Durant le Salon de la Photo, Sony a présenté l’ensemble de sa gamme de produits dédiés à l’image, de la photographie à la vidéo. Nous avons pu poser nos questions à Fabrice Abuaf, Senior Product Manager Digital Imaging chez Sony France. Nous sommes revenus sur l’état du marché de la photo en France, la monture E de Sony, les nouveaux produits APS-C orientés vidéo et comment Sony, seul pendant longtemps sur le marché de l’hybride plein format, accueille la concurrence des autres constructeurs.
Place à l’interview.
Après 2 ans d’absence, le Salon de la Photo est de retour. Qu’est-ce que cela fait pour Fabrice Abuaf, habitué de l’exercice ?
J’aime bien cette première question. Vous savez, je suis un Obélix de la photographie, je suis tombé dedans très tôt, j’ai bu toute la marmite. C’est toujours un plaisir d’aller dans un salon, de voir tous les passionnés de photo et de vidéo venir poser des questions, parfois les plus tordues les unes que les autres, ou bien de voir des gens qui ne savent pas et à qui on apprend des choses, mais aussi être en collaboration sur le stand avec toutes nos équipes et les formateurs Sony.
C’est aussi un plaisir de voir nos concurrents, cela veut dire que tout le monde est encore vivant et va bien. Cela montre aussi que ce beau monde de la photo et de la vidéo continue de perdurer. Pour moi c’est un vrai bonheur.
Comment Sony a traversé la période du Covid ?
Sony en tant qu’entreprise a traversé cette période avec beaucoup de bon sens et de prise de responsabilité par rapport à la gestion de son entreprise et de ses salariés. Je suis très fier d’appartenir à Sony. A ce moment-là, le business s’est tendu, tout est devenu compliqué mais c’était aussi beaucoup d’organisation, beaucoup de rigueur pour faire en sorte que dès que la crise se terminait tout puisse reprendre comme avant.
On a donc beaucoup travaillé pendant ce confinement, même s’il y avait parfois beaucoup moins de choses à vendre, que les magasins étaient fermés. Nous avons pris nos responsabilités en tant que fournisseur auprès des magasins pour pouvoir les aider. Je trouve que c’est une belle tenue de responsabilité de la part de Sony Monde et qui se répercute en France.
Est-ce que l’on peut dire que la situation est revenue à la normale d’un point de vue commercial ?
Il faut questionner la notion de normalité : après la période Covid, plus rien n’est normal. La notion de “comme avant” n’a pas d’intérêt, la question est désormais de savoir comment on fonctionne aujourd’hui. Quels sont nos nouveaux repères de travail aujourd’hui ?
Le redémarrage est installé depuis déjà pas mal de temps en termes de dynamique de marché. Ce que l’on n’évalue pas encore aujourd’hui c’est l’impact de l’inflation qui continue à arriver. Pour l’instant l’impact sur le prix de vente de nos produits a été extrêmement faible voire inexistant mais on sait que ce n’est pas le cas de tout le monde.
Quel est l’état de la photographie en France vu par Sony en 2022 ?
Nous voyons bien que nous prenons tous de plus en plus de photos et de vidéos. La notion de marché ne peut être restreinte aux compacts, bridges, reflex, hybrides, etc. Le marché de l’image se porte donc extrêmement bien.
Le marché de l’appareil photographique en tant que tel continue à décroitre, tout simplement parce que le smartphone reste l’outil que nous utilisons le plus au quotidien.
Mais dans les différents sous-segments d’appareils photo et vidéo, on a des segments très dynamiques et qui restent à des niveaux importants. Sur les compacts, cela se réduit beaucoup mais les compacts experts et bridges experts ont une décroissance tout à fait acceptable. On voit aujourd’hui que les boîtiers reflex s’effondrent complètement, surtout en plein format.
De son côté, le marché de l’hybride est en croissance de manière générale. L’hybride plein format est en croissance.
