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Fujifilm X-T50 : l’hybride APS-C compact qui met les simulations de film en avant

Le X-T30 II a trouvé son successeur

Mise à jour : retrouvez notre test complet du Fujifilm X-T50 sur cette page.

X-Summit Sydney 2024. Fujifilm dévoile son nouveau boîtier hybride APS-C milieu de gamme, le X-T50. Cet appareil reprend l’essentiel ou presque des caractéristiques du X-T5, dont le duo capteur 40 Mpx et X-Processor 5, dans un format plus compact et léger. On retrouve également une toute nouvelle molette pour choisir rapidement sa simulation de film.

Fujifilm X-T50

Du X-T30 II au X-T50, la nouvelle génération

Après le X-T30 II, qui offrait principalement des améliorations logicielles par rapport au X-T30, Fujifilm a directement opté pour le X-T50, en sautant le X-T40. Est-ce pour coller à la nomenclature du X-T5 actuel, sorti en 2022 ? Nous l’ignorons. Pour autant, une chose est certaine, le constructeur reprend sa stratégie qui consiste à décliner sa plateforme technologique et son couple capteur et processeur.

On retrouve ainsi la dernière génération de processeur X-Trans CMOS 5 HR de 40,2 Mpx couplé au X-Processor 5. L’attrait de la série X-T à deux chiffres ? Un boîtier plus compact et léger, tout en conservant une qualité d’image et des performances quasiment identiques.

Voici les caractéristiques principales du Fujifilm X-T50 :

  • capteur X-Trans CMOS 5 HR APS-C de 40,2 Mpx
  • processeur X-Processor 5
  • monture X
  • viseur électronique 0,39 pouce avec écran OLED à 2,36 millions de points couvrant 100% du champ, agrandissement de 0,62x et dégagement oculaire de 17,5 mm, taux de rafraîchissement jusqu’à 100 fps
  • écran LCD tactile 2 pouces inclinable avec 1,84 million de points
  • autofocus hybride à corrélation de phase et détection de contraste (avec 3,33 millions de pixels AF)
  • couverture AF : 100 %
  • plage de fonctionnement AF : de -4 à 20 IL (jusqu’à -7 IL en corrélation de phase)
  • sensibilité du capteur : 125 – 12 800 ISO (extensible de 64 à 51 200 ISO)
  • rafale jusqu’à 20 i/s (obturateur électronique) / jusqu’à 8 i/s avec obturateur mécanique
  • vitesse d’obturation de 30s à 1/180 000 s (obturateur électronique) / de 30s à 1/4000 s (obturateur mécanique)
  • vidéo : 6,2K30p 4:2:2 10 bits, DCI 4K/60p, mode HQ DCI4K/30p 16:9, Full HD jusqu’à 240 fps
  • sortie HDMI RAW 6,2K/30p 4:2:2 12 bit
  • stockage : 1 emplacement UHS-II
  • connectivité : WiFi, Bluetooth 4.2, USB-C 3.2 Gen 2×1, micro HDMI Type D, prise micro 3,5 mm, griffe porte-accessoire
  • batterie : NP-W126S
  • autonomie photo : 390 clichés (mode éco activé) ou 305 clichés (mode normal)
  • autonomie vidéo : 45 minutes en 6,2K, 80 minutes en 4K, 90 minutes en Full HD
  • rechargement via port USB-C : oui
  • dimensions : 123,8 x 84 x 48,8 mm (L x H x P)
  • poids : 438 g (avec batterie et carte mémoire)
  • prix au lancement : 1499 € nu

Capteur X-Trans CMOS 5 HR 40,2 Mpx et X Processor 5

Fidèle à sa stratégie, Fujifilm décline son capteur X-Trans CMOS 5 HR tiré du X-H2 (et présent dans le X-T5 et le X100VI) sur ce boîtier. On retrouve donc un capteur rétro-éclairé (mais pas empilé) d’une définition de 40,2 Mpx, soit des images de 7728 x 5152 pixels.

Le boîtier intègre un téléconvertisseur numérique 1,4x et 2x qui permet de générer des fichiers de 20 et 10 Mpx.

Ce capteur succède aux 26,1 Mpx du X-T30 II et, comme nous l’avons vu dans notre test, propose une très belle qualité d’image. Pour l’épauler, le X-T5 dispose du X Processor 5 qui offre davantage de puissance pour le traitement d’image, ainsi qu’une consommation d’énergie réduite par rapport au X-Processor 4.

