Test Canon RF 15-35 mm f/2,8 L IS USM : le zoom ultra grand angle sans faute (ou presque)

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Annoncé en août 2019, le zoom ultra grand-angle Canon RF 15-35 mm f/2,8 L IS USM est, pour la monture RF, le premier maillon de la sainte trinité à destination des professionnels. C’est aussi le premier zoom Canon à cette ouverture proposant une stabilisation optique que le fabricant annonce à 5 IL. Tient-il ses promesses ? Nous avons pu le tester sur le terrain pendant plusieurs mois et voici notre compte rendu complet.

Présentation du Canon RF 15-35 mm f/2,8 L IS USM

Un zoom ultra grand-angle ouvrant à f/2,8 est une optique incontournable pour les amateurs de paysage, d’architecture, mais aussi de reportage. La version en monture EF renouvelée en août 2016 s’était vite imposée comme une référence du genre mais certains choix comme la non-inclusion de stabilisation optique avaient interpellé, la mettant régulièrement en concurrence avec son équivalent f/4 stabilisé.

Avec l’introduction de la monture RF, Canon promettait que celle-ci favoriserait la conception d’optiques présentant des avantages en taille, poids et/ou fonctionnalités par rapport à leurs équivalents EF. Force est de constater que cette affirmation est ici vérifiée car Canon livre une optique de belle finition, offrant un millimètre de plus au grand-angle et une stabilisation optique pour un encombrement similaire.

Avec ce nouveau RF 15-35 mm f/2,8, Canon reprend les forces de la version EF dont une formule optique de 16 éléments répartis en 12 groupes et surtout 2 lentilles en verre UD pour un meilleur contrôle des aberrations chromatiques. Le diaphragme circulaire à 9 lamelles assure des bulles de bokeh bien rondes et des étoiles à 18 pointes une fois fermé à f/16.

Canon a également reconduit sur cet objectif une lentille frontale autorisant le montage de filtres standards de 82 mm. Si ce choix n’est pas sans compromis, il ravira les vidéastes et photographes de paysage qui évitent l’encombrement et les complications liées à l’utilisation de systèmes porte-filtre obligatoires avec des lentilles frontales bombées.

Avec 127 mm de long, cette optique n’est pas tout à fait compacte et pesant 840 grammes, elle ne peut pas être qualifiée de légère non plus. Pourtant, ces caractéristiques restent raisonnables et en font une optique facile à transporter et à utiliser pendant de longues séances.

Voici les caractéristiques techniques du RF 15-35 mm F2,8 L IS USM :

  • plage focale : 15-35 mm
  • ouverture maximum : f/2,8
  • ouverture minimale : f/22
  • construction optique : 16 éléments répartis en 12 groupes (dont 3 lentilles asphériques en verre moulé et 2 lentilles en verre UD Ultra-low Dispersion)
  • diaphragme : 9 lamelles circulaires
  • rapport de grossissement maximal : 0,21x (à 35 mm)
  • angle de champ : 110° 30’ – 63° (diagonale)
  • distance de mise au point minimale : 28 cm
  • diamètre du filtre : 82 mm
  • tropicalisation : oui
  • autofocus : oui, moteur Nano USM
  • poids : 840 g
  • pare-soleil : oui, amovible
  • stabilisation : optique, gain de 5 IL
  • dimensions : 88,5 mm x 126,8 mm (D x L)
  • monture compatible : Canon RF
  • accessoires fournis : pare-soleil, bouchon arrière, cache objectif

Prise en main du Canon RF 15-35 mm f/2,8 L IS USM

Comme à son habitude, Canon livre une copie particulièrement sobre, seul le liseré rouge caractéristique de la prestigieuse série L apporte une touche de couleur à un revêtement intégralement noir. La finition est exemplaire, les plastiques sont de qualité et l’ensemble ne présente pas de sensibilité particulière aux chocs et éraflures. La présentation est en tout point similaire à ce qui s’est vu sur le Canon RF 24-105 mm f/4 L IS USM. Housse semi-rigide et pare-soleil sont inclus à l’achat.

Globalement, l’optique ne paraît pas « massive » une fois montée sur un boîtier comme le Canon EOS R. La balance est bonne et le ressenti équilibré, ce que l’on ne peut pas dire d’une association avec le Canon EOS RP. Sur ce dernier, la sensation d’une combinaison qui penche vers l’avant peut devenir désagréable sur de longues utilisations, invitant plus rapidement une fatigue du bras et du poignet.

