Mise à jour 20/11/2024 : découvrez dès maintenant notre test complet du Fujifilm X-M5
Fujifilm profite de son dernier X-Summit de l’année pour présenter son nouvel hybride APS-C. Le Fujifilm X-M5 est doté d’un capteur X-Trans 4 de 26 Mpx, mais récupère le X-Processor 5 pour des performances améliorées. Dépourvu de viseur, il se démarque par un gabarit très réduit et vise à vous suivre partout.
Sommaire
- Le retour des hybrides compacts chez Fujifilm
- Un appareil vraiment discret
- Capteur APS-C de 26 Mpx, X-Processor 5 : un air de X-S20
- Vidéo 6K 30p et même ProRes RAW via HDMI
- Une connectique plutôt fournie pour un si petit boîtier
- Prix et disponibilité du Fujifilm X-M5
- Notre premier avis sur le Fujifilm X-M5
Le retour des hybrides compacts chez Fujifilm
Depuis la fin de l’été 2024, des rumeurs laissaient envisager la sortie prochaine d’un nouvel hybride Fujifilm d’entrée de gamme – et force est de constater qu’elles étaient fondées. Ainsi, peu après le salon de la photo de Paris 2024, un X-Summit à Tokyo permet de lever le voile sur le Fujifilm X-M5.
Ce nouvel hybride APS-C a été pensé, selon la marque, comme l’appareil du quotidien, capable de nous accompagner partout en toute discrétion. Et il est vrai qu’il se fait facilement oublier.


Cette nouvelle déclinaison ressuscite la gamme X-M abandonnée depuis… 2016 et la première itération de la série, le X-M1. Le X-M5 conserve le gabarit très contenu de son aîné : on peut donc aisément le glisser dans une poche, même avec son zoom de kit monté dessus. L’appareil est pensé pour voyager (très) léger – et pour les amateurs de vlogs.
Enfin, il rappelle beaucoup le Fujifilm X-E4, lancé en janvier 2021 – et que nous avions beaucoup apprécié.
Voici la liste des caractéristiques du Fujifilm X-M5 :
- Capteur CMOS 26,1 Mpx
- Filtre passe-bas : Non
- Processeur : X-Processor 5
- Monture : X
- Viseur électronique : Non
- Écran LCD : 3 pouces, 1,04 Mpts
- Autofocus : AF hybride
- Nombre de points AF : 425
- Couverture AF : N.C.
- Détection et suivi automatique : humains (visage + œil), chiens, chats, oiseaux (visage + œil), voitures motos, vélos, avions, trains
- Plage AF : N.C.
- Sensibilité :
- Photo : 160 à 12800 ISO (extensible de 80 à 51200 ISO)
- Vidéo : 125 à 12800 ISO (extensible à 51200 ISO)
- Rafale (obturateur mécanique) : 5 i/s avec suivi AE/AF
- Rafale (obturateur électronique) : 20 i/s avec suivi AE/AF (jusqu’à 30 i/s avec crop 1,25x)
- Obturation : 30s – 1/4000s (mécanique) – 30s – 1/32000s (électronique)
- Vidéo : 6,2 K 30p, DCI4K ou 4K 60p, Full HD 60p, slow motion Full HD 240p
- Profils colorimétriques vidéo : F-Log2
- Stockage : 1 x SD UHS-I
- Connectivité sans fil : Wi-Fi 4, Bluetooth 5.2 Low Energy
- Batterie : NP-W126S, jusqu’à 330 photos (mode normal), jusqu’à 45 minutes (vidéo 6,2K)
- Rechargement par port USB : oui
- Tropicalisation : N.C.
- Dimensions : 112 x 67 x 38 mm
- Poids : 355 g (avec batterie et carte mémoire)
- Prix au lancement (nu) : 899 €
Un appareil vraiment discret
Le Fujifilm X-M5 s’avère particulièrement compact, avec seulement 11,2 x 6,7 x 3,8 cm pour un poids de 355 g. Il tient littéralement dans le creux de la main.


Sur la gauche du boîtier, point de flash pop-up comme sur le X-M1, mais une molette de sélection des films. Une option que l’on retrouve sur les Fujifilm X-T50, et qui vise à encourager les photographes (et vidéastes) à utiliser les modes Velvia, Astia, Provia, Classic Neg, Mono, Acros, etc. Un mode de bracketing est d’ailleurs disponible, permettant de capturer la même photo avec 3 simulations différentes.


