Lancé en janvier 2024, le Samsung Galaxy S24 Ultra est le porte-étendard du constructeur sud-coréen. Comme ses prédécesseurs, il dispose d’une fiche technique impressionnante, notamment en photo (capteur 200 Mpx) et en vidéo (mode 8K). Au-delà, il se distingue par l’intégration très poussée de fonctionnalités liée à l’IA.
Sur le terrain, quelle qualité d’image pouvons-nous obtenir avec ce smartphone ultra-premium ? Le niveau de performances est-il en hausse par rapport aux précédents modèles ? Pour le savoir, nous l’avons utilisé au quotidien depuis sa sortie. Voici notre test complet du Samsung Galaxy S24 Ultra.
Sommaire
- Galaxy S : la gamme premium de Samsung face à une concurrence exacerbée
- Design et finitions : e viva l’écran plat
- Samsung Galaxy S24 Ultra : quatre objectifs et une belle polyvalence
- Un capteur principal performant… à 50 Mpx
- Ultra grand-angle : pas d’évolution notable… et c’est bien dommage !
- Téléobjectif 70 mm : fidèle à lui-même
- Super-téléobjectif 115 mm : moins loin, mais mieux !
- Expert RAW : l’appli des photographes exigeants
- Galaxy AI : welcome to the future
- Vidéo 8K 30 fps et slow motion alimenté à l’IA
- Interface et performances : toujours au top
- Autonomie du Galaxy S24 Ultra
- À l’heure du bilan : le Samsung Galaxy S24 Ultra, entre avant-gardisme et immobilisme
On ne présente plus la gamme Galaxy S. Lancée en 2010 (en réponse à l’iPhone 4), elle regroupe les terminaux les plus haut de gamme de la marque – aux côtés des smartphones pliables Galaxy Z Flip et Fold. Aujourd’hui, le géant sud-coréen doit faire face à une concurrence très agressive, incarnée à la fois par les marques chinoises (Xiaomi en tête)… et par Apple.
Signe des temps, Apple a réussi à surpasser Samsung sur toute l’année 2023 (20,1 % de parts de marché vs 19,4 %). Pour la première fois en 13 ans, Samsung perd donc sa place de numéro 1 des ventes de smartphones. Pour autant, Samsung réussit à rester loin devant son principal rival, Xiaomi (12,5 % de parts de marché en 2023).
Pour Samsung, l’enjeu est donc de taille. Cependant, dans un marché des smartphones un tantinet morose, le Sud-Coréen et ses concurrents peuvent surfer sur une tendance de fond : la croissance du secteur des terminaux haut de gamme. À tel point que ces derniers représenteraient désormais plus de 20 % du marché, selon certaines études.
C’est dans ce contexte qu’arrive le Samsung Galaxy S24 Ultra. Pour se démarquer, le constructeur mise sur une fiche technique comme toujours bien fournie. Mais aussi – et surtout – sur l’intelligence artificielle, quasi omniprésente au sein de l’interface. Un point que nous aurons l’occasion de développer au cours de ce test.
Voici la liste des caractéristiques techniques du Samsung Galaxy S24 Ultra :
- écran : 6,8 pouces, 1-120 Hz LTPO AMOLED
- définition : 1440 x 3120 pixels
- appareil photo dorsal :
- 200 Mpx, type 1/1,3 pouce, grand-angle 23 mm, f/1,7, Dual Pixel AF, Laser AF, OIS
- 12 Mpx, type 1/2,55 pouce, ultra grand-angle 13 mm, f/2,2, Dual Pixel AF, Super Steady Video
- 10 Mpx, type 1/3,52 pouce, zoom x3 69 mm, f/2,4, Dual Pixel AF, OIS
- 50 Mpx, type 1/2,52 pouce, zoom x5 115 mm, f/3,4, AF à détection de phase, OIS
- appareil photo frontal : 12 Mpx, type 1/1,34 pouce, 26 mm, f/2,2, Dual Pixel AF
- vidéo : 8K jusqu’à 30 fps, 4K jusqu’à 60 fps, FHD jusqu’à 240 fps, 720 p jusqu’à 960 fps
- OS : Android 14, OneUI 6.1
- processeur : Snapdragon 8 Gen 3
- mémoire vive : 12 Go
- batterie : 5000 mAh
- stockage : 256, 512 ou 1 To
- dimensions : 162,3 x 79 x 8,6 mm
- poids : 232 g
- prix de lancement : à partir de 1469 €
Design et finitions : e viva l’écran plat
De prime abord, il est difficile (voire impossible) de distinguer le Samsung Galaxy S24 Ultra de son ancêtre. Globalement, les évolutions stylistiques sont très, très discrètes.
