En avril 2023, Samyang créait la surprise avec son téléobjectif polyvalent et lumineux, le Samyang AF 35-150 mm f/2-2,8 FE. Destiné aux hybrides plein format Sony, il se présente comme un zoom transstandard étendu haut de gamme, capable de remplacer pas moins de 5 focales fixes. Il doit ainsi convenir à une multitude de sujets, du portraits à la photo de paysage, en passant par les plans rapprochés. Mais qu’en est-il sur le terrain ? Nous avons eu l’occasion de tester cet objectif cet été, et voici notre test complet du Samyang AF 35-150 mm f/2-2,8 FE.
Jusqu’au 31 décembre 2023, l’objectif est en promotion au tarif de 1199 €
Sommaire
- Samyang AF 35-150 mm f/2-2,8 FE : le second zoom du sud-coréen
- Prise en main du Samyang AF 35-150 mm f/2-2,8 FE
- Des commandes CUSTOM utiles en photo et vidéo
- Qualité d’image
- Autofocus du Samyang AF 35-150 mm f/2-2,8 FE
- Face à la concurrence à Tamron
- A qui s’adresse le Samyang AF 35-150 mm f/2-2,8 FE ?
- Conclusion
Samyang AF 35-150 mm f/2-2,8 FE : le second zoom du sud-coréen
Fin 2021, Samyang lançait son premier zoom autofocus pour célébrer ses 50 ans. Avec le Samyang AF 24-70 mm f/2,8 FE – lire notre test – le constructeur s’ouvrait à un tout nouveau segment, celui des zooms lumineux.
Moins de deux ans plus tard, Samyang crée la surprise en dévoilant le Samyang AF 35-150 mm f/2-2,8 FE, un nouveau zoom lumineux, mais cette fois encore plus polyvalent. Doté d’une ouverture glissante f/2-2,8 et d’une plage focale allant de 35 à 150 mm, le dernier zoom de Samyang détonne, même s’il nous rappelle étrangement un certain objectif Tamron 35-150 mm f/2-2,8 Di III VXD dévoilé en septembre 2021. Difficile ainsi de ne pas faire la comparaison avec l’objectif de Tamron, surtout que les deux objectifs sont très proches, sur le papier.
Samyang se targe ainsi d’offrir « le zoom le plus lumineux pour les hybrides plein format », ex-aequo avec Tamron. C’est aussi une façon pour le constructeur de montrer ses compétences en termes de zoom. Lors de notre visite d’usine en février dernier en Corée du Sud, Samyang indiquait même être à niveau technologiquement, mais plutôt manquer d’un manque de reconnaissance sur le segment des optiques au positionnement plus premium.
D’ailleurs, Samyang reprend l’un des arguments de Tamron avec cet objectif à ouverture lumineuse : celui de remplacer l’équivalent de 5 focales fixes (35, 50, 85, 100 et 135 mm). Vous l’aurez compris, cette idée est séduisante, surtout grâce à l’ouverture maximale de f/2 à 35 mm et f/2,8 à 135 mm. Cependant, les amateurs de plans larges pourraient être un peu contraints par l’absence de véritable grand-angle comme un 24 ou 28 mm.
Le Samyang AF 35-150 mm f/2-2,8 FE dispose d’une formule optique composée de 21 lentilles réparties en 18 groupes, avec 2 lentilles asphériques, une lentille HB (hybride asphérique), 6 (!) lentilles ED (à faible dispersion) et 3 lentilles HR (haute réfraction). Le but : accroître la qualité d’image, au centre comme sur les bords, à toutes les longueurs focales – et réduire les aberrations. On retrouve le même nombre de lentilles que sur le modèle de Tamron, mais avec un schéma optique légèrement différent.
On notera la présence de plusieurs joints d’étanchéité, au niveau du fût et de la baionnette, pour une résistance à l’eau et à la poussière.
