Test Phototrend Sigma 14-24 mm f/2,8 DG DN Art

Test Sigma 14-24 mm f/2,8 DG DN Art en monture Sony E, nouvelle référence ultra grand-angle ?

8.5
sur 10

En 2019, Sigma dévoilait le 14-24 mm f/2,8 DG DN Art, une version pour hybrides plein format de son zoom ultra grand-angle, désormais disponible en monture L et E. Déjà connu des possesseurs de reflex Canon, Nikon et Sigma, ce zoom ultra grand-angle est une option bienvenue pour les amateurs de plans très larges, d’autant qu’il a fallu un peu plus de temps à la concurrence pour se lancer sur ce terrain.

Quelle qualité d’image et performance délivre cet objectif sur le terrain ? Nous avons testé pendant plusieurs semaines le Sigma 14-24mm f/2,8 DG DN Art, monté sur un Sony A7 III en monture E. Voici notre test complet.

Sigma 14-24 mm f/2,8 DG DN Art

Présentation du Sigma 14-24 mm f/2.8 DG DN Art

Le zoom Sigma ultra grand-angle 14-24 mm f/2.8 de la gamme Art n’est pas nouveau. Il faisait déjà parti du catalogue en monture Canon, Nikon et Sigma, à destination des possesseurs d’appareils photo reflex. C’est donc une optique déjà bien connue, désormais modernisée pour pouvoir s’adapter aux appareils photo hybrides, vedettes de ces dernières années.

Test Phototrend Sigma 14-24 mm f/2,8 DG DN Art

Sigma a logiquement choisi d’adapter cette version pour appareils photo hybrides à la monture L, qu’elle partage à présent avec Leica et Panasonic via une alliance stratégique et commerciale : la « L-Mount Alliance ». La monture E de Sony a également été considéré, Sony étant le pionnier de l’hybride plein format et le mieux implanté sur le marché. Voici donc les deux montures auxquelles se destinent ce Sigma 14-24 mm f/2.8 DG DN Art pour le moment.

Ce zoom appartient à la gamme Art de Sigma, symbole de qualité optique et de haute performance. Il s’agit de la catégorie haut de gamme du fabricant en matière d’objectifs. A l’heure actuelle, Sigma propose 6 objectifs DG DN Art à destination des hybrides plein format : quatre focales fixes et deux zooms lumieux, dont ce 14-24 mm.

Ce 14-24 mm DG DN Art est composé d’une nouvelle formule optique comprenant 18 éléments répartis en 13 groupes dont 1 élément en verre FLD (F Low Dispersion) et 5 verres SLD (Super Low Dispersion) afin de limiter les aberrations chromatiques. Trois lentilles asphériques, dont une de grand diamètre placée à l’avant de l’objectif, sont aussi utilisées pour minimiser le flare ou la coma et optimiser la sensation de netteté. L’objectif profite aussi d’un nouveau traitement multicouche « super multi layer » combiné avec un nouveau traitement NPC (Nano Porous Coating) pour limiter les reflets parasites, les images fantômes et le flare.

Test Phototrend Sigma 14-24 mm f/2,8 DG DN Art

Avec une plage focale de 14 à 24 mm, ce zoom s’adresse avant tout aux photographes qui souhaitent étendre sensiblement leur point de vue et passer enfin sous la barre des 24 mm, focale la plus large des zooms 24-70 mm f/2,8 traditionnels.

Les photographes de paysage, d’architecture ou d’astrophotographie sont donc les premiers ciblés, mais d’autres photographes tels que les portraitistes, les photoreporters ou les photographes sportifs qui veulent sortir des clous pourront apprécier ce zoom particulier. Grâce à son ouverture constante lumineuse f/2,8, il permet de photographier en condition de basse lumière et offre un flou d’arrière-plan (bokeh) grâce à une distance de mise au point minimale de 28 cm seulement à 14 mm.

Sony A7 III – Sigma 14-24 mm DG DN Art – 14 mm – 1⁄100 s – ƒ / 6,3 – ISO 100

Grâce à une nouvelle construction optique pointue et à format plus compact, Sigma étend le champ des possibles et offre une optique haut de gamme aux possesseurs d’appareils photo hybrides Sony, Panasonic, Leica et Sigma.

