Test Fujifilm X-E5 : la meilleure alternative au X100VI ?

8.5
sur 10

Dévoilé en juin 2025, le Fujifilm X-E5 est un appareil photo hybride APS-C compact au look rangefinder. Doté d’un capteur X-Trans CMOS 5 HR stabilisé de 40,2 Mpx et du X Processor 5, il s’apparente à un X100VI à objectif interchangeable, notamment avec le nouvel objectif XF 23 mm f/2,8 R WR proposé en kit.

Idéal pour la street photography, il se prête aussi parfaitement aux photos du quotidien et aux voyages. Les vidéastes occasionnels apprécieront aussi de pouvoir filmer jusqu’en 6,2K 30p.

Sur le terrain, Fujifilm signe-t-il l’un des meilleurs hybrides compacts ? Parvient-il à justifier l’envolée tarifaire par rapport au X-E4 ? Nous l’avons utilisé au quotidien : voici notre test complet du Fujifilm X-E5.

Fujifilm X-E5 : le faux jumeau du X-T50

Fujifilm est assurément en grande forme. Quelques mois après le lancement en grande pompe des X-M5 et GFX100RF, et l’annonce du surprenant X half, le constructeur japonais lance, au printemps 2025, le successeur très attendu du X-E4 – dont les tarifs en occasion étaient plus élevés qu’à son lancement !

Test Fujifilm X-E5 Phototrend

S’il reprend le look télémétrique et la philosophie de son prédécesseur, sa fiche technique est identique à celle du X-T50 (ou encore du X-T5, lui-même dérivé du X-H2…), lancé un an auparavant. On retrouve ainsi un capteur APS-C de 40,2 Mpx stabilisé, couplé au X-Processor 5 de dernière génération. Une combinaison qui explique (un peu) la nette envolée tarifaire, le X-E5 étant vendu 750 € (!) plus cher que le X-E4 à sa sortie.

Quel niveau de performances ce boîtier milieu de gamme au tarif premium est-il capable de livrer ? C’est ce que nous allons voir ensemble.

Voici un tableau comparatif des caractéristiques des Fujifilm X-E5 et X-E4 :

Fujifilm X-E5Fujifilm X-E4
CapteurX-Trans BSI CMOS 5 HR de 40,2 MpxX-Trans BSI CMOS 4 de 26,1 Mpx
Filtre passe-basnonnon
ProcesseurX-Processor 5X-Processor 4
Viseur électroniqueOLED de 2,36 Mpts, 0,66xOLED de 2,36 Mpts, 0,66x
Ecran LCD 3 pouces, 1,04 Mpts, inclinable3 pouces, 1,62 Mpts, inclinable
AutofocusAF hybride à détection de phaseAF hybride à détection de phase
Nombre de points AF425 points AF425 points AF
Couverture AFN.C.N.C.
Plage AF-7 à N.C. EV-7 à N.C. EV
Sensibilité125 à 12 800 ISO (extensible de 64 à 51 200 ISO)160 à 12 800 ISO (extensible de 80 à 51 200 ISO)
Obturateurmécanique et électroniquemécanique et électronique
Rafale (obturateur mécanique) 8 i/s8 i/s
Rafale (obturateur électronique) 13 i/s20 i/s
Mode haute résolution nonnon
Obturation 30s – 1/180 000s30s - 1/32 000s
Stabilisation, gainoui, jusqu’à 7 stopsnon
Vidéo6,2K 30 fps, 4K DCI / UHD 30 fps (60 fps avec crop 1,14x)4K DCI / UHD 30 fps
Profils colorimétriques vidéo 20 simulations de film18 simulations de film
Stockage1x slot SD UHS-II1x slot SD UHS-I
Connectivité sans-fil Wifi 2,4 et 5 Ghz, Bluetooth 5.0 Low Energy Wifi 2,4 et 5 Ghz, Bluetooth 5.0 Low Energy
Connectivité filaireUSB-C, micro HDMI, prise micro / télécommande 2,5 mmUSB-C, micro HDMI, prise micro / télécommande 2,5 mm
Batterie NP-W126S (1260 mAh)NP-W126S (1260 mAh)
Rechargement par port USB Recharge et alimentation directe USB-CRecharge et alimentation directe USB-C
TropicalisationN.A.N.A.
Dimensions (L x H x P) 124,9 x 72,9 x 39,1 mm121,3 x 72,9 x 32,7 mm
Poids (batterie + SD inclus) 445 g364 g
Prix au lancement1549 €899 €
Test Fujifilm X-E5 Phototrend
Le X-E5, un appareil de poche !