Ainsi, malgré la hausse de définition, qui a pour conséquences des pixels plus petits sur ce capteur APS-C, ce nouveau processeur permet d’optimiser la qualité d’image et la réduction du bruit à haute sensibilité. La plage de sensibilité va de 125 à 12 800 ISO, extensible de 64 à 51 200 ISO.

Stabilisation capteur 5 axes

On retrouve également la stabilisation 5 axes du capteur, une première sur boîtier de la série X-Txx. Les performances devraient être égales au X-T5, soit un gain de7 stops.

Le gain procuré par la stabilisation est identique à celui du X-T5. Cependant, le système a été encore davantage miniaturisé, permettant au X-T50 d’être aussi compact que le X-T30 II, indique Fujifilm.

Pour les amateurs de haute vitesse, le X-T50 se limite à une vitesse d’obturation mécanique maximum de 1/4000 s là où le X-T5 va jusqu’à 1/8000 s. Les deux boîtiers disposent cependant d’un obturateur électronique pouvant aller jusqu’à 1/180 000 s, mais il faudra faire attention au rolling shutter ou banding sous lumière artificielle.

La synchro flash est également limitée à 1/180 s là où le X-T5 monte jusqu’à 1/250 s. Pour autant, Fujifilm reconduit son flash intégré, permettant de déboucher les ombres.

Dommage, Fujifilm fait l’impasse sur la fonction Pixel Shift Multi-Shot, qui permet d’obtenir des clichés de 160 Mpx par déplacement du capteur. Celle-ci reste l’apanage des X-T5 et X-H2.

Bien entendu, le X-T50 reprend les simulations de film propres à Fujifilm, avec 20 choix, dont la dernière REALA ACE. Notez que cette dernière pourrait arriver prochainement sur les autres boîtiers avec X-processor 5, nous précise Fuji.

Autofocus et rafale inspirés du X-T5

Bonne nouvelle, le X-T50 bénéficie des dernières avancées en termes de suivi autofocus chez Fujifilm, avec un autofocus hybride dernière génération (425 collimateurs) et des algorithmes de reconnaissance de sujets et de prédiction grâce au Machine Learning.

À la clé, le boîtier doit être capable, en plus de la détection et du suivi des visages et yeux des humains, de reconnaître et suivre les animaux et oiseaux, ainsi que les voitures, motos, vélos, avions et trains.

Du côté de la rafale, le boîtier s’inspire de son grand frère le X-T5, sans l’égaler. Ainsi, le X-T50 reprend la même rafale en obturateur électronique, soit jusqu’à 20 i/s (avec recadrage 1,29x, ou 13 i/s sans recadrage). Par contre, en obturateur mécanique, la rafale plafonne à 8 i/s sans recadrage au lieu de 15 i/s sur le X-T5. Il semblerait ici que le X-T50 reprenne le même obturateur que le X-T30.

Le buffer du X-T50 est également moins endurant que le X-T5. En rafale 20 i/s (crop 1,29x), le buffer permet d’encaisser 168 JPEG, 66 RAW compressés et 17 RAW non compressé. Si l’on passe en rafale 13 i/s (ES), le buffer tient 163 JPEG, 46 RAW compressés ou 18 RAW non compressés.

L’obturateur mécanique et sa rafale à 8 i/s tiendront plus de 1000 JPEG, 79 RAW compressés et 20 RAW non compressés.

Le X-T50 dispose également de la fonction Pre-Shot qui permet de capturer jusqu’à 20 i/s avec recadrage (13 i/s en pleine taille) en appuyant à mi-course sur le déclencheur.

Vidéo : jusqu’en 6,2K 30p 4:2:2 10 bit

Côté vidéo, le X-T50 reprend à l’identique les caractéristiques du X-T5, qui offre des performances vidéo un peu en retrait d’un X-H2/X-H2S.

Fujifilm X-T50

Il est ainsi capable de filmer en interne en 6,2K30p en 4:2:2 10 bits. En DCI 4K, l’appareil monte à 60 fps avec un crop 1,14x. Un mode 4K HQ utilise le sur-échantillonnage du flux 6,2K pour obtenir une vidéo 4K30p 16:9 de meilleure qualité.

En Full HD, il est possible de filmer en 240p avec un crop 1,23x.

A noter que Camera to Cloud de Frame.io est intégré en natif sur le boîtier, qui permet de faire un enregistrement à distance très facilement. Via le port HDMI, il est possible d’enregistrer de la vidéo RAW 6,2K/30p 4:2:2 12 bit ProRes et BlackMagic.

