Test Canon RF 16-28 mm f/2,8 IS STM : zoom grand-angle lumineux, léger et réussi

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En janvier 2025, Canon a lancé un nouvel objectif zoom grand-angle plein format ambitieux : le Canon RF 16-28 mm f/2,8 IS STM. Compact, stabilisé et doté d’une ouverture constante f/2,8, cet objectif promet de séduire les photographes d’architecture et de paysages grâce à son équilibre entre performances optiques, format réduit et prix compétitif. Il se destine particulièrement aux utilisateurs d’hybrides Canon EOS R6, R6 II ou R8.

Pour vérifier si Canon tient ses promesses, nous avons mis cet objectif à l’épreuve sur le terrain. Découvrez notre test complet du Canon RF 16-28 mm f/2,8 IS STM.

Test Canon RF 16-28 mm f/2,8 IS STM Phototrend

Présentation du Canon RF 16-28 mm f/2,8 IS STM

La monture RF continue son expansion. Le Canon RF 16-28 mm f/2,8 IS STM est le 2e objectif de la nouvelle trilogie des zooms lumineux et « plus abordables » de la marque rouge et noire. Il complète harmonieusement le zoom RF 28-70 mm f/2,8 IS STM lancé en septembre 2024 – et dont il reprend la philosophie.

Canon RF 16-28 mm f/2,8 IS STM

Il s’agit également du 5e zoom grand-angle conçu par Canon pour ses hybrides plein format. Il vise notamment à fournir une alternative (nettement) moins onéreuse au RF 15-35 mm f/2,8 L IS USM (1299 € vs 2589 €). Il se présente aussi comme une option plus premium (et plus lumineuse) que le RF 15-30 mm f/4,5-6,3 IS STM, vendu 615 €.

Canon RF 16-28 mm f/2,8 IS STM

D’emblée, on note sa plage focale 16-28 mm, tronquée par rapport aux zooms 16-35 mm « classiques ». Mais cette plage focale raccourcie (à fond de zoom) permet de diminuer le poids de l’objectif. Et ce, sans limiter la largeur du champ au grand-angle, ni diminuer l’ouverture maximale. Un point qui rappelle d’ailleurs un certain zoom signé Sigma.

Côté formule optique, le zoom dispose de 16 lentilles réparties en 13 groupes, dont 4 lentilles UD et 2 lentilles asphériques.

Notez que ce 16-28 mm se dote d’une lentille asphérique « replica » (pour la lentille frontale). Le principe : une couche de résine est collée à une lentille en verre « standard ». Soit une méthode plus simple (et plus économique) d’obtenir une lentille asphérique que par l’usinage d’une lentille en verre. D’après Canon, l’emploi de cette technique est inédit sur une lentille d’un si grand diamètre – et pour une lentille frontale

Canon RF 16-28 mm f/2,8 IS STM

Mentionnons aussi l’ouverture constante à f/2,8 (assurée par un diaphragme en 9 lamelles), qui facilitera la capture d’images en basse lumière à main levée. À ce titre, l’objectif est stabilisé, avec un gain maximal de 5,5 IL (voire 8 IL en couplant la stabilisation optique + capteur). La distance minimale de MAP est de 25 cm au grand-angle et de 20 cm à la plus longue focale.

Enfin, ce 16-28 mm f/2,8 s’équipe d’une motorisation STM pas-à-pas, plus économique que les moteurs USM des modèles de la série L.

Voici la liste des caractéristiques du Canon RF 16-28 mm f/2,8 IS STM :

  • plage focale : 16-28 mm (équivalent 26-45 mm en APS-C)
  • objectif pour : capteur plein format
  • ouverture max : f/2,8
  • ouverture min : f/22
  • angle de champ : 108,10°-75°
  • construction optique : 16 lentilles en 13 groupes dont 1 lentille asphérique moulée, 1 lentille asphérique Replica et 4 lentilles UD
  • diaphragme : 9 lamelles
  • distance minimale de mise au point : 25 cm (à 16 mm), 20 cm (à 28 mm)
  • stabilisation d’image : oui, jusqu’à 5,5 IL (optique seule) / jusqu’à 8 IL (optique + boîtier)
  • tropicalisation : résistance partielle à l’humidité et à la poussière
  • grossissement max : 0,11x (à 16 mm), 0,26x (à 28 mm)
  • mise au point : autofocus, motorisation STM
  • diamètre du filtre : 67 mm
  • dimensions : ø 76,5 x 91 mm
  • poids : 445 g
  • accessoires fournis : bouchons avant et arrière
  • monture compatible : Canon RF
  • prix au lancement : 1299 €

Ergonomie et prise en main

Le Canon RF 16-28 mm f/2,8 IS STM se distingue par sa grande similitude avec le RF 28-70 mm f/2,8 IS STM. Ces deux objectifs offrent une ouverture constante à f/2,8 et intègrent la stabilisation, tout en restant remarquablement compacts et légers.