Les bagues de zoom et de mise au point présentent le bon compromis entre souplesse et rigidité, elles ne tournent pas dans le vide ou au moindre choc sur le fût de l’objectif. Nous avons apprécié qu’elles soient de tailles et de textures suffisamment différentes pour pouvoir être manipulées à l’aveugle sans risquer de les confondre.

La bague de mise au point est couplée électroniquement au fût. Il faut donc désactiver l’autofocus pour effectuer une mise au point manuelle. L’amplitude de rotation d’environ 313° entre le minimum et l’infini nous a laissés songeurs : certains apprécieront la possibilité offerte d’affiner au mieux leur mise au point quand d’autres trouveront cet exercice trop long.

Physiquement, trois modifications pourront interpeller les habitués de la marque. D’abord, on notera l’apparition d’une bague de commande à l’extrémité avant de l’objectif, cette bague caractéristique des nouveaux objectifs RF peut se voir assigner de multiples fonctions (réglage de la sensibilité ISO, de l’ouverture, de la vitesse ou encore de la compensation d’exposition).

Ensuite, le barillet de l’objectif s’allonge de 13 mm lorsque l’on zoome vers la position grand-angle. Canon nous avait habitué à des zooms internes sur ses grand-angle en monture EF. Pourtant, l’étanchéité et la fiabilité des téléobjectifs de cette même gamme, qui eux zooment extérieurement, n’ont jamais été mises en défaut. Nous n’avons donc aucune raison de penser que ce nouvel objectif ne bénéficie pas de la même fiabilité. Après avoir arpenté les plages portugaises, nous n’avons noté aucune infiltration d’eau ou de sable.

Enfin, la fenêtre d’indication de la distance de mise au point disparait et cette information devient accessible uniquement via l’écran ou le viseur.

Qualité d’image du Canon RF 15-35 mm f/2,8 L IS USM

Nous avons testé cet objectif sur le Canon EOS R qui, avec 30,4 Mpx, est le boitier de plus haute résolution disponible à l’écriture de ces lignes.

Voici une sélection de photos réalisées avec cet objectif. Vous pouvez cliquer sur chaque image pour la voir en plus grande résolution.

Canon RF 15-35 mm f/2,8 L IS USM – 15 mm – f/7,1 – 1/200s – 100 ISO
Canon RF 15-35 mm f/2,8 L IS USM – 23 mm – f/5,6 – 1/80s – 500 ISO

Au chapitre de la qualité d’image cet objectif n’est rien d’autre qu’impressionnant. La résolution est maximale dans le centre dès la pleine ouverture et ceci quelle que soit la focale, y compris les extrémités de la plage qui sont traditionnellement moins bien servies sur des zooms de ce type.

Par ailleurs, cet objectif est étonnamment homogène. A l’exception de la plage focale 15-18 mm légèrement en retrait, les bords ne donnent aucune raison de fermer à f/4 et ce niveau de performance se tient jusque f/16. Entre 15 et 18 mm, l’homogénéité est un peu moins bonne, les bords restent de haute facture mais les extrémités doivent attendre f/5,6 voire f/8 pour égaler le centre. A ceci près, cet objectif brille par son homogénéité en toute configuration.

A sa distance minimale de mise au point (28 cm), l’image fourmille de détails et il est possible d’obtenir un bokeh doux et progressif. Si à f/2,8, un ultra grand-angle n’a pas la capacité de totalement effacer l’arrière-plan, la séparation ici reste marquée et harmonieuse.

Canon RF 15-35 mm f/2,8 L IS USM – 35 mm – f/2,8 – 1/60s – 125 ISO

La distorsion en barillet est un défaut caractéristique des objectifs ultra grand-angle et celui-ci n’y échappe pas. Si elle est présente à un niveau équivalent aux deux objectifs Canon EF 16-35 mm f/2,8 L III USM et f/4 à 35 mm, elle est significativement moindre à 16 mm. Il n’y a ici rien de véritablement impactant qui ne puisse se corriger en un clic dans votre logiciel de retouche préféré.

La gestion du flare est bonne, et reste une référence sans être révolutionnaire par rapport aux équivalents EF. Si la performance à ce chapitre est significativement meilleure que les objectifs à lentille frontale bombée, il faudra rester attentif à la position du soleil dans son cadre pour éviter l’apparition d’artefacts lumineux. En toutes circonstances, il n’y a ni perte de contraste ni apparition de voile dans ces conditions d’éclairage et on notera également que les aberrations chromatiques ne sont pas un sujet.