Le X-T50 dispose du F-Log2 pour enregistrer des vidéos avec une plage dynamique jusqu’à 13 stops. Le format HLG est également disponible, tout comme les simulations de films chères à Fujifilm. Le suivi du sujet est également actif en vidéo.

Ergonomie et taille : le Fujifilm X-T50 tout en rondeur

Avec le X-T50, Fujifilm opte pour un design tout en rondeur. Ainsi, le boîtier, qui reste plus compact et léger que le X-T5, gagne en embonpoint par rapport au X-T30 II, tout en disposant d’une poignée qui « tombe parfaitement en main ».

Le X-T50 mesure 123,8 x 84 x 48,8 mm pour 438 g (batterie et carte mémoire incluse). C’est 60 g de plus que le X-T30 II (et 120 g de moins que le X-T5).

Sur l’épaule du boîtier, on retrouve les molettes de réglages manuels, avec la vitesse d’obturation et la correction d’exposition. La molette ISO est volontairement absente, car réservée à la gamme supérieure. Un commutateur Auto sur la molette de réglage de la vitesse permet de passer le boîtier automatiquement en mode auto.

À la place de la molette de choix de prise de vue, le X-T50 inaugure une nouvelle molette de sélection de la simulation de film, qui permet de choisir parmi 8 simulations de films. Il est également possible d’attribuer 3 simulations « personnalisées » (FS1/2/3) ou de choisir le mode C pour choisir la simulation dans les menus. Ce choix de simulation de film était déjà présent sur les X-T100/X-T200 ainsi que le X-S20 mais sur une roue codeuse sans inscription.

Pour le reste, le X-T50 reprend l’ergonomie du X-T30 II. On notera d’ailleurs que le boîtier ne dispose pas de la tropicalisation, une différence de gamme importante par rapport au X-T5.

On notera que l’appareil est proposé en trois coloris : noir, silver et silver charcoal, une sorte de gris argenté sombre, très élégant. « Cette nouvelle variante pourrait d’ailleurs être proposée sur d’autres produits à l’avenir », nous indique Fujifilm.

Viseur et écran

Le X-T50 reprend le même viseur que le X-T30 II. On retrouve ainsi un EVF OLED de 0,39 pouce à 2,36 millions de points couvrant 100% du champ, avec un agrandissement de 0,62x et un dégagement oculaire de 17,5 mm. Heureusement, ce dernier est relativement confortable, et le mode Boost permet de disposer d’un rafraîchissement à 100 Hz.

Fujifilm a fait le choix de doter cet appareil d’un écran LCD tactile orientable sur 2 axes. Une façon de signaler qu’il est avant tout fait pour la photo. Il offre une petite amélioration de définition par rapport au X-T30 II et une fonction de zoom tactile.

Connectique et autonomie

La connectique du X-T50 est composée d’une entrée micro 3,5 mm (adaptateur USB-C fourni pour l’entrée casque), d’une prise HDMI Type D ainsi que d’un port USB3.2 Gen2x1 Type C permettant la recharge. Le Wifi 5 et le Bluetooth 4.2 permettent de contrôler le smartphone à distance grâce à la XApp.

Si le boîtier ne dispose que d’un seul slot SD, la bonne nouvelle est qu’il est compatible UHS-II.

Le boîtier reprend la batterie NP-W126S utilisée par le X-T30 II (et plus récemment le X100VI). L’autonomie annoncée est similaire au X-T30 II, avec 390 clichés (mode éco activé) ou 305 clichés (mode normal). L’appareil est fourni sans chargeur mural.

Prix et disponibilité du Fujifilm X-T50

Le Fujifilm X-T50 est disponible à partir du 17 juin 2024 au tarif de 1499 € nu. C’est 500 € de plus que le X-T30 II à sa sortie, et 500 € de moins que le X-T5 (à sa sortie), que l’on trouve aujourd’hui à … 1869 €.

Un kit X-T50 + XC 15-45 mm est proposé au tarif de 1599 € et un kit avec le dernier zoom Fujinon XF 16-50 mm f/2,8-4,8 R LM WR est proposé au tarif de 1899 €.

Vous pouvez retrouver le Fujifilm X-T50 chez Digit-Photo, Miss Numérique, Photo-Univers, Camara, Digixo, StudioSport, à la Fnac ainsi que dans les magasins photo spécialisés.

Notre premier avis

Bonne nouvelle, la série des boîtiers APS-C X-T à deux chiffres n’est pas éteinte. Après un X-T30 II qui n’était qu’une subtile évolution du X-T30 sorti en mars 2019. Ainsi, ce X-T50 reprend les ingrédients de la 5e génération de capteur, avec la stabilisation capteur, 40 Mpx au compteur, un autofocus moderne, des capacités vidéo et une ergonomie mêlant réglages manuels et mode Auto.

