Canon EOS R100 : l’hybride APS-C d’entrée de gamme ultra-léger

Nouvel hybride APS-C en monture RF chez Canon. Le constructeur japonais dévoile le Canon EOS R100, qui vient incarner l’entrée de gamme de l’écosystème EOS R, ainsi que le boîtier le plus léger et le plus abordable. Décryptons ensemble ses caractéristiques.

Le 4e hybride APS-C en monture RF

Après s’être focalisé sur ses boîtiers EOS R plein format, Canon avance à plein régime sur le segment des hybrides APS-C, inauguré il y a tout juste un an avec les EOS R7 et R10. En février dernier, nous avions cru que l’EOS R50 venait incarner la proposition de Canon la plus entrée de gamme : ce rôle est en fait dévolu au nouvel EOS R100 – dévoilé aux côtés d’un nouvel objectif Canon RF 28 mm f/2,8 STM.

Avec ce boîtier très compact et abordable, Canon cible avant tout les photographes néophytes, qui veulent capturer des photos facilement – en profitant d’une meilleure qualité qu’avec leur smartphone. De ce point de vue, il n’est pas sans analogie avec les reflex EOS 250D et 2000D.

En termes de caractéristiques et de cible visée, il se distingue de l’EOS R50 en misant sur une plus grande simplicité d’usage – ce dernier étant davantage pensé pour accompagner les créateurs de contenu. Cependant, le tarif plancher de l’EOS R100 oblige la marque à plusieurs concessions notables.

Canon EOS R100 : l’hybride APS-C poids-plume et basique

De prime abord, le Canon EOS R100 surprend par sa compacité et sa légèreté. Avec un poids de seulement 336 g (avec batterie et carte mémoire), il devient le boîtier le plus léger de la gamme EOS R. Mesurant 116,3 x 85,5 x 68,8 mm, il se glisse aisément dans n’importe quel sac photo et peut être dégainé lors de tous vos événements familiaux. Le « petit » capteur APS-C semble quelque peu noyé au milieu de la grande monture RF.

Point notable : l’EOS R100 adopte un écran LCD fixe – et non tactile. L’écran sur rotule, très pratique pour cadrer au ras du sol ou à bout de bras, est donc réservé aux modèles plus onéreux. De même, le viseur OLED est de (très) petite taille (0,39 pouces, 2,36 Mpts, rafraîchi à 60 Hz seulement).

Au dos de l’appareil, la simplicité est de mise. Sans surprise, le joystick est aux abonnés absents. Pour naviguer dans les menus, on devra donc composer avec la « traditionnelle » croix directionnelle. Clairement, l’ergonomie nous rappelle beaucoup les reflex d’entrée de gamme de Canon.

Cette simplicité se retrouve sur la tranche supérieure du boîtier. La roue de sélection de modes laisse une large place aux modes automatisé et au mode Scène (aux côtés des modes P, Av, Tv et M). Au-delà, on retrouve une unique molette crantée… et un bouton de déclenchement vidéo – et c’est tout.

Notez aussi que le boîtier s’équipe de la griffe porte-accessoires « classique » (contrairement aux EOS R50, R10 et R7). Sans oublier un petit flash pop-up, signe distinctif des boîtiers d’entrée de gamme.

Capteur CMOS 24,1 Mpx

Sous le capot, le Canon EOS R100 ressemble étrangement… au Canon EOS 250D. Il adopte ainsi un capteur CMOS (au format APS-C) de 24,1 Mpx. On retrouve le processeur Digic 8 – une puce d’ancienne génération, mais qui avait fait ses preuves sur les précédents reflex et hybrides Canon. La sensibilité monte jusqu’à 12 800 ISO.

Le boîtier s’équipe du système autofocus CMOS à double-pixel (de 1e génération). Il permet ainsi la détection et le suivi du sujet (et de son œil). En revanche, il fait l’impasse sur les modes AF avancés (détection et suivi des animaux et des véhicules), qui restent réservés aux EOS R50, R10 et R7.

Du côté des limitations auxquelles Canon a dû consentir pour diminuer le prix de son boîtier, l’EOS R100 monte à seulement 3,5 i/s en rafale (1er rideau électronique) avec suivi du sujet. En utilisant l’obturateur électronique, on monte à 6,5 i/s – mais sans suivi AF, hélas. De même, l’IBIS est aux abonnés absents (sans surprise). La stabilisation est donc assurée par les objectifs RF et RF-S.

Pour faciliter l’usage de l’appareil et rassurer les débutants, l’EOS R100 offre un guide visuel, qui explique les différents modes. On dispose aussi d’un mode de création assistée pour un démarrage facile et la personnalisation des images.

Enfin, le boîtier peut livrer des séquences vidéo en 4K 30p – moyennant un crop de 1,55x. Un mode de ralenti à 120 fps en 720p est également proposé.

Une connectivité relativement complète

Pour faire le pont avec un smartphone, le Canon EOS R100 est compatible Bluetooth et Wifi, et peut être utilisé avec le service image.canon. Côté connexions filaires, il s’équipe d’une prise USB-C et d’un port micro HDMI. Enfin, il utilise la batterie LP-E17, déjà utilisée par bon nombre de boîtiers Canon (comme le récent EOS R8). En revanche, il n’est pas possible de recharger la batterie via le port USB-C, ce que nous regrettons.

Prix et disponibilité du Canon EOS R100

Le Canon EOS R100 est disponible au tarif de 699 €, en kit avec le zoom RF-S 18-45 mm f/4,5-6,3 IS STM.

Deux autres kits sont également proposés. Le premier intègrera en plus un fourre-tout et une carte SD, et est vendu à 749 €. De même, un pack complet intègre le boîtier, le zoom 18-45 mm ainsi que le téléobjectif RF-S 55-210 mm, et est disponible à 929 €.

Vous pouvez retrouver le Canon EOS R100 chez Digit-Photo, Miss Numérique, Digixo, Camara, Photo-Univers, IPLN et à la Fnac et dans toutes les boutiques photo près de chez vous.

Notre premier avis sur le Canon EOS R100

Léger, simple et basique, le Canon EOS R100 affiche clairement ses ambitions : séduire les photographes amateurs avec un boîtier facile à prendre en main, et qui rappelle les anciens reflex à 3 ou 4 chiffres de la marque. Son tarif de 699 € en kit est attractif ; cependant, il demeure un poil élevé au regard de ses limitations.

Car en dépit de cette simplicité affichée (et assumée), on aurait aimé que l’écran soit tactile, le viseur un peu moins petit… et la sensibilité ISO plus élevée. Une manière pour Canon d’éviter soigneusement que ce nouveau venu ne vienne marcher sur les platebandes des EOS R50 et R10, mieux équipés mais plus chers.