Test Canon Powershot V1 Phototrend

Test Canon PowerShot V1 : le compact expert au goût d’inachevé

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Dévoilé en mars 2025, le Canon PowerShot V1 est un appareil photo compact pensé pour la vidéo et le vlog. Il embarque un capteur original de 1,4 pouce, similaire à un capteur micro 4/3, mais au ratio plus classique 3:2. Il peut filmer jusqu’en 4K 60p et un ventilateur intégré optimise le temps de capture.

Au-delà, il propose des options très pertinentes pour la photo. Avec son autofocus aussi performant que sur les hybrides modernes de la marque, ses rafales haute vitesse, une prise en main travaillée et un tarif maîtrisé, il possède de nombreux atouts pour séduire celles et ceux voulant voyager léger et profiter d’une qualité d’image supérieure à celle d’un smartphone.

Nous avons pu l’essayer pendant plusieurs semaines : voici notre test complet du Canon PowerShot V1.

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Le grand retour des compacts experts

Alors qu’au tournant des années 2020, on croyait les compacts appartenant au passé, deux tendances semblent avoir relancé le marché.

Ainsi, l’engouement pour des boîtiers « all-in-one » au look vintage, à l’instar des Fuji X100 ou autres Leica Q et Ricoh GR, a créé un embouteillage sur les listes de précommandes et a entrainé une explosion des prix sur le marché de l’occasion. De même, la mode du vlog a poussé les constructeurs à proposer des boîtiers dédiés à la pratique. On pense ainsi à la gamme des Sony ZV-1.

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Un trio de choc : Fujifilm X100V (à gauche), Canon Powershot V1 (au centre), Ricoh GR III (à droite).

Alors que certains constructeurs font du neuf avec du vieux (coucou les Leica D-Lux 8 et Lumix TZ99), Canon débarque avec un boîtier entièrement nouveau : le PowerShot V1. Avec son look robuste, il est pensé pour le vlogging, avec les commandes et options qui vont de pair (compacité, absence de viseur, écran sur rotule, ventilateur, etc.).

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Le Canon Powershot V1 se différencie en optant pour un capteur type 1,4 pouce de 22,3 Mpx – là où bon nombre de ses concurrents emploient un « simple » capteur type 1 pouce. Derrière ce format méconnu se cache une cellule photosensible mesurant 18,4 x 12,3 mm, proche des 17,3 x 13 mm des capteurs 4/3 – mais au ratio 3:2.

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Ce « grand » capteur, associé au processeur moderne Digic X et un zoom 8,2-25,6 mm f/2,8-4,5 (équivalent 16-50 mm en plein format), permettent d’obtenir un appareil très séduisant sur le papier. Au-delà des vidéastes amateurs, il s’adresse aussi aux amateurs de street photography et, plus largement, à ceux qui veulent voyager léger.

Voici la liste des caractéristiques techniques du Canon PowerShot V1 :

  • capteur : 1,4″ (18,4 x 12,3 mm) CMOS 22,3 Mpx
  • filtre passe-bas : N.C.
  • processeur : Digic X
  • objectif : 8,2-25,6 mm f/2,8-4,5 (eq. 16-50 mm)
  • stabilisation : optique, 5 stops
  • distance minimale de mise au point : 5 – 15 cm
  • viseur électronique : non
  • écran LCD : TFT, tactile orientable, 3 », 1,04 Mpts
  • autofocus : Dual Pixel CMOS AF II, phase + contraste
  • nombre de points AF : N.C.
  • couverture AF : N.C.
  • détection et suivi automatiques : Humains, animaux (chiens, chats, oiseaux, chevaux)
  • plage AF : N.C.
  • sensibilité photo : 100 – 32 000 ISO (extensible à 51 200 ISO)
  • sensibilité vidéo : 100 – 12 800 ISO (extensible à 25 600 ISO)
  • rafale : 15 i/s (mécanique) ; 30 i/s (électronique)
  • obturation : 30 s – 1/2000 s (mécanique) ; 30 s – 1/16 000 s (électronique)
  • vidéo : 4K 30 fps (suréchantillonnée depuis 5,7K) ; 4K 60 fps (crop 1,4x) ; FHD 120 fps
  • profils colorimétriques vidéo : C-Log 3
  • ventilation : active
  • stockage : 1 x SD UHS-II
  • connectivité sans fil : Wi-Fi 4 / Bluetooth 4.2
  • batterie : LP-E17, 1040 mAh
  • autonomie : 400 photos ou 1h10 d’enregistrement vidéo
  • rechargement par USB : oui, USB-C
  • tropicalisation : N.C.
  • dimensions : 118,3 x 68 x 52,5 mm
  • poids : 426 g (avec batterie et carte mémoire)
  • prix au lancement : 999 €
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Une prise en main réussie