Voici les caractéristiques complètes du Sigma 14-24 mm f/2,8 DG DN Art :

  • plage focale : 14-24 mm
  • compatible capteur plein format
  • ouverture maximum : f/2,8
  • ouverture minimale : f/22
  • construction optique : 18 éléments répartis en 13 groupes dont un verre FLD et 5 éléments en verre SLD
  • diaphragme : 11 lamelles circulaires
  • rapport de grossissement maximal :  1:7,3
  • angle de champ : 114,2 – 84,1°
  • distance de mise au point minimale : 28 cm
  • diamètre du filtre : porte-filtre arrière pour filtres en gélatine
  • tropicalisation : construction résistante à la poussière et aux éclaboussures
  • autofocus : oui, moteur pas à pas
  • poids : 795 g
  • pare-soleil : oui, non amovible
  • stabilisation : non
  • dimensions : 85 mm × 133 mm (D x L)
  • montures compatibles : Sony E, Monture L

Prise en main du Sigma 14-24 mm f/2,8 DG DN Art

Test Phototrend Sigma 14-24 mm f/2,8 DG DN Art

Les zooms grand-angle lumineux sont des objectifs particuliers, qui se caractérisent généralement par une lentille frontale imposante et bombée et se révèlent presque aussi lourds que certains téléobjectifs qui peuvent zoomer très loin. Si la construction sans miroir des appareils photo hybrides a permis de limiter l’encombrement de ce type d’objectif, ce Sigma 14-24 mm f/2,8 DG DN Art n’en reste pas moins imposant et impressionnant. Compter 85 mm de diamètre maximum et 133 mm de long.

Il gagne cependant de précieux grammes par rapport à la version reflex : 795 g contre 1150 g. Il fait même mieux que la version concurrente Sony FE 12-24 mm f/2,8 GM, à 847 g mais avec une focale légèrement plus large.

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Côté encombrement, ce Sigma 14-24 mm f/2,8 DG DN Art se positionne donc très bien, sans oublier que le déploiement du zoom se fait en interne ! Cela n’enlève rien au fait qu’il reste un équipement relativement lourd, qu’il faut être capable de supporter toute une journée. On notera que les boîtiers Sony Alpha plein format sont plus légers que la plupart des hybrides Panasonic ou Leica. Cela dépend donc également du boîtier sur lequel il est monté. La sangle de cou reste très appréciée pour un meilleur maintien et pour alléger l’ensemble.

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Avec cet objectif, Sigma signe une belle qualité de fabrication, en adéquation avec la gamme Art. Physiquement, le zoom a été modernisé depuis la version reflex et semble même s’être allongé, alors qu’il gagne en réalité quelques millimètres en longueur. De noir vêtu, sobre et élégant, l’objectif comprend un fût métallique et des joints d’étanchéité, le rendant résistant à la poussière et aux éclaboussures pour être prêt à affronter toutes les situations.

Comme son aîné, l’objectif comprend deux bagues de réglages : l’une dédiée au zoom, l’autre à la mise au point manuelle. La bague de zoom est plutôt ferme, pour éviter que le réglage de la focale ne change de façon inopinée et la bague de mise au point est plus douce pour une meilleure maîtrise. La fenêtre des distances de mise au point n’est plus physiquement visible sur cette version, puisqu’à présent, tout se passe dans le viseur.

Vous pourrez en tout cas aisément être aidé par les assistants de mise au point manuel tel que le mode loupe ou encore le focus peaking. Nous apprécions également le commutateur physique pour basculer de la mise au point automatique à la mise au point manuelle, nous permettant d’être plus efficace sur le terrain sans avoir à changer le mode depuis le boîtier.

Test Phototrend Sigma 14-24 mm f/2,8 DG DN Art

Enfin, juste en dessous du commutateur AF/MF, une touche AFL permet de bloquer la mise au point. Une fonctionnalité que nous trouvons plus intéressante sur un téléobjectif qu’un grand-angle et que nous n’avons pas particulièrement utilisé pendant ce test.

Test Phototrend Sigma 14-24 mm f/2,8 DG DN Art

Pour protéger la lentille frontale bombée, l’objectif dispose d’un pare-soleil inamovible et d’un cache avec un intérieur en feutrine. Si vous souhaitez utiliser un filtre, l’objectif n’a pas de filetage à l’avant, mais dispose d’un porte-filtre arrière au niveau de la monture et proche du capteur. Il est ainsi possible de fixer et verrouiller des filtres en gélatine, comme ceux d’Aurora Aperture. Le fabricant Nisi propose toutefois un porte-filtres Nisi S6 pour y adapter des filtres 150 mm à l’avant.