Sur cet objectif, la distance minimale de mise au point est assez courte. Comptez 33 cm au grand-angle (35 mm) et 85 cm à fond de zoom (150 mm). Un point que devraient apprécier les portraitistes – mais aussi les amateurs de proxiphotographie.
L’objectif est doté d’une ouverture glissante f/2-2,8, mais bonne nouvelle, celle-ci ne ferme pas trop vite au fur et à mesure que l’on zoome. Ainsi, d’après nos mesures, l’objectif ouvre à f/2 de 35 à 40 mm, puis ferme à f/2,2 de 41 à 60 mm, puis à f/2,5 de 61 à 79 mm, pour atteindre l’ouverture maximale f/2,8 de 80 mm à 150 mm.
Ainsi, même à fond de zoom, cet objectif permet une ouverture f/2,8, gage d’une belle séparation des plans – et de possibilités créatives même en faible lumière. Notons cependant, ici encore, que l’objectif se comporte exactement comme le 35-150 mm de Tamron. Décidément, ces similitudes sont troublantes…
Côté autofocus, l’objectif s’équipe d’une motorisation STM linéaire, que l’on retrouvait déjà sur le Samyang AF 24-70 mm f/2,8 FE. Celle-ci doit se montrer à la fois silencieuse et rapide, en photo comme en vidéo.
En revanche, l’objectif fait l’impasse sur la stabilisation optique et se repose entièrement sur la stabilisation du capteur (IBIS) des boîtiers Sony. À 35 mm, cela ne devrait pas poser de problème, mais à 150 mm, ce choix – ou cette absence – est difficile à comprendre, si ce n’est pour une question d’encombrement ou de coût.
Voici les caractéristiques du Samyang AF 35-150 mm f/2-2,8 FE :
- focale : 35-150 mm
- objectif pour capteur : Plein format
- ouverture max : f/2-2,8
- ouverture min : f/16-22
- angle de champ : 61° 8’ – 16°4
- construction optique : 21 lentilles réparties en 18 groupes, dont 2 lentilles asphériques, 6 lentilles ED, 3 lentilles HR et 1 lentille HB
- diaphragme : 9 lamelles
- distance minimale de mise au point : 33 cm (à 35 mm), 85 cm (à 150 mm)
- stabilisation d’image : non
- tropicalisation : oui
- grossissement max : 0,17x (à 35 mm) et 0,18x (à 150 mm)
- mise au point : moteur STM linéaire
- diamètre du filtre : 82 mm
- dimensions : ø 92,8 x 157,4 mm (D x L)
- poids : 1224 g
- accessoires fournis : Bouchons avant et arrière, pare-soleil
- monture compatible : Sony E
- prix au lancement : 1349 €
Prise en main du Samyang AF 35-150 mm f/2-2,8 FE
Le moindre que l’on puisse dire, c’est que cet objectif en impose. Ainsi, lors de notre première prise en main, impossible de ne pas remarquer le poids de 1,224 kg de l’objectif – 59 g de plus que le Tamron.
De plus, l’objectif n’est pas des plus compact : avec un diamètre maximal de 9,28 mm et 15,7 cm de long – auxquels il faut rajouter 4,3 cm de plus à fond de zoom et environ 4 cm avec le pare-soleil. Autant dire que vous ne risquez pas d’oublier cet objectif au fond de votre sac à dos.
Mais cet embonpoint s’explique aisément par la plage focale très étendue – et surtout par l’ouverture ultra-lumineuse de ce zoom. Une fois monté sur un Sony A7 IV, l’ensemble pèse cependant 1882 grammes.
Comme lors du test du 35-150 mm de Tamron, l’ensemble boîtier + objectif nécessite une prise en main adaptée, avec toujours la main gauche pour soutenir l’optique. Niveau expérience, on est davantage en présence d’un 70-200 mm que d’un 24-70 mm, avec une optique qui ploie facilement vers l’avant.
D’ailleurs, le mécanisme de verrouillage du fût à 35 mm n’est pas de trop, l’objectif ayant tendance à se déployer lorsqu’il est placé à la verticale trop longtemps.
