Lancé en avril 2023, le Canon RF 100-300 mm f/2,8 L IS USM vise à devenir l’objectif de référence pour le sport ou l’animalier. Plus atypique que le classique 70-200 mm f/2,8, il semble avoir convaincu de nombreux professionnels, notamment lors des derniers Jeux olympiques de Paris. Pouvant accueillir un téléconvertisseur, il est d’autant plus pertinent pour les photographes.
Polyvalent, lumineux et optiquement très performant, ce zoom plein format premium propose aussi un tarif à la hauteur de ses prétentions. Nous avons eu l’occasion d’étrenner le Canon RF 100-300 mm f/2,8 L IS USM durant divers événements liés aux mondes du sport et de l’animalier et voici notre test complet.
Sommaire
Présentation Canon RF 100-300 mm f/2,8 L IS USM
Avec sa monture RF, Canon aime à présenter des objectifs jamais vus auparavant – du moins dans son catalogue. On peut ainsi mentionner le RF 28-70 mm f/2 L USM ou encore le RF 24-105 mm f/2,8 L IS USM Z. Des zooms lumineux, imposants et… chers.
Dans la même logique, en avril 2023, Canon a donc dévoilé ce RF 100-300 mm f/2,8 L IS USM. Un zoom très intéressant pensé avant tout pour le sport, notamment en intérieur.
Sa plage focale plus étendue que le classique 70-200 mm permet d’envisager un usage sur de multiples terrains. Et ce, sans devoir utiliser un téléconvertisseur, synonyme de focale rallongée… mais aussi de perte en luminosité. Ainsi, un 100-300 mm f/2,8 se montre plus à l’aise pour photographier des sports comme du basket, volley, tennis de table, etc.
À ce titre, le choix de Canon paraît avoir été assez pertinent, puisque nombre de photographes semblent avoir opté pour ce zoom lors des derniers Jeux olympiques de Paris. Comme nous avions pu l’apprendre à ce moment-là, le stock de prêt de Canon avait été dévalisé. Le même son de cloche provenait de Nikon qui proposait alors son AF-S Nikkor 120-300 mm f/2,8E FL ED SR VR pour reflex, associé à une bague d’adaptation.
Le Canon RF 100-300 mm f/2,8 L IS USM adopte une formule optique particulièrement élaborée avec 23 lentilles réparties en 18 groupes, dont 4 verres UD, 1 élément asphérique et 1 lentille en fluorine. Les lentilles bénéficient d’un traitement ASC (Air Sphere Coating), qui réduit les effets de flare et de ghosting. De plus, la lentille avant est traitée au fluor pour faciliter le nettoyage.
L’ouverture constante à f/2,8 est assurée par un diaphragme circulaire à 9 lamelles, tandis que la distance minimale de mise au point s’établit à 180 cm.
Comme l’indique son tarif particulièrement élevé, le Canon 100-300 mm est avant tout pensé pour les professionnels de la photo de sport ou animalière. Si les freelances devront casser leur tirelire, à l’image des « grands blancs », 400 mm f/2,8, 600 mm f/4 ou encore 1200 mm f/8, ce zoom sera surtout acheté par des agences de presse, des grands médias ou des sociétés de location.
Voici la liste des caractéristiques du Canon RF 100-300 mm f/2,8 L IS USM :
- plage focale : 100-300 mm (160-480 mm en APS-C)
- objectif pour : capteur plein format
- ouverture max : f/2,8
- ouverture min : f/22
- angle de champ : 24° – 8°15′
- construction optique : 23 éléments répartis en 18 groupes (dont une lentille en fluorine, 4 lentilles UD et une lentille asphérique GMo)
- diaphragme : circulaire, 9 lamelles
- distance minimale de mise au point : 1,8 m (constant)
- stabilisation d’image : oui, jusqu’à 5,5 stops (6 avec IBIS)
- tropicalisation : résistant à l’eau et à la poussière
- grossissement max : 0,06x (à 100 m) ; 0,16x (à 300 mm)
- mise au point : motorisation AF double Nano USM
- diamètre du filtre : 112 mm
- dimensions : ø 128 x 323,4 mm
- poids : 2590 g
- accessoires fournis : bouchons avant et arrière, pare-soleil, étui souple
- monture compatible : Canon RF
- prix au lancement : 11 999 €
Prise en main : une construction robuste et professionnelle
Le RF 100-300 mm f/2,8 L IS USM est un objectif haut de gamme, symbolisé par sa robe blanche et marqué du liseré rouge de la série L. Son châssis est fabriqué en alliage de magnésium, ce qui permet de combiner robustesse et légèreté relative pour un objectif de cette catégorie.