On retrouve donc un smartphone aux bords très droits – et qui rappelle évidemment l’ancienne gamme Galaxy Note. Côté mensurations, comptez 16,2 cm de haut, 7,9 cm de large et 8,6 mm d’épaisseur, pour un poids de 232 grammes. Il est donc 1 mm plus large (mais 1 mm moins épais) que son prédécesseur, et 2 g plus léger. Le logement du stylet S-Pen est toujours présent.
La plus grande révolution se situe au niveau de l’écran. Exit l’écran aux bords recourbés – que Samsung avait inauguré (et popularisé) avec en 2015 avec le Galaxy S6 Edge. La marque tire donc un grand trait sur ce pan de son histoire.
Autre élément (et non des moindres), le verre Corning Gorilla Armor protégeant l’écran de 6,8 pouces est beaucoup, beaucoup moins sensible aux reflets. De ce point de vue, le Galaxy S24 Ultra est une réussite complète… et prend de l’avance sur ses concurrents. En outre, la définition de l’écran AMOLED (1440 x 3120 pixels) offre une excellente lisibilité – et on conserve le rafraîchissement adaptatif de 1 à 120 Hz selon l’usage de l’appareil.
On dispose aussi du petit poinçon, toujours situé au milieu de l’écran, et qui accueille la caméra frontale de 12 Mpx. Mentionnons aussi le lecteur d’empreinte, qui se montre particulièrement rapide.
Comme sur les précédents modèles, les finitions sont excellentes. Point notable, le châssis du Galaxy S24 Ultra n’est plus en aluminium, mais en titane. Un point qui rappelle un certain… iPhone 15 Pro Max. L’ennui, c’est que les bords du smartphone sont parfois un peu glissants. Heureusement, le S24 Ultra semble très résistant – même si l’on aura tôt fait de l’équiper d’une coque.
Au dos du smartphone, la robe mate offre un effet irisé très discret mais plaisant. Elle est aussi peu sensible aux traces de doigts. Du reste, la disposition des différents capteurs est strictement identique. Comme sur les anciens modèles, les objectifs dépassent légèrement de la surface de l’appareil.
Samsung Galaxy S24 Ultra : quatre objectifs et une belle polyvalence
Comme ses prédécesseurs, le Galaxy S24 Ultra incorpore 4 objectifs. Ils offrent une focale équivalent 13 mm (ultra grand-angle), 23 mm (grand-angle), 69 mm (téléobjectif intermédiaire) et 115 mm (téléobjectif périscopique). D’emblée, on notera que le téléobjectif a été raccourci, passant de 240 à 115 mm. Un point que nous aurons l’occasion de développer au cours de ce test.
Un capteur principal performant… à 50 Mpx
Le Samsung Galaxy S24 Ultra reprend le même capteur 200 Mpx que son prédécesseur. Nommé Isocell HP2, ce capteur type 1/1,3 pouce mesure 9,6 x 7,2 mm. On est donc assez loin des capteurs type 1 pouce (12,2 x 8,8 mm). Ce qui, sur le terrain, a un certain impact. Pour en savoir plus sur ce capteur de 200 Mpx, n’hésitez pas à consulter cet article.