© Sigma

Qualité d’image du Sigma 14-24 mm f/2,8 DG DN Art

Les objectifs ultra grand-angles ne sont pas des objectifs standards. Ils s’adressent généralement à des photographes qui expriment le besoin d’avoir un angle de vision beaucoup plus large qu’habituellement. Les photographes de paysages sont les premiers ciblés par ce type d’objectif, mais aussi les astrophotographes, les photographes d’architecture, sportifs, voire même les portraitistes qui veulent se rapprocher au plus près de leur sujet et jouer avec la distorsion apportée par les grand-angles.

Grâce à une plage focale 14-24 mm et à une ouverture constante lumineuse f/2.8, ce zoom permet ainsi de couvrir de nombreux sujets variés.

Sony A7 III – Sigma 14-24 mm f/2.8 DG DN Art – 14,6 mm – 1⁄125 s – ƒ / 7,1 – ISO 100
Sony A7 III – Sigma 14-24 mm f/2.8 DG DN Art – 14 mm – 1⁄125 s – ƒ / 13 – ISO 160
Sony A7 III – Sigma 14-24 mm f/2.8 DG DN Art – 15,4 mm – 1⁄100 s – ƒ / 11 – ISO 160

En termes de qualité d’image, ce Sigma 14-24 mm f/2,8 DG DN Art propose un très bon piqué au centre dès la pleine ouverture à f/2,8 et à des ouvertures supérieures. À pleine ouverture, la netteté sur les bords de l’image n’est pas parfaite, surtout au 14 mm et lorsque l’on se rapproche très près du sujet, mais est vite rétablie en fermant le diaphragme. À f/8 et f/11, vous pouvez compter sur une homogénéité quasiment optimale sur l’ensemble de l’image, excepté aux 4 coins, même si nous pensons que cette sensation moindre est plutôt liée à la distorsion.

Une distorsion visible, mais contenue

La distorsion est difficile à évaluer, puisqu’elle dépend aussi beaucoup de l’angle de votre prise de vue et de votre sujet. Pour des prises de vues larges, type paysages, elle est assez peu visible, notamment au 24 mm. Le capteur est suffisant parallèle au sujet et la distorsion est peu accentuée par l’objectif, le rendu n’est donc pas particulièrement perturbé.

Sony A7 III – Sigma 14-24 mm f/2.8 DG DN Art – 14 mm – 1⁄125 s – ƒ / 11 – ISO 160
Sony A7 III – Sigma 14-24 mm f/2.8 DG DN Art – 24 mm – 1⁄125 s – ƒ / 11 – ISO 160

Plus le sujet est près et imposant, plus la distorsion sera marquée. Nous la remarquons nettement pour la prise de vue de bâtiments. C’est une aberration visible même avec un objectif à la focale moins large, puisque nous sommes naturellement positionnés en dessous des bâtiments, les lignes vont ainsi converger vers le haut.

Le Sigma 14-24 mm f/2,8 DG DN Art n’est pas un zoom avec zéro distorsion, comme le proposent certains fabricants. Au 14 mm, on observe plutôt une distorsion en barillet qui a tendance à bomber légèrement le centre de l’image. Au 24 mm, c’est l’inverse avec une distorsion en coussinet, les bords de l’image sont plus marqués et certains éléments de l’image peuvent être relativement penchés selon leur positionnement.

Sony A7 III – Sigma 14-24 mm f/2.8 DG DN Art – 14 mm – 1⁄10 s – ƒ / 18 – ISO 100
Sony A7 III – Sigma 14-24 mm f/2.8 DG DN Art – 15,2 mm – 1⁄80 s – ƒ / 9 – ISO 160
Sony A7 III – Sigma 14-24 mm f/2.8 DG DN Art – 14 mm – 1⁄100 s – ƒ / 13 – ISO 100
Sony A7 III – Sigma 14-24 mm f/2.8 DG DN Art – 14 mm – 1⁄80 s – ƒ / 5,6 – ISO 500

Au final, la distorsion générée par l’objectif lui-même est visible, mais plutôt contenue pour un tel objectif. Votre positionnement par rapport au sujet et la focale utilisée influera sur les déformations visibles ou non.

