Sony A6700 : prise en main de l’hybride APS-C 26 Mpx à l’AF taillé pour le sport et l’action

Nouvel appareil photo hybride APS-C chez Sony. Orienté sport et action, le Sony A6700 vient succéder à l’A6600, dont il reprend certaines des caractéristiques. Il apporte cependant un certain nombre de nouveautés, à l’instar d’un nouveau capteur de 26 Mpx et de modes AF nourris à l’IA, hérités de l’A7R V. Nous avons eu l’opportunité de prendre en main ce nouvel hybride APS-C pendant une semaine : voici nos premières impressions à propos du Sony A6700 – en attendant un prochain test.

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La gamme APS-C photo de Sony : la grande oubliée

Depuis bien (trop) longtemps, Sony semblait avoir quelque peu délaissé sa gamme de boîtiers photo dotée d’un capteur APS-C. La dernière nouveauté n’était autre que le Sony A6600, un boîtier très ambitieux… mais qui souffle déjà sa 4e bougie.

Il faut dire qu’entre-temps, Sony s’est largement concentré sur l’éclosion et l’expansion d’une gamme complète dédiée au vlogging. Parmi elle, on retrouve notamment le Sony ZV-E10 (lancé en 2021), qui s’avère très populaire auprès des créateurs de contenus. Sa base technique rappelle d’ailleurs l’A6100 : la boucle est bouclée. Plus récemment, la marque a lancé son ZV-E1, un boîtier plein format très compact – dont l’A6700 hérite des codes stylisques.

Avec ce nouveau boîtier, Sony revient à la photo – même si les boîtiers vlog peuvent également sortir de belles images fixes. La sortie de l’A6700 est ainsi une manière de rassurer les utilisateurs de ses boîtiers/objectifs APS-C. Et de ne pas laisser (trop) de champ libre à ses concurrents comme Nikon, Fujifilm – ou un certain Canon, dont la gamme APS-C en monture RF s’est développée à une vitesse surprenante.

Ainsi, le Sony A6700 semble clairement vouloir rivaliser avec un certain Canon EOS R7. Il faut dire que les deux boîtiers visent la même cible. Celle des amateurs éclairés en voyage, ainsi que les fans de photo de sport et d’animalier, souhaitant combiner réactivité et légèreté. Le tout à un prix inférieur à celui des boîtiers plein format.

Capteur 26 Mpx, processeur Bionz XR et puce dédiée à l’IA

La nouveauté la plus importante du Sony A6700 est située au niveau de son couple capteur + processeur. Oubliez les 24,2 Mpx de l’A6600 : son successeur se dote d’un nouveau capteur de 26 Mpx. Soit la plus haute définition jamais proposée par Sony sur un capteur APS-C. Ce capteur est de type rétroéclairé (BSI) mais pas empilé. Il faudra donc être attentif à la gestion du phénomène du rolling shutter, hélas assez prononcé chez son rival l’EOS R7.

Côté processeur, le Sony A6700 hérite du double-processeur Bionz XR. Une configuration très musclée que l’on retrouve sur les Sony A7R V et ZV-E1. Sony promet ainsi une réactivité accrue ainsi qu’une meilleure restitution des couleurs – notamment au niveau des tons de peau.

En outre, le fabricant indique avoir amélioré la fidélité de la balance des blancs (notamment en rafale), ainsi que la colorimétrie sous lumière artificielle. Côté formats d’images, le boîtier propose l’enregistrement en RAW (compressé ou non), en JPEG mais aussi en HEIF (4:2:0 ou 4:2:2 10 bits).

La plage de sensibilité native va de 100 à 32 000 ISO. Cependant, il est possible de l’étendre de 50 à 102 400 ISO (en photo uniquement). La stabilisation 5 axes du capteur doit assurer un gain maximal de 5 stops.

Enfin, n’oublions surtout pas la nouvelle puce dédiée à l’IA. Déjà croisée sur les A7R V et ZV-E1, elle est au cœur des nouveaux modes de mise au point et de suivi intelligents du sujet (voir ci-dessous).