Comme le X-M1 – ou le X-A7 – le Fujifilm X-M5 se déleste du viseur électronique. Il se repose uniquement sur son écran tactile orientable (3 pouces, 1,04 Mpts) pour la visée. Au niveau de l’encombrement, ce X-M5 n’est pas sans rappeler un Olympus Pen E-P7, l’écran sur rotule en plus.


Le dos de l’appareil est très dépouillé, avec un tout petit repose-pouce, mais on observe néanmoins l’intégration d’un joystick – ce qui est assez peu courant sur les appareils d’entrée de gamme.
La poignée avant est très peu prononcée, mais elle a le mérite d’exister. On évitera cependant d’utiliser le boîtier avec de trop grosses optiques. Par rapport au premier X-M, on remarque aussi que le X-M5 est aussi équipé d’une molette de contrôle à l’avant.






Fujifilm ne communique pas sur une quelconque protection contre les intempéries, ce qui est malheureusement assez courant à ce niveau tarifaire.
Capteur APS-C de 26 Mpx, X-Processor 5 : un air de X-S20
Sous le capot, le X-M5 se montre très similaire au Fujifilm X-S20. En effet, comme ce dernier, il récupère un capteur APS-C « d’ancienne génération » CMOS X-Trans 4 de 26,1 Mpx. Un capteur très capable que l’on retrouvait également chez les X-T4, X100V, etc.


On notera cependant que le capteur n’est pas stabilisé. Un choix qui permet de conserver un encombrement très limité et marque aussi une distinction assez notable entre les gammes.


Sa plage de sensibilité va de 160 à 12 800 ISO par défaut, et peut être étendue de 80 à 51 200 ISO. En rafale, le X-M5 monte à 5 i/s (obturateur mécanique), jusqu’à 20 i/s en obturateur électronique et même 30 i/s (avec un crop de 1,25x). Le buffer autorise l’enregistrement d’une grosse vingtaine d’images en JPEG + RAW non compressés, et ce, peu importe le mode de rafale utilisé.


Le X-M5 fait aussi l’impasse sur le mode Pixel Shift, et son obturateur atteint à « seulement » 1/32 000 s avec l’obturateur électronique (et 1/4000 s avec l’obturateur mécanique).
Comme pour le X-S20, le boîtier marie un capteur un peu ancien à un processeur de dernière génération. Le X-Processor 5 ainsi de récupérer un autofocus (425 points AF sélectionnables) dopé à l’IA toujours plus performant.
L’appareil est capable de détecter et de suivre le visage et l’œil du sujet (pour les humains comme pour les chiens, les chats et les oiseaux). Il propose également la reconnaissance automatique des voitures, des motos et des vélos, des avions et des trains. Jolie performance pour un si petit boîtier.


On dispose d’une sélection de 20 simulations de films et notamment le nouveau mode « Reala Ace » (inauguré par le GFX 100 II) aux blancs très vifs et aux bleus plus sombres et légèrement désaturés.


Vidéo 6K 30p et même ProRes RAW via HDMI
Pour la vidéo, grâce au X-Processor 5, le petit Fujifilm X-M5 se montre aussi bien doté que les X-S20, X-T50 ou encore X-T5. On peut alors enregistrer en interne jusqu’en 6,2K et 30 fps en 4:2:2 10 bits. Pour obtenir du 60 fps, il faudra opter pour la 4K UHD et DCI (moyennant un léger crop de 1,14x).


Notez que l’enregistrement en 6,2K se fait sur la totalité du capteur (ou « open gate ») et donc au ratio 3:2. Cela permet de recadrer aisément dans l’image en fonction de la plateforme de diffusion visée. Ceux qui aiment profiter au maximum de la dynamique de leur image seront satisfaits de pouvoir compter sur le F-Log2.


Les amateurs de ralentis apprécieront de pouvoir filmer jusqu’en 120 et 240 fps, mais uniquement en Full HD. Le boîtier peut aussi filmer en 6,2K 30p au format Apple ProRes RAW – ou Blackmagic RAW en 4:2:2 10 bits – via la sortie HDMI et avec un enregistreur compatible.


Faute de capteur stabilisé, le X-M5 se repose intégralement sur une compensation numérique des mouvements. Celle-ci est censée être plus performante que celle utilisée pour le X-S20, mais opère un recadrage plus prononcé dans l’image. En 4K 30p cela correspond à un crop 1,32x. Et, sur des séquences déjà recadrées, comme en 4K 60p, le crop est équivalent à 1,44x. Cette stabilisation numérique n’est pas disponible en 6,2K.


