Paolo Roversi, Emanuele Coccia, Henrike Stahl, Michael Freeman, Jérémy Guillaume et les 200 photographes de la Grande commande sont à l'honneur dans notre sélection de livres photo pour ce mois d'avril 2024. Bonne lecture.
Culture
Pendant un mois, du 13 avril au 12 mai 2024, différents lieux culturels de la ville de Kyoto sont investis par le festival Kyotographie avec une fine sélection de 13 artistes ou collectifs. Réunis cette année sous le thème « Source », les projets exposés couvrent une vaste période et de nombreux territoires, avec autant d’artistes contemporains que d’artistes qui ont marqué l’histoire de la photographie, et de toutes nationalités.
Pour l’édition 2024, le premier prix du World Press Photo récompense la photographie déchirante de Mohammed Salem : « Une Palestinienne serre dans ses bras le corps de sa nièce ». Membre de l’agence Reuters, Mohammed Salem avait déjà été récompensé en 2010 pour une photographie sur le même terrain, une image de bombardements au phosphore blanc sur la bande de Gaza.
La Galerie les Douches réunit Vivian Maier et Sabine Weiss avec « Made in USA », à découvrir jusqu’au 26 mai 2024. L’exposition se focalise sur le travail photographique qu’elles ont pu effectuer dans les rues des grandes villes américaines au fil des années 1950, 1960, et 1970, avec tout ce que ces villes ont pu leur apporter comme langage esthétique.
La Fondation Visio et les éditions Taschen dévoilent Amazônia Touch, un coffret présentant la transcription en relief de photographies de Sebastiāo Salgado. Une manière de rendre le travail du photographe accessible aux personnes déficientes visuelles, par le toucher.
À quoi ressemblaient les villages de Belleville et de Ménilmontant avant leur réfection ? C’est cette question à laquelle répond l’exposition « Le Paris populaire des années 70 » présentée à la Galerie Roger-Viollet jusqu’au 1er juin 2024, avec les photographies de François-Xavier Bouchart et Léon Claude Vénézia. Leurs images un brin nostalgiques rappellent les plus belles heures de la photographie humaniste, tout en s’en distinguant par le choix de la couleur.
Le Centquatre accueille le festival Circulation(s) pour sa quatorzième édition jusqu’au 2 juin 2024. Quatorze artistes sur 2000 m2 : l’ampleur et la qualité de ce festival de photographie contemporaine ne décroissent pas d’année en année, avec toujours cette forte attention portée aux évolutions esthétiques et politiques de la pratique.
On la connaît pour ses photographies et ses unes dans Télérama, Libération et l’Obs : Fanny de Gouville se distingue par ses portraits d’acteurs, d’actrices et de personnalités du milieu culturel au style identifiable au premier coup d’œil. Fortement imprégnée d’une esthétique cinématographique et de ses codes, elle compose depuis quelques années un portfolio qui appelle une certaine admiration, que ce soit dans la diversité des personnalités photographiées ou dans la grande qualité de ses images.
La Galerie Polka plonge dans les archives de Gamma-Rapho-Keystone à la découverte des évènements les plus marquants du vingtième siècle. Des tirages argentiques d’époque ont été sélectionnés parmi l’immense collection de l’agence, composant ainsi un véritable panorama photographique de l’histoire récente à découvrir jusqu’au 25 mai 2024.
L’exposition « Photocollage » consacrée à Deborah Turbeville au Musée de la Photographie Huis Marseille (Amsterdam) es la première véritable rétrospective sur cette photographe encore trop confidentielle. À découvrir jusqu’au 16 juin 2024.
La Bibliothèque François Mitterrand réunit les travaux des 200 photographes missionnés par le ministère de la Culture dans le cadre de la Grande commande pour le photojournalisme. L’exposition « La France sous leurs yeux » porte bien son nom : il s’agit d’un véritable panorama du pays au sortir de la crise sanitaire.
Photographie animalière et portrait : deux genres contradictoires ? C’est cette question que traite le Musée de la Photographie de Charleroi en exposant le travail d’Elliot Ross. Réunis sous le titre « Seeing Animals », ses portraits noir et blanc tout en poésie sont à découvrir jusqu’au 26 mai 2024.
Le Centre Tignous d’art contemporain de Montreuil accueille une exposition proposée par Christiane Vollaire et Philippe Bazin. « Des migrations aux quartiers populaires » nous permet de découvrir les portraits de Philippe Bazin, au plus près des personnes concernées par les questions migratoires et d’inégalité territoriale. À visiter jusqu’au 13 avril 2024.
Le 20 mars dernier, Annie Leibovitz a été installée à l’Académie des beaux-arts, après son élection le 23 novembre 2022 au fauteuil V des associés étrangers. A l’occasion de cette séance d’installation, la photographe est revenue sur sa vie, mais a également abordé l’intelligence artificielle, expliquant qu’elle ne la voyait pas comme une menace pour les photographes.