Le RF 16-28 mm f/2,8 mesure 9,1 cm de long avec un diamètre maximal de 7,65 cm, pour un poids de 445 g. Bon point : la lentille frontale est suffisamment plane pour accueillir un filtre circulaire. Le diamètre de filtre (67 mm) est d’ailleurs identique entre le 16-28 et le 28-70 mm. Pratique pour les photographes – mais aussi pour les vidéastes employant une gimbal.

Le zoom nécessite d’être déployé avant utilisation. C’est pratique pour le transport, mais à l’usage on perd en réactivité. Étonnamment, le 16-28 mm s’allonge davantage à la focale la plus courte (12 cm environ à 16 mm contre 10,5 cm à 28 mm). Pour autant, il forme un duo bien pensé avec un EOS R6 Mark II, l’ensemble pensant 1,1 kg.

Sans surprise, l’objectif fait la part belle au plastique (pardon, au polycarbonate). On apprécie la présence de joints d’étanchéité sur tout le fût – et au niveau de la baïonnette. En revanche, aucun joint n’est présent au niveau des commutateurs. Prudence en cas d’utilisation sous la pluie !

La bague de zoom est suffisamment large et offre une bonne préhension. Sa course n’est pas trop longue. Elle est secondée par une bague de contrôle non-crantée, qui pourra être transformée en bague de MAP manuelle grâce au commutateur AF/MF/Control. Un second commutateur est dédié à la stabilisation optique.

Canon RF 16-28 mm f/2,8 IS STM

Seul (vrai) reproche : fidèle à ses « bonnes habitudes » avec les objectifs non-L, Canon ne fournit pas de pare-soleil ! Sur un objectif qui dépasse la barre des 1000 €, ça fait tache…

Qualité d’image du Canon RF 16-28 mm f/2,8 IS STM

Quelles performances pouvons-nous obtenir avec le Canon RF 16-28 mm f/2,8 IS STM ? Pour le savoir, nous l’avons utilisé sur différents shootings, monté sur un Canon EOS R6 Mark II et son capteur plein format de 24 Mpx.

N’hésitez pas à cliquer sur chaque image pour l’afficher en qualité optimale.

Canon RF 16-28 mm f/2,8 IS STM
Graphismes dyonisiens – Canon EOS R6 Mark II – Canon RF 16-28 mm f/2.8 IS STM – 16 mm, ¹⁄₂₅₀ s à ƒ / 11, ISO 100
Canon RF 16-28 mm f/2,8 IS STM
Ombre et lumière – Canon EOS R6 Mark II – Canon RF 16-28 mm f/2.8 IS STM – 16 mm, ¹⁄₁₂₅ s à ƒ / 8,0, ISO 640
Canon RF 16-28 mm f/2,8 IS STM
Beaugrenelle nocturne – Canon EOS R6 Mark II – Canon RF 16-28 mm f/2.8 IS STM – 16 mm, 5.0 s à ƒ / 10, ISO 100

Sensation de piqué et netteté de l’image

En termes de qualité d’image, le Canon RF 16-28 mm f/2,8 IS STM est un bon élève. La sensation de piqué est bien présente au centre de l’image sur toute la plage focale. En revanche, la restitution des bords est bien meilleure au grand-angle qu’à fond de zoom. Un choix technique plutôt cohérent au vu de l’usage visé par l’objectif.

Canon RF 16-28 mm f/2,8 IS STM
Longue vie au triangle – Canon EOS R6 Mark II – Canon RF 16-28 mm f/2.8 IS STM – 16 mm, ¹⁄₁₂₅ s à ƒ / 6,3, ISO 400

Dans le détail, de 16 à 20 mm, le piqué est très bon au centre dès la pleine ouverture (f/2,8). On pourra juste observer une petite mollesse sur les bords de l’image. L’homogénéité, déjà très bonne à f/4, devient excellente entre f/5,6 et f/8. Attention simplement à la diffraction, visible aux bords à partir de f/11.