Vignettage présent à pleine ouverture

Le vignettage est assez présent à f/2,8, mais se dissipe très rapidement dès f/4. Il est d’ailleurs plus visible sur des fonds unis, tels que les ciels bien bleus comme sur les images d’exemples suivants. La correction d’objectif interne au boîtier ou le profil de correction dédié disponible sur Lightroom permettent toutefois de corriger cela très facilement.

Sony A7 III – Sigma 14-24 mm f/2.8 DG DN Art – 14 mm – 1⁄400 s – ƒ / 11 – ISO 400 – Avant activation du profil de correction
Sony A7 III – Sigma 14-24 mm f/2.8 DG DN Art – 14 mm – 1⁄400 s – ƒ / 11 – ISO 400 – Après activation du profil de correction (via Lightroom)

Un très beau bokeh à exploiter

Grâce à une distance de mise au point minimale de 28 cm et à une ouverture constante f/2,8 sur toute la plage focale, le zoom offre des angles de vue très intéressants.

En se rapprochant ainsi au plus près du sujet – la lentille frontale parfois presque collée à son sujet – il est possible d’obtenir des beaux rendus de flou. Le bokeh n’est pas aussi gros et rond que celui généré par une focale plus longue, mais permet toutefois de bien mettre en avant son sujet, même avec un grand angle de vue.

Sony A7 III – Sigma 14-24 mm f/2.8 DG DN Art – 14,7 mm – 1⁄160 s – ƒ / 2,8 – ISO 800
Sony A7 III – Sigma 14-24 mm f/2.8 DG DN Art – 23,1 mm – 1⁄2000 s – ƒ / 2,8 – ISO 160
Sony A7 III – Sigma 14-24 mm f/2.8 DG DN Art – 14 mm – 1⁄25 s – ƒ / 2,8 – ISO 160

Un zoom sensible au flare

La lentille frontale sphérique est protégée par un pare-soleil intégré en forme de corolle. Ce dernier permet d’atténuer les effets de flare, mais la lentille à la composition optique complexe reste toutefois sensible aux rayons directs. Évidemment, avec un soleil frontal c’est tout de suite plus compliqué de le limiter.

Les images suivantes montrent du flare plus ou moins présent. Ces images ont été prises en mer, il est donc tout à fait possible que de l’eau ou de la poussière accentuent l’effet de flare.

Test Phototrend Sigma 14-24 mm f/2,8 DG DN Art
Sony A7 III – Sigma 14-24 mm f/2.8 DG DN Art – 14,7 mm – 1⁄160 s – ƒ / 6,3 – ISO 100
Test Phototrend Sigma 14-24 mm f/2,8 DG DN Art
Sony A7 III – Sigma 14-24 mm f/2.8 DG DN Art – 14 mm – 1⁄160 s – ƒ / 14 – ISO 320
Test Phototrend Sigma 14-24 mm f/2,8 DG DN Art
Sony A7 III – Sigma 14-24 mm f/2.8 DG DN Art – 14,6 mm – 1⁄320 s – ƒ / 14 – ISO 400

Un effet starburst réussi

Grâce à un diaphragme à 11 lamelles, le zoom propose également un bel effet starburst aux ouvertures les plus fermées permettant d’intégrer facilement un élément lumineux au sein de son image de façon esthétique.

Sony A7 III – Sigma 14-24 mm f/2.8 DG DN Art – 14 mm – 1⁄200 s – ƒ / 13 – ISO 400
Sony A7 III – Sigma 14-24 mm f/2.8 DG DN Art – 14,6 mm – 1⁄100 s – ƒ / 16 – ISO 250

Aucune aberrations chromatiques

La nouvelle construction optique, conçue pour limiter les aberrations chromatiques fait ses preuves puisque nous avons eu beau chercher les aberrations chromatiques sur plusieurs images, nous n’en avons tout simplement pas trouvé, même en zoomant fortement. L’objectif gère donc très bien cette partie permettant de photographier en contre-jour sans devoir s’en préoccuper.

Sony A7 III – Sigma 14-24 mm f/2.8 DG DN Art – 14,6 mm – 1⁄320 s – ƒ / 2,8 – ISO 500

Autofocus du Sigma 14-24 mm f/2.8 DG DN Art

L’autofocus du Sigma 14-24 mm f/2.8 DG DN Art est contrôlé par un moteur pas à pas silencieux et s’est montré très performant, aussi bien au 14 mm qu’au 24 mm avec une transition rapide de la mise au point en fonction du sujet que ce soit en AF-S ou en AF-C, en photo ou en vidéo.