Si vous utilisez un boîtier comme un A7C, un grip additionnel pour une prise en main adaptée est nécessaire, selon nous. Pour plus de stabilité, Samyang commercialise un collier de trépied pour 79 €.
Ainsi, ses caractéristiques de haut vol (ouverture et plage focale étendue), sont contrebalancées par un poids assez élevé qui rend l’utilisation moins agréable.
Côté finitions, on retrouve le style inauguré par la « nouvelle génération » d’objectifs Samyang. Le fût adopte ainsi une finition noire mat. L’anneau rouge Samyang est dissimulé à l’avant. En bref, les finitions sont très bonnes.
La bague de zoom, placée à l’arrière, est large et offre une préhension, avec une course très fluide et relativement courte – environ 60°– ce qui permet de passer rapidement de 35 à 150 mm. Par contre, nous l’avons trouvé un peu trop souple, ce qui fait que le fût a tendance à se déployer lorsque l’objectif est à la verticale. Heureusement, Samyang a doté l’optique d’un verrouillage à 35 mm pour le transport.
A l’avant, la bague de mise au point est plus étroite et dispose d’un crantage en caoutchouc adapté au Kit Cinéma lancé par Samyang avec le 24-70 mm f/2,8 FE, qui permet d’utiliser un système de follow-focus. Cette bague active un moteur interne sans butée, dont le comportement peut-être linéaire ou non-linéaire selon le mode CUSTOM choisi sur le fût de l’objectif.
Des commandes CUSTOM utiles en photo et vidéo
Cet objectif Samyang dispose de plusieurs commandes placées entre la bague de zoom et de mise au point. On notera que le positionnement de ces boutons est le même que sur le zoom … Tamron. On retrouve ainsi :
- un commutateur CUSTOM 1/2/3
- un commutateur AF/MF
- deux boutons de rappel de mise au point (contre 3 pour Tamron)
À l’aide du Dock “Lens Station” de Samyang, il est possible de personnaliser ces commandes ainsi que de faire la mise à jour firmware de l’objectif. C’est un peu différent de l’objectif Tamron, qui ne nécessite qu’un câble USB-C.
Par défaut, en mode MF, le commutateur CUSTOM 1/2/3 est réglé de la manière suivante :
- Custom 1 : en mode MF, elle permet de régler la bague de MAP en mode non-linéaire, selon la vitesse de rotation de la bague (ce qui permet d’aller rapidement de la distance minimale de la MAP à celle la plus éloignée)
- Custom 2 en mode MF, elle permet d’obtenir une MAP linéaire : la mise au point se fait de manière « classique » et ne dépend pas de la vitesse de rotation de la bague.
- Custom 3 : permet d’activer un mode Dolly Zoom qui pourra être utile aux vidéastes. En mode MF, le vidéaste effectue la MAP sur le sujet, puis avance ou recule en dézoomant/zoomant tout en conservant le sujet de la même taille dans votre cadre. Ici, Samyang doit jouer de l’aspect para-focal de l’objectif.
En mode AF, la position Custom 2 permet de transformer la bague de mise au point en bague de réglage de l’ouverture. Toutes ces fonctions peuvent être modifiées via le logiciel SamyangLensManager (pour macOS et Windows), ce que nous apprécions.
En plus de cela, les boutons de rappel de mise au point (Focus Hold) peuvent servir plusieurs fonctions : en mode AF, le bouton est personnalisable depuis le boîtier, permettant d’y assigner n’importe quelle fonction. En mode MF, ces deux boutons permettent de rappeler une distance de mise au point après l’avoir mémorisée en restant appuyé 3 secondes sur le bouton. Une façon très pratique de mémoriser deux distances de MAP prédéfinies.
Sur le terrain, toutes ces possibilités de personnalisation sont très pertinentes. Cependant, la solution proposée par Samyang est moins pratique que celle de Tamron. Avec le sud-coréen, il convient en effet de démonter l’optique et de la connecter à un ordinateur via un accessoire supplémentaire. À l’inverse, côté Tamron, il suffit de brancher directement l’objectif à un ordinateur – ou à un smartphone ! – ce qui est autrement plus pratique et rapide.