Rivière dorée – Canon EOS R6 Mark II – Canon RF 16-28 mm f/2.8 IS STM – 16 mm, ¹⁄₁₀ s à ƒ / 8,0, ISO 12800
Sérieux contrastes – Canon EOS R6 Mark II – Canon RF 16-28 mm f/2.8 IS STM – 16 mm, ¹⁄₆₄₀ s à ƒ / 5,6, ISO 100

Le comportement de l’objectif est assez différent de 24 à 28 mm. À la pleine ouverture f(/2,8), le piqué est honorable au centre… mais on constate une (grosse) mollesse sur les bords. Il est nécessaire de fermer à f/5,6 pour obtenir une véritable amélioration des performances.

Kengo Kuma – Canon EOS R6 Mark II – Canon RF 16-28 mm f/2.8 IS STM – 28 mm, ¹⁄₁₂₅ s à ƒ / 7,1, ISO 1000

Le meilleur piqué sur les bords s’obtient à f/8 – mais au prix d’une légère perte de netteté au centre. Enfin, on constate une baisse générale des performances à f/16.

Couleurs d’hiver – Canon EOS R6 Mark II – Canon RF 16-28 mm f/2.8 IS STM – 28 mm, ¹⁄₁₂₅ s à ƒ / 11, ISO 100

En clair : Canon a nettement optimisé les performances au grand-angle de son objectif… quitte à sacrifier (un peu) le rendu à fond de zoom. Mais sur le terrain, l’objectif remplit parfaitement sa mission. Il permet une excellente restitution des scènes d’architecture ou de paysage, avec un très bon niveau de détail. De ce point de vue, la marque rouge et noire livre une copie très soignée.

Streetmania – Canon EOS R6 Mark II – Canon RF 16-28 mm f/2.8 IS STM – 16 mm, ¹⁄₁₆₀ s à ƒ / 5,6, ISO 125

Distorsions et aberrations

Canon nous avait prévenus : la correction des distorsions se fait de manière logicielle. Les corrections automatiques appliquées sur les JPEG (par le boîtier) et sur les RAW (par nos logiciels de post-traitement) sont donc indispensables.

Au moment de l’écriture de notre test, Lightroom ne disposait pas du profil de correction automatique des distorsions, et nos fichiers RAW présentaient des déformations en barillet et un vignetage très prononcés (voir ci-dessous).

Grâce aux corrections automatiques appliquées par le boîtier (sur les JPEG), les distorsions sont presque inexistantes. Tout juste pourra-t-on noter un léger vignetage à f/2,8 (qui disparaît totalement dès f/4) à toutes les focales, ainsi qu’une infime distorsion en coussinet entre 16 et 20 mm.

Plongée verticale – Canon EOS R6 Mark II – Canon RF 16-28 mm f/2.8 IS STM – 16 mm, ¹⁄₁₆₀ s à ƒ / 4,5, ISO 160

Les aberrations chromatiques sont totalement absentes, quelle que soit la longueur focale. De ce point de vue, l’objectif est irréprochable.

Focus Man Ray – Canon EOS R6 Mark II – Canon RF 16-28 mm f/2.8 IS STM – 28 mm, ¹⁄₁₂₅ s à ƒ / 4, ISO 200

Enfin, les aberrations optiques sont bien maîtrisées. L’effet de ghosting est absent. En revanche, le flare peut devenir assez présent en cas d’éclairage en oblique très puissant. Sur l’exemple ci-dessous, les artefacts verts et violets sont assez notables – et difficiles à retirer au post-traitement.

Y’a du flare ! – Canon EOS R6 Mark II – Canon RF 16-28 mm f/2.8 IS STM – 28 mm, ¹⁄₁₆₀ s à ƒ / 9,0, ISO 250

Heureusement, la perte de contraste en contre-jour est très modérée. Et l’on apprécie beaucoup les belles étoiles à 18 branches qui apparaissent dès que l’on ferme un peu le diaphragme.

Starburst, mon amour – Canon EOS R6 Mark II – Canon RF 16-28 mm f/2.8 IS STM – 28 mm, ¹⁄₁₂₅ s à ƒ / 11, ISO 100

Distance minimale de mise au point et bokeh

Petite étrangeté : la distance minimale de MAP du Canon RF 16-28 mm f/2,8 IS STM est plus longue au grand-anglequ’à fond de zoom. Jugez plutôt : elle est de 25 cm à 16 mm et de 20 cm à 28 mm (par rapport au plan focal). Dans tous les cas, il est possible de s’approcher très près du sujet – quitte à être gêné par son ombre.