En main, l’objectif inspire confiance. Les finitions sont impeccables. Chaque élément respire la qualité, qu’il s’agisse des boutons ou de la texture des bagues. Avec un poids de 2,59 kg (sans collier de pied), il est lourd mais assez bien équilibré, surtout lorsqu’il est monté sur un boîtier professionnel comme l’EOS R3 ou l’EOS R1. D’autant que les lentilles sont majoritairement concentrées vers l’arrière.
Néanmoins, un monopode pourra être utile pour une utilisation prolongée, le zoom étant tout même 1 kg plus lourd que le RF 100-500 mm f/4,5-7,1 L IS USM. Il faut bien prendre en compte qu’il s’agit d’un zoom pro et pas forcément pensé pour une utilisation en voyage.
Malgré ses dimensions (32 cm de longueur et 12,8 cm de diamètre), le RF 100-300 mm f/2,8 se manie étonnamment bien. Le zoom interne et la répartition des lentilles permettent une prise en main confortable, même lors des longues séances. Évidemment, comme lors de nos essais, le zoom est surtout pensé pour être utilisé (à main levée) de concert avec des boîtiers monoblocs. Avec un Canon EOS R5 Mark II, ou un EOS R6 Mark II, il faudra peut-être penser à un investir dans un grip.
L’ergonomie du RF 100-300 mm f/2,8 reprend les codes des objectifs modernes RF, mais avec quelques améliorations spécifiques.
L’objectif intègre ainsi trois bagues :
- La bague de zoom est large, fluide et précise, offrant une rotation interne bien calibrée sur toute la plage focale, contrairement au RF 100-500 mm et son zoom externe. Ce qui garantit de plus une meilleure protection contre les intempéries.
- L’étroite bague de mise au point offre un bon retour tactile pour un contrôle manuel précis – même si, confessons-le, on n’utilisera que très marginalement la mise au point manuelle.
- La bague de contrôle personnalisable, signature de la gamme RF, permet d’ajuster les paramètres tels que l’ouverture, la vitesse d’obturation ou l’ISO sans quitter l’œil du viseur. Par défaut, elle est attribuée au contrôle de l’exposition.
L’objectif est également équipé de boutons de fonction personnalisables, notamment un situé autour de la base de l’objectif. Ce dernier tombe plus naturellement sous les doigts et se montre bien plus utile que ceux installés près de la lentille frontale.
Concernant les commandes restantes, on dispose de pas moins de 5 commutateurs. Une commande dotée de positions « Preset » et « Recall » permet d’enregistrer et de rappeler facilement une distance précise – la position d’un véhicule dans un virage, ou l’emplacement d’un joueur sur le terrain.
Un limiteur de mise au point (Full ; 6 m – ∞. Un interrupteur AF / MF) un commutateur ON / OFF pour la stabilisation, ainsi qu’un sélecteur des modes (1, 2, 3) de stabilisation sont également présents.
Le RF 100-300 mm f/2,8 est livré avec un collier de pied amovible, conçu pour une stabilité optimale sur monopode ou trépied. Ce collier, compatible Arca-Swiss, facilite l’installation rapide sans nécessiter de plateau supplémentaire. Il est rotatif, permettant une transition fluide entre les orientations horizontale et verticale.
Bien entendu, zoom pro oblige, le RF 100-300 mm f/2,8 est totalement compatible avec les téléconvertisseurs 1,4x ou 2x. Le cas échéant, cela transformera le zoom en 140-420 mm f/3,9 ou 200-600 mm f/5,6. Des focales toujours très pertinentes pour le sport et plus encore, l’animalier. D’autant que l’ouverture maximale reste suffisamment lumineuse…
Petite étrangeté néanmoins : contrairement aux autres très longues focales lumineuses, on ne trouve nulle trace d’un emplacement pour filtre près de la monture. Pour ceux qui en auraient besoin, notamment les vidéastes, il faudra donc investir dans des filtres de 112 mm de diamètre !
Canon a également intégré une protection tout-temps, avec des joints d’étanchéité autour des boutons, des bagues et de la monture pour garantir une utilisation en conditions difficiles. Lors d’une sortie par des températures quasi négatives, nous avons pu constater le bon fonctionnement de la bête sans problème.
Qualité d’image du Canon RF 100-300 mm f/2,8 L IS USM
Le Canon RF 100-300 mm f/2,8 L IS USM s’impose comme une référence en matière de qualité d’image pour les télézooms professionnels. Nous l’avons testé avec les Canon EOS R3 et R1, tous deux dotés d’un capteur plein format BSI CMOS de 24 Mpx. Une définition raisonnable et souvent privilégiée par les photographes de sport.
N’hésitez pas à cliquer sur chaque image pour l’afficher en qualité optimale.
Netteté
La netteté de cet objectif assez impressionnante, sur l’ensemble du cadre, dès la pleine ouverture f/2,8. La reproduction des détails reste homogène du centre jusqu’aux bords et sur l’ensemble de la plage focale. Une sacrée prouesse.