Autofocus : détection et suivi de tous les types de sujets grâce à l’IA

Le Sony A6700 dispose d’autofocus « hybride » (corrélation de phase + détection de contraste). On dénombre 759 points à détection de phase (contre 425 sur l’A6600), couvrant 93 % de l’image (contre 84 % sur l’A6600). Par ailleurs, l’AF est plus sensible en basse lumière (-3 EV).

Mais surtout, Sony mise à nouveau – et avec raison – sur son nouveau système basé sur le Deep Learning. Ainsi, le boîtier est capable de reconnaître le nez, les yeux, les oreilles, le cou, les épaules, les coudes, les poignets, les hanches, les genoux et les chevilles des humains.

De fait, l’appareil peut identifier beaucoup plus rapidement l’œil du sujet – y compris lorsque celui-ci porte un chapeau, des lunettes de soleil ou un masque. De même, ce système se montre beaucoup plus performant lorsque le sujet est en mouvement et/ou à grande distance ou en contre-jour. Autant de points qu’apprécieront les photographes de portrait.

Hugo – Sony A6700, Sony E 16-55 mm f/2,8 G – 55 mm, f/2,8, 1/640s, 1000 ISO

En parallèle, l’AF se montre beaucoup plus précis et rapide pour la photographie d’animaux (chats, chiens, oiseaux, insectes), étant capable de détecter leur œil.

Chiba – Sony A6700, Sony E 16-55 mm f/2,8 G – 55 mm, f/6,3, 1/80s; 6400 ISO

De la même manière, Sony rajoute des modes spécifiques de détection et de suivi spécifiques aux avions, aux voitures et aux trains. L’AF s’effectue automatiquement sur le pare-brise de la machine, pour un suivi en temps réel très efficace.

Javel – Sony A6700, Sony E 70-350 mm f/4,5-6,3 G OSS – 250 mm, f/6,3, 1/500s, 250 ISO

Dans tous ces différents scénarios, le mécanisme d’IA est davantage en mesure d’anticiper les mouvements du sujet, de manière à prédire les déplacements aléatoires des humains ou des animaux. 

Rafale à 11 i/s et buffer relativement capacitaire

Comme son prédécesseur, le Sony A6700 monte à 11 i/s en rafale, avec l’obturateur mécanique comme électronique. Une cadence certes élevée mais qui, d’un certain point de vue, reste inférieure à ce que propose le Canon EOS R7 et ses 15 i/s (rafale mécanique), voire 30 i/s (rafale électronique).

Sony tente de compenser ce point grâce à ses algorithmes d’autofocus gavés au Deep Learning, mais aussi grâce à une capacité du buffer (relativement) étendue.

Ainsi, le boîtier doit être capable de capturer plus de 1000 images en JPEG (ou en HEIF). En revanche, la capacité en matière de fichiers RAW est plus réduite : 59 RAW, ou 44 RAW+JPEG seulement. En clair, il faudra particulièrement veiller à bien cibler le début de ses rafales en RAW… et à utiliser des cartes très rapides.

Vidéo 4K 60p et options avancées

Côté vidéo, le Sony A6700 est capable de filmer en 4K jusqu’à 120 fps. Un framerate directement hérité de la caméra Sony FX30, et qui s’avère inédit sur un hybride APS-C grand public. De quoi ravir les amateurs de slow motion.

Pour ce faire, le fabricant a recours à la technique de l’oversampling : l’appareil capture un flux en 6K afin de générer une vidéo en 4K de meilleure qualité. Une première sur la gamme APS-C de Sony.

Par ailleurs, le niveau de crop de 1,1x reste très raisonnable en 4K jusqu’à 60 fps. Avec les framerates les plus élevés (4K 100/120 fps), le crop passe à 1,6x.

Sur le terrain, le boîtier est capable d’enregistrer en interne des séquences en 4:2:2 10 bits. Les codes XAVC I et XAVC HS sont proposés, de même que le mode S-Log3 pour s’adonner au color grading. Sans oublier le mode S-Cinetone, qui offre un bien meilleur rendu des tons chair.

De plus, la stabilisation doit se montrer plus efficace. Grâce à l’ajout d’un gyroscope, l’A6700 est censé davantage lisser les mouvements parasites du vidéaste. Un point qu’il faudra évidemment vérifier sur le terrain.