Ergonomie et prise en main

Le Fujifilm X-E4 nous avait séduits par sa compacité et sa sobriété, deux atouts que le X-E5 conserve pleinement. Avec ses 12,5 cm de large, 7,3 cm de haut, 3,9 cm d’épaisseur et un poids de 434 g (batterie et carte mémoire incluses), il reste un modèle de légèreté et de discrétion.

Ajoutez la focale fixe Fujinon XF 23 mm f/2,8 R WR et vous obtenez un ensemble ultra-compact, qui réussit à rester sous la barre des 500 g. Pour un boîtier au capteur stabilisé, la performance est remarquable.

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On aime toujours autant le look de ce boîtier, qui s’avère très proche des appareils argentiques. Pour autant, Fujifilm a fait évoluer son design. Le grip, quasi inexistant sur le X-E4, est un peu plus prononcé. La prise en main est donc plus rassurante – même si certains auront tôt fait de le coupler à une petite sangle comme la Peak Design Cuff.

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Précision utile : le petit carré en haut à droit correspond au témoin AF, et non à un flash !

L’avant du boîtier s’avère étonnamment proche d’un… X100VI. On découvre un petit levier personnalisable. Il permet d’alterner entre les modes de visée, de modifier les ratios d’image, ou d’activer le téléconvertisseur numérique (1,4x ou 2x). Notez que certaines fonctions sont activables par un appui long (3 secondes), comme sur le GFX100RF. Ce levier entoure un bouton paramétrable, auquel nous avons attribué le choix du mode d’obturation.

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Toujours à l’avant, on retrouve une roue crantée attribuée (par défaut) au réglage des ISO. Une seconde roue de réglage est placée à l’arrière – une nouveauté par rapport au X-E4. On retrouve également un joystick. Le bouton Q est toujours placé sur le repose-pouce.

Autre nouveauté : une petite molette permet de choisir facilement la simulation de film. Une petite fenêtre sur le capot supérieur permet de voir en un coup d’œil le profil sélectionné. Pratique… sauf quand le pouce gauche masque le détecteur du viseur et désactive l’écran ! On apprécie cependant que 3 positions « custom » (FS1, FS2, FS3) permettent de choisir ses simulations préférées – ou ses propres recettes.

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On retrouve également la roue de réglage de la vitesse d’obturation et la molette de la compensation de l’exposition. En revanche, il n’y a pas de double-commande vitesse/ISO comme sur les X-Pro, X100 ou GFX100RF. Notez aussi que le commutateur AF-S/AF-C/MF est de retour, et prend place sur la tranche gauche – comme sur le X100VI.

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Le commutateur dédié à l’AF est placé à gauche de l’appareil. Notez aussi la couronne pour le réglage de la dioptrie : elle n’est pas toujours facile à actionner, surtout si on a les ongles courts !

Côté visée, on retrouve un écran LCD de 3 pouces, monté sur double-charnière, très pratique pour viser au niveau de la taille, au ras du sol ou à bout de bras. Notez que l’écran peut être orienté à 180° vers le haut, comme sur le X-E4. En outre, l’interface pivote à 90° lorsqu’on utilise l’appareil à la verticale. En revanche, la définition est un peu plus basse (1,04 Mpts sur le X-E5, vs 1,62 sur le X-E4).

Le viseur électronique est identique (dalle OLED affichant 2,36 Mpts). Ce viseur n’est ni le plus grand, ni le plus défini du marché… mais il est bien pratique, surtout en plein soleil ! Après un détour par les options, on découvre aussi le mode de visée « Classic », qui vise à reproduire la visée des reflex argentiques avec affichage « digital » en rouge et une vraie-fausse jauge dédiée à l’exposition.