Le PowerS>hot V1 propose une ergonomie jamais vue sur un boîtier Canon. Plutôt compact, il mesure 11,8 cm de large, pour 6,8 cm de haut et 5,2 cm de profondeur (zoom non déployé) et un poids de 426 g. Le PowerShot V1 se glisse aisément dans une poche de veste – même s’il demeure plus imposant qu’un Sony ZV-1 II.

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Pour autant, il ne sacrifie pas la maniabilité. Là où des concurrents de Ricoh ou Sony proposent des grips riquiquis, voire inexistants, le PowerShot V1 offre une vraie poignée bien creusée, qui offre une prise en main rassurante et confortable.

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Les commandes sont assez classiques avec, sur la tranche supérieure, une roue PASM surmontant un commutateur photo / vidéo. Plus en avant, on trouve le bouton d’allumage, le déclencheur, encerclé de la molette du zoom ainsi que le bouton REC.

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Sur la face arrière, outre un petit repose-pouce, on dispose des touches menu, play, AEL, etc., associées à un bouton Q et à une petite roue codeuse.

Le réglage de la vitesse d’obturation ou de la valeur d’ouverture s’effectue grâce à une roue de commande située autour de l’objectif. Elle sert également de bague de mise au point, lorsque l’on coupe l’autofocus. Ce mode de fonctionnement ne surprend guère. D’ailleurs, on le croise de plus en plus souvent, surtout sur les objectifs Canon RF.

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La visée passe uniquement par l’écran tactile sur rotule (3 pouces, 1,04 Mpts). Il offre un affichage précis et correct, même si par fort contre-jour, l’absence de viseur se fait sentir. Canon aurait pu installer un petit EVF pop-up à la manière de ce que proposait Sony avec la ses compacts experts RX100, mais le constructeur a préféré opter pour un ventilateur intégré. Tout cela, bien entendu, pour mieux dissiper la chaleur lors de l’enregistrement vidéo.

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On retient surtout du PowerShot V1 qu’il rentre dans une poche, tout en offrant une préhension assez réussie. Bien évidemment, les contrôles sont davantage pensés pour la vidéo, mais il demeure intéressant pour la prise de photos à la volée. Il se montre quelque part plus intuitif et fonctionnel qu’un Ricoh GR III, avec qui il partage la même forme de minimalisme.

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Pour autant, tout n’est pas parfait. Ainsi, lorsqu’on appuie sur la touche REC depuis le mode photo, la capture se fait automatiquement en FULL HD et 30 fps. Et ce, même si un format supérieur est sélectionné dans les menus vidéo ! Un point vite agaçant pour un appareil vlog où on peut envisager de passer rapidement de la photo à la vidéo en un clic.

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Une petite tally lamp est présente sur le haut du boîtier

Performances et qualité d’image du Canon PowerShot V1

Le Canon PowerShot V1 embarque un capteur inédit de 1,4″ (18,4 x 12,3 mm) CMOS et de 22,3 Mpx. Sa taille est assez similaire à celle que l’on retrouve dans des boîtiers micro 4/3.

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Les fichiers JPEG font approximativement 7,6 Mo, quand les RAW pèsent environ 24 Mo.

N’hésitez pas à cliquer sur les photos présentes dans ce test pour les afficher en qualité supérieure.

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Canon PowerShot V1 – 8,2 mm – 1/640 s – ƒ / 2,8 – ISO 100
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Canon PowerShot V1 – 8,2 mm – 1/160 s – ƒ / 4,5 – ISO 160
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Canon PowerShot V1 – 21,5 mm – 1/500 s – ƒ / 4,5 – ISO 100
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Canon PowerShot V1 – 22,5 mm – 1/640 s – ƒ / 4,5 – ISO 100

À cause de la définition plutôt faible du capteur, la latitude de recadrage n’est pas extraordinaire. On regrette les 32,5 Mpx du capteur (APS-C) de l’EOS R7 !