Pendant un moment Sony était numéro 1 du plein format en France. Est-ce toujours le cas ?
C’est toujours le cas aujourd’hui, même si cela n’a pas tout le temps été le cas ces dernières années. Le marché du plein format comprend l’hybride et le reflex. Donc il y a du monde, ça fait un gros marché.
J’ai rejoins les équipes Sony il y a un peu plus de 4 ans, en septembre 2018, et pour mon arrivée j’ai eu comme cadeau Canon qui a annoncé 2 boitiers avec la monture RF, Nikon avec la gamme Z et Panasonic avec la monture L. Avant, Sony avait 95% de part de marché sur l’hybride plein format, avec des parts de marché incroyables simplement avec l’Alpha 7 II et Alpha 7 III qui étaient les best-seller chaque mois. L’Alpha 7 III a été le best-seller pendant 3 ans quasiment chaque mois. C’est complètement fou.
D’une certaine façon, Sony a tracé le chemin de l’hybride plein format ces dernières années.
Avec l’arrivée de Canon et Nikon, chacun a repris sa place en fonction de son poids historique. Le parc installé de clients chez Canon et Nikon est immense, plus grand que le nombre d’utilisateurs Sony. Pendant un ou deux ans cela a donc été un peu plus dur. Ces derniers mois, Sony est toujours resté dans le trio de tête. De façon lissée, Sony a toujours gardé sa place de leader.
De plus en plus de photographes s’intéressent à la vidéo. Pourquoi cette tendance et que fait Sony pour les accompagner ?
Le marché de la vidéo a toujours été séparé du marché de la photo. Photo et vidéo, pas le même combat. Mais aujourd’hui, avec la technologie, on se rend compte que, autant un reflex a des capacités vidéo assez limitées, autant un système hybride a des capacités vidéo folles, grâce à l’absence de miroir, moins de système mécanique et un capteur qui travaille davantage.
Ces deux univers sont donc naturellement faits pour se rejoindre. Cela ne veut pas dire que les client utilisent les mêmes produits , mais les deux univers seront proposés. On va pouvoir avoir des produits plus technologiques, de meilleure qualité, moins chers, plus petits et compacts. La FX30 par rapport à la FX3 ou A7S III en est un exemple avec un tarif de 2300 €.
Sony veut proposer le meilleur rapport compromis/performance/prix et les meilleures possibilités pour la production de contenu vidéo/cinéma dans des boitiers d’ergonomie la plus polyvalente possible.
La gamme Cinema Line va des caméras FX30, FX3, FX6, FX9 et Venice, soit de 2300 € à … très cher. On retrouve dans toutes caméras une une cohérence dans le flux de production. Cela a été tout le travail de Sony depuis 4 ans. Le but est de pouvoir avoir plusieurs caméras, de les mettre sur un même tournage et d’avoir une cohérence de flux de production et de manipulation.
Aujourd’hui, il y a de plus en plus de création vidéo. Je pense que c’est lié aux moyens d’échanges digitaux de plus en plus puissants, notamment avec la fibre et la 5G. On consomme de la vidéo tout le temps, il n’y a qu’à voir avec les générations les plus jeunes. Tout passe par la vidéo car cela s’utilise très simplement aujourd’hui. On ne souffre pas d’un poids supplémentaire de la vidéo par rapport à la photo, et on sait que c’est plus sympa quand ça bouge.
Pour proposer des choses pour les vidéastes amateurs et vloggeurs, Sony a développé la série ZV : ZV-1 en compact, ZV-E10 en hybride avec objectif interchangeable. Ce sont des boitiers pour de la vidéo vlog. Ainsi, Sony couvre l’intégralité des segments vidéo.