À droite, la jauge qui permet de vérifier l’exposition de l’image

Enfin, une touche d’appairage Bluetooth fait son apparition… sur le dessous du boîtier ! Pour autant, un appui long sur la touche Disp/Back donne accès aux mêmes options.

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Au final, Fujifilm signe un boîtier léger, compact et bien pensé, que l’on prend vraiment plaisir à utiliser sur le terrain.

Performances et qualité d’image du Fujifilm X-E5

Au cours de ce test, nous avons principalement utilisé le Fujifilm X-E5 avec la focale fixe pancake Fujinon XF 23 mm f/2,8 R WR et le zoom Fujinon XF 18-55 mm f/2,8-4 R LM OIS.

D’une manière générale, le boîtier offre une très belle qualité d’image. La restitution des couleurs est très soignée et l’autofocus est très efficace. De ce point de vue, aucune surprise n’était à attendre, puisque le X-E5 reprend le couple capteur + processeur des X-H2, X-T5, X-T50 et… X100VI, en attendant le X-Pro 4 ?

N’hésitez pas à cliquer sur les photos présentes dans ce test pour les afficher en qualité supérieure.

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Fujifilm X-E5 – Fujinon XF 18-55 mm f/2.8-4 R LM OIS – 18 mm – ¹⁄₅₀ s à ƒ / 4,0 – ISO 2000 – Provia/Standard
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Fujifilm X-E5 – Fujinon XF 23 mm f/2.8 R WR – 23 mm – ¹⁄₂₅₀ s à ƒ / 5,6 – ISO 500 – Acros © Damien Roué
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Fujifilm X-E5 – Fujinon XF 23 mm f/2.8 R WR – 23 mm – ¹⁄₁₂₅₀ s à ƒ / 2,8 – ISO 250 – Reala Ace © Damien Roué

Capteur APS-C de 40 Mpx : une partition bien connue

Le Fujifilm X-E5 reprend le capteur X-Trans CMOS 5 HR, introduit par la marque en 2022. Offrant 40,2 Mpx, c’est – à date – le capteur APS-C le plus défini du marché. Notez que ce capteur est stabilisé sur 5 axes. Fujifilm corrige ainsi l’un des principaux griefs à l’égard du X-E4.

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Côté processeur, on retrouve également le X-Processor 5, qui permet au boîtier de gagner en réactivité et en performance. Les fichiers obtenus mesurent 7728 x 5152 pixels. Le boîtier génère des fichiers RAW 14 bits. Les RAW non-compressés pèsent 80 Mo environ, contre 35 Mo pour les RAW compressés.

Sans surprise, le niveau de détails est très élevé. En outre, on peut rogner fortement dans l’image, sans craindre pour la qualité d’image.

La balance des blancs est impeccable. De même, la mesure de l’exposition est efficace – même si nos images en intérieur sont parfois légèrement sous-exposées.

La restitution des couleurs est très plaisante – et on retrouve avec plaisir les 20 simulations de film chères à Fujifilm. Les fans de noir et blanc seront aux anges avec les modes Acros e  Monochrome ; les aficionados de rendus plus froids (ré)adopteront le mode Reala Ace ou Classic Chrome.

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Fujifilm X-E5 – Fujinon XF 23 mm f/2.8 R WR – 23 mm – ¹⁄₂₅₀ s à ƒ / 2,8 – ISO 125 – Acros

Seule petite concession par rapport aux modèles plus haut de gamme : le mode Pixel Shift 160 Mpx est absent. Il reste l’apanage des X-T5 et X-H2.

Montée en ISO et dynamique

Le Fujifilm X-E5 offre une bonne montée en ISO – comme les autres boîtiers équipés du même couple capteur + processeur, il est vrai. La plage ISO va de 125 à 12 800 ISO. Elle peut être étendue de 64 à 51 200 ISO.

Le bruit numérique fait son apparition dans les zones d’ombre à 1600 ISO, et devient un peu plus visible à 3200 ISO, puis semble atteindre un « plateau ».

Le bruit se remarque davantage à 6400 ISO. À 12 800 ISO, le niveau de détails diminue assez franchement. Enfin, point de miracle aux valeurs ISO étendues. Très visible à 25 600 ISO, le bruit est omniprésent à 51 200 ISO.