Malgré sa petite taille, le X-M5 se montre assez endurant puisque Fujifilm annonce un temps d’enregistrement supérieur à 60 minutes en 4K 30 fps et 1080 60 fps à 25 °C. À 40 °C, la durée maximale tombe à 20 minutes consécutives – à moins d’utiliser le ventilateur FAN-001 ( vendue séparément pour 199 €), qui permet de filmer aussi plus de 60 minutes même par fortes températures. Fujifilm ne donne cependant pas précision pour l’enregistrement en 6,2K.


Pour faciliter la captation sonore, Fujifilm a installé 3 micros sur la tranche supérieure du boitier. Il est possible d’ajuster l’orientation de l’enregistrement du son et l’appareil est doté d’un filtre du vent et de fonctions poussées de réduction de bruits ambiants.


Enfin, le Fujifilm X-M5 offre une ergonomie pensée pour les vloggers. Outre l’écran orientable, on trouve un mode « vlog » dédié sur la molette de sélection. Il permet d’afficher un cadre pour faciliter la composition en fonction du médium visé. On peut aussi compter sur un mode de présentation de produit ou une option pour flouter plus facilement l’arrière-plan. Des outils que l’on retrouve également déjà chez certains boîtiers vlog de Sony.


Une connectique plutôt fournie pour un si petit boîtier
Faute de place sur le flanc et pour conserver un gabarit très réduit, on remarque que la prise micro (jack 3,5 mm) a été installée au dos du boîtier. Le reste de la connectique étant disposé sur le côté droit du X-M5. On retrouve ici, une prise casque, un port USB-C pour la recharge et le transfert des données et un port micro HDMI.


L’enregistrement des données se fait sur une carte UHS-I que l’on insère sous l’appareil, au niveau de la trappe pour batterie. Pour la partie sans-fil, le boîtier est compatible Bluetooth 5.2 et Wi-Fi 5. Il est possible de relier directement le X-M5 à votre smartphone via un câble USB pour un transfert plus rapide. De même, il est possible de choisir pour un enregistrement dans un débit plus léger (8 ou 25 Mb/s) pour faciliter le transfert de vos fichiers vidéos vers un smartphone.


Enfin, le Fujifilm X-M5 reprend la petite batterie NP-W126S. L’autonomie est estimée à 330 clichés selon la norme CIPA. Il faudra donc être vigilant lorsque l’on commence à filmer en 6,2K. Heureusement que l’on peut alimenter le boîtier par USB. Notez toutefois que le X-M5 vient sans chargeur ni câble USB-C, Fujifilm se conformant aux textes européens en la matière.
Prix et disponibilité du Fujifilm X-M5
Le Fujifilm X-M5 est disponible au tarif de 899 € nu. Il sera également proposé en kit avec le zoom Fujinon XC 15-45 mm f/3,5-5,6 OIS PZ pour 999 €.
Vous pouvez retrouver cet hybride APS-C compact chez Digit-Photo, Miss Numérique, Digixo, Camara, TRM, Photo-Univers, IPLN, StudioSport, à la Fnac et dans les boutiques spécialisées.
Notre premier avis sur le Fujifilm X-M5
C’est avec plaisir que nous voyons Fujifilm revenir sur le marché de « l’entrée de gamme » – même si ce n’est pas de cette façon que le présente la firme japonaise. Hormis la stabilisation du capteur – et la visée électronique – ce petit X-M5 est un appareil très attrayant sous les 900 € (boîtier nu). Il se montre bien plus évolué qu’un Canon EOS R100 ou même que le Sony ZV-E10 II, son grand rival sur le vlog.
Arborant un look très plaisant, ce Fujifilm X-M5 pourra se glisser partout sans difficulté, même avec un objectif monté dessus. Il s’accordera parfaitement avec une optique comme le Fujinon XF 27 mm f/2,8 R WR, malheureusement non disponible en kit. Si certains auraient pu souhaiter un capteur plus défini, la cellule sensible APS-C de 26,1 Mpx a su faire ses preuves et devrait largement suffire dans la grande majorité des cas. Surtout que l’appareil peut compter sur un autofocus de dernière génération.
Enfin, les vidéastes en herbe seront plutôt bien servis avec un mode vidéo « open gate » jusqu’en 6,2K ! Un format vidéo vraiment peu courant à ce niveau de prix et qui couplé à du F-Log2 ou encore du Apple ProRes RAW (via la sortie HDMI) n’a pas grand-chose à envier à des appareils plus « professionnels ». Le Fujifilm X-M5 se montre ainsi – sur le papier – très attrayant et il nous tarde de l’essayer sur le terrain.