Qualité d’image
Maintenant que les présentations sont faites, quelle qualité d’image pouvons-nous attendre de cet objectif signé Samyang ? Pour le savoir, nous avons utilisé cet objectif au quotidien, monté sur un Sony Alpha 7 IV, durant plusieurs semaines.
Les photos présentées dans ce test ont fait l’objet de retouches basiques au niveau de l’exposition. En revanche, les paramètres liées au rendu des couleurs et des contrastes, ainsi que les réglages de netteté et de micro-contrastes n’ont pas été modifiés, afin d’offrir une restitution fidèle des performances de l’objectif.
Vous pouvez cliquer sur chaque image pour l’afficher en qualité optimale.
Sur le terrain, le Samyang AF 35-150 mm f/2-2,8 FE offre une très bonne qualité d’image. Au centre de l’image, la sensation de piqué est très bonne dès la pleine ouverture sur la plage focale 35-85 mm. Cependant, le piqué maximal s’obtient en fermant à f/4.
Au-delà de 85 mm, on observe une petite mollesse du piqué au centre à la pleine ouverture, que l’on retrouve en fermant ici encore à f/4. À 150 mm, le piqué optimal s’obtient à f/5,6 au centre.
Pour obtenir la plus grande homogénéité et une netteté sur les bords, il faudra obligatoirement fermer le diaphragme. À 35 mm, l’homogénéité est optimale en fermant à f/4. Mais en zoomant davantage, le sweet spot se trouve davantage à f/5-f/5,6.
Cette optique n’est donc pas au même niveau que les optiques GM de chez Sony. Bon point cependant, cet objectif ne souffre que très peu du phénomène de diffraction, ce qui permet de fermer franchement le diaph sans trop perdre en qualité.
Fidèle à l’esprit Samyang, on retrouve un rendu des couleurs très plaisant, avec des tons assez naturels et des contrastes plaisants, ne nécessitant que peu de retouches à partir du fichier RAW.
Côté aberrations chromatiques, nous attendions ce zoom au tournant, le Samyang AF 24-70 mm f/2,8 souffrant de belles franges violettes, notamment sur les sujets proches. Ici, Samyang semble avoir revu sa copie avec très peu de défauts, sauf dans les situations de très forts contre-jours et surtout à fond de zoom.
En ce qui concerne le flare, l’objectif gère plutôt bien les choses en minimisant les halos de lumière à l’image, même parfois lorsque le soleil est en face. Dans certaines situations, et si vous le recherchez, vous pourrez cependant vous retrouver avec des artefacts verts et roses dans l’image, avec également une certaine baisse de contraste dans l’image.
En termes de vignetage, l’objectif se comporte de manière assez cohérente pour un zoom de ce type. À 35 mm f/2, le vignetage est présent, et s’estompe progressivement en fermant, jusqu’à disparaître à f/4,5. C’est un peu le même comportement à chaque focale, même s’il faudra fermer jusqu’à f/5-5,6 aux focales les plus longues.
Cet objectif gère relativement bien les distorsions, avec de très légères distorsions en coussinet, qui deviennent cependant plus visibles à partir de 85 mm. À noter que l’objectif n’est pour l’heure pas pris en charge par Lightroom, ce qui pourrait venir corriger ce léger défaut.
Quid du bokeh ? Ici, on retrouve le même caractère que l’optique AF 24-70 mm f/2,8 FE de Samyang : la transition entre le sujet et l’arrière-plan est très douce, avec de belles bulles de bokeh à pleine ouverture. On note aussi un léger effet « tournoyant », qui donne une certaine personnalité à nos images.
On notera cependant un effet œil de chat sur les bords de l’image au grand-angle, qui s’atténue légèrement sans disparaître en zoomant. On remarque également la présence d’onion ring.