En plus de cela, nos derniers boîtiers sont équipés d’un bouton ou d’une molette qui permet de naviguer entre la photo, la vidéo et le mode Slow & Quick. C’est une clé importante parce que cela permet de proposer un appareil photo qui est aussi un appareil vidéo. Sur l’Alpha 7 IV et grâce à cette molette, on peut séparer intégralement les deux univers : le boîtier fait les deux mais on respecte complètement l’identité de la personne qui veut ne faire que de la photo, sans pollution vidéo. A l’inverse, l’autre position permet de ne faire que de la vidéo. Tous les boutons sont personnalisables. On a ainsi vraiment le meilleur des deux mondes photo et vidéo dans un même boîtier mais totalement scindé.
Après s’être beaucoup concentré sur le plein format, Sony a un peu redonné de l’amour à l’APS-C avec notamment les dernières nouveautés vidéo : ZV-E10, FX30, etc. Qu’est-ce qui motive ce choix et ce retour à la vidéo sur APS-C ?
Un des axes est d’étendre la gamme Cinema Line afin de proposer des boitiers moins chers que 4700 €. Sony a donc fait la FX30, soeur jumelle de la FX3 avec un capteur APS-C – d’ailleurs que l’on appelle Super 35 pour correspondre et parler le même language que la clientèle vidéo qui va l’utiliser. Elle dispose des mêmes fonctionnalités mais en Super 35.
Cela permet aussi de répondre à une demande moins flagrante : il est impossible de faire de la 4K en Super35 avec l’Alpha 7S III ou la FX3 car il n’y a pas assez de pixels. Il y a aujourd’hui énormément d’objectifs Super 35 sur le marché. En cinéma, on monte tout, cela fait partie de l’esprit.
On voulait aussi répondre à cette demande de caméras 4K 120P Super 35. La FX30 nécessitait aussi un nouveau capteur car le 24 Mpx non BSI des autres boîtiers APS-C ne pouvait pas encaisser cela. D’où le 26 Mpx BSI Super 35 – dont on retrouvera la base similaire chez les concurrents, puisque Sony fabrique et vend des capteurs pour les autres constructeurs.
A quoi est due la petite différence de poids entre la Sony FX3 et la FX30 ?
C’est l’obturateur mécanique. La FX30 n’a pas d’obturateur mécanique alors que la FX3 en possède un, même si personne le dit. Il y en a un parce que Sony a pris l’A7S III, a enlevé la carlingue et l’a mis dans une FX3. Cela coûtait plus cher de l’enlever.
A l’inverse, les boîtiers photo en APS-C semblent un peu délaissés avec la dernière nouveauté qui date de 2019 avec l’A6600. La concurrence, notamment Fuji avec son X-H2 et Canon avec l’EOS R7, se développent. Qu’est-ce que vous répondez à ces photographes ?
On ne peut pas dire que nous avons délaissé l’APS-C mais les 2 années de Covid ont forcé Sony à faire des choix stratégiques de recentrage, notamment en raison de pénuries de pièces détachées et des problèmes de production. Quand des usines sont fermées, il faut se recentrer sur les produits à plus forte rentabilité. Il est aussi important de rappeler que la demande est plus forte en termes de plein format que de Super 35.
Pendant pas mal de temps, on a donc eu un petit trou d’air sur les A6100, A6400, A6600, même le ZV-E10 alors que c’est un produit incroyable. Ces trous d’airs commencent aujourd’hui à être compensé : la supply revient et la demande est au rendez-vous.
Nous ne sommes donc pas en désamour avec l’APS-C/Super 35 mais nous avons dû faire des choix difficiles. Cela revient, mais doucement.
On a toujours développé le plein format parce que c’est un marché en croissance, mais nous sommes toujours présent sur une gamme assez étendue, allant du petit capteur au plein format.
Est-ce que Sony n’aurait pas trop de gammes parmi ses appareils photo et vidéo, plein format et APS-C ?
À priori non. Notre fonctionnement de gammes est de pouvoir proposer des étagements de prix très larges. Même si un Alpha 7 II n’est pas un boîtier tout jeune, le produit vendu en magasin est neuf, il a été produit il n’y a pas très longtemps. C’est un produit qui ne va pas proposer de la vidéo 4K HDR à 120p. Mais c’est un boîtier extraordinaire que l’on trouve pour à peine plus de 1000 €, afin de pouvoir s’initier à la photo plein format avec capteur stabilisé. Il a donc complètement sa place, même si l’Alpha 7 IV est sorti.
