Dévoilé en juillet 2025, le Tamron 16-30 mm f/2,8 Di III VXD G2 incarne la seconde génération du zoom grand-angle de la marque. Il succède au 17-28 mm f/2,8 lancé en 2019 pour hybrides plein format et est disponible en montures Sony E et Nikon Z.
Ce nouveau modèle complète le trio des zooms à f/2,8 G2 de Tamron et apporte son lot de nouveautés : une plage focale plus étendue, une formule optique entièrement revue et un autofocus plus rapide, tout en restant aussi compact.
Sur le terrain, cet objectif grand-angle de nouvelle génération tient-il ses promesses ? Après l’avoir utilisé pendant plusieurs semaines, voici notre test complet du Tamron 16-30 mm f/2,8 Di III VXD G2.
Sommaire
La 2e génération du « trio des zooms à f/2,8 » au complet
Après le 28-75 mm f/2,8 Di III VXD G2 en 2021 et le 70-180 mm f/2,8 Di III VC VXD G2 en 2023, Tamron complète à l’été 2025 sa trilogie de zooms ouvrant à f/2,8. Il devient ainsi le 3e pilier de cette « nouvelle » série, disponible uniquement en monture Sony E — le 70-180 mm n’étant pas encore proposé en monture Z.


Ce zoom 16-30 mm vient donc prendre la relève du… Tamron 17-28 mm f/2,8 Di III RXD, lancé en 2019. Soit une éternité dans le petit monde des hybrides plein format.
Comparé à son prédécesseur, le zoom de Tamron abandonne la plage focale atypique 17-28 mm, afin d’offrir plus de polyvalence, il adopte en effet une plage 16-30 mm plus étendue et plus traditionnelle. Il vise ainsi à satisfaire les photographes d’architecture/paysage, mais aussi de reportage.


Nous ne reviendrons pas sur les caractéristiques techniques de cet objectif, que nous avons déjà traitées dans cet article. Rappelons cependant qu’il repose sur 16 lentilles réparties en 12 groupes – contre 13 lentilles et 11 groupes pour le 17-28 mm qu’il remplace. De même, comptez 3 lentilles asphériques moulées, 2 lentilles LD (faible dispersion) et une lentille XLD (dispersion ultra-faible) afin d’accroître l’homogénéité et réduire les aberrations chromatiques.


L’ouverture à f/2,8 est assurée par un diaphragme circulaire à 9 lamelles. Enfin, l’objectif se dote d’une motorisation VXD afin d’offrir un autofocus plus rapide et précis.
Voici la liste des caractéristiques du Tamron 16-30 mm f/2,8 Di III VXD G2 comparé au Tamron 17-28 mm f/2,8 Di III RXD :
Tamron 16-30 mm f/2.8 Di III VXD G2 | Tamron 17-28 mm f/2.8 Di III RXD | |
---|---|---|
plage focale | 16-30 mm | 17-28 mm |
objectif pour capteur | plein format | plein format |
ouverture max | f/2.8 | f/2.8 |
ouverture min | f/16 | f/22 |
angle de champ | 107° - 71.6° | 103.41 - 75.23° |
construction optique | 16 lentilles en 12 groupes | 13 lentilles en 11 groupes |
diaphragme | circulaire, 9 lamelles | circulaire, 9 lamelles |
distance minimale de mise au point | 19 cm (16 mm) / 30 cm (30 mm) | 19 cm (16 mm) / 26 cm (30 mm) |
stabilisation d’image | non | non |
tropicalisation | joints d’étanchéité | joints d’étanchéité |
grossissement max | 1:5.2 (16 mm) / 1:6 (30 mm) | 1:5.4 (17 mm) / 1:7 (28 mm) |
mise au point | motorisation VXD | motorisation RXD |
diamètre du filtre | 67 mm | 67 mm |
dimensions | ø 74.8 x 101.8 mm (monture E) ø 74.8 x 103.9 mm (monture Z) | ø 73 x 99 mm |
poids | 440 g (monture E) 450 g (monture Z) | 420 g |
accessoires fournis | bouchons avant et arrière, pare-soleil | bouchons avant et arrière. pare-soleil |
montures compatibles | Sony E, Nikon Z | Sony E |
prix au lancement | 979 € | 999 € |