Comme sur l’intégralité des optiques ultra grand-angle, l’usage du pare-soleil reste recommandé pour éviter ce type de manifestation.

Canon RF 15-35 mm f/2,8 L IS USM – 35 mm – f/16 – 1/60s – 500 ISO

Le maintien d’une lentille frontale plate devait nécessairement se faire au prix d’un compromis et c’est probablement le vignettage qui nous apparait comme la principale faiblesse de cet objectif. Ceci était déjà le cas sur la version EF mais si celle-ci s’éclaircissait dans les coins entre f/5,6 et f/8, cette version RF est de moins en moins sombre à mesure que l’on ferme le diaphragme sans jamais s’éclaircir pleinement. Comme pour la distorsion ce défaut se corrige aisément en retouche mais les plus exigeants remarqueront dans certaines situations que cette correction se fait au prix de l’introduction d’un peu de bruit numérique dans l’extrême coin de l’image.

En cas d’utilisation de filtre, il sera important de choisir un modèle fin au risque de voir ce vignetage s’amplifier.

Canon RF 15-35 mm f/2,8 L IS USM – 28 mm – f/9 – 1/400s – 100 ISO

Autofocus du Canon RF 15-35 mm f/2,8 L IS USM

Ce nouvel objectif Canon reçoit la technologie Nano USM introduite par le Canon RF 24-105 MM f/4 L IS USM. Tout comme sur cette première mouture, l’autofocus est rapide et parfaitement silencieux, il vous sera possible d’utiliser le micro interne du boitier en vidéo avec une pénalité minimale de bruits de mise au point s’invitant dans vos prises.

Canon RF 15-35 mm f/2,8 L IS USM – 35 mm – f/2,8 – 1/400s – 100 ISO

Les boitiers hybrides de Canon sont équipés de la technologie Dual Pixel AF – dont la réputation est solidement établie – et offre une expérience à la fois souple et réactive. Nous sommes heureux de rapporter que le Dual Pixel AF combiné au moteur Nano USM est d’une rapidité bluffante, même en situation d’éclairage délicat.

Canon RF 15-35 mm f/2,8 L IS USM – 15 mm – f/7,1 – 1/25s – 100 ISO

Stabilisation du Canon RF 15-35 mm f/2,8 L IS USM

Pour offrir une stabilisation performante, Canon utilise une double sensibilité de stabilisation grâce à des informations enregistrées par le capteur gyroscopique de l’objectif mais aussi par le capteur du boitier qui détecte les vibrations de faibles fréquences.

Ainsi, la stabilisation optique est capable de corriger plus efficacement les mouvements. En vidéo, Canon combine la stabilisation optique par une stabilisation électronique sur 5 axes du boîtier, au prix d’un crop plus ou moins important selon l’importance de la stabilisation.

Lors de nos tests du Canon EF 16-35 mm f/4 L IS USM, la stabilisation annoncée à 4IL par le fabricant nous paraissait très optimiste et sur le terrain, nous étions plutôt aux alentours des 2 IL. Avec cette nouvelle proposition, il nous a été possible de réussir des temps de pose d’une seconde pleine soit une stabilisation de 4IL, toujours en deçà des 5IL revendiqués mais significativement en progrès par rapport aux options existantes jusqu’ici.

Canon RF 15-35 mm f/2,8 L IS USM – 15 mm – f/5,6 – 1s – 640 ISO

Quelles sont les alternatives au Canon RF 15-35mm f/2,8 L IS USM ?

A l’heure de l’écriture de ces lignes, cet objectif est le seul zoom grand-angle en monture RF et n’a donc pas encore de concurrence. Toutefois, la bague d’adaptation Canon fonctionne remarquablement bien avec toutes les propositions EF du marché et donne accès à de nombreuses options :

Le Canon 16-35 mm f/2,8 L III USM était jusqu’ici la référence mais à 2099 €, son tarif premium combiné à une absence de stabilisation poussait beaucoup d’utilisateurs vers la version f/4, certes moins lumineuse mais plus légère et stabilisée.

Canon 16-35 mm f/2,8 L III USM

Le Canon EF 16-35 mm f/4 L IS USM – que nous avons testé – est plus compact, plus léger (615 g) et son ouverture est suffisante pour beaucoup d’applications, hors évènementiel et astrophotographie. Vendu à 1049 €, cet objectif concède très peu en qualité optique à son aîné ouvrant à f/2,8. Il bénéficie par ailleurs d’une stabilisation efficace à 2IL qui en fait un meilleur choix que ce dernier pour des sujets statiques en basse luminosité.