Alors que nos images nous semblaient plutôt correctes sur le moniteur du boîtier, nous avons été un peu plus déçus en les affichant sur un grand écran. Le rendu des couleurs est assez réussi, mais sans vrai cachet. De plus, les profils de couleurs de Canon ne sont guère pensés pour offrir des images très originales. On est assez loin de ce que propose Fujifilm avec ses simulations de film !

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Canon PowerShot V1 – 15,2 mm – 1/1250 s – ƒ / 4,5 – ISO 100

On regrette aussi le manque de modelé offert par l’optique. L’image demeure vraiment très plate. Au grand-angle (eq. 16 mm en plein format), on peut obtenir des images plus « spectaculaires »… mais il est assez difficile de différencier les photos prises avec le Canon de celles capturées avec un smartphone moderne.

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Canon PowerShot V1 – 8,2 mm – 1/160 s – ƒ / 4,5 – ISO 250

L’ouverture maximale à f/2,8 n’a quasiment pas d’impact sur la profondeur de champ. À la limite, en plan très rapproché, il est possible d’obtenir des images intéressantes. De même, à fond de zoom, outre la focale assez classique 50 mm et l’ouverture vraiment fermée de f/4,5, nos clichés manquent terriblement de caractère.

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Canon PowerShot V1 – 25,6 mm – 1/400 s – ƒ / 4,5 – ISO 100

C’est ici que l’on constate que le V1 est davantage pensé pour de la vidéo, où on aura moins tendance à recadrer dans les séquences et à s’arrêter sur chaque image. Pour faciliter la capture des images en plein soleil, le boîtier dispose aussi d’un filtre ND 3 stops intégré.

Montée en ISO

La sensibilité par défaut en photo s’étend de 100 à 32 000 ISO et peut être étendue jusqu’à 51 200 ISO.

La gestion du bruit n’est pas vraiment le point fort du PowerShot V1. Il n’y a évidemment pas de soucis à 100 ou 200 ISO. Mais dès 400 ISO, on observe déjà un léger fourmillement.

Cela s’accentue à 800 ISO et à 1600 ISO où l’image est déjà recouverte d’un bruit bien visible. Il demeure toutefois encore assez fin et acceptable. Par la suite, si on peut encore prétendre essayer de rattraper les images à 6400 ISO, dès 12 800 ISO, le grain devient très marqué et se fait difficilement oublier.

À 25 600 ISO, l’image est intégralement bruitée. Même si on peut toujours observer un bon nombre de détails, on évitera de s’aventurer jusque là.

Quant à la valeur étendue de 51 200 ISO, le bruit numérique est trop fort et s’accompagne en plus d’une légère dérive colorimétrique verdâtre. Ici, seul un traitement lourd avec des logiciels pour réduire le bruit saura restaurer votre cliché.

Canon PowerShot V1
51 200 ISO

Les performances du Powershot V1 en montée ISO sont donc assez décevantes. Certes, le capteur est assez petit par rapport à du plein format, mais il devrait offrir un meilleur résultat. Si la nette dégradation des images à 51 200 ISO était prévisible, la présence de bruit dès 400 ISO est bien plus surprenante… et gênante. Un phénomène assez peu courant et qui témoigne de la qualité relative du capteur.

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Canon PowerShot V1 – 8,2 mm – 1/40 s – ƒ / 4,5 – ISO 32 000

Dynamique

Pour la gestion de la dynamique, le capteur gère assez bien les hautes lumières jusqu’à environ +2 IL. Passé ce cap, on observe une dérive colorimétrique assez nette et qui s’accentue grandement par la suite.

Pour la récupération des basses lumières, le PowerShot V1 reste perfectible. Du bruit fait son apparition dès -2 IL. On évitera de s’aventurer au-delà de +3 IL sous peine de voir le fichier noyé sous le bruit.

Très clairement, il ne faudra pas trop s’amuser à photographier des zones fortement surexposées ou sous-exposées tant la latitude de récupération est limitée.

