Yashica, entreprise chinoise d’origine japonaise, annonce le lancement de deux nouveaux compacts : les Yashica City 100 et City 200. Équipés d’un capteur CMOS de 13 Mpx (type 1/3’’), ces appareils se distinguent principalement par leur zoom : 25,4-76,3 mm pour le City 100 et 33,8-338 mm pour le City 200. Côté design, leur apparence rappelle fortement le Sony ZV-1F.
Mise à jour de l’article le 12 février : nous avons eu un retour de Digit-Access, distributeur de la marque Yashica en France. La définition de 72 Mpx et la vidéo 5K devraient être obtenus par upscaling. Pour rappel, l’upscaling est une technique de traitement d’image et de vidéo qui permet d’augmenter artificiellement la définition d’un contenu. Les tarifs ont également été rectifiés, à 249 € pour le City 100 et 299 € pour le City 200.
Sommaire
- Le nouvel âge d’or des compacts ?
- Un capteur d’un autre temps ?
- Avec autofocus et détection des sujets
- Le zoom optique comme point de divergence
- Vidéo 5K 30 fps, vraiment ?
- Un design fortement inspiré par Sony
- Prix et disponibilité des Yashica City 100 et City 200
- Notre premier avis sur les Yashica City 100 et City 200
Le nouvel âge d’or des compacts ?
Les compacts sont-ils de retour ? Si les modèles experts comme le Fujifilm X100VI et le Leica Q3 43 attirent l’attention, les fabricants mettent aussi à jour leurs appareils plus abordables en les dotant d’un port USB-C pour les mettre en conformité avec le droit européen. On en a eu l’exemple avec le Leica D-Lux8, le Panasonic TZ99 ou le Nikon Coolpix P1100. Même Canon a remis une pièce dans la machine avec le Powershot SX740 HS Lite.
De son côté, Yashica – désormais propriété de JNC Datum Tech International, filiale de MF Jebsen Group, une entreprise hongkongaise – lance deux compacts « inédits » : les City 100 et 200.
Voici la liste des caractéristiques des Yashica City 100 et 200 :
- capteur : BSI stacked CMOS 1/3’’ 13 Mpx
- filtre passe-bas : N.C.
- processeur : N.C.
- viseur électronique : N.A.
- écran LCD : TFT, 2,8 pouces, 921K pts sur rotule
- autofocus : oui
- nombre de points AF : N.C.
- couverture AF : N.C.
- détection automatique : personne
- plage de détection AF : N.C.
- sensibilité ISO : 100 – 3200 ISO
- rafale : N.C.
- obturation : N.C.
- vidéo : 5K 30 fps, 4K 60 fps, FHD 120 fps
- profils colorimétriques vidéo : N.C.
- objectif : 25,4-76,3 mm f/1,6-2,8 (City 100) & 33,8-338 mm f/2-3,2 (City 200)
- zoom numérique : 4x
- distance minimale de mise au point : 50 cm – 1 m
- stockage : 1x microSD
- connectivité sans fil : Wi-Fi 4 (2,4 GHz)
- batterie : NP-40, 1250 mAh
- rechargement par port USB : oui, USB-C
- tropicalisation : N.C.
- dimensions : 61 x 106 x 65 mm
- poids : 220 g (avec batterie et carte mémoire)
- prix au lancement : 249 € (City 100) / 299 € (City 200)
Un capteur d’un autre temps ?
En examinant les caractéristiques des Yashica City 100 et 200, le choix du capteur laisse perplexe. Le Sony IMX-458, un capteur CMOS 1/3’’ de 13 Mpx, est un modèle lancé il y a plus de six ans, avec une taille inférieure à celle de la plupart des capteurs de smartphone.
Pourtant, Yashica affirme que ses appareils peuvent capturer des images jusqu’à 72 Mpx, avec des options de résolution allant de 5 à 72 Mpx (5, 8, 13, 24, 36, 48, 64 et 72 Mpx). Le procédé permettant cette variation reste flou.
Mise à jour 12 février : la technique utilisée est l’upcaling, qui permet d’augmenter la définition d’une image de manière artificielle grâce à l’intelligence artificielle.
Seule certitude : les photos obtenues seront en JPEG et la plage de sensibilité ISO s’étend de 100 à 3200. Pour personnaliser ses images, Yashica explique que ses compacts intégreront 15 filtres et effets (vintage, monochrome, sepia, fisheye, etc.).
Avec autofocus et détection des sujets
Les Yashica City 100 et 200 sont dotés d’un système autofocus dont les détails nous échappent aussi. Détection de phase ? De contraste ? Nombre de points AF ? Rien n’a filtré. Nous savons seulement que les boîtiers embarquent un système de reconnaissance des sujets, ce qui reste encore bien peu précis.