L’autofocus est aussi compatible avec la détection du visage, des yeux et leur suivi, le Direct MFocus, ainsi que la plupart des assistants de mise au point disponibles sur les appareils photo hybrides Sony pour faciliter encore un peu plus la prise de vue.

Sony A7 III – Sigma 14-24 mm f/2.8 DG DN Art – 14 mm – 1⁄100 s – ƒ / 4,5 – ISO 100

Totalement discret, nous avons également apprécié le commutateur physique pour passer à la mise au point manuelle, très pratique pour les prises de vues rapprochées.

Le zoom n’est pas équipé de stabilisation optique, mais les utilisateurs peuvent aisément compter sur la stabilisation du capteur des hybrides Sony plein format qui suffit amplement, notamment pour la photographie de nuit.

Sony A7 III – Sigma 14-24 mm f/2.8 DG DN Art – 14 mm – 1⁄100 s – ƒ / 2.8 – ISO 10000

Le Sigma 14-24 mm f/2,8 DG DN Art face à la concurrence

Les zooms très grands-angles destinés aux boîtiers hybrides plein format sont encore peu nombreux sur le secteur.

Depuis son annonce en juillet 2020, le zoom grand-angle Sony FE 12-24 mm f/2.8 G Master est devenu le concurrent direct du Sigma 14-24 mm f/2.8 DG DN Art proposant une fiche technique alléchante et des performances de haut niveau. Il se différencie notamment par sa focale légèrement plus large de 12 mm, mais reste toutefois légèrement plus lourd que la version proposée par Sigma. Un argument qui peut sensiblement faire pencher la balance pour qui veut gagner de précieux grammes, d’autant que son prix est lui aussi imposant : plus de deux fois supérieur, annoncé à 3 300 € au moment de sa sortie.

Sony FE 12-24 mm f/2,8 G Master, zoom ultra grand-angle à haute performance

Chez Sony, un autre 12-24 mm existe, mais cette fois à ouverture f/4 constante. Il s’agit du Sony FE 12-24 mm f/4 G. Plus léger (565 g) et plus compact (117 mm de long), ce zoom est assez intéressant pour qui ne nécessite pas une ouverture f/2,8 lumineuse et offre une prise en main très équilibrée. Au niveau optique, il est plutôt bon, dès la pleine ouverture, et permet de venir toucher les 12 mm. Par contre, lancé en 2017, il est aujourd’hui proposé à plus de 1700 €, soit 300 € plus cher que le Sigma qui ouvre à f/2,8. À choisir uniquement si vous recherchez la solution 12-24 mm la plus légère et compacte.

Test du zoom ultra grand-angle Sony FE 12-24 mm f/4 G

Chez Tamron, le zoom le plus large à ouverture constante f/2,8 est le 17-28 mm f/2,8 DI III RXD que nous avons testé. Il offre une plage moins large, mais est une solution très compacte et légère (420 grammes) par rapport aux autres versions citées précédemment.

Test Tamron 17-28 mm f/2,8 Di III RXD, zoom ultra grand-angle pour hybrides Sony plein format

En monture L, Panasonic et Leica se limitent à des zooms moins lumineux et moins larges avec le Leica SUPER-VARIO-ELMAR-SL 16-35 mm f/3,5–4,5 ASPH et le Panasonic LUMIX S PRO 16-35 mm f/4, mais profitent de leur partenariat avec Sigma, leur garantissant ainsi plus facilement l’arrivée de nouveaux objectifs adaptés à la monture L, comme c’est le cas avec ce Sigma 14-24 mm f/2.8 DG DN Art.

Pour le moment, les possesseurs de boîtiers Sony trouveront donc peu d’alternatives à ce zoom ultra grand-angle. Sigma réussi ainsi à proposer un objectif séduisant et très bien positionné.

À qui s’adresse le Sigma 14-24 mm f/2,8 DG DN Art ?

Avec sa plage focale spécifique et relativement courte, ce 14-24 mm ne s’adresse pas à tout le monde. Le principal intérêt est bien évidemment d’étendre son champ de vision afin de pouvoir capturer un maximum de détails sur les côtés.