Les performances en ISO élevées du X-E5 sont donc rassurantes… et très similaires à celles des X-T50, X-T5 et X100VI. On peut donc s’aventurer en basse lumière sans trépied et sans souci.

Fujifilm X-E5 – Fujinon XF 23 mm f/2.8 R WR – 23 mm – ¹⁄₆₀ s à ƒ / 3,6 – ISO 25 600 – Provia/Standard

À noter que les logiciels DxO PureRaw ou Topaz Photo AI sont compatibles avec les boîtiers Fujifilm à capteur X-Trans. Une bonne manière de rattraper vos images très bruitées.

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Fujifilm X-E5 – Fujinon XF 23 mm f/2.8 R WR – 23 mm – ¹⁄₁₅ s à ƒ / 8,0 – ISO 25 600 – Photo corrigée avec Topaz Photo AI

Du côté de la dynamique, point de surprise. On peut récupérer une grande quantité de données en basse lumière (-3 IL voire -4 IL mais avec une jolie dérive colorimétrique). Attention cependant au bruit numérique, qui fait assez vite son apparition.

La gestion des hautes lumières est plutôt confortable, puisqu’on peut récupérer +2 IL. À +3 IL, nos images restent exploitables, malgré une dérive colorimétrique assez marquée. Néanmoins, sur le terrain, certaines de nos images étaient assez vite cramées…

Un autofocus très efficace

Le Fujifilm X-E5 reprend le même système autofocus que les X-T5, X-T50, X-H2 et X100VI, là encore. Il dispose donc d’un autofocus « hybride », mêlant corrélation de phase et détection de contraste, avec 425 collimateurs exploitables.

Sur le terrain, on retrouve les bonnes performances AF de ces appareils. La mise au point est effectuée rapidement – et avec précision. De même, la détection du sujet (et de l’œil) est très efficace, même lorsqu’il n’occupe qu’une petite place dans le cadre. De ce point de vue, le saut de génération par rapport au X-E4 est assez spectaculaire.

Fujifilm X-E5 – Fujinon XF 23 mm f/2.8 R WR – 23 mm – ¹⁄₁₉₀₀ s à ƒ / 2,8 – ISO 64 – Acros

Avec une petite focale fixe lumineuse comme le XF 23 mm f/2,8 R WR, l’accroche du sujet est ultra-rapide et on peut déclencher quasi-immédiatement. Le duo forme ainsi un excellent allié pour la street photography.

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Fujifilm X-E5 – Fujinon XF 23 mm f/2.8 R WR – 23 mm – ¹⁄₃₈₀₀ s à ƒ / 2,8 – ISO 125 – Acros © Damien Roué

Au-delà, le X-E5 est capable de détecter et suivre les véhicules (voitures, motos, vélos, trains et avions). La mise au point est calée sur le pare-brise de la machine. Il dispose également d’options dédiées pour les animaux (félins et canidés) et les oiseaux.

Fujifilm X-E5 – Fujinon XF 23 mm f/2.8 R WR – 23 mm – ¹⁄₁₀₀₀ s à ƒ / 6,4 – ISO 250 – Classic Chrome

Le seul bémol concerne les photos en basse lumière. Avec les modes de détection/suivi intelligents, l’AF hésite et peine à accrocher efficacement le sujet. De quoi rater bêtement quelques photos… y compris avec des objectifs récents.

Rafale à 13 i/s et buffer un peu limité

Avec l’obturateur mécanique, le Fujifilm X-E5 autorise des vitesses allant de 4 s à 1/4000 s (et jusqu’à 60s en mode Bulb). Avec l’obturateur électronique, la vitesse maximale atteint 1/180 000 s – comme les X-T5 et X-T50. L’intérêt : permettre l’emploi d’objectifs très lumineux, même sous une très forte lumière.

En revanche, le rolling shutter et le banding sous éclairage artificiel sont toujours (très) marqués

En rafale, le boîtier monte à 8 i/s en obturateur électronique, et à 13 i/s en obturateur électronique. Une valeur moins élevée que les 20 i/s du X-S20… et identique à celle du X-T50. On pourra toujours la récupérer – au prix d’un crop de 1,29x (soit une définition de 24,2 Mpx).