Test Canon EF 16-35 mm f/4 L IS USM, le zoom ultra grand-angle « abordable »

Les objectifs Sigma 14-24 mm f/2,8 DG HSM Art et Tamron 15-30 mm f/2,8 DI VC USD G2 sont tous deux munis d’une lentille frontale bombée. Cette caractéristique distinctive les rend totalement incompatibles à l’usage de filtres standards et requiert un système porte-filtres à la fois coûteux et encombrant. Ceci combiné à un poids de plus de 1100 g pour chacun d’entre eux, ils s’adressent à des utilisateurs pour qui la légèreté et l’encombrement ne sont pas des critères majeurs.

Le Tamron 15-30 mm f/2,8 DI VC USD G2 que nous avons testé est vendu à 1099 € et était jusqu’ici la seule solution stabilisée à cette ouverture. Avec un tarif attractif, il affiche déjà une très belle qualité d’image même s’il n’est pas le meilleur performeur dans les bords à pleine ouverture.

Test du Tamron SP 15-30mm f/2,8 Di VC USD G2, un zoom UGA polyvalent

Le Sigma 14-24 mm f/2,8 DG HSM Art est probablement le meilleur objectif en monture EF au seul chapitre de la qualité d’image, il est de piqué équivalent au Canon EF 16-35 mm f/2,8 L III USM et tire parti de sa lentille frontale bombée pour afficher un vignetage moindre pour « seulement » 1299 €. Il pourra toutefois être considéré par certains comme moins polyvalent en raison de sa plage focale plus courte, de l’absence de stabilisation et d’un poids conséquent.

Sigma 14-24 mm f/2,8 DG HSM Art

Le Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD est à la fois léger, abordable et lumineux avec son ouverture à f/2,8 (au grand-angle) mais il affiche plus de distorsion que la moyenne, plus de vignetage que la moyenne et une qualité de fabrication en retrait (plastique sujet à rayure et fixation du pare-soleil perfectible). Pourtant, son positionnement tarifaire à 549 € en fait une excellente porte d’entrée dans l’univers de l’ultra grand-angle sur plein format.

Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD

Enfin, sorti en 2003, le Canon 17-40 mm f/4 L USM peut encore se trouver neuf sur certaines boutiques en ligne aux alentours de 700 € mais il fait son âge et est très en retrait une fois montée sur des boîtiers modernes à haute résolution. De plus, avec une ouverture maximale à f/4 et une stabilisation absente, il n’aura pas les faveurs des photographes qui affrontent des environnements faiblement éclairés.

Pour résumer, les utilisateurs Canon devaient jusqu’ici choisir une ouverture à f/2,8 sans stabilisation ou prioriser la stabilisation au prix d’une limite à f/4. Le seul compromis entre les 2 étant le Tamron 15-30 mm f/2,8 DI VC USD G2 stabilisé mais un peu moins piqué, significativement plus lourd et nécessitant l’encombrement additionnel d’un système porte-filtre. Dans ce débat ouverture vs stabilisation, le Canon RF 15-35 mm f/2,8 L IS USM offre le meilleur des deux mondes, en monture RF natif.

À qui s’adresse le Canon RF 15-35 mm f/2,8 L IS USM ?

À 2499 €, le Canon RF 15-35 mm f/2,8 L IS USM fait payer cher ses prestations. Il nous apparait comme le package le plus complet et est le seul objectif dans l’univers Canon à offrir à la fois une stabilisation, une ouverture à f/2,8 et une compatibilité avec les filtres standards, tout en restant 25% plus léger que les alternatives Tamron ou Sigma en monture EF.

Canon RF 15-35 mm f/2,8 L IS USM – 35 mm – f/2,8 – 1/40s – 1000 ISO

Il est particulièrement adapté aux photographes de paysage à qui il permettra de capturer des plans larges, d’accentuer le premier plan et même de s’aventurer en astrophotographie. Il trouvera aussi sa place dans le sac du photographe de rue familier du 35 mm qui souhaite occasionnellement se rapprocher de l’action, avoir des plans plus larges ou des flous de mouvement via des poses longues.

Les vidéastes seront sensibles à sa stabilisation à main levée ou à la légèreté pour l’usage d’une gimbal. Les photographes nomades en voyage ou en reportage seront également sensibles à la légèreté, à la polyvalence de la plage focale mais aussi au besoin réduit de trépied pour des poses de moins d’une seconde. Les photographes de mariage ou autre forme d’évènementiel apprécieront l’ouverture à f/2,8 qui limite la montée en ISO ainsi que l’autofocus rapide et silencieux. Enfin les photographes d’architecture s’offriront, avec 15 mm, une bonne amplitude pour les corrections de lignes convergentes.