A chaque nouveauté Sony réajuste l’étagement des prix de vente pour permettre à chaque consommateur de pouvoir rentrer chez Sony et avoir un boîtier en fonction de son budget et du type de photos qu’il veut faire. On a souvent 2-3 générations qui cohabitent mais elles ne se cannibalisent pas, car elles vont toucher des segments d’utilisateurs très différents et complémentaires.
Avec les nombreuses gammes développées par Sony, on pourrait imaginer que certaines segmentations soient un peu artificielles. Pourquoi ne pas avoir sorti un A7 IV qui soit un peu moins sensible au rolling shutter ? Est-ce une façon de ne pas faire de l’ombre à l’A9 II et son successeur ?
Je ne pense pas. Effectivement l’A7 IV a un petit peu de rolling shutter. Cela dépend aussi si on est en plein format ou Super 35. Il y en a moins en Super 35. Malgré tout on sait qu’il y en a par rapport à l’A7S III qui en a très peu.
Mais il n’y a pas de volonté de segmenter structurellement nos gammes en mettant quelque chose de dégradé dans un boîtier. Si on avait voulu faire mieux, on aurait mis un capteur un peu meilleur. À ce moment là, le prix en kit n’aurait pas été 2800 € mais 3500 €. Toucher la même cible avec ces deux prix différents n’est pas du tout pareil.
Le rapport caractéristiques/fonctionnalités/prix n’est clairement pas exagéré sur l’A7 IV. On va pouvoir faire de très bonnes choses en photo et vidéo. Si on veut aller plus loin, en définition il y aura la série des Alpha 7 R, en vitesse il y aura les A9 II et A1.
Mais je comprends la question, car au niveau de la concurrence ça se chamaille pas mal sur les vitesses de rafale et les niveaux de rolling shutter. Le boîtier est cependant vraiment bien accueilli – l’Alpha 7 IV est numéro 1 des ventes selon GFK – et le compromis global du boîtier est vraiment bon.
Enfin, on écoute ce que demandent les photographes, que ce soit par les réseaux sociaux, les magasins et on remonte énormément d’infos au Japon. Ils collectent ces retours et les traitent en fonction de l’évaluation de l’importance du sujet.
Comment Sony voit le développement des montures Canon RF et Nikon Z. Est-ce que la marque se sent menacée ?
Non. Nous ne sommes pas en guerre. C’est le jeu de la concurrence et du marché. On aime beaucoup cela. Il y a de la place pour tout le monde sur ce marché de l’hybride. Cela aurait été très étonnant pour nous de ne pas voir arriver Canon et Nikon sur ces montures là. Nous n’avons pas d’inquiétudes, nous faisons notre travail et Sony continue à sortir des produits.
Après il faut juste remettre en perspective que la monture Sony E a été conçu par un ingénieur japonais en 2010. En 2014 il y a eu le premier hybride plein format avec l’Alpha 7. Cette monture a été conçue avec le plus grand soin pour pouvoir accueillir le plus juste possible un capteur plein format.
La monture E a été beaucoup décrié au moment où Canon et Nikon ont sorti des montures d’un diamètre un peu supérieur. Sony a une gamme optique incroyable avec des optiques de très grande qualité. Notre monture a l’avantage d’avoir des boîtiers très compacts. Quand on voit la taille de la monture, je pense que l’ingénieur qui l’a conçu était complètement visionnaire.
La problématique actuelle en hybride est de pouvoir accueillir un capteur APS-C et plein format – pour des raisons de coût – et que le form factor du boîtier soit plus petit. Le but du jeu c’est d’avoir plus de puissance dans un boîtier plus compact, pour être plus discret et plus polyvalent afin de faire plus de choses.