On retrouve aussi le même buffer que sur le X-T50… ce qui n’est pas forcément une très bonne nouvelle. En effet, le boîtier permet de capturer une vingtaine d’images en RAW (non compressé), et 160 clichés en JPEG en rafale 13 i/s. Sur le terrain, le buffer sature assez vite. Dans ce cas, le boîtier ne se bloque pas, mais la cadence tombe à 3 i/s seulement (voir fin de la vidéo ci-dessous).

Pour obtenir une rafale plus endurante sans opter pour un crop, il faudra choisir la rafale à 8,9 i/s en électronique (21 RAW, mais surtout plus de 1000 JPEG) ou encore la rafale à 8 i/s en obturation mécanique, qui permet elle aussi de capturer 1000 JPEG et une vingtaine de photos en RAW).

Le X-E5 dispose également de la fonction Pre-Shot qui permet de capturer jusqu’à 20 i/s en appuyant à mi-course sur le déclencheur.

En clair : le buffer du X-E5 n’est pas extrêmement généreux – ce qui s’avère cohérent vu sa vocation orientée street. En revanche, si vous souhaitez le summum de la réactivité, il faudra vous tourner vers le X-T5 – mais surtout vers le X-H2S.

Une stabilisation 5 axes efficace

Contrairement à son aîné, le Fujifilm X-E5 profite d’un capteur stabilisé sur 5 axes, avec un gain maximal théorique de 7 stops au centre de l’image – comme sur le X-T50, vous connaissez le refrain.

Sur le terrain, nous avons réussi à descendre à 1 seconde à main levée avec l’objectif XF 23 mm f/2,8 R WR, dépourvu de stabilisation optique, soit un peu plus de 4 stops. Cette performance est très rassurante, et on peut s’adonner à la photo de nuit sans trépied – et sans monter trop haut dans les ISO.

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Fujifilm X-E5 – Fujinon XF 23 mm f/2.8 R WR – 23 mm – 1.0 s à ƒ / 8,0 – ISO 4000 – Provia/Standard

Notez enfin que l’IBIS peut être couplé à la stabilisation optique (OIS) – et que les deux systèmes ne sont pas dissociables.

Retrouvez ci-dessous une sélection d’images capturées avec le Fujifilm X-E5 :

Le Fujifilm X-E5 côté vidéo

En vidéo, le X-E5 permet de filmer en Long GOP 6,2K 4:2:2 10 bit jusqu’à 30 fps (avec un crop de 1,23x). La capture en 60 fps est également disponible – mais uniquement en 4K ou en Full HD (avec un crop de 1,14x). On regrette aussi que le débit maximal monte seulement à… 200 Mb/s, là où les X-T5, X-T50 et même X-S20 atteignent 360 Mb/s.

Si, le débit binaire du X-E5 plafonne à 200 Mb/s, cela reste cependant supérieur à ses concurrents comme le Canon EOS R7, qui ne dépasse pas 120 Mb/s…

Sur le terrain, la qualité d’image vidéo est satisfaisante – mais attention au rolling shutter, qui fait vite son apparition avec les sujets en mouvement.

Fujifilm X-E5 | 6,2K 30p

De son côté, la stabilisation en vidéo est particulièrement efficace… mais à condition d’utiliser une optique stabilisée ! Nous avons été davantage déçus par nos plans avec une focale fixe non-stabilisée, où le stabilisateur capteur + électronique n’ont pas suffi à éliminer nos mouvements parasites.

Fujifilm X-E5 | Stabilisation vidéo

Enfin, notez que l’appareil dispose de quelques options pertinentes pour les vidéastes chevronnés : focus peaking, zebras, etc.

Connectivité et autonomie

Côté connectivité, le X-E5 dispose d’un unique slot pour carte SD, heureusement compatible UHS-II. Seul regret : il est logé au même endroit que la batterie. Et l’insertion/éjection n’est pas toujours très pratique, surtout si vous utilisez une semelle pour trépied.