Par défaut, le smartphone capture des clichés de 12,5 Mpx, grâce au pixel binning qui fusionne (virtuellement) 16 pixels en 1. Malheureusement, le rendu des images peine à nous convaincre pleinement.
D’une part, le niveau de détails est en retrait, avec un mélange de lissage et de sharpening assez présent. De ce point de vue, certains concurrents dotés d’un capteur type 1 pouce font (beaucoup) mieux. D’autre part, le traitement des images a parfois la main un peu lourde, avec un niveau de contrastes et un débouchage des ombres un peu trop poussés. Heureusement, les couleurs ne sont pas trop saturées.
En outre, la distance minimale de mise au point est très courte (3-4 cm). Nos images en proxiphotographie sont très agréables à l’œil, avec… une excellente restitution des détails (!) et un bokeh très esthétique.
Comme avec le modèle de 2023, le smartphone donne de meilleurs résultats en mode 50 Mpx (pixel binning 4 en 1). La restitution des détails est bien plus plaisante. Les clichés sont donc beaucoup plus exploitables sur grand écran. Dommage qu’on ne puisse pas en dire autant du mode par défaut…
Enfin, comme sur le précédent modèle, le mode 200 Mpx est à éviter, tant le niveau de détails est en retrait. En zoomant dans l’image, on voit très vite à quel point les détails sont brouillés. En clair, les 200 Mpx du capteur ne sont là que pour être exploités via le pixel binning.
Ci-dessous, une photo de 200 Mpx en entier, et un crop à 100%.
Hélas, de nuit, point de miracle. Les performances en basse lumière du capteur principal sont loin de nous éblouir, avec un rendu assez brouillon des détails. La suraccentuation des microcontrastes procure un résultat assez artificiel. Nos images manquent de naturel, tant en mode 12,5 Mpx qu’en mode 50 Mpx. Enfin, les images à 200 Mpx présentent beaucoup d’artefacts parasites.
Ultra grand-angle : pas d’évolution notable… et c’est bien dommage !
L’ultra grand-angle se montre toujours appréciable. Offrant un équivalent 13 mm, il permet d’immortaliser des plans très larges. Pour autant, aucune évolution n’est à noter par rapport aux précédents modèles. On retrouve le même capteur 12 Mpx type 1/2,55 pouce, ainsi que l’ouverture à f/2,2 assez peu lumineuse.
Sur le terrain, la qualité d’image est plutôt bonne… même si le niveau de détails n’est pas très impressionnant. Heureusement, la restitution des couleurs et des contrastes est plaisante. Néanmoins, les distorsions sont très prononcées, les éléments placés au bord de l’image étant assez étirés. Ce que l’IA intégrée ne permet pas de corriger, soit dit en passant. Dommage.
De nuit, les résultats sont… contrastés. Oui, la restitution globale de la scène est plaisante. Mais nos espoirs sont rapidement douchés. L’ultra grand-angle souffre nettement du syndrome « petit capteur + petite optique ». Le rendu des détails est très, très brouillon. Mais surtout, la restitution des bords de l’image est franchement à revoir.
La photo ci-dessous résume très bien les défauts de cet ultra grand-angle, les voitures blanches en bas à droite étant presque brouillées – en plus d’être déformées.
Téléobjectif 70 mm : fidèle à lui-même
Le téléobjectif « intermédiaire » (équivalent 69 mm) est toujours pertinent, puisqu’il permet de faire le pont entre l’objectif principal et le téléobjectif 115 mm. Néanmoins, on déplore – là aussi – le peu d’évolutions matérielles. Cet objectif est toujours associé à un capteur de très petite taille (type 1/3,52 pouce) et l’ouverture est assez peu lumineuse (f/2,4).
Comme l’an dernier, le rendu des images est correct. Cependant, Samsung semble avoir la main un peu lourde sur les contrastes. De même, le petit capteur ne peut faire de miracles et le niveau de détails est perfectible.