Sony A7 III – Sigma 14-24 mm f/2.8 DG DN Art – 14 mm – 1⁄500 s – ƒ / 4,5 – ISO 200

Les photographes de paysage, d’architecture et les astrophotographes qui aiment voir large et qui ont du mal à se contenter d’une focale minimale de 24 mm seront donc ravis de basculer sur un zoom qui ouvre le champ des possibles. Même si la plage focale de zoom n’est pas très étendue, c’est toujours un atout d’avoir la possibilité de changer de cadrage, qui plus est avec une ouverture constante lumineuse.

Sony A7 III – Sigma 14-24 mm f/2.8 DG DN Art – 14,8 mm – 1⁄100 s – ƒ / 6,3 – ISO 160

Les photographes de portrait qui veulent prendre le contrepied des longues focales peuvent aussi être séduits par la distorsion naturelle qu’offre ce type de focale, tout en profitant d’une distance minimale de mise au point très courte.

À cause d’une formule optique complexe et d’une lentille frontale imposante, ce type d’objectif est généralement lourd et imposant. Le Sigma 14-24 mm f/2,8 DG DN Art n’y échappe pas, mais reste pour le moment le plus léger de sa catégorie. Si vous optez pour ce type de zoom, il faut donc être prêt à supporter son poids.

Test Phototrend Sigma 14-24 mm f/2,8 DG DN Art

Sigma 14-24 mm f/2,8 DG DN Art, un zoom ultra grand-angle immanquable

Le Sigma 14-24 mm f/2.8 DG DN Art fait partie de ces objectifs auxquels l’on s’attache vite, même si au départ, il ne s’agit pas de notre zoom de prédilection. Même si sa plage focale n’est pas très étendue, c’est l’un des zooms les plus larges disponibles sur le marché des appareils photo hybrides plein format et s’adapte à toutes sortes de prises de vues. La vision étendue à 14 mm est évidemment la plus intéressante, car la moins usuelle et il est très appréciable de pouvoir capturer autant de détails dans une seule et même image.

Sony A7 III – Sigma 14-24 mm f/2.8 DG DN Art – 14 mm – 1⁄500 s – ƒ / 7,1 – ISO 640

Sa qualité d’image est presque sans reproche, aidée par un savoir-faire déjà bien ancré chez Sigma et une nouvelle formule optique réussie. Il faut cependant prendre en compte la distorsion inhérente à ce type d’objectif et savoir l’apprécier pour jouer avec ce défaut optique qui fait aussi tout le charme des ultra grands-angles.

Certes, ce zoom est imposant, mais il ne faut pas oublier qu’il est pour le moment le plus léger du marché et qu’il est très lumineux sur toute la plage focale. Malgré une construction optique complexe, il offre donc le meilleur rapport qualité/poids dans sa catégorie.

Posséder un zoom ultra grand-angle de cette trempe est généralement un choix pleinement assumé. Désormais modernisé, allégé, très bien positionné d’un point de vue tarifaire et approuvé pour sa qualité d’image, ce Sigma 14-24 mm f/2,8 DG DN Art est sans nul doute le meilleur rapport qualité/prix sur le secteur. Face à une concurrence faible, c’est donc un immanquable à avoir pour quiconque veut expérimenter ou se professionnaliser dans les plans larges.

Sony A7 III – Sigma 14-24 mm f/2.8 DG DN Art – 21 mm – 1⁄100 s – ƒ / 2,8 – ISO 250

Sorti en 2019, on trouve le Sigma 14-24 mm f/2.8 DG DN Art en monture E et L aux alentours des 1400 € chez Digit-Photo, Miss Numérique, DigixoCamara, Fnac, Photo-Univers et les autres magasins spécialisés.

Nous remercions Sigma France et Gentic International qui ont rendu ce test possible en nous prêtant l’optique à près de 8000 km de la rédaction.

Test Sigma 14-24 mm f/2,8 DG DN Art en monture Sony E, nouvelle référence ultra grand-angle ?
Fabrication / finitions
9
Qualité d'image
8.5
Ergonomie générale / praticité
8
Points forts
Meilleur rapport qualité/prix en zoom ultra grand-angle haut de gamme
Pas d'aberrations chromatiques
Le plus léger de sa catégorie
Excellent piqué
Autofocus réactif
bokeh très plaisant
Faible distance minimale de mise au point
Points faibles
Malgré son poids allégé, reste assez "costaud"
Courte plage focale
Distorsions visibles
Manque d'homogénéité à pleine ouverture
Flare assez présent
8.5
sur 10