Phototrend Test Sigma 28-70 mm f/2,8 DG DN Contemporary

Test Sigma 28-70 mm f/2,8 DG DN Contemporary : zoom ultra-compact et lumineux

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Début 2021, Sigma lançait le 28-70 mm f/2,8 DG DN Contemporary, son second zoom transstandard plein format en monture hybride. Pesant seulement 470 g, il se vante d’être le zoom le plus léger de sa catégorie, et vise à offrir un excellent compromis entre compacité et performances optiques de pointe, pour les hybrides en monture E et en monture L. Le tout à un tarif beaucoup plus accessible que les optiques signées Sony, Panasonic ou Leica. La qualité d’image et la réactivité de l’autofocus sont-elles au rendez-vous ? Pour le savoir, nous l’avons utilisé pendant environ 3 mois, monté sur un Sony A7 III. Voici donc notre test complet du Sigma 28-70 mm f/2,8 DG DN Contemporary.

Phototrend Test Sigma 28-70 mm f/2,8 DG DN Contemporary

Sigma 28-70 mm f/2,8 DG DN Contemporary : premier pilier de la « trilogie des zooms à f/2,8 » de Sigma

Sigma décompose son portfolio d’objectifs en trois gammes : Sports, Art et Contemporary. Si la gamme Sports regroupe les téléobjectifs à longue portée de la marque, la gamme Art vise à offrir des performances optiques de pointe en toute circonstance. Enfin, la gamme Contemporary vise à offrir un équilibre optimal entre qualité d’image et légèreté

Ainsi, ce Sigma