On retrouve également les options vidéo introduites sur les derniers boîtiers plein format de la marque. Ainsi, l’option « Focus Map » facilite grandement la mise au point manuelle, en indiquant en bleu ou en rouge les zones en back focus ou en front focus. De même, il dispose de l’option de compensation automatique du focus breathing avec les objectifs compatibles.

Le mode « Focus Map », vu ici sur le Sony A7 IV

Toujours dans le but de faciliter le travail des créateurs de contenu, le boîtier intègre un système avancé de réduction du bruit du vent pour le micro. Il doit aussi prendre en compte la rotation du boîtier. Ainsi, les plans capturés à la verticale sont interprétés comme tel au montage. 

On apprécie également la présence d’un mode timelapse intégré. Sans oublier la fonction Clear Image Zoom, qui offre un zoom « algorithmique » sans perte – utile lorsqu’on utilise une focale fixe.

Cerise sur le pompon, on retrouve avec plaisir le mode Auto Framing. Déjà présent sur le ZV-E1, il applique un crop dans l’image et garde le sujet dans le champ en permanence.

Lors de l’enregistrement d’une interview ou d’une conférence, par exemple, le boîtier ajuste le cadrage automatiquement autour du sujet, sans que l’opérateur ne doive faire une rotation du boîtier sur le trépied. À la clé, des images au rendu plus professionnel, sans avoir besoin d’une régie.

Ergonomie : comme un petit air de déjà vu

En termes de design, l’A6700 s’inspire moins de son prédécesseur que de l’A7c – dont dérive le ZV-E1.

Le boîtier s’avère compact et léger. Affichant un poids de 506 g (avec batterie et carte mémoire), il mesure 12,4 cm de large, 5,9 cm de profondeur (poignée incluse) et 7,1 cm de haut. Clairement, si l’on a de grandes mains, l’auriculaire aura tendance à glisser sous le boîtier. Un point que Sony compense avec une poignée plus creusée, plus confortable et plus rassurante.

Avec l’excellent objectif Sony E 16-55 mm f/2.8 G, le duo affiche un poids de 1 kg tout rond – ce qui reste raisonnable compte tenu de la qualité optique offerte par ce zoom lumineux.

Le viseur se dote d’un petit écran OLED de 2,36 Mpts, avec une fréquence de rafraîchissement à 60 ou 120 Hz. Ce (petit) viseur prend place tout à gauche du boîtier. L’écran tactile, quant à lui, est monté sur une rotule – ce que les vidéastes devraient apprécier. Il se déploie sur le côté gauche du boîtier, et peut pivoter à 180°. Il offre une définition de 1,04 Mpts.

Sony met en avant sa nouvelle structure de menus, ainsi que son interface tactile. Ainsi, la plupart des commandes « rapides » sont directement accessibles, sans avoir à passer par le menu Q.

En revanche, on notera l’apparition d’une nouvelle roue codeuse. Logée sous la molette « classique » PASM, elle permet d’alterner rapidement entre les modes photo, vidéo et S&Q. À la clé, un gain de temps pour celles et ceux passant souvent d’un mode à l’autre. En revanche, la touche « Menu » prend place au-dessus de l’écran et n’est pas forcément très accessible. Et surtout, difficile de comprendre l’absence de joystick sur ce modèle APS-C pro.

Enfin, l’A6700 reprend à l’identique la connectique du couple A7c / ZV-E1. On retrouve ainsi un port USB-C, un port micro-HDMI, une prise micro et une prise casque. Hélas, l’appareil n’intègre qu’un seul slot pour carte SD (compatible UHS-II, heureusement).

Last but not least, le boîtier reprend la batterie Sony NP-FZ100, qui avait déjà fait ses preuves sur les autres boîtiers de la marque. Selon son constructeur, le boîtier doit être capable d’encaisser jusqu’à 740 images (avec l’écran LCD) et jusqu’à 680 images (avec le viseur électronique).

