S remporte la palme, grâce à son capteur stacked BSI, plus performant et plus réactif. Mais c’était sans compter sur les 40 Mpx du X-H2, qui ouvrent de très nombreuses portes pour les photographes et les vidéastes.


Ainsi, dans la majorité des cas, le X-H2 s’avère un excellent choix pour les photographes de portrait, de paysage, de packshot ou pour la publicité, avec a priori une meilleure gestion du bruit numérique et une plus grande dynamique. Sans oublier, bien sûr, l’obturation à 1/180 000s et les 160 Mpx autorisés par la fonction Pixel Shift. Ni la vidéo en 8K 30p en 4:2:2 10 bits en interne – une véritable prouesse pour un boîtier à moins de 2500 €.
En revanche, le X-H2S est un fidèle allié pour la photographie d’action et de sport. Sur le terrain, il offre réactivité hors-pair, un déclenchement instantané, une rafale ultra-rapide et un autofocus encore plus affûté pour les sujets aux mouvements aléatoires. Autant d’atouts pour les amateurs chevronnés ou les professionnels souhaitant réduire le poids de leur équipement.


In fine, Fujifilm fête le 10e anniversaire de sa monture X de la plus belle des manières, en nous offrant non pas un, mais deux boîtiers remarquablement performants. Pourvue d’un parc optique dédié d’une grande richesse, la marque dispose donc de nombreux atouts pour séduire les photographes et les vidéastes les plus exigeants.
Le Fujifilm X-H2 est disponible en précommande au tarif de 2249 € nu. Un kit est également proposé à 2749 € avec l’objectif XF 16-80 mm f/4 OIS WR.
De son côté, le Fujifilm X-H2S est disponible au tarif de 2749 € nu.