En revanche, les photos de nuit ne sont pas à la hauteur de nos attentes. Pour lutter contre le bruit numérique (qui est très présent, même avec le post-traitement automatique), l’appareil applique un effet de lissage très important, et les détails sont totalement gommés, même lorsque les scènes sont correctement éclairées. Et c’est bien dommage, car la restitution des couleurs est globalement très plaisante…
Super-téléobjectif 115 mm : moins loin, mais mieux !
La « grosse » nouveauté du Galaxy S24 Ultra se situe au niveau du « super-téléobjectif« . Et à première vue, le choix technique de Samsung intrigue. Alors que les précédents modèles atteignaient 240 mm, le S24 Ultra se content d’un équivalent… 115 mm ! Pourquoi avoir divisé par 2 la longueur focale ? Tout simplement pour pouvoir loger un capteur à la fois plus grand et plus défini. Exit le petit capteur 10 Mpx type 1/3,52 pouce, place à un nouveau capteur 50 Mpx type 1/2,52 pouce.
Et nous devons admettre que nous avons été surpris par les résultats de ce nouveau téléobjectif. Même si capteur est relativement petit, la restitution des détails est très correcte… et s’avère même meilleure que celle du téléobjectif « intermédiaire » !
De nuit, les résultats sont parfois inégaux. Lorsque la scène est suffisamment éclairée, la restitution des détails peut être très bonne. En revanche, si la lumière vient à manquer, l’image devient moins agréable, avec un certain manque de détails et un effet de blooming autour des sources de lumière.
Notez aussi que Samsung met en avant son « zoom algorithmique x10 », qui permet de retrouver la focale 240 mm.
Enfin, on retrouve le mode « Space Zoom », qui offre un zoom maximal x100. Pratique pour conserver des souvenirs d’un concert, par exemple… même si la qualité d’image est toujours assez… discutable.
Expert RAW : l’appli des photographes exigeants
Comme sur les précédents modèles, on retrouve une foule de modes de prise de vue. On retiendra surtout le mode Expert RAW – que nous avions beaucoup apprécié l’an dernier. Pour mémoire, il s’agit d’une réponse de Samsung au format ProRAW d’Apple, en combinant la flexibilité d’un fichier RAW avec les algorithmes de retouche automatique (HDR, lissage du bruit numérique, optimisation des détails, etc.).
Comme l’an dernier, l’appli fonctionne avec les 4 capteurs du smartphone – et permet de reprendre la main sur les paramètres de prise de vue (vitesse d’obturation, sensibilité ISO, notamment). La capture d’une photo prend environ 1/2s, avec une optimisation en arrière-plan pendant 3 à 4 secondes. L’appareil génère un fichier DNG ainsi qu’un fichier JPEG (en option). Chaque fichier RAW pèse environ 30 Mo.
Et, ce mode Expert RAW permet de révéler tout le potentiel du Galaxy S24 Ultra. Le niveau de détails est plus élevé qu’avec le mode par défaut. À 24 ou 50 Mpx, la sensation de piqué est très présente, et le smartphone devient un très bon compagnon photographique. Seul l’ultra grand-angle est à la traîne. En revanche, la latitude de retouche sur les fichiers DNG est très variable en fonction de l’objectif utilisé…
À l’instar du Galaxy S23 Ultra, on ressort de cette expérience avec un sentiment troublant. Car si le smartphone est capable de livrer des images aussi détaillées en mode Expert RAW, pourquoi n’est-ce pas aussi le cas en mode « normal » ? Hélas, nous n’avons pas vraiment de réponse à cette épineuse question.
Retrouvez ci-dessous une sélection de photos capturées avec le Samsung Galaxy S24 Ultra :
Galaxy AI : welcome to the future
Le Samsung Galaxy S24 Ultra se distingue par l’omniprésence de l’intelligence artificielle au sein de son smartphone. Concrètement, les outils d’IA sont présents un peu partout au sein de l’interface du smartphone. L’une des fonctions phares, conçue avec Google, se nomme « Entourer pour chercher » : il suffit d’entourer n’importe quel élément à l’écran pour lancer une recherche visuelle. Soit un complément très performant (et très intuitif) à Google Lens.
