Nikon Coolpix P1100 : le bridge au zoom 125x adopte l’USB-C

Nikon offre une nouvelle vie à son bridge Coolpix P1000. Rebaptisé Coolpix P1100 et doté d’un port USB-C, ce bridge au zoom 24-3000 mm, désormais conforme au droit européen, permet à Nikon de pérenniser sa présence sur un secteur toujours plus délaissé.

Nikon Coolpix P1100

Le retour des bridges ?

Initialement présenté en août 2018, le Nikon Coolpix P1000 avait permis à la firme nippone d’établir le record de la plus grande amplitude focale avec un zoom 125x, équivalent 24-3000 mm en plein format ! Des performances dignes d’un télescope, qui rendait le Nikon P1000 très pertinent pour l’observation animalière, et notamment pour les oiseaux.

Nikon Coolpix P1100

Presque sept ans plus tard, Nikon revient avec le Coolpix P1100 – mais ce ne s’agit en rien d’un nouvel appareil. À l’image de Panasonic avec ses Lumix G97 ou TZ99, il s’agit tout simplement du même boîtier que précédemment, mais équipé d’un port USB-C. Ainsi paré, il est conforme aux derniers règlements de l’Union européenne et peut continuer à être commercialisé sur le vieux continent.

Voici la liste des caractéristiques détaillées du Nikon P1100 :

  • capteur CMOS type 1/2,3 pouce, 16 Mpx
  • filtre passe-bas : N.C.
  • processeur : N.C.
  • objectif : Nikkor 24-3000 mm f/2,8-8
  • formule optique : 17 lentilles réparties en 12 groupes (dont 5 verres ED et 1 verre super ED)
  • viseur électronique : 2,36 Mpts, OLED,
  • écran LCD : orientable, TFT, 3,2 pouces, 921 000 points, non tactile
  • autofocus : détection de contrastes
  • nombre de points AF : N.C.
  • couverture AF : N.C.
  • détection et suivi automatiques : visage (humains)
  • plage AF : N.C.
  • sensibilité : 100 à 6 400 ISO (photo) / 100 à 1600 ISO (vidéo)
  • rafale : 8 i/s
  • obturation : 60 s – 1/8000 s
  • vidéo : 4K 30 fps / FHD 60 fps / 720p 120 fps / 480p 240 fps
  • profils colorimétriques vidéo : non
  • stockage : 1 x SD UHS-I
  • connectivité sans fil : Wi-Fi 4 / Bluetooth 5
  • batterie : EN-EL20a
  • autonomie : 250 images
  • rechargement par port USB : oui, USB-C
  • tropicalisation : N.C.
  • dimensions : 146,3 x 118,8 x 181,3 mm
  • poids : 1415 g (avec batterie et carte mémoire)
  • prix au lancement : 1199 €

Nikon Coolpix P1100 : une évolution à minima

Lorsque l’on compare le P1000 et le P1100, la seule différence observable se situe sur le flanc gauche de l’appareil. Une prise USB-C remplace un antique port micro USB (qui faisait déjà un peu tache en 2018). Hormis ce changement, le boîtier – comme ses fonctions – sont rigoureusement identiques.

Nikon Coolpix P1100

(Très) gros zoom mais petit capteur

On dispose toujours d’un gros bridge affichant tout de même un poids de 1,415 kg sur la balance, soit davantage qu’un Nikon Z9 ! Cette masse, de même que ses plus de 18 cm de long (pour 14 de large et presque 12 cm de haut) s’expliquent par l’intégration de l’énorme zoom 125x (équivalent 24-3000 mm f/2,8-8) mentionné plus haut. À fond de zoom, le bridge double même sa longueur.

Toutefois, dissimulé tout au bout de cet imposant zoom (stabilisé) demeure un riquiqui capteur 1/2,3 » de 16 Mpx. Cette cellule sensible est hélas assez datée. Mais un capteur plus grand (type 1 pouce par exemple) ne permettrait pas d’intégrer un zoom aussi long avec un encombrement aussi « raisonnable ». Du reste, la plage de sensibilité du capteur va de 100 à 1600 et peut être étendue à 6 400 ISO en photo. En vidéo, on pourra aller de 125 à 6 400 ISO en mode étendu.

Mode vidéo et AF datés

Le mode vidéo plafonne toujours à la 4K 30 fps. Pour les plus aventureux, on peut aussi compter sur des séquences au ralenti en 720p et 120 fps ou 480p et 240 fps.

COOLPIX P1100│Sample Movie -4K動画-│ニコン

L’autofocus se repose toujours sur un (ancien) système à détection de contraste, capable de détecter les visages des humains et suivre les sujets. Notez que Nikon précise que le mode d’observation des oiseaux a aussi été amélioré. Néanmoins, cela ne signifie pas, pour autant, que l’appareil est doté d’un mode de reconnaissance et de suivi AF des volatiles. La rafale quant à elle atteint – en théorie – les 8 i/s, mais si le buffer n’a pas été modifié, il ne devrait toujours pas être possible de capturer plus de 7 images consécutivement…

L’autre « nouveauté » concerne l’ajout d’un mode de capture des feux d’artifice. Il devrait permettre d’optimiser les prises de vue pour éviter que des zones de l’image ne soient trop surexposées.

Nikon Coolpix P1100

Pas d’évolution ergonomique

Le reste du boîtier demeure parfaitement inchangé et la prise en main ne devrait pas dérouter les amateurs de bridges. Pour la composition, on trouve encore un petit viseur OLED de 2,36 Mpts, ainsi qu’un écran orientable de 3,2 pouces, d’une définition assez limitée de 921 000 pts et toujours non tactile. Notez que le zoom se pilote soit par une molette installée autour du déclencheur, soit par une commande placée sur le fut de la bête.

Nikon Coolpix P1100

En sus, on dispose d’un petit flash rétractable, ce qui est toujours pratique par basse lumière. Enfin, notez que l’autonomie annoncée de la batterie EN-EL20a n’est que de 250 clichés. Heureusement que le port USB-C permettra de la recharger sans peine.

Nikon Coolpix P1100

Voici une sélection de photos capturées avec le Nikon Coolpix P1100 (fournies par la marque) :

Prix et disponibilité du Nikon Coolpix P1100

Le Nikon Coolpix P1100 est disponible en précommande au tarif de 1199 €. Les livraisons devraient débuter à partir du 27 février 2025.

Le bridge est disponible chez Digit-PhotoIPLN, Miss Numérique, Photo-Univers, Digixo, Phox, Camara, la Fnac ainsi que dans les magasins photo spécialisés.

Notre premier avis sur le Nikon Coolpix P1100

Le Nikon Coolpix P1000 était un bridge très intéressant grâce à son amplitude focale très importante. Le voir revenir aujourd’hui sous le nom P1100 et légèrement modernisé est assez intéressant. Ainsi, les adeptes de bridges pourront s’équiper d’un produit assez efficace pour atteindre des sujets très lointains. D’autant que les références encore commercialisées sur ce segment se font plutôt rares

Ceci étant dit, nous restons toujours dubitatifs devant la vague de produits dont l’unique nouveauté se situe au niveau de leur port USB-C – afin de continuer à être vendus en Europe. Surtout lorsqu’ils sont encore vendus au prix fort !

Certes, cela permet aux constructeurs de proposer de « nouveaux boîtiers » en s’épargnant de gros coûts en R&D. Mais cela témoigne aussi de la considération parfois limitée que portent ces mêmes constructeurs aux consommateurs.