Canon RF 15-35 mm f/2,8 L IS USM – 35 mm – f/4 – 1/20s – 320 ISO

Conclusion

A l’heure de l’écriture de ces lignes, le Canon RF 15-35 mm f/2,8 L IS USM est le premier et seul zoom ultra grand-angle disponible en monture RF. Il pourra apparaitre comme révolutionnaire au photographe qui valorise à la fois la portabilité et la stabilisation apportée par cet objectif et certains détails comme un autofocus particulièrement rapide et silencieux ou le millimètre de plus en grand-angle (15 mm versus 16 mm) contribuent à assoir son intérêt. Il est le premier à briller autant par sa qualité optique que par les fonctionnalités pratiques qu’offrent une stabilisation qui atteint 4 IL dans nos tests et une compatibilité aux filtres standards.

Si le piqué est marginalement meilleur dans les coins que son équivalent en monture EF, la différence optique n’est pas flagrante et laisse cet objectif « relativement » voisin du Canon EF 16-35 mm f/2,8 L III USM et du Sigma 14-24 mm f/2,8 DG HSM Art déjà excellents mais offrant tous deux moins de fonctionnalités. Dans un monde parfait, nous souhaiterions une résistance au flare encore plus efficace et un vignetage un peu moins prononcé même s’il s’agit de défauts inhérents aux objectifs de ce type. Force est de constater que Canon réalise ici un numéro d’équilibriste particulièrement réussi.

Cette optique ultra grand-angle vient ainsi compléter la « trinité f/2,8 » et vient se positionner aux côtés des Canon RF 24-70 mm f/2,8 L IS USM et RF 70-200 mm f/2,8 L IS USM. Son tarif de 2499 € ne le place certainement pas à la portée de toutes les bourses. Cependant, il est bien possible que Canon lance prochainement une alternative moins lumineuse et plus accessible – et ce, peut-être dès cette année 2020.

L’objectif est disponible au tarif de 2499 € chez Digit-Photo, Miss Numérique, IPLN, Camara, Digixo, Photo-Univers et à la Fnac.

Test Canon RF 15-35 mm f/2,8 L IS USM : le zoom ultra grand angle sans faute (ou presque)
Fabrication / finitions
9
Qualité d'image
8.5
Ergonomie générale / praticité
8.5
Points forts
Qualité de fabrication
Stabilisation optique
Excellente homogénéité dès la pleine ouverture
Poids relativement contenu pour un zoom f/2,8 stabilisé
Performances de l'autofocus
Points faibles
Prix élevé
Vignettage important
8.7
sur 10
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  1. Bonjour, Merci pour cet test très complet, comme souvent sur Phototrend. C’est toujours un vrai plaisir de vous lire !
    Je suis un peu surpris par la comparaison avec le 14-24 F/2.8 de Sigma. Le test d’OpticalLimits pour ces deux objectifs montrent que le RF 15-35 est largement meilleur que le Sigma, qui est assez mauvais en dehors du centre de l’objectif. Même en tenant compte de la différence entre les 30 M pixels de l’Eos R et des 50 M pixels de l’Eos 5DSR, il semble que le RF l’emporte largement. Reste la question du prix, très à l’avantage du Sigma.
    Au plaisir de lire vos prochain tests.

    1. Hello Hydra et merci pour votre commentaire.

      Lorsque nous comparons des UGA, nous avons tendance à ne parler que de la position grand angle et ici en piqué, 14mm sur le Sigma et 15mm sur le Canon sont assez comparables. Quand on parle du Sigma comme étant « meilleur » nous précisions bien que c’est au chapitre du vignetage qu’il se distingue car celui-ci est assez abominable sur le Canon.

      Si en revanche on s’intéresse à la focale 24mm, en effet, le Sigma n’est pas grandiose.

      En d’autres termes, si vous faites principalement de l’astrophotographie ou de l’évènementiel sans flash, le Sigma a beaucoup d’atouts. Pour tout le reste, j’aurais tendance à avaler le coût supplémentaire du Canon, stabilisé, plus polyvalent, plus léger et plus pratique avec son filtre standard. Une solution de filtre pour sigma vous coutera en moyenne 400 euros pour des feuilles 150mm de qualités, ça rend tout de suite le Canon plus tolérable.