Lancé en octobre 2024, le Fujifilm X-M5 est un hybride APS-C très compact, léger et au design rétro. Incarnant l’entrée de gamme de la série X, il s’équipe d’un capteur de 26 Mpx, couplé au X-Processor 5. Il offre ainsi une rafale à 20 i/s, un AF assisté par IA ou encore un mode vidéo 6,2K. Ainsi paré, il vise à offrir un excellent équilibre entre look, performances et prix.
Sur le terrain, la recette concoctée par Fujifilm parvient-elle à nous convaincre ? L’hybride APS-C le plus abordable de Fuji serait-il aussi le plus séduisant de la gamme ? Nous l’avons testé au quotidien pendant plusieurs semaines : voici notre test complet du Fujifilm X-M5.
Sommaire
- Présentation du Fujifilm X-M5
- Ergonomie et prise en main
- Performances et qualité d’image du Fujifilm X-M5
- Autofocus : une excellente surprise
- Performances en rafale : le X-M5, un sportif dans l’âme
- (Absence de) stabilisation du capteur
- Le Fujifilm X-M5 côté vidéo : la 6,2K sans crop, rien de moins !
- Connectivité et autonomie du Fujifilm X-M5
- Fujifilm X-M5, un hybride APS-C séduisant malgré quelques omissions inévitables
Présentation du Fujifilm X-M5
L’appareil du quotidien. Voici comment Fujifilm décrivait son X-M5. Et il faut dire qu’avec son look délicieusement vintage et son gabarit poids-plume, ce petit hybride APS-C s’avère très séduisant.
Plus compact que les X-T5 et X-T50, moins cher que le X-S20, il vise celles et ceux voulant voyager (très) léger – et les amateurs de vlog. En termes de gamme, il s’inscrit comme le (lointain) héritier du X-M1 (2016), mais aussi du X-E4 (2021).
Pour obtenir un rapport qualité-prix optimisé (899 € nu au lancement), Fujifilm reprend une recette bien connue. Le X-M5 conserve le capteur X-Trans de 4e génération, et l’associe au X-Processor 5 pour de meilleures performances, notamment côté AF et vidéo. De ce point de vue, le X-M5 est donc aussi bien loti que le X-S20 (2022) … même s’il fait l’impasse sur la stabilisation du capteur.
Quoi qu’il en soit, le X-M5 est un boîtier compact… mais certainement pas basique !
Voici la liste des caractéristiques du Fujifilm X-M5 :
- Capteur CMOS 26,1 Mpx
- Filtre passe-bas : Non
- Processeur : X-Processor 5
- Monture : X
- Viseur électronique : Non
- Écran LCD : 3 pouces, 1,04 Mpts
- Autofocus : AF hybride
- Nombre de points AF : 425
- Couverture AF : N.C.
- Détection et suivi automatique : humains (visage + œil), chiens, chats, oiseaux (visage + œil), voitures motos, vélos, avions, trains
- Plage AF : N.C.
- Sensibilité :
- Photo : 160 à 12800 ISO (extensible de 80 à 51200 ISO)
- Vidéo : 125 à 12800 ISO (extensible à 51200 ISO)
- Rafale (obturateur mécanique) : 5 i/s avec suivi AE/AF
- Rafale (obturateur électronique) : 20 i/s avec suivi AE/AF (jusqu’à 30 i/s avec crop 1,25x)
- Obturation : 30s – 1/4000s (mécanique) – 30s – 1/32000s (électronique)
- Vidéo : 6,2 K 30p, DCI4K ou 4K 60p, Full HD 60p, slow motion Full HD 240p
- Profils colorimétriques vidéo : F-Log2
- Stockage : 1 x SD UHS-I
- Connectivité sans fil : Wi-Fi 4, Bluetooth 5.2 Low Energy
- Batterie : NP-W126S, jusqu’à 330 photos (mode normal), jusqu’à 45 minutes (vidéo 6,2K)
- Rechargement par port USB : oui
- Tropicalisation : N.C.
- Dimensions : 112 x 67 x 38 mm
- Poids : 355 g (avec batterie et carte mémoire)
- Prix au lancement (nu) : 899 €
Ergonomie et prise en main
D’emblée, le Fujifilm X-M5 nous séduit par son design vintage, particulièrement réussi. Mais il nous impressionne surtout par sa compacité. On retrouve avec plaisir la philosophie du début des hybrides : le X-M5 est bel et bien un vrai COI, un « compact à objectif interchangeable ».
Mesurant 11,2 cm de large, 6,7 cm de haut et 3,8 cm de profondeur – pour un poids de 355 grammes – il tient dans le creux de la main. Compacité oblige, il s’accordera parfaitement à une petite focale fixe comme le XF 27 mm f/2,8 R WR (qui n’est hélas pas fournie en kit par Fuji). De ce point de vue, il pourrait faire de l’ombre au X100VI !
En revanche, avec certains objectifs plus encombrants, on aurait aimé que la poignée soit un peu plus creusée. Dans tous les cas, une dragonne comme les Peak Design Cuff ou Micro Clutch est pertinente.
Le boîtier s’avère bien construit et bien fini – même s’il fait la part belle au plastique, notamment pour le capot inférieur. Un aspect assez prévisible compte tenu de son positionnement tarifaire.
S’il arbore un design résolument rétro, le Fuji X-M5 opte pour une ergonomie « moderne ». Comme sur les X-S10 et X-S20, on dispose d’une roue de sélection des modes (Auto intelligent, PASM, modes vidéo, etc). On retrouve aussi la « fameuse » roue de sélection des simulations de film – comme sur le X-T50. L’idée : encourager les photographes (et vidéastes) à utiliser les modes Velvia, Provia, Acros, Classic Neg, etc. On dispose aussi d’une roue « neutre », attribuée par défaut à la compensation d’exposition.
Le dos de l’appareil est très dépouillé, avec un petit repose-pouce, 5 boutons… et c’est tout. Fujifilm a pour autant conservé un (petit) joystick, toujours bien pratique pour déplacer le collimateur AF et naviguer dans les menus.
On dispose aussi d’une molette de contrôle à l’avant. Elle sert à la fois pour la vitesse d’obturation (en mode S et M) … et pour le réglage des ISO. Un appui sur cette molette est nécessaire pour passer d’une fonction à l’autre. Mais sa course est beaucoup trop souple, ce qui peut dérégler l’appareil (trop) facilement. À plusieurs reprises, nous nous sommes retrouvés à 80 ISO… sur une scène de nuit ! Oups.
Enfin, côté visée, le X-M5 propose un écran tactile orientable (3 pouces, 1,04 Mpts) … et c’est tout. En effet, le boîtier n’intègre aucun viseur électronique (comme les X-M1 et X-A7 avant lui). Une petite hérésie pour les puristes… Mais les utilisateurs moins attachés au reflex ne seront pas (trop) déroutés. En outre, les vidéastes apprécieront qu’il soit monté sur une rotule. Ce qui permet d’ailleurs, en retournant l’écran, de le protéger pendant le transport.
Fujifilm ne communique pas sur une éventuelle protection contre les intempéries. Mais ceci est (hélas) assez courant à ce niveau de prix. Last but not least, les menus sont (hélas) toujours aussi touffus. La concurrence fait aujourd’hui beaucoup mieux !
Performances et qualité d’image du Fujifilm X-M5
Au cours de ce test, nous avons principalement utilisé le Fujifilm X-M5 avec le pancake Fujinon XF 27 mm f/2,8 R WR. Nous avons aussi testé l’appareil avec les focales fixes XF 35 mm f/1,4 R et Sirui AF 56 mm f/1,2 XF, le zoom de kit Fujinon XF 16-50 mm f/2,8-4,8 R LM WR, le téléobjectif XF 55-200 mm f/3,5-4,8 R LM OIS ainsi que le zoom grand-angle XF 10-24 mm f/4 R OIS WR.
D’une manière générale, cet hybride APS-C est capable de livrer de très belles images. Une fois encore, sans grande surprise connaissant le capteur, la restitution des couleurs est très soignée. Et l’autofocus s’avère très réactif.
N’hésitez pas à cliquer sur les photos présentes dans ce test pour les afficher en qualité supérieure.
Capteur APS-C de 26,1 Mpx, X-Processor 5 : comme un air de déjà vu
Côté capteur + processeur, le Fujifilm X-M5 reprend la recette déjà croisée sur le X-S20. On retrouve ainsi le capteur APS-C X-Trans CMOS 4. Avec 26,1 Mpx, il est rétroéclairé – mais pas empilé. Il est associé au X-Processor 5, augurant un gain de réactivité et de performances.
En revanche, le X-M5 fait l’impasse sur la stabilisation du capteur. Une manière pour Fujifilm de faire baisser la facture… et d’éviter que le X-M5 ne marche (trop) sur les platebandes du X-S20.
Les fichiers obtenus mesurent 6240 x 4260 pixels. Comptez environ 13 Mo pour un fichier JPEG et 40 Mo pour un RAW. Ils offrent donc une latitude de recadrage suffisante – tout en étant (beaucoup) plus légers que ceux générés par le capteur 40 Mpx des X-H2/X-T5/X-T50. Notez que Fuji propose toujours son mode de compression sans perte, qui permet d’obtenir des RAW d’environ 30 Mo.
Qualité d’image : Fuji, expert de la couleur
En termes de qualité d’image, le Fujifilm X-M5 est très satisfaisant (comme le X-S20 avant lui, d’ailleurs). Les différentes scènes sont très bien restituées, de jour comme de nuit.
Et surtout, le rendu des couleurs est toujours extrêmement plaisant. Ces dernières sont franches, les contrastes bien présents. Les RAW nécessitent peu de corrections à la sortie du boîtier. On retrouve d’ailleurs un total de 20 simulations de films – dont le nouveau « Reala Ace », déjà croisé sur le GFX 100 II et le X-T50.
Pendant notre test, nous avons (à nouveau) beaucoup apprécié le mode « Acros« , qui offre des noirs et blancs très esthétiques. Une fois encore, les simulations de films Fuji prouvent leur utilité… à tel point qu’on peut aisément se passer des fichiers RAW !
Montée en ISO et dynamique : le X-M5, à l’aise en basse lumière
Comme sur les précédents boîtiers de la marque, le X-M5 offre une plage ISO native allant de 160 à 12800 ISO, extensible de 80 à 51200 ISO. Sur le terrain, la montée en ISO est très satisfaisante – grâce au X-Processor 5, qui offre un meilleur traitement du signal.
Puisque le X-M5 profite du même duo capteur + processeur que le X-S20, les résultats sont identiques. Ainsi, le bruit numérique fait son apparition vers 1600 ISO, et devient plus visible à 3200 ISO. La perte de détails est plus notable à 6400 ISO. À 12 800 ISO, le bruit de luminance est bien présent.
Enfin, sans surprise, les valeurs « étendues » sont à éviter, tant les images peuvent être difficiles à exploiter. Le bruit est très marqué à 25 600 ISO, et omniprésent à 51 200 ISO. de même, on observe une certaine dérive colorimétrique à la valeur la plus haute.
En clair, les performances en ISO élevés du X-M5 sont plutôt rassurantes. On peut s’aventurer en basse lumière sans trépied… et (presque) sans difficulté. En revanche, en cas de vitesse d’obturation élevée (1/200s ou plus), une optique lumineuse est fortement recommandée, sous peine de voir le bruit numérique grimper au plafond.
À ce titre, notez que le logiciel DxO PureRaw est compatible avec les boîtiers Fujifilm à capteur X-Trans : une bonne manière de rattraper vos images très bruitées.
Enfin, la dynamique du capteur est… identique à celle du X-S20 – et est donc satisfaisante. Avec des images surexposées, il est possible de rattraper jusqu’à 2 IL (voire jusqu’à 3 IL, mais avec une belle dérive colorimétrique).
Avec des clichés sous-exposés, le bruit apparaît vraiment à partir de -3 IL et devient beaucoup plus présent à partir de -4 IL. Des valeurs très rassurantes – même si la dérive colorimétrique est bien présente, là aussi.
Autofocus : une excellente surprise
Grâce au X-Processor 5, le Fujifilm X-M5 profite des dernières améliorations de l’autofocus. Et autant le dire : ce dernier nous a bluffé à plusieurs reprises.
D’un point de vue technique, le boîtier est doté d’un AF hybride dopé à l’IA, avec 425 points AF (et 117 positions sélectionnables). Mais surtout, il profite des modes de détection / suivi intelligents du sujet, déjà présents sur les autres boîtiers de la gamme.
Et sur le terrain, la détection et le suivi du sujet sont très efficaces. Humains ou animaux : l’œil est détecté instantanément, même quand le sujet n’occupe qu’une petite place dans le cadre. Un point que les portraitistes (et les amateurs de photo animalière) devraient apprécier.
En outre, le boîtier propose toujours des modes dédiés aux oiseaux et aux véhicules (trains, voitures, avions, motos). De quoi séduire les fans de tous les horizons. D’autant que la détection est extrêmement efficace.
En clair : l’autofocus du X-M5 s’avère très performant. D’une manière générale, la mise au point s’effectue sans délai. Les phénomènes de pompage sont très rares, y compris en (très) basse lumière. Prudence cependant avec certains zooms ou focales fixes (notamment un peu anciens), dont la motorisation AF peut parfois être moins véloce.
Enfin, notez que le nombre de « faux positifs » est particulièrement bas. Fujifilm aurait donc corrigé les quelques petits soucis dont souffrait le X-S20.
Performances en rafale : le X-M5, un sportif dans l’âme
Côté obturateur, le X-M5 fait jeu égal avec le… X-S20 (oui, là encore). En obturation mécanique, il peut déclencher de 15s à 1/4000s. Avec l’obturateur électronique, il est capable d’atteindre 1/32 000s.
Le seul hic, c’est que le boîtier est plutôt sensible au rolling shutter : avec une vitesse d’obturation rapide et l’obturateur électronique, les verticales s’inclinent. En revanche, le phénomène de banding est plutôt maîtrisé.
En rafale, le X-M5 monte à 5 i/s seulement en obt. mécanique – et 20 i/s en ob. électronique. Cependant, un mode permet de monter à 30 i/s, moyennant le recadrage habituel 1,25x. La fonction Pre-Shoot (où l’appareil garde en mémoire les images précédant l’appui sur le déclencheur) est de la partie : un point appréciable.
De son côté, le buffer est assez limité. Comptez 30 images en RAW non-compressé, quel que soit le mode choisi – soit un peu plus d’une seconde avec le doigt sur le déclencheur. De ce point de vue, le boîtier fait tout de même un peu mieux que certains hybrides APS-C plus onéreux (coucou le Canon EOS R7).
(Absence de) stabilisation du capteur
Comme indiqué plus haut, le Fujifilm X-M5 se distingue des autres modèles de la gamme avec son capteur non-stabilisé. Il se repose donc entièrement sur les optiques stabilisées (notées OIS).
Sur le terrain, avec une optique non-stabilisée, difficile d’obtenir des photos nettes avec un long temps d’exposition. Avec le pancake Fujinon XF 27 mm f/2,8 R, il nous a été difficile de descendre en-dessous de 1/25 s. À comparer avec le X-S20, dont la stabilisation capteur nous avait permis de descendre à 1/10 s.
Avec une optique stabilisée, les choses sont un peu plus aisées. Nous avons réussi à atteindre 1/3 s avec le téléobjectif XF 55-200 mm f/3,5-4,8 R LM OIS (avec une focale de 105 mm).
Dans tous les cas, l’absence de stabilisation du capteur rend (un peu) plus difficile la capture d’images nocturnes à main levée. De ce point de vue, le X-M5 s’incline face au X-S20. Certains concurrents (côté Micro 4/3 notamment) s’avèrent mieux armés… mais ils sont souvent (beaucoup) plus limités côté autofocus.
Retrouvez ci-dessous une galerie de photos capturées avec le Fujifilm X-M5 :
Le Fujifilm X-M5 côté vidéo : la 6,2K sans crop, rien de moins !
C’est sans doute côté vidéo que le Fujifilm X-M5 impressionne le plus. Le X-Processor 5 lui permet de filmer en 6,2K à 30 fps en 4:2:2 10 bits sans crop (open gate) en interne… comme les X-S20, X-T50 ou X-T5. On peut également filmer en4K 60p (UHD et DCI), moyennant un léger crop de 1,14x.
Sur le terrain, la qualité des rushs est très satisfaisante, malgré un débit binaire maximal à 200 Mbps (contre 360 Mbps max. sur les X-S20, X-T50 et X-T5, et 720 Mbps sur les X-H2 et X-H2S).
Deux modes de ralenti sont présents (120 et 240 fps) en Full HD. Mais surtout, le boîtier peut aussi filmer en 6,2K 30p au format Apple ProRes RAW ou Blackmagic RAW en 12 bits (via la sortie HDMI). Une sacrée performance pour un boîtier aussi compact et abordable !
À l’instar de certains concurrents, le Fujifilm X-M5 est doté d’un mode « vlog », accessible via la molette de sélection. L’interface est simplifiée et optimisée pour le tactile. Un cadre de composition permet de cadrer plus facilement à la verticale. Un mode de présentation (qui rappelle beaucoup celui de Sony) est également présent.