Le zoom optique comme point de divergence
Si les appareils sont assez similaires, ils diffèrent néanmoins par la plage focale de leur optique intégrée. En effet, le City 100, plus compact, est équipé d’un zoom 25,4-76,3 mm f/1,6-2,8, quand le City 200 est doté d’un zoom 33,8-338 mm f/2-3,2. Par ailleurs, Yashica précise que ses appareils ont aussi une fonction de zoom numérique 4x.
Des plages focales assez polyvalentes (surtout pour le City 200) et qui devraient permettre de couvrir un peu tous les sujets, à condition de ne shooter que par une bonne lumière. Yashica ne mentionne pas non plus une éventuelle stabilisation optique (ni même numérique).
Vidéo 5K 30 fps, vraiment ?
Pour le volet vidéo, les informations sont, ici encore, assez limitées. Tout au plus, Yashica nous indique que ses boîtiers peuvent enregistrer des séquences jusqu’en 5K et 30 fps. On pourrait aussi filmer en 4K 60 fps et même jusqu’en 120 fps en Full HD.
Cependant, si on observe le détail des caractéristiques du capteur Sony IMX-458, ce capteur n’est pas capable d’enregistrer en 5K. En effet, 13 Mpx n’est pas suffisant pour couvrir ce format. Pareillement, Le IMX-458 ne peut pas capturer des séquences en 4K et 60 fps, mais plafonne à 30 fps. De même, en Full HD, on ne peut pas dépasser les 90 fps.
Mise à jour 12 février : Ici encore, la vidéo aura recours à l’upscaling, ce qui nous a été confirmé.
Un design fortement inspiré par Sony
Lorsque l’on jette un rapide coup d’œil au Yashica City 100, on pourrait croire qu’il s’agisse du Sony ZV-1F. En effet, les appareils partagent un encombrement plus ou moins similaire et surtout un design assez semblable. Sur l’avant, on dispose d’une petite poignée arrondie (pour le City 100) et plus rectangulaire pour le City 200. Toujours à l’avant, on remarque un petit flash d’appoint.
Le dos est identique dans les deux cas, avec un écran 2,8 pouces (et 921 000 pts) installé sur rotule. Yashica ne précise cependant pas s’il est tactile ou non. Point de viseur ici et seulement quelques commandes basiques sous le repose-pouce.
La tranche supérieure des appareils diffère un peu. Celle du City 100 se montre assez dépouillée, quand le City 200 récupère une commande de zoom motorisé. Pour zoomer avec le City 100, il faudra passer plus classiquement par l’objectif. Notons enfin que l’optique du City 200 est dotée d’un commutateur AF / MF.
Le City 100 fait 6,1 cm de haut, 10,6 cm de large, et 6,5 cm de profondeur, le tout pour un poids de 220 g. Yashica n’a pas communiqué les dimensions exactes du City 200. Étant donné l’objectif plus imposant, on peut logiquement estimer qu’il sera un peu plus profond et lourd.
La connectique est réduite à la portion congrue, avec un port USB-C et une unique prise micro 3,5 mm. L’enregistrement des fichiers se fait sur une carte… micro SD.
Prix et disponibilité des Yashica City 100 et City 200
Les Yashica City 100 et City 200 sont disponibles en précommande aux tarifs respectifs de 249 € et 299 €. Les livraisons devraient commencer en février 2025. Les boîtiers sont disponibles en noir et en blanc.
Les compacts sont disponibles chez Digit-Photo, IPLN, et dans les boutiques spécialisées.
Notre premier avis sur les Yashica City 100 et City 200
Bien que Yashica ait perdu de son prestige d’antan, l’annonce d’un nouveau compact numérique suscite toujours la curiosité. Ce type de boîtiers que l’on pensait presque totalement enterrés fait un retour en force et de nombreux constructeurs (importants ou plus anecdotiques) surfent sur la tendance.
Ceci étant dit, les City 100 et 200 nous laissent un peu dubitatifs, avec un capteur d’image daté et le recours à l’upscaling pour obtenir des images et vidéos de haute définition. Les nouveaux propriétaires de Yashica se sont d’ailleurs taillés une piètre réputation en multipliant les projets atypiques, pas toujours sérieux et financés à grand coup de crowdfunding à l’image du Y35 digiFilm.
Dans l’attente des premiers retours, il est difficile de recommander ces énigmatiques compacts Yashica. Prudence donc, avant de céder à la curiosité.