Sony a vraiment réussi le pari de cette monture qui est – je pense – la plus intéressante et la plus développée sur le marché, car elle est aussi bien adaptée à des caméra pro que des boîtiers d’entrée de gamme. Elle a également de nombreuses bagues d’adaptation qui sont conçues pour elle.
Certains pensent que Canon et Nikon remporteront la guerre des hybrides. Des réactions ?
Nous ne sommes pas du tout inquiet, on a un excellent système et on a encore beaucoup d’avance sur nos concurrents, qu’on aime tendrement.
Avec le développement de nombreuses optiques tierces, comment conserver l’attrait pour les optiques natives Sony ?
L’attrait pour les optiques natives nous est démontré par les clients tous les jours. Aujourd’hui Sony est leader sur les optiques en monture E, de très loin. La question ne se pose pas.
Aujourd’hui on sort des objectifs qui ont toutes les technologies pour pouvoir répondre aux nécessités de vitesse AF, de silence, de légèreté et de qualité optique. On a vraisemblablement les meilleures optiques jamais conçues aujourd’hui.
Pourquoi ? Parce que les ingénieurs qui fabriquent les objectifs sont chez Sony, ils discutent avec ceux qui font le processeur, avec ceux qui développent le capteur. Tout est fait en interne. Sony est fabriquant d’optiques, de lentilles, de formules, de systèmes électromécaniques. On n’a pris beaucoup d’avance sur les systèmes électromécaniques.
Par exemple, on a récemment sorti un Sony FE PZ 16-35 mm f/4 G. Il est 20% plus petit que le 16-35 mm Zeiss et plus de 20% plus léger. Il dispose d’un zooming interne, il fait la mise au point 10x plus rapidement que l’optique Zeiss. Optiquement il est largement meilleur. Il dispose également de 6 moteurs XD à l’intérieur. Comment faire pour mettre 6 moteurs à l’intérieur d’une optique ? On se souvient tous de la rampe hélicoïdale, de la vis sans fin et du moteur rotatif où on n’avait pas le choix, il fallait le mettre à tel endroit sinon on ne pouvait pas concevoir l’optique.
Aujourd’hui, la force de Sony, une société où l’électronique est au service de l’image, c’est d’avoir conçu des moteurs linéaires magnétiques pour déplacer des lentilles à l’intérieur de l’objectif qui sont tout petit et très puissants. Je peux donc les mettre où je veux, ce qui offre une liberté de création de formule optique inédite.
Le FE 50 mm f/1,2 GM, compact, léger et avec lequel on fait la mise au point comme si on avait un zoom 24-70 mm est né ainsi. A chaque fois que je le prends je suis toujours impressionné.
Toute cette ingénierie est ainsi mise au service des optiques. Pour nous c’est une fierté.
Si notre monture n’était pas reconnue il n’y aurait d’ailleurs pas de très nombreux fabricants d’optiques complémentaires qui proposent des optiques manuelles, une focale bizarre, un truc super lumineux, parfois des choses qui font de très bonnes choses avec plein de variété.
Cela fait partie du jeu, nous sommes très content de cela. On n’en a pas peur, cela nous permet aussi d’apprendre et de repousser les limites de ce que l’on sait faire de mieux dans nos optiques, qui est différent de ce que peuvent faire nos concurrents.
En conclusion, quel produit rêvez-vous d’annoncer un jour ?
Vous savez très bien que je ne peux pas répondre à cette question (rires). Franchement, c’est celui qui arrive, c’est le prochain. Il y a un truc extraordinaire chez Sony c’est qu’on annonce tellement de choses chaque année, tellement d’objectifs et de nouveaux boîtiers. Je ne rêve pas d’annoncer quelque chose de particulier, je suis toujours fan du prochain produit que l’on va annoncer.
Merci Fabrice Abuaf d’avoir répondu à nos questions. Nous tenons également à remercier l’équipe de Sony France pour cette interview.
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