Ergonomie revue et gabarit toujours compact
Le Tamron 16-30 mm f/2,8 Di III VXD G2 réussit à conserver un gabarit compact. Et ce, malgré une plage focale plus étendue que son prédécesseur. Dans le détail, comptez 10,2 cm de long pour un diamètre maximal de 7,5 cm et un poids de 440 g (monture Sony E), et 10,4 cm de long et 450 g (monture Nikon Z).


À titre de comparaison, l’ancien 17-28 mm mesurait 9,9 cm de long pour un diamètre max. de 7,3 cm et 420 g sur la balance. Autant dire que la prise de masse du 16-30 mm reste très contenue.
L’objectif dispose d’un zooming en interne, offrant un gabarit constant. Un point que l’on observait déjà sur le 17-28 mm. L’objectif est également très équilibré, avec un centre de gravité situé à l’arrière. Une manière de séduire les vidéastes utilisant une gimbal.




En termes de contrôles manuels, quelques évolutions (subtiles) sont à noter. La bague de zoom est désormais placée à l’arrière, plus près de la monture. Elle devient donc plus facilement accessible, notamment lorsque le pare-soleil (fourni) est replié. Cette bague de zoom, comme la bague de MaP, profitent d’ailleurs d’une texture offrant une meilleure prise en main. Leur défilement est plus souple et plus agréable.


Du reste, on dispose d’un (unique) bouton personnalisable… et c’est tout. Pour (dés)activer l’autofocus, il faudra passer par les menus du boîtier. Tamron compense ce point en permettant de personnaliser le comportement de l’objectif grâce à l’outil Tamron Lens Utility (compatible Android, macOS et Windows), en tirant parti du port USB-C placé près de la baïonnette.


Le diamètre de filtre de 67 mm, commun à (presque) tous les objectifs hybrides de Tamron, est toujours de la partie. Un bon point pour les photographes (et vidéastes) voulant réutiliser facilement leurs filtres circulaires.


Enfin, l’objectif profite d’une finition plus premium, avec une peinture légèrement plus brillante, à l’instar des deux autres zooms de la trilogie G2 (28-75 mm et 70-180 mm). Le fût mêle encore métal et plastique, offrant un bon compromis entre légèreté et solidité. Point toujours appréciable, des joints d’étanchéité sont répartis le long du fût, afin d’offrir une résistance aux projections d’eau et à la poussière. Enfin, la lentille frontale est traitée au fluor pour être nettoyée plus facilement.


Performances et qualité d’image
Nous avons testé le Tamron 16-30 mm f/2,8 Di III VXD G2 sur les Nikon Zf, Z6 III et Z8, dotés de capteurs plein format de 24 et de 45 Mpx.
N’hésitez pas à cliquer sur chaque image pour l’afficher en qualité optimale.






Sensation de piqué et netteté de l’image
En termes de qualité d’image, le Tamron 16-30 mm f/2,8 Di III VXD G2 est globalement un bon élève. À la focale la plus courte (16 mm), les performances optiques sont très bonnes au centre de l’image dès la pleine ouverture (f/2,8). La restitution des bords est correcte… mais s’améliore assez nettement en fermant le diaphragme à f/4.


Les performances optimales s’obtiennent entre f/5,6 et f/8 – ce qui est idéal pour la photo d’architecture ou de paysage. Le niveau de netteté baisse un peu à f/11, mais demeurent acceptables, y compris à l’ouverture la plus petite (f/16).