La distance minimale de MAP de 33 cm au grand-angle et 85 cm à fond de zoom (150 mm) permet d’obtenir des plans très rapprochés, avec un flou d’arrière-plan important, même au grand-angle. Avec ce genre d’objectif, il est facile de séparer le premier plan de l’arrière-plan.
Au final, cet objectif délivre une très bonne qualité d’image, avec un rendu très agréable. On est loin du rendu chirurgical des derniers zooms GM de Sony, mais le Samyang AF 35-150 mm f/2-2,8 FE s’adaptera à tout type de prise de vue… à condition d’avoir suffisamment de muscle pour le transporter.
Autofocus du Samyang AF 35-150 mm f/2-2,8 FE
Au-delà de la qualité d’image, ce second zoom AF de chez Samyang est également attendu au niveau de l’autofocus, en photo comme en vidéo.
Et de ce point de vue, Samyang ne déçoit pas. Ainsi, la motorisation STM linéaire, déjà présente sur le Samyang AF 24-70 mm f/2,8 FE, est parfaitement silencieuse, en photo comme en vidéo. On peut apprécier le travail accompli par Samyang au fil des années.
Le mécanisme est également très précis et rapide, et nous n’avons rencontré aucune difficulté avec l’autofocus de l’objectif, même lorsque la lumière venait à manquer, de nuit par exemple. L’optique est également compatible avec les algorithmes et le suivi AF des boîtiers Sony, notamment le Real-time Eye AF, qui fonctionne très bien.
En vidéo, l’autofocus est également très précis et les différentes fonctionnalités permises par le bouton CUSTOM permettent une bonne expérience vidéo. A noter que l’effet de focus breathing est absent lors du changement de plan.
Nous avons noté que sur différents tests de cet objectif publiés sur Internet, certains aient eu des soucis d’autofocus. Samyang a réagi et publié une mise à jour firmware v2 début juillet pour améliorer les performances AF en vidéo. L’exemplaire que nous avons testé, en V2, est heureusement exempt de défaut sur ce point.
Enfin, l’objectif dispose d’un système parafocal, ce qui signifie que la mise au point est conservée lorsque vous zoomez, que ce soit vers l’avant ou vers l’arrière. Sur le terrain, nous avons noté que la MAP était souvent conservée (en MF). Il s’agit cependant d’un ajustement électronique et non 100% optique, le point étant ajusté à la volée lors du zoom. Cela implique un certain flou lors des transitions, le point étant récupéré une fois que le zoom est terminé. Utile pour les vidéastes.
Malgré tout, nous regrettons l’absence de stabilisation optique. Si c’est peu dommageable aux focales les plus grand-angle, cela devient plus gênant au-delà de 85 mm, où la stabilisation capteur 5 axes montre ses limites. Mais ajouter la stabilisation à une optique avec des spécifications techniques identiques aurait transformé le fût déjà imposant en bazooka !
Face à la concurrence à Tamron
Avec une plage focale aussi atypique, couplée à une ouverture lumineuse, cet objectif ne dispose que de très peu de concurrents directs, hormis un objectif en particulier, si vous avez bien suivi.
En effet, le concurrent direct de cet objectif 35-150 mm f/2-2,8 de chez Samyang n’est autre que le 35-150 mm f/2-2,8 de chez … Tamron. Sorti en 2021, il était jusqu’alors l’unique proposition de ce type en monture E, et désormais en monture Z également.
Les départager est très difficile, tant les deux objectifs se ressemblent en tout point. Le modèle de Tamron est cependant 50 g plus léger, dispose d’un port USB-C pour l’utiliser de concert avec l’application Tamron Lens Utility Mobile et ainsi offrir des réglages additionnels sans nécessiter de dock supplémentaire.
En termes de qualité d’image et d’autofocus, la proposition de Tamron est plus qualitative, notamment sur les bords et aux extrémités du zoom. Mais l’écart de prix entre 500-600 € en faveur de Samyang, alors même que l’objectif vient d’être lancé, pourrait vous aider à vous décider.