Nouveau micro-canon Sony ECM-M1

En parallèle de cette annonce, Sony dévoile un nouveau micro-canon, l’ECM-M1. Compatible avec la griffe porte-accessoire des hybrides Sony, il est équipé de 4 capsules audio, et propose un total de 8 modes de capture audio, que l’on peut sélectionner grâce à une molette : Super directionnel (avant, arrière, avant + arrière, avant / arrière séparé), uni-directionnel, omni-directionnel, stéréo, ultra-directionnel.

L’intérêt : conserver uniquement le son venant d’une direction précise – et éliminer les bruits ambiants. De quoi séduire les vidéastes réalisant fréquemment des interviews, notamment. Il est compatible avec tous les boîtiers Sony dotés d’une griffe Multi Interface – comme l’A6700. Il sera disponible à la fin du mois de juillet au tarif de 400 €.

Prix et disponibilité du Sony A6700

Le Sony A6700 est disponible à partir de fin juillet 2023. Côté tarif, comptez 1700 € pour le boîtier nu. Un tarif identique à celui de son prédécesseur à sa sortie, ce que nous apprécions.

Notez que l’A6700 est également proposé en kit avec l’objectif Sony E PZ 16-50 mm f/3,5-5,6 OSS au tarif de 1800 €, et avec le zoom polyvalent Sony E 18-135 mm f/3,5-5,6 G OSS au tarif de 2100 €.

Vous pouvez le retrouver chez Digit-PhotoMiss Numérique, DigixoCamaraPhoto-UniversIPLN et à la Fnac.

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Prise main du Sony A6700 et notre premier avis

Nous avons eu l’opportunité de prendre en main le Sony A6700 pendant une semaine environ. Et globalement, nos impressions sont très positives.

Le nouvel hybride APS-C de Sony offre une remarquable réactivité, avec un autofocus extrêmement rapide et précis. La détection de l’œil du sujet, tant pour les humains que pour les animaux, est instantanée, même en basse lumière.

Y’a comme une fuite – Sony A6700, Sony E 16-55 mm f/2,8 G – 26 mm, f/7,1, 1/60s, 320 ISO

De même, le suivi des véhicules (voitures, trains) nous a paru extrêmement efficace. Un excellent point pour ce boîtier – qui devient de facto le premier hybride sportif Sony doté du nouveau système dopé à l’IA.

Quand la Petite Ceinture rend visite au parc Martin Luther King – Sony A6700, Sony E 16-55 mm f/2,8 G – 55 mm, f/3,2, 1/400s, 100 ISO

De son côté, la qualité d’image semble très bonne – même si ce point devra être confirmé une fois que les RAW seront supportés par nos logiciels. On retrouve la colorimétrie un chouïa plus chaude (et plus naturelle) introduite par Sony depuis l’A7 IV, ce qui n’est pas pour nous déplaire.

Détente – Sony A6700, Sony E 70-350 mm f/4,5-6,3 G OSS – 250 mm, f/6,3, 1/500s, 250 ISO – 350 mm, f/7,1, 1/500s, 250 ISO

En basse lumière, la montée ISO donne de bons résultats. On constate seulement une baisse du niveau de détails assez prononcée à partir de 25 600 ISO – bien que les clichés demeurent tout à fait exploitables.

La BB17016 à la Défense – Sony A6700, Sony E 16-55 mm f/2,8 G – 34 mm, f/7,1, 1/80s, 20000 ISO

Côté ergonomie, le boîtier est léger et agréable à utiliser. On apprécie certaines améliorations apportées par Sony : une poignée plus creusée, un bouton AF-On plus saillant, une molette photo/vidéo/S&Q facile d’accès.

Cependant, compte tenu de son tarif, certaines omissions sont regrettables, à l’instar de l’unique slot pour cartes SD et de l’absence de joystick. Ce qui, au vu du public visé (sport, animalier, voyages), est d’autant plus dommageable pour le boîtier de Sony. Et quelque part, on sent que la marque évite soigneusement que cet A6700 ne vienne faire de l’ombre à ses autres boîtiers, tant côté vlogging que plein format.

Pour autant, nous avons été séduits par ce hybride APS-C sportif. Et nous ne manquerons pas de vérifier ses performances réelles lors d’un prochain test.