Côté photo, les nouveautés sont très nombreuses. Au sein du menu « retouche », suffit d’appuyer sur un élément pour le sélectionner automatiquement. On peut ensuite le supprimer totalement, l’agrandir, ou le déplacer dans le cadre. Les images comportent un petit filigrane en forme d’étoile placé en bas à gauche. Ironie du sort : il est assez facile à effacer… via l’IA intégrée au smartphone.
Et sur le terrain, les résultats sont assez bluffants. Certes, la sélection des objets est parfois perfectible, mais le « remplissage » des zones laissées vides est très convainquant. On peut s’amuser à transformer une personne en géant, supprimer des piétons gênants à l’arrière-plan, ou encore éliminer les reflets d’une vitre.
On notera seulement quelques petites bizarreries. Sur l’image ci-dessous, nous avions demandé à l’IA d’effacer la voiture rouge à gauche. Résultat, elle l’a remplacée… par une voiture de sport noire avec une plaque d’immatriculation asiatique ! Étrange…
L’opération est globalement assez fluide. On notera simplement que le traitement des fichiers est parfois un peu long (10 secondes environ) en raison du nombre de calculs à effectuer. À ce titre, on notera que ces opérations nécessitent une connexion Internet (ainsi qu’un compte Samsung), les données n’étant pas traitées « en local ».
En outre, Samsung propose de nombreuses fonctions basées sur l’IA : ajustement des niveaux de langue d’un message, organisation des notes d’une réunion, avec la correction automatique des fautes d’orthographes, traduction de vos SMS, et bien plus. Sans oublier la traduction des appels en temps réel : une fonctionnalité assez impressionnante, et que Samsung a largement mise en avant lors du lancement de ses smartphones.
Seulement voilà : les fonctionnalités liées à l’IA seront proposées gratuitement… pendant 2 ans seulement. Au-delà, il sera sans doute nécessaire de payer un abonnement pour pouvoir continuer à les utiliser. Un point qui rappelle beaucoup certaines solutions comme ChatGPT, Copilot ou Midjourney… mais qui interroge sur un smartphone aussi onéreux. Enfin, notez que l’IA ne sera pas exclusive à la série des S24, et devrait bientôt faire son apparition au sein des Galaxy S23.
Vidéo 8K 30 fps et slow motion alimenté à l’IA
Côté vidéo, le Galaxy S24 Ultra fait jeu égal avec son prédécesseur. On peut filmer en 8K à 30 fps avec le capteur principal – et en 4K 60 fps avec tous les capteurs. La qualité d’image est plaisante – mais le niveau de crop est toujours assez prononcé en raison de la stabilisation logicielle.
Heureusement, la stabilisation numérique s’avère particulièrement efficace, et parvient à rivaliser avec les Google Pixel. En revanche, on évitera de trop recourir au zoom numérique, tant il nuit à la qualité d’image.
Last but certainly not least, le Galaxy S24 Ultra se distingue en étant capable de transformer n’importe quelle séquence en un clip en slow motion. On peut ainsi obtenir une séquence en 120 fps à partir d’un plan tourné en 30 fps.
L’effet est impressionnant, tant l’IA réussit à recréer les images manquantes pour obtenir l’effet de ralenti. Sur la vidéo ci-dessous, les mouvements du cycliste n’ont rien d’artificiel – idem pour les vagues. En revanche, l’IA semble avoir eu beaucoup plus de mal avec les rayons de la roue de vélo, qui prennent un aspect « dansant » et très étrange.