Fujifilm X-T50

On apprécie l’emphase mise par Fujifilm sur ses simulations de film, avec la molette dédiée (et marquée) sur l’épaule gauche du boîtier. Une façon de rappeler l’ADN de Fujifilm, qui fête cette année ses 90 ans.

Par contre, la hausse tarifaire par rapport au X-T30 est un peu plus difficile à avaler, symbole malgré tout d’une montée en gamme de l’hybride APS-C, qui se ressent dans les caractéristiques du boîtier. Reste que le choix face au X-T5 pourra être difficile, surtout en période de promotions comme à l’heure actuelle (et jusqu’au 30 juin avec l’offre Fujifilm), où un X-T5 neuf est disponible à seulement 250 € de plus.

A noter que le X-T30 II reste au catalogue de Fujifilm, avec un possible réajustement de prix à venir.

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  1. Pourquoi une qualité d’image quasiment identique ? C’est le même capteur et le même processeur. La qualité d’image sera donc identique.

    1. Une qualité d’image [et des performances] quasiment identiques. C’est corrigé.
      La différence de performances s’explique notamment par un effet de gamme. Le boîtier a beau utiliser le même capteur/processeur, l’obturateur n’est pas le même, le boîtier n’est pas tropicalisé, etc.
      Mais dans les fais oui la qualité d’image doit être identique. A voir dans le cadre d’un test.

      1. Je parlais bien de qualité d’image et non de performances. J’ai bien conscience que les performances ne seront pas toutes identiques à celles d’un X-T5.

  2. Dans l’article, je cite: « L’écran LCD tactile de 3 pouces, orientable sur 2 axes ».
    Puis quelques lignes plus loin: « Fujifilm a fait le choix de doter cet appareil d’un écran orientable sur 3 axes comme le X-T5. »
    C’est 2 axes ou 3 axe? 🤔

    1. C’est une typo, 2 axes, vers le bas et vers le haut, et pas sur le côté, contrairement au X-T5.

  3. Désolé mais il est un peu écrit avec les pieds ce billet.
    « Le Fujifilm X-T50 est disponible à partir du 17 juin 2024 au tarif de 1499 € nu. C’est 500 € de plus que le X-T30 II à sa sortie, et 500 € de moins que le X-T5, que l’on trouve aujourd’hui à … 1869 €. »
    Entre 1499 et 1869 euros, il y 370 euros d’écart, pas 500.

    1. Merci Anthony pour ces doux mots, ça vaut le coup de se décarcasser pour offrir le maximum d’informations.
      Pour le tarif, c’est 500 € de moins que le X-T5 [à sa sortie], j’ai complété l’article.

      1. Par ailleurs, le X-T5 est à 1759 euros actuellement et ce, jusqu’àu 30 juin. L’écart et donc de 260 euros. Enfin bref, passons.

  4. Merci pour cet article et pour tous les autres. Toujours très détaillé et de qualité. Continuez votre travail et ne prêtez pas attention aux commentaires futiles de certain sur des détails insignifiants !!

  5. quel est l’intérêt des 40 MP dans ce petit boitier ? (dubitatif) pas trop de perte de qualité en recadrage ?

    réponse dans le test ! ?

  6. Bonsoir à tous,
    Je vais être méchant mais j’y vais quand même. Je suis hyper déçu. C’est une belle machine, je ne vais pas détailler ce qui a été très bien fait ici. Mais franchement, le positionnement tarifaire est ridicule. J’ai attendu la présentation de l’appareil avant de me décider… et bien je peux vous affirmer que j’en reste à mon indécision passée : X-T5 ou X-30II ?… Car pourquoi dépenser 1500€ pour le X-T50 quand son grand frère est à 300€ de plus, à peine (oserais-je ?).
    De fait, le X-T30II redevient attractif car avec ses (presque) 26 millions de pixels, qu’a-t-il de moins que le X-T50 qui justifie un (presque) doublement du tarif ? Oublions les détails et revenons à l’essentiel : un appareil photo et le format RAW (je n’utilise rien d’autre). Les optiques sont les mêmes ; la photo a 14 millions de pixels en plus ? Et alors ?
    Non, là, je sèche. Je crois que je vais en rester au X-T5… à moins que mon banquier m’impose le X-T30II. Ou que je ressorte du placard mon bon vieux Minolta X700 ! Mais le X-T50 est résolument trop cher.