Aux focales médianes (entre 20 et 24 mm), les performances restent très bonnes au centre comme sur les bords. Néanmoins, la restitution des coins est assez brouillonne. Il faut donc fermer le diaphragme à f/4 pour que le rendu s’améliore… mais les coins demeurent en retrait par rapport au centre. C’est finalement à f/8 que l’homogénéité devient satisfaisante.






Enfin, à fond de zoom (30 mm), les performances optiques sont très correctes… mais le piqué est un peu moins élevé (au centre) qu’à 16 ou 20 mm. Pour autant, l’homogénéité est plutôt convaincante, y compris à f/2,8. Seuls les coins sont en retrait. En fermant à f/5,6, le niveau de performances est élevé – à l’exception des coins, là encore. En revanche, la netteté décroît légèrement à partir de f/11.






Sur le terrain, l’objectif permet d’obtenir de belles images. Si les performances au centre de l’image sont analogues à celles du 17-28 mm, l’homogénéité est plus présente, au grand-angle comme à fond de zoom.
Distorsions et aberrations
La compensation des distorsions se fait de manière logicielle par le boîtier (sur les JPEG) et par nos logiciels de retouche (sur les RAW), en monture E comme en monture Z.
Avec le profil de correction proposé par Lightroom Classic, les distorsions sont très bien corrigées. Si on s’amuse à les désactiver, en revanche, on découvre de belles déformations en barillet à 16 mm – et en coussinet à 30 mm. On observe également un peu d’aberration chromatique sur certains motifs complexes, comme sur les photos ci-dessous.








En revanche, le vignetage est bien plus présent. À 16 mm, l’assombrissement des coins est particulièrement prononcé. Il s’estompe (légèrement) en fermant à f/4, puis se stabilise à f/5,6… mais ne disparaît jamais vraiment.




Le vignetage est (un peu) moins prononcé à 30 mm, mais l’assombrissement reste bien marqué à f/2,8. Il diminue à f/4 puis reste stable – tout en restant bien perceptible. De ce point de vue, l’objectif de Tamron reste perfectible.




L’effet de ghosting est absent et le flare s’avère très bien géré. On observe juste quelques petites aberrations bleutées en cas d’éclairage d’indirect puissant. Enfin, on apprécie beaucoup les belles étoiles à 18 branches qui apparaissent en fermant le diaphragme.


Distance minimale de mise au point et bokeh
La distance minimale de mise au point est de 19 cm au grand-angle et de 30 cm à fond de zoom. On peut donc s’approcher très près du sujet – quitte à être gêné par l’ombre de l’objectif.


Grâce à son ouverture à f/2,8, l’objectif offre une séparation des plans harmonieuse à la distance minimale de MaP. Si le sujet et l’arrière-plan sont suffisamment éloignés, on peut jouer avec la profondeur de champ. Néanmoins, la compression de l’arrière-plan reste évidemment moins impressionnante qu’avec une plus longue focale.


Autofocus du Tamron 16-30 mm f/2,8 Di III VXD
Ce zoom se distingue par sa plage focale 16-30 mm – mais aussi (et surtout) par sa motorisation VXD (Voice-coil eXtremeTorque Drive). Derrière cette appellation se cache un moteur linéaire électromagnétique. Soit un système plus évolué que l’ancienne motorisation RXD pas-à-pas des précédentes optiques Tamron.


Sur le terrain, l’autofocus se montre très efficace. La mise au point est effectuée avec précision et sans délai – et dans un silence absolu. Les photographes évoluant dans des environnements discrets seront très satisfaits. Les transitions entre des sujets proches/lointains sont rapides. En outre, l’objectif est pleinement compatible avec les modes de détection/suivi avancés du sujet. À 30 mm, il permet de capturer des photos de reportage intéressantes.