Côté batterie, justement, l’appareil emploie les NW126S, déjà croisée sur une ribambelle de boîtiers Fuji (X-E4, X-T30 II, X-T50, X100V et X100VI…). L’autonomie maximale annoncée est de 310 clichés en mode normal. Sur le terrain, il est possible d’aller au-delà… mais pas de beaucoup. Comptez 400 clichés maximum par batterie – ce qui n’est pas énorme. Autre souci : en plein soleil, l’appareil a tendance à chauffer un peu vite.

Du reste, on dispose d’une prise jack 3,5 mm, ainsi qu’un port USB-C (pour le transfert des fichiers et la recharge) et un port micro HDMI. La prise casque est aux abonnés absents : à la place, Fujifilm fournit un adaptateur à brancher sur le port USB-C.

Le boîtier est compatible Wi-Fi 5 et Bluetooth 4.2. On peut donc l’utiliser avec l’appli X-App (iOS et Android). L’appairage est très simple et prend moins d’une minute. On retrouve les fonctions de transfert des images et de contrôle à distance du boîtier, ainsi que la possibilité d’ajouter la géolocalisation à ses clichés.

Conclusion : le Fujifilm X-E5, la véritable alternative à objectif interchangeable au X100VI

Le X-E5 est vraiment un boîtier séduisant. Fujifilm réussit à marier design et performances. On apprécie une nouvelle fois la qualité d’image, l’autofocus réactif, la stabilisation capteur efficace et le mode vidéo très complet de ce petit boîtier.

Couplé à la focale fixe Fujinon XF 23 mm f/2,8 R WR dévoilée en même temps que l’appareil, il forme un duo particulièrement efficace pour la street photography, en combinant réactivité et compacité. Par cet aspect (et par son tarif), le X-E5 incarne véritablement la meilleure alternative au X100VI – avec, en prime, la possibilité de changer d’objectif.

Néanmoins, difficile d’évacuer la belle envolée tarifaire de ce modèle par rapport à son prédécesseur. S’il gomme les principaux défauts du X-E4, (absence de stabilisation, AF en léger retrait), le Fujifilm X-E5 franchit la barre des 1500 € nu – et s’affiche 750 € plus cher que le X-E4 à sa sortie. En outre, il peine à se différencier du X-T50, les deux modèles possédant la même fiche technique… et le même tarif élevé.

Au final, le Fujifilm X-E5 est un boîtier très réussi. On prend vraiment plaisir à l’emmener avec soi et à déclencher en toute circonstance. Mais on aurait apprécié un tarif un peu moins salé de la part de Fujifilm…

Le Fujifilm est disponible en précommande au tarif de 1549 € nu, en noir ou en argent. Un kit avec le nouveau Fujinon XF 23 mm f/2,8 R WR sera aussi disponible pour 1799 €. Les livraisons débuteront le 14 août 2025.

Vous le trouverez chez Digit-PhotoMiss NumériqueIPLNPhoto-UniversDigixoPhoxPanajou, à la Fnac ainsi que dans les magasins photo spécialisés.

Test Fujifilm X-E5 : la meilleure alternative au X100VI ?
Fabrication / finitions
9
Ergonomie
8.3
Qualité d'image
8.9
Montée en ISO
8.5
Efficacité de l'autofocus
8.6
Fonctionnalités
8.4
Vitesse en rafale
7.8
Stabilisation
8.3
Capacité du buffer
7.6
Autonomie
7.5
Vidéo
8.6
Rapport qualité-prix
8
Points forts
Bonne qualité d'image
Design rétro très séduisant
Grip plus prononcé que sur le X-E4
Très compact et léger
Très réactif (AF véloce, déclenchement quasi-instantané)
Bonne montée en ISO
Stabilisation très efficace
Mini-fenêtre et roue dédiés aux simulations de film pertinents
Points faibles
Viseur étriqué (surtout pour les porteurs de lunettes)
Rolling shutter et banding prononcés en obt. électronique
Buffer un peu restreint
IBIS efficace en vidéo – à condition d'utiliser une optique stabilisée
Unique emplacement SD placé sous le boîtier
Pas de flash intégré
Tarif plus élevé que le X-E4
8.5
sur 10