Prendre des photos par un froid pareil ? Faudrait être givré ! Canon EOS R6 Mark II – Canon RF 16-28 mm f/2.8 IS STM – 19 mm, ¹⁄₁₀₀ s à ƒ / 3,5, ISO 320

Grâce à son ouverture à f/2,8 et son diaphragme à 9 lamelles, l’objectif offre une séparation des plans harmonieuse. Si le sujet est suffisamment séparé de l’arrière-plan, il est possible de jouer avec la profondeur de champ.

Lumière glacée – Canon EOS R6 Mark II – Canon RF 16-28 mm f/2.8 IS STM – 28 mm, ¹⁄₆₄₀ s à ƒ / 2,8, ISO 100

Les bulles de bokeh, de petite taille, sont joliment dessinées. Tout juste peut-on (parfois) noter un léger effet d’onion ring sur les scènes en contre-jour.

Autofocus et stabilisation

Comme indiqué au début de ce test, ce zoom Canon est équipé d’une motorisation STMmoins chère et sans doute plus simple à mettre en œuvre que les moteurs USM des modèles plus premium.

Sur le terrain, nous avons été agréablement surpris par les performances de l’autofocus. D’une manière générale, la mise au point est effectuée avec précision et sans délai. Aucun phénomène de pompage n’est à noter.

C’est seulement sur les scènes en (très) basse lumière et/ou faiblement contrastées que l’autofocus montre quelques limites. Pour autant, l’autofocus livre ici une excellente performance – et n’a (presque) rien à envier aux objectifs dotés d’une motorisation USM.

Nuage bleuté – Canon EOS R6 Mark II – Canon RF 16-28 mm f/2.8 IS STM – 28 mm, ¹⁄₁₂₅ s à ƒ / 3,2, ISO 6400

L’objectif se dote également de la stabilisation optique. Un point (presque) étonnant, puisque les focales ultra-courtes nécessitent beaucoup moins la stabilisation que les téléobjectifs. Mais on se souvient que cet objectif est conçu (notamment) pour les EOS RP et R8, dont le capteur n’est pas stabilisé.

Ne gâchons pas notre plaisir : cette stabilisation facilite le travail en basse lumière à main levée. Avec un EOS R6 Mark II, nous avons réussi à descendre à 2,5s (!) sans trépied à 16 mm. Une excellente performance, qui confirme la maîtrise de Canon en matière de compensation des mouvements parasites.

Pose longue à main levée – Canon EOS R6 Mark II – Canon RF 16-28 mm f/2.8 IS STM – 19 mm, 2.5 s à ƒ / 14, ISO 1000

Retrouvez ci-dessous une sélection de photos capturées avec le Canon RF 16-28 mm f/2,8 IS STM :

Le Canon RF 16-28 mm f/2,8 IS STM face à la concurrence

La monture RF s’enrichit progressivement. Ainsi, le RF 16-28 mm f/2,8 IS STM rencontre sur sa route plusieurs objectif équivalents… tous signé Canon ! En effet, à ce jour, les constructeurs « tiers » sont toujours persona non grata côté plein format.

En premier lieu, mentionnons le Canon RF 15-35 mm f/2,8 L IS USM (lire notre test). Les deux objectifs bénéficient d’une ouverture constante à f/2,8… mais la comparaison s’arrête là. Au-delà de sa plage focale plus « conventionnelle » (et plus polyvalente), cet objectif de la série L offre un niveau de performances particulièrement élevé. Néanmoins, il s’avère plus lourd (840 g) et bien plus cher. Comptez 2589 € pour le plus pro des zooms grand-angle de Canon.

Plus abordable, mais (presque) tout aussi bien équipé, on retrouve l’excellent RF 14-35 mm f/4L IS USM (lire notre test). Moins lumineux, il s’avère plus large au grand-angle (et à fond de zoom), et s’octroie une dose de polyvalence supplémentaire. Si ses performances optiques et AF sont de premier ordreson tarif de 1534 € s’avère plutôt salé compte tenu de son ouverture maximale à f/4…

Et si le « vrai » rival de ce RF 16-28 mm était incarné par… le RF 15-30 mm f/4,5-6,3 IS STM ? Ce dernier s’avère très compact et léger (390 g seulement). Et on retrouve le même mécanisme « rétractable ». Néanmoins, ce zoom abordable doit composer avec une ouverture glissante beaucoup moins lumineuse. Il est proposé à 615 €.

