Entre pénuries et difficultés logistiques, les derniers boîtiers et objectifs de Sony se font attendre

La pénurie de composants électroniques continue de frapper. Selon certaines indications fournies par Sony Japan, la livraison du récent objectif ultra grand-angle Sony FE PZ 16-35 mm f/4 G pourrait être repoussée à l’été prochain. De même, certains boîtiers Sony comme l’A7C ou l’A7 IV sont indisponibles sur certains marchés.

Contacté, Sony France nous a affirmé que le retard sur l’objectif FE PZ 16-35 mm f/4 G ne concernait pas l’Europe à l’heure actuelle.

Sony FE PZ 16-35 mm f/4 G : livraison reportée à l’été prochain (au Japon)

La pénurie de semi-conducteurs dure déjà depuis plusieurs mois. Certains analystes commencent à entrevoir une amélioration de la situation au cours du second semestre 2022. Mais en attendant, bon nombre de constructeurs sont obligés de revoir leurs ambitions à la baisse.

Ainsi, la page produit du récent Sony FE PZ 16-35 mm f/4 G a été mise à jour le 21 avril dernier. Alors que la date de sortie officielle était prévue pour le 28 avril, elle est maintenant donnée pour « l’été 2022 », sans plus de précision.

Capture du site japonais de Sony (traduit en français)

De plus, le nouvel ultra grand-angle de Sony n’est pas disponible sur la boutique en ligne de la marque (au Japon), et cette dernière n’accepte aucune précommande.

Le site américain B&H, bien connu des photographes outre-Atlantique, indique un début des ventes le 24 juin prochain. De leur côté, les boutiques françaises affichent que l’objectif sera disponible à partir du 3 mai 2022… mais on ignore si les stocks sont importants ou non. En clair : si cet ultra grand-angle motorisé et ultra-léger vous intéresse, précommandez-le dès maintenant.

Contacté, Sony France nous a affirmé que le retard sur cet objectif ne concernait pas l’Europe à l’heure actuelle.

Capture d’écran du site de B&H

Sony A7 IV, A7C, ZV-E10 : au compte-goutte

L’incertitude demeure également pour certains boîtiers de la marque japonaise. Ainsi, le Sony A7 IV, lancé il y a quelques mois à peine, est en rupture de stock chez bon nombre de revendeurs, en France comme aux États-Unis.

A7 IV chez Digit-Photo, « en réappro »

De la même manière, l’hybride plein format Sony A7C est en rupture de stock chez certains revendeurs français, avec une disponibilité pouvant atteindre le 8 juin 2022.

En revanche, l’hybride vidéo Sony ZV-E10 semble entrevoir la lumière au bout du tunnel. Pour mémoire, les commandes de ce dernier avaient été suspendues le 3 décembre 2021, à peine 5 mois après son lancement. Heureusement, le boîtier devrait a priori être de retour en rayon à partir du mois de mai (en pack) ou de juin (nu).

Bien évidemment, Sony est loin d’être le seul acteur du marché photo/vidéo à être affecté par ces pénuries. Ainsi, les livraisons du Nikon Z 9 accusent un retard de plusieurs mois. À l’heure où nous écrivons ces lignes, certains revendeurs indiquent une disponibilité aux alentours de la mi-mai, même si le constructeur évoque également une demande qui a dépassé toutes les attentes suite à son annonce. Cette même date est aussi évoquée par Canon pour ses hybrides EOS R5 et R6. En revanche, l’hybride sportif EOS R3 ne devrait arriver qu’à la fin du mois de juin. Enfin, OM Digital Solutions a publié un communiqué annonçant un retard de 2 mois pour la livraisons de l’OM-1.

Enfin, ces importantes difficultés d’approvisionnement impactent également les futurs boîtiers et objectifs des différents constructeurs. Selon certains bruits de couloirs, le futur (et toujours hypothétique) Canon EOS R7, premier hybride APS-C en monture RF, verrait son lancement reporté à la fin de l’année 2022. Et ce, alors que plusieurs sources prédisaient une annonce officielle juste avant l’été.

Enfin, notons que ces problèmes de logistique sont de plusieurs nature. Pour tenter de contourner les pénuries affectant les composants électroniques les plus demandés (comme les connecteurs USB-C), les constructeurs tendent à multiplier les sources d’approvisionnement.

Mais malgré cela, toutes les marques de la high-tech sont également confrontées à la congestion des ports chinois, fortement touchés par les restrictions sanitaires décrétées par les autorités ces dernières semaines dans bon nombre de grandes villes comme Shenzhen ou Shanghai, entre autres.

En d’autres termes, le retour à la situation d’avant-Covid n’est pas pour tout de suite.