L’objectif reproduit des couleurs riches et fidèles, avec un contraste élevé. Les transitions entre les zones claires et sombres sont douces, ce qui apporte une profondeur naturelle aux images.
Bien évidemment ces conclusions se reflètent plus nettement lors de notre sortie à l’hippodrome de Vincennes, par plein soleil, qu’entre chien et loup au bord du lac du Der.
Aussi, en pleine lumière, malgré un capteur de « seulement » 24 Mpx, en recadrant à 100 %, on observe toujours un très haut niveau de détails.
Si l’on ferme le diaphragme, la netteté atteint des niveaux stratosphériques sur l’ensemble du cadre. On peut observer ainsi une légère amélioration du piqué et de l’homogénéité à f/4, mais cela reste marginal. La vraie perte en netteté ne s’opère qu’à partir de f/11. Soit une valeur qui ne sera que très rarement utilisée au vu des scénarios auxquels il se destine (sport, portrait, etc.).
Même lorsqu’il est utilisé avec le multiplicateur 2x, le piqué reste impressionnant, bien que légèrement réduit à la focale maximale (600 mm), où le rendu sera sans doute un peu moins bon qu’avec le RF 600 mm f/4 L IS USM. Un compromis logique – et qui demeure largement acceptable tant le zoom 100-300 se montre polyvalent.
Distorsions
Que ce soit du fait de sa conception optique ou des corrections numériques automatiques disponibles via les boîtiers RF, ce zoom minimise assez efficacement les distorsions géométriques. En désactivant toutes les corrections, on en trouve tout de même quelques traces aux focales les plus extrêmes 100 et 300 mm, où on peut observer de légères déformations en coussinet.
Néanmoins, longues focales obligent, elles sont vraiment limitées et les corrections intégrées aux boîtiers (pour les JPEG), comme aux logiciels de développement (pour les RAW) les font totalement disparaître.
Aberrations chromatiques
Grâce à la combinaison d’éléments spécialisés et au traitement ASC (Air Sphere Coating) de Canon, le zoom maintient un excellent contrôle des aberrations chromatiques. Ces dernières sont presque inexistantes dans des conditions d’utilisation normales. Très rarement observables à f/2,8, elles disparaissent totalement dès f/4.
Vignettage
La gestion du vignettage est assez similaire à celle des distorsions. En désactivant les corrections automatiques, il est possible de noter un assombrissement des coins assez net à 100 et 300 mm et à la pleine ouverture.
Toutefois, comme mentionné, cela se manifeste uniquement lorsque l’on coupe les corrections automatiques… que l’on sera bien peu avisé de désactiver. Si d’aventure cela arrivait, vous observerez que c’est principalement à f/2,8 que le phénomène se manifeste. Si l’on ferme le diaphragme d’un cran ou deux, la perte de luminosité cesse.
Bokeh
Avec son diaphragme circulaire à 9 lamelles, l’objectif offre un bokeh extrêmement doux et crémeux. La transition progressive entre le sujet net et l’arrière-plan flou permet de détacher efficacement le sujet, même dans des environnements chargés. Cela le rend particulièrement pertinent pour les portraits ou pour la photographie animalière.
La grande ouverture à f/2,8 permet de capturer des images lumineuses même dans des conditions de faible éclairage, tout en limitant la montée en ISO. À 300 mm, notamment, la capacité à isoler un sujet avec une profondeur de champ réduite est particulièrement impressionnante. Le fond s’efface totalement et pour peu qu’il soit uniforme, et on ne distingue qu’un bel aplat de couleur.
Nous sommes toutefois conscients que le RF 100-300 mm f/2,8 L IS USM n’est pas l’objectif à privilégier pour les portraits en studio. Mais il demeure, pour cette pratique, plus facile à maîtriser qu’un 400 mm f/2,8 ou 600 mm f/4.
Autofocus du Canon RF 100-300 mm f/2,8 L IS USM
L’autofocus du Canon RF 100-300 mm f/2,8 L IS USM repose sur une motorisation Dual Nano USM, une technologie déjà éprouvée sur d’autres objectifs de la gamme RF. Ce système combine rapidité et silence, ce qui le rend particulièrement adapté à la photographie sportive ou animalière ainsi qu’à la vidéo.
Cette technologie est optimisée pour s’intégrer parfaitement au Dual Pixel CMOS AF des hybrides Canon. La synergie entre ces deux systèmes nous a garanti une mise au point fluide, précise et efficace, même dans des conditions d’éclairage difficiles ou avec des sujets en mouvement rapide. Cela permet une acquisition quasi instantanée du sujet, et ce, qu’il soit humain, animal… ou mécanique.
Avec des oiseaux dès potron-minet, des chevaux en plein soleil, des humains ou même des camions, nous pu observer le très bon comportement de l’autofocus, bien aidé par les systèmes AF des EOS R1 ou R3.