Les seules difficultés concernent les sujets aux mouvements très rapides et/ou en basse lumière. Dans certains cas, l’AF peut parfois se montrer hésitant. Pour autant, l’autofocus du Tamron 16-30 mm f/2,8 Di III VXD se montre bien plus fiable que celui de son prédécesseur.
Retrouvez ci-dessous une sélection de photos capturées avec le Tamron 16-30 mm f/2,8 Di III VXD :




























Tamron 16-30 mm f/2,8 Di III VXD G2 face à la concurrence
Proposé en monture Sony E et Nikon Z, le Tamron 16-30 mm f/2,8 Di III VXD G2 rencontre un certain nombre de concurrents sur sa route.
En monture Sony E, son rival le plus direct est sans doute le Sigma 16-28 mm f/2,8 DG DN. Cet objectif offre un remarquable rapport qualité/prix avec un très bon piqué au centre de l’image, un poids tout aussi contenu que celui du Tamron (450 g) et… un tarif de 899 €. Notez qu’il est également disponible en monture Leica L.
En parallèle, difficile de ne pas mentionner le Sony FE 16-35 mm f/2,8 GM II. Lancé en 2023, il offre un niveau de performances très élevé, avec un excellent piqué au centre et une très bonne homogénéité – sans oublier un gabarit contenu. Tout ceci tendrait presque à expliquer son tarif (très) élevé. Comptez 2599 € pour ce zoom haut de gamme.
Notez que la 1e version est toujours vendue – mais ses performances sont bien moins élevées, notamment au bord. Son tarif de 2179 € ne le rend pas attractif (du tout).
Toujours chez Sony, on retrouve le Sony FE 16-25 mm f/2,8 G. Sa plage focale est tronquée à fond de zoom, mais il conserve une ouverture à f/2,8. Léger et compact (409 g), elle procure une excellente qualité d’image – à tel point qu’il réussit à surclasser le 16-30 mm de Tamron en termes d’homogénéité ! Son tarif de 1289 € s’avère plutôt contenu compte tenu de son niveau de performances.
En monture Z, les choses sont un peu différentes. En effet, Nikon vise plus large avec son Nikkor Z 14-24 mm f/2,8 S, qui le rend plus à l’aise en architecture/paysage qu’en reportage. Ses excellentes performances optiques et son poids (presque) contenu de 650 g nous feraient presque oublier son tarif de… 2599 €.
Last but not least, Nikon propose aussi le Nikkor Z 17-28 mm f/2,8 – qui n’est autre que l’objectif de Tamron rebadgé, même si rien n’est officiel chez Nikon. Dans tous les cas, l’objectif offre un bon piqué à f/2,8 (au centre de l’image), tant au grand-angle qu’à fond de zoom. Tout juste pourrait-on lui reprocher quelques distorsions… et un vignetage bien présent. Comptez 1139 € pour ce zoom en monture Z.


Conclusion : Tamron 16-30 mm f/2,8 Di III VXD G2, encore meilleur
Le Tamron 16-30 mm f/2,8 Di III VXD G2 est un objectif pertinent à plus d’un titre. Léger, performant et abordable, il dispose de nombreux atouts pour séduire les photographes équipés d’un appareil photo hybride plein format en monture Sony E ou Nikon Z.
Par rapport à la 1e version, il réussit à offrir une plage focale plus étendue et une meilleure qualité d’image, notamment sur les bords, tout en conservant un gabarit et un tarif très contenus. Mais surtout, l’autofocus VXD se montre bien plus réactif.


Néanmoins, certains points restent perfectibles. Si l’homogénéité est plus élevée que sur le 17-28 mm qu’il remplace, elle ne parvient pas tout à fait à égaler les meilleures références. De même, l’autofocus demeure parfois un peu hésitant en basse lumière.
Pour autant, le Tamron 16-30 mm f/2,8 Di III VXD G2 réussi à offrir un très bon rapport qualité/prix. Compact, réactif et bien pensé, il s’avère d’une grande pertinence. Et nous le recommandons sans hésiter.
Le Tamron 16-30 mm f/2,8 Di III VXD G2 est proposé au tarif de 979 € en monture Sony E et Nikon Z.
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