Netteté de l’optique du Canon PowerShot V1

Nous avons aussi voulu évaluer le piqué du petit zoom équivalent 16-50 mm f/2,8-4,5. Ce dernier est constitué de 9 éléments répartis en 8 groupes.

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Au plus grand-angle, le piqué est honnête à la pleine ouverture f/2,8. On constate toutefois un petit manque d’homogénéité entre le centre et les coins de l’image. En fermant le diaphragme, la netteté s’améliore un peu et se montre surtout plus homogène.

Canon PowerShot V1 – 8,2 mm – 1/640 s – ƒ / 2,8 – ISO 100

Cela ne varie pas à f/5,6, mais dès f/8, la qualité décroit. Un phénomène d’autant plus marqué à f/11. Ainsi, à 16 mm, on évitera globalement de dépasser f/4, d’autant qu’au-delà, il faudra composer avec la présence toujours plus envahissante du bruit numérique – à moins de diminuer franchement la vitesse d’obturation.

Canon PowerShot V1 – 8,2 mm – 1/1000 s – ƒ / 3,2 – ISO 4000

À fond de zoom, le piqué est plutôt bon à f/4,5, et tend à s’améliorer marginalement à f/5,6. On constate ici une meilleure homogénéité et des contrastes très légèrement plus marqués. Néanmoins, dès f/8, la qualité tend à diminuer assez nettement.

Canon PowerShot V1 – 25,6 mm – 1/250 s – ƒ / 4,5 – ISO 1250

Si l’on devait résumer, dans l’immense majorité des cas, on restera à la pleine ouverture sur toute la plage focale. Certes, l’homogénéité n’est pas exceptionnelle, mais cela restera le meilleur compromis pour éviter que le bruit ne vienne dégrader notre image.

Canon PowerShot V1 – 17,5 mm – 1/320 s – ƒ / 4,0 – ISO 400

La plage focale n’est guère ambitieuse pour de la photo – et est surtout pensée pour la vidéo et le vlogging. Les amateurs de portraits bien découpés resteront ici un peu sur leur faim, le meilleur bokeh étant obtenu au 16 mm et f/2,8. Ce qui n’est pas forcément la focale la plus flatteuse pour le sujet !

Autofocus et suivi

S’il y a bien un domaine où Canon maitrise son sujet, c’est l’autofocus ! Doté du processeur Digic X et associé au Dual Pixel AF II, le boîtier reconnait une grande variété de sujets :

  • Humains : yeux, visage, tête, partie supérieure du corps, corps entier
  • Animaux : yeux, tête et corps des canidés, des félins, des oiseaux et des chevaux
  • Véhicules : voitures de course, motos, avions et trains.
Canon PowerShot V1
Canon PowerShot V1 – 25,6 mm – 1/250 s – ƒ / 4,5 – ISO 800

Dans les faits, on ne peut que constater l’excellente efficacité de cet autofocus, qui se montre extrêmement précis. Hormis par conditions de faible luminosité, où la petite ouverture maximale n’aide pas l’AF, le boîtier se montre très fiable. Pour les amateurs de vlog, la précision de cet AF sera tout à fait agréable.

Rafale et buffer

Pour le volet capture rapide, le PowerShot V1 n’a pas à rougir avec 15 i/s en obturation mécanique et 30 i/s en obturation électronique. Des performances très honnêtes, d’autant que l’on peut compter sur un autofocus toujours aussi efficace.

Extrait d’une rafale à 15 i/s/

Cependant, la mémoire tampon très limitée ne permet pas d’envisager réellement le V1 comme un boîtier d’action – mais y avait-t-il vraiment en doute sur le sujet ? En JPEG, on peut capturer jusqu’à 160 photos d’affilée (5 à 10 secondes de rafale), en RAW, c’est une autre histoire.

En RAW comme en RAW + JPEG, le buffer dépasse à peine les 20 images d’affilée. Autrement dit, on ne peut même pas tenir 1 seconde en obturation électronique. Au moins, on peut compter sur un temps de déchargement assez court, grâce au slot UHS-II.