Last but not least, mentionnons le Canon RF 16 mm f/2,8 STM. Cette petite focale fixe est une excellente solution pour profiter d’un cadre très large sans vous encombrer. Son encombrement, son poids et son prix sont au diapason : 165 g, 4 cm, et 349 € seulement.

Conclusion

Le Canon RF 16-28 mm f/2,8 IS STM est un objectif intéressant et séduisant à plus d’un titre. Le 2e membre de la nouvelle « trinité des zooms Canon lumineux et plus abordables » séduira sans difficulté les fans de photo d’architecture et de paysage équipés d’un hybride en monture RF… et qui continuent parfois d’utiliser leurs optique reflex (avec une bague d’adaptation).

En termes de qualité d’image, le travail d’optimisation de Canon a porté ses fruits. Le niveau de piqué est très élevé aux focales les plus courtes (entre 16 et 20 mm) dès f/2,8. L’homogénéité est remarquable en fermant le diaphragme d’un ou deux stops. Seules les longues focales (entre 24 et 28 mm) sont un peu en retrait. De même, la résistance au flare n’est pas aussi élevée qu’avec les objectifs plus premium de Canon.

Superarchi – Canon EOS R6 Mark II – Canon RF 16-28 mm f/2.8 IS STM – 28 mm, ¹⁄₁₆₀ s à ƒ / 7,1, ISO 2000

La plage focale 16-28 mm offre un bon compromis entre polyvalence et compacité. L’omission de la focale 35 mm, très pratique en reportage, peut parfois être contraignante. Mais puisque cet objectif est pensé pour être utilisé aux côtés de l’objectif Canon RF 28-70 mm f/2,8 IS STM, la question se pose un peu moins.

Seule la gestion des distorsions peut soulever quelques questions. Pour diminuer la complexité (et donc le coût) de son objectif, Canon a opté pour une correction entièrement logicielle. Avec les fichiers RAW, l’emploi d’un logiciel incluant un profil de correction pour cet objectif est indispensable.

Bien moins onéreux que le RF 15-35 mm f/2,8 L IS USM – et bien plus lumineux que le RF 15-30 mm f/4 IS STM – cet objectif est un ajout très judicieux à la monture RF. Léger et compact, offrant une très bonne qualité d’image, un AF très réactif une stabilisation optique très efficace et un tarif de 1299 € plutôt contenu, le Canon RF 16-28 mm f/2,8 IS STM offre un excellent ratio poids/performances/prix.

À tel point que l’on se demande si Canon n’a pas voulu couper l’herbe sous le pied des constructeurs « tiers » comme Sigma ou Tamron – lesquels demeurent toujours absents en monture RF pour le plein format…

Le Canon RF 16-28 mm f/2,8 IS STM est disponible en précommande au tarif de 1299 €. Les livraisons doivent débuter en février prochain. Le pare-soleil est vendu à part, au tarif de 35,99 €.

Vous pouvez retrouver cet objectif chez Digit-Photo, Miss Numérique, Digixo, Camara, Photo-Univers, Phox, IPLN, StudioSport, à la Fnac et dans les boutiques spécialisées.

Test Canon RF 16-28 mm f/2,8 IS STM : zoom grand-angle lumineux, léger et réussi
Fabrication / finitions
8.5
Ergonomie
8
Qualité d'image
8.2
Qualité du bokeh
8
Vitesse de l'autofocus
8.7
Fonctionnalités
8.8
Rapport qualité-prix
8.2
Points forts
Bon piqué au centre dès f/2,8
Bonne homogénéité au grand-angle
Autofocus et stabilisation efficaces
Bon rapport qualité-prix
Léger et compact
Ouverture constante à f/2,8
Effet starburst très esthétique, bokeh plaisant
Excellente gestion des aberrations chromatiques
Points faibles
Correction des distorsions logicielles (profil de correction indispensable pour traiter les RAW)
Pare-soleil non fourni
Piqué en retrait à fond de zoom
Obligation de déployer le zoom avant utilisation
Gestion du flare perfectible
Un peu moins polyvalent à fond de zoom (28 mm) que les 16-35 mm "classiques"
8.3
sur 10
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