On peut également chercher à comparer cet objectif avec une flopée de focales fixes que ce zoom cherche à reléguer au placard, mais dans les faits, la portabilité et la qualité d’image des focales fixes reste supérieures, au prix cependant d’un encombrement global et d’un tarif plus élevés. Malgré tout, s’il ne fait pas jeu égal avec un objectif f/1,4 ou f/1,8, cet objectif vient aisément remplacer des modèles f/2 ou f/2,8 avec une très bonne qualité optique.
A qui s’adresse le Samyang AF 35-150 mm f/2-2,8 FE ?
Avec cette nouvelle proposition de zoom AF, Samyang dévoile son objectif photo le plus gros, le plus lourd et le plus cher. C’est également l’optique la plus premium du constructeur, même si elle reste bien en deçà des tarifs des constructeurs comme Sony, Nikon ou Canon, qui n’ont cependant pas d’optique équivalent en gamme.
Par excellence, ce zoom vise à proposer la plus grande polyvalence, en allant de 35 à 150 mm. Couplé à une grande ouverture, il sera ainsi un allié de choix des photographes de portrait cherchant un zoom unique pour couvrir toutes les situations.
Malgré l’absence de stabilisation optique, le 35-150 mm f2-2,8 de Samyang est aussi recommandé lorsque la lumière vient à manquer, que ce soit pour du portrait ou de la photographie de paysage ou documentaire.
Sans oublier bien entendu les vidéastes, qui apprécieront la possibilité d’effacer facilement l’arrière-plan grâce à la grande ouverture, le caractère parafocal et les commandes personnalisables.
En bref, cet objectif s’adresse à tous les photographes ou vidéastes qui ne veulent pas faire de compromis entre la polyvalence d’un long zoom et la grande ouverture d’une focale fixe, même si le poids de l’ensemble objectif + boîtier peut vite paraître non négligeable.
Conclusion
Que retenir du Samyang AF 35-150 mm f/2-2,8 FE à l’issue de ce test ? Ce nouvel objectif signé Samyang est une belle réussite, surtout qu’il s’agit seulement du second zoom AF moderne lancé par Samyang.
Le constructeur sud-coréen réussit ainsi à proposer un objectif bien fini et offrant une bonne qualité d’image, peu importe la focale, même si les performances sont légèrement moins bonnes à fond de zoom. L’objectif est ainsi à même de répondre à toutes les demandes, que ce soit en journée ou de nuit, de près ou de loin, pour du reportage ou du portrait.
On apprécie notamment sa fonction Dolly Zoom qui ravira les vidéastes, ainsi que la personnalisation des commandes et de la bague de MAP, à condition de disposer du Lens Station (55 €) pour paramétrer l’objectif.
Cependant, cet objectif souffre, tout comme la proposition de Tamron, d’un gabarit qui ne passe pas inaperçu. L’objectif, lourd et gros, pèse au bout d’une journée de shooting, que ce soit au cou ou au poignet. La rançon de la polyvalence et de la grande ouverture diront certains. A vous de voir si le bokeh est plus important que la portabilité.
Quel objectif choisir entre Samyang et Tamron ? Si le modèle de Tamron a fait ses preuves, l’arrivée de Samyang vient un peu couper l’herbe sous le pied du fabricant japonais, avec un zoom entre 500 et 600 € moins cher à l’heure où nous publions ce test.
L’objectif Samyang AF 35-150 mm f/2-2,8 FE est en effet disponible au tarif de 1249 € (100 € de moins qu’à son lancement) en monture E. Suite à l’arrivée de Samyang dans la L-Mount Alliance, il est fort possible qu’une déclinaison en monture L voie le jour.
Jusqu’au 31 décembre 2023, l’objectif est en promotion au tarif de 1199 €.
L’objectif est proposé chez Digit-Photo, Miss Numérique, Digixo, Photo-Univers, IPLN et à la Fnac.