Interface et performances : toujours au top
Comme indiqué plus haut, le Samsung Galaxy S24 Ultra mise (à nouveau) sur un SoC fourni par Qualcomm – et non sur une puce Exynos maison, contrairement au reste de la gamme S24 en Europe. On découvre donc un Snapdragon 8 Gen 3 « customisé » spécialement pour Samsung, accompagnée de 12 Go sur notre unité de test de 256 Go.
Et disons-le clairement : le Galaxy S24 Ultra est l’un des smartphones les plus performants du marché. Même avec des applis et des jeux très gourmands en ressources, le terminal livre une performance de haute volée. De même, les optimisations matérielles et logicielles de Samsung portent leurs fruits, et la chauffe est très modérée.
L’interface OneUI 6.1 se montre toujours agréable à utiliser – et d’une impeccable fluidité. De ce point de vue, Samsung fait un sans-faute. Mentionnons aussi le stylet S-Pen, qui apporte son lot de fonctionnalités pertinentes. Annotations de photos, écriture de notes à la volée, déclenchement de l’appareil photo à distance, et bien plus encore.
Enfin, Samsung promet 7 ans de mises à jour logicielles. Un excellent point pour la durabilité du smartphone.
Autonomie du Galaxy S24 Ultra
Comme ses prédécesseurs, le Samsung Galaxy S24 Ultra intègre une batterie de 5000 mAh. Au global, l’autonomie est très similaire à celle observée sur le S23 Ultra.
En utilisation « mixte » (photo, vidéo, jeux, Internet, réseaux sociaux), le terminal peut rester bien plus d’une journée loin d’une prise secteur. Même en utilisation soutenue, nous n’avons pas réussi à le mettre à genoux. En clair : le Galaxy S24 Ultra est sans doute l’un des meilleurs smartphones en termes d’autonomie.
Côté recharge, en revanche, il se fait doubler par certains concurrents chinois. En cause, sa charge filaire à « seulement » 45 W. Pour autant, les valeurs obtenues sur le terrain sont loin d’être honteuses : comptez 1/2h pour atteindre 70 % de batterie. Seul bémol : passé ce stade, la recharge ralentit assez fortement – sans doute pour ne pas risquer d’endommager la batterie. Ainsi, une charge complète prend un peu plus d’une heure.
Le Galaxy S24 Ultra profite aussi de la charge sans-fil 15W. Comptez environ un peu plus d’une heure et demie pour une charge complète. Une valeur très correcte… même si certains de ses rivaux font mieux.
À l’heure du bilan : le Samsung Galaxy S24 Ultra, entre avant-gardisme et immobilisme
Après un mois et demi passé avec le Samsung Galaxy S24 Ultra, notre bilan est globalement positif. Pour autant, le smartphone fait un grand écart très surprenant.
Le Galaxy S24 Ultra fait figure de pionnier en termes d’intelligence artificielle. L’IA est quasi-omniprésente au sein de l’interface afin de nous faciliter le quotidien (traduction instantanée d’appels ou de messages, entre autres). Côté photo, on dispose d’une foule d’outils « intelligents », notamment pour supprimer, agrandir ou rétrécir des éléments dans l’image.
Malgré tout, on peut regretter l’absence de vraies nouveautés matérielles par rapport au Galaxy S23 Ultra – hormis l’écran totalement plat. Côté photo, on retrouve les mêmes qualités (et les mêmes défauts…) que l’an dernier, avec une excellente qualité d’image… à condition de sortir du mode par défaut. On apprécie cependant le nouveau téléobjectif x5, plus performant que l’ancien téléobjectif x10.
Mais au final, le Samsung Galaxy S24 Ultra est (à nouveau) l’un des meilleurs smartphones premium du marché. Très polyvalent, il offre un très bon niveau de performances en toutes circonstances, une solide autonomie, un superbe écran et un niveau de finitions exemplaire. Que demander de plus ? La révolution attendra.
Le Samsung Galaxy S24 Ultra est disponible aux tarifs de 1469 € (256 Go), 1589 € (512 Go) et 1829 € (1 To).