Bien entendu, sur un appareil classique, cela serait un gros point négatif. Mais, sur un boîtier surtout taillé pour le Vlog, la présence de modes de rafale rapide est toujours appréciable…

Stabilisation

Le Powershot V1 profite de la stabilisation optique. Néanmoins, le capteur ne l’est pas, ce que nous regrettons. D’autant que Panasonic et OM System réussissent à proposer cette fonctionnalité avec des boîtiers tout aussi compacts !

Canon PowerShot V1
Canon PowerShot V1 – 12,7 mm – 1,6 s – ƒ / 5 – ISO 100

Canon indique que la stabilisation optique permet de compenser jusqu’à 5 stops. Sur le terrain, nous avons pu descendre à environ 1 seconde à 24 mm. Soit un gain légèrement supérieur à 4 stops. Des performances honnêtes, mais en deçà de ce que peuvent offrir les meilleurs boîtiers micro 4/3″.

Canon PowerShot V1
Canon PowerShot V1 – 8,2 mm – 1 s – ƒ / 11 – ISO 100

Par ailleurs, on aurait pu espérer que le filtre ND intégré permette de réaliser des poses (un peu) longues même en pleine journée, mais il n’en est rien. Malgré un ciel bien couvert, et seulement 1 seconde de pose, les images sont floues… et complètement surexposées. On se consolera en notant que l’usage premier du filtre ND est de permettre de conserver une vitesse compatible avec un rendu « ciné » en vidéo.

Voici une sélection de photos réalisées avec le Canon PowerShot V1 :

Le Canon PowerShot V1 côté vidéo

Le Canon PowerShot V1 est présenté comme LE boîtier compact pour la vidéo et le vlog. Pour autant, il se montre assez conservateur au niveau des formats disponibles. On peut ainsi opter pour de la 4K et 30 fps (120 Mb/s et suréchantillonnée depuis de la 5,7K). La 4K 60 fps (230 Mb/s) est également disponible… mais avec un fort recadrage 1,4x.

La capture de vidéos en ralenti est possible, mais uniquement en Full HD et jusqu’à 120 fps. Nous ne sommes donc pas sur la caméra la plus ambitieuse du marché. Canon vise surtout à satisfaire ceux qui chercheraient à filmer dans une qualité supérieure à celle des smartphones, sans trop de complexité pour autant.

Canon PowerShot V1 montage 4K

La qualité des séquences est assez bonne. Le piqué à tout prix étant moins recherché en vidéo, la proposition du V1 est ici tout à fait acceptable. De plus, Canon met à disposition le C-Log3 qui permet de redonner toujours un peu plus de peps aux vidéos en postproduction.

Nous sommes un peu plus circonspects en ce qui concerne la stabilisation. En effet, malgré la stabilisation optique et électronique, les séquences, même presque immobiles, bougent toujours un peu. Il faut vraiment faire très attention à ses micro-mouvements. En outre, l’effet de wobbling est très prononcé aux bords de l’image au grand-angle, même avec la stabilisation « optimisée » !

Canon PowerShot V1 stabilisation vidéo

La stabilisation « optimisée » (optique + numérique) opère un recadrage équivalent à ce que l’on trouve en 4K 60 fps (1,4x). Ce crop permet de limiter un peu les mouvements et autres vibrations. En revanche, lorsque l’on active la 4K 60 fps, la stabilisation numérique est désactivée.

On remarque également que l’image est bien moins sujette aux vibrations à fond de zoom. Ici, la stabilisation optique doit faire un meilleur travail et seconde bien mieux la stabilisation électronique. L’utilisation d’une poignée et même d’une gimbal sera ainsi plus que recommandée pour filmer en marchant.

Pensé pour une utilisation prolongée, le PowerShot V1 embarque un petit ventilateur pour mieux dissiper la chaleur. Une fonction assez rare chez Canon, que l’on avait pu croiser uniquement sur le Canon R5 C. Pourtant, même avec cette ventilation active, on ne peut pas dire que le V1 peut filmer vraiment très longtemps.

En effet, en 4K 60 fps, avec le ventilateur réglé sur auto et dans une pièce aux alentours des 20°C, l’appareil a du s’éteindre au bout de 37 minutes pour cause de surchauffe. En optant pour le mode « fort » du ventilateur, le boîtier a tenu… 41 minutes. En 4K et 30 fps, on approche l’heure de tournage. Bien évidemment, en plein air (sauf par canicule), il devrait se montrer plus endurant.

Toutefois, ceux qui envisagent de l’utiliser pour du livestreaming ou comme webcam resteront un peu sur leur faim.

Autonomie

En matière d’autonomie, les performances du Powershot V1 ne sont pas extraordaires. La petite batterie de 1000 mAh tend à fondre assez rapidement. Canon annonce assez généreusement 400 vues. Mais, dans la pratique, en alternant entre photos et vidéos, on n’obtient guère plus de 280 – 300 clichés.

Cela reste néanmoins assez décent. Et la compacité des batteries, comme la possibilité de recharger l’appareil via le port USB-C, atténuent un peu ces limitations.

Test Canon Powershot V1 Phototrend

Connectique et stockage

La connectique du Canon PowerShot V1 se montre assez classique. On dispose d’un port USB-C, d’un port micro HDMI de type D et de deux ports jack 3,5 mm (micro et casque).

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L’appareil accepte les cartes SD UHS-II, qu’il faut insérer dans un slot situé au niveau de la batterie, sous le boîtier.

On peut utiliser le boîtier avec l’application Canon Camera Connect (iOS et Android). L’appairage se fait sans difficulté et donne accès à plusieurs fonctionnalités. Outre une capture à distance très fluide et le transfert d’images, on peut choisir d’éditer ses photos, ou de les envoyer sur le Cloud ou sur une imprimante portable.

Canon PowerShot V1 : le compact Vlog par excellence, à défaut de faire mieux

Le Canon PowerShot V1 est – sur le papier – un petit appareil photo très attrayant, grâce à sa compacité et son grand capteur. Il propose aussi une ergonomie bien pensée, et un autofocus très performant.

Nous sommes néanmoins assez déçus par ses performances en photo. La plage focale équivalent 16-50 mm est intéressante pour ceux qui aiment cadrer (très) large. En revanche, la focale maximale à 50 mm n’est pas très longue, et l’ouverture maximale à f/4,5 est loin d’être très lumineuse. En outre, le rendu est assez mou au-delà de la focale la plus courte. Enfin, le bruit numérique fait son apparition dès… 400 ISO.

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En vidéo, la qualité des images est honorable. Néanmoins, les performances de la stabilisation au grand-angle sont discutables. En outre, impossible de profiter de la stabilisation en 4K 60p ! Enfin, la ventilation intégrée aurait pu être pertinente… si elle avait réellement permis d’éviter la chauffe du boîtier.

Sur nombre de points, le PowerShot V1 se montre bien plus évolué et performant qu’un boîtier comme le Sony ZV-1 II. Comme ce dernier, la partie photo demeure plus accessoire. Et on s’attendait que la partie vidéo soit un peu plus à la hauteur.

Au final, ce PowerShot V1 aurait pu être l’occasion pour Canon de reprendre place sur le marché très dynamique des compacts experts. Sans être anecdotique, ce V1 se montre trop timoré, peut-être par peur de trop cannibaliser l’EOS R50 V lancé au même moment.

Le Canon PowerShot V1 est disponible au tarif de 999 €. Vous pouvez le retrouver chez Digit-Photo, Miss Numérique, Digixo, Camara, Photo-Univers, IPLN, StudioSport, Phox, Panajou, à la Fnac et dans les boutiques spécialisées.

Test Canon PowerShot V1 : le compact expert au goût d’inachevé
Fabrication / finitions
8.5
Ergonomie
8.3
Qualité d'image
6.4
Montée en ISO
7.3
Efficacité de l'autofocus
9.1
Fonctionnalités
8.6
Vitesse en rafale
8.4
Capacité du buffer
4
Stabilisation
7.5
Vidéo
8.2
Rapport qualité-prix
8.1
Points forts
Boîtier compact, léger et bien construit
Excellente réactivité générale
Bonne qualité d'image au plus grand-angle et à la pleine ouverture
Autofocus très performant, nombreux modes de détection/suivi du sujet
Stabilisation optique
Ventilation active
Rapport qualité-prix intéressant
Filtre ND intégré
Points faibles
Absence de viseur
Qualité des images passable à fond de zoom
Stabilisation électronique peu convaincante
Buffer très limité
Autonomie moyenne
7.7
sur 10
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