Pour pallier l’absence d’IBIS, le boîtier offre une stabilisation numérique (sauf en 6,2K). En 4K 30p, on obtient un crop 1,32x. En 4K 60p, il monte à 1,44x. Elle s’avère plutôt efficace… mais ne pourra remplacer une gimbal pour les tournages plus soutenus.
Côté son, une prise micro dédiée est placée à l’arrière du boîtier – afin de ne pas gêner le déploiement de l’écran. Trois micros sont aussi présents sur la tranche supérieure : on peut ainsi ajuster l’orientation de l’enregistrement du son (omnidirectionnel, vers l’avant ou vers l’arrière). Enfin, pour limiter la chauffe même par fortes températures, le boîtier est compatible avec le ventilateur FAN-001. Pour l’heure, nos tests par un temps frisquet et humide n’ont pas vraiment permis de mettre à l’épreuve le X-M5.
Connectivité et autonomie du Fujifilm X-M5
La connectique du Fujifilm X-M5 est très complète vu ses dimensions réduites. Pour ne pas gêner le déploiement de l’écran sur rotule, la tranche gauche est vierge.
Côté droit, une trappe permet d’accéder aux ports Micro HDMI et USB-C. Le port USB-C permet de recharger le boîtier et de transférer ses données. Via un adaptateur, il fait également office de prise casque. Comme indiqué plus haut, la prise micro est placée sur la face arrière du boîtier, près de la griffe porte-accessoires.
Sous le boîtier, une trappe donne accès à la batterie et au logement pour carte SD (compatible UHS-I seulement). Autre reproche : la vis pour trépied est placée trop près, ce qui peut gêner son ouverture.
Côté autonomie, le boîtier hérite de la « petite » batterie NP-W126S, avec une autonomie annoncée de 300 clichés (norme CIPA). Sur le terrain, cette valeur se vérifie amplement, avec une moyenne de 400 clichés par charge. Mais attention à la vidéo, qui s’avère très gourmande. À ce titre, notez que le X-M5 vient sans chargeur ni câble USB, règlementation européenne oblige.
Enfin, notez que le X-M5 est compatible Bluetooth 5.2 – mais se contente du Wi-Fi 4. Heureusement, on peut le relier facilement à son smartphone avec ou sans fil. Pour contrôler l’appareil ou récupérer ses images, on retrouve l’appli XApp.
Fujifilm X-M5, un hybride APS-C séduisant malgré quelques omissions inévitables
Le Fujifilm X-M5 nous a séduit par son format compact et sa praticité. On prend plaisir à le glisser dans une poche de veste, prêt à nous accompagner partout. Accompagné d’une petite focale fixe, il s’avère redoutable pour la photo de rue – d’autant que la détection du sujet est très efficace. De ce point de vue, le X-M5 pourrait être vu comme un X100VI à objectif interchangeable !
Bien sûr, Fujifilm a dû consentir à quelques sacrifices : pas de viseur électronique, pas de stabilisation du capteur, une autonomie plus réduite que sur le X-S20, une définition de « seulement » 26,1 Mpx, un bitrate plafonnant à 200 Mbps en vidéo et un slot SD compatible UHS-I seulement.
Pour autant, ces compromis sont finalement assez cohérents, d’autant que peu de concurrents allient aussi bien fonctionnalités, performances et prix. Certes, quelques concurrents réussissent à intégrer un capteur stabilisé ; mais leur capteur est souvent plus petit, leur autofocus (beaucoup) plus daté et leur mode vidéo plus limité.
Du reste, on apprécie la qualité d’image livrée par ce « petit » X-M5 – d’autant que les simulations de films sont toujours aussi pertinentes. À tel point qu’elles permettent de se passer des fichiers RAW dans bien des cas. La montée en ISO est très honnête, de même que la plage dynamique.
Moins cher et plus mignon qu’un X-S20, le Fujifilm X-M5 est un mix savoureux entre design, compacité, performances et tarif abordable. Il s’avère un excellent boîtier pour commencer (ou approfondir) sa pratique photo. Nous le recommandons sans hésiter.
Le Fujifilm X-M5 est proposé en silver ou noir au tarif de 899 € nu. Il est également disponible en kit avec le zoom Fujinon XC 15-45 mm f/3,5- 5,6 OIS PZ pour 999 €.
Vous pouvez le retrouver chez Digit-Photo, Miss Numérique, Digixo, Camara, TRM, Photo-Univers, IPLN, StudioSport, à la Fnac et dans les boutiques spécialisées.