L’acquisition du point est presque instantanée et ne souffre d’aucun effet de pompage. Le suivi qui s’en suit est quasi sans faille, même à 40 i/s. Pour que le sujet soit flou, il faut vraiment des conditions exceptionnelles, ou un photographe trop hésitant.
Stabilisation
L’objectif intègre un mécanisme de stabilisation optique, permettant un gain de 5,5 stops –voire 6 stops en association avec l’IBIS des hybrides Canon (hors EOS R, RP et R8). Potentiellement cela signifie qu’il est possible de descendre jusqu’à 1/5 s à main levée à 300 mm !
Sur le terrain, cette affirmation est difficile à vérifier, car il n’est guère pertinent avec une optique sport d’opter pour un temps de pose aussi long. Plus concrètement, nous avons fait quelques essais de portraits à 1/80 s ou 1/60 s avec des résultats très probants. Notez qu’il faut tout de même une bonne poigne pour s’assurer du plus grand nombre de photos bien nettes.
Face à la concurrence
C’est bien simple, il n’existe – à l’heure actuelle – aucune focale équivalente sur la monture RF. Nativement chez Canon, il faudra se rabattre vers le RF 100-500 mm f/4,5-7,1 L IS USM, plus long, mais bien moins lumineux et moins bon. Il est aussi bien moins cher, puisqu’affiché aux alentours de 3000 €.
Il est aussi possible d’investir dans le récent RF 70-200 mm f/2,8 L IS USM Z. Très performant et offrant tout un panel de fonctions avancées notamment en vidéo, il peut s’envisager comme une solution de repli intéressante. Avec un téléconvertisseur 1,4x, on obtient un 98-280 mm assez proche du 100-300 mm initial. Par contre, l’ouverture maximale passe alors de f/2,8 à f/3,9. Comptez tout de même 3600 € pour ce nouveau zoom, auxquels il faut ajouter un peu plus de 500 € pour un multiplicateur 1,4x.
Le concurrent le plus direct est le Sigma 120-300 mm f/2,8 DG OS HSM Sports. Il s’agit d’un zoom pour reflex mais qui peut tout à fait s’utiliser sur hybride avec une bague EF-EOS R.
Lancé en 2012, c’est un objectif imposant, un peu plus court que le 100-300 mm, mais toujours très bien doté en commandes. Notez néanmoins qu’il émarge à près de 3,4 kg, soit 900 g de plus que le zoom de Canon, ce qui est loin d’être anecdotique. C’est une optique assez exceptionnelle, mais qui n’est plus disponible qu’en occasion aux alentours de 1600 €. De même, si les performances optiques peuvent être au rendez-vous, il ne faut pas s’attendre à un suivi autofocus comparable à celui du 100-300 de Canon.
Mentionnons aussi (et surtout) le Canon EF 200-400 mm f/4 L IS USM Extender 1,4x. Certes, rien ne correspond, ni la plage focale, ni l’ouverture maximale, mais on retrouve la même philosophie qui a contribuée au développement du RF 100-300 mm f/2,8 L IS USM. Âgé de plus de dix ans, affichant 3,6 kg au compteur et nécessitant une bague d’adaptation, il bénéficie tout de même d’un multiplicateur 1,4x intégré, ce qui est assez intéressant. Vous le trouverez uniquement en occasion moyennant tout de même 6000 €.
Canon RF 100-300 mm f/2,8 L IS USM : l’excellence se paye
Le Canon RF 100-300 mm f/2,8 L IS USM s’impose d’emblée comme une optique hors du commun. Ce télézoom associe une qualité d’image de très haut vol à une polyvalence unique. Sa plage focale étendue, combinée à une ouverture constante f/2,8, permet de capturer des scènes lumineuses et dynamiques avec une netteté et un rendu des détails impressionnants, même dans des conditions difficiles, de nuit ou en intérieur.
Le contrôle des aberrations chromatiques, la gestion des distorsions ou encore la douceur du bokeh témoignent du soin apporté par les opticiens de Canon. Son autofocus rapide et précis, allié à une stabilisation optique avancée, en fait un outil redoutable pour les photographes.
Cependant, cette excellence a un prix. Avec son tarif de 11 999 €, ce zoom reste inaccessible au grand public. Son prix le réserve à des professionnels ou à des passionnés prêts à investir pour une qualité sans compromis.
En résumé, le Canon RF 100-300 mm f/2,8 L IS USM est un outil d’exception, répondant aux besoins des utilisateurs les plus exigeants, tout en établissant une nouvelle référence dans l’univers des télézooms professionnels. Un investissement conséquent, mais qui se justifiera par des performances rarement vues.
Le télézoom Canon RF 100-300 mm f/2,8 L IS USM est proposé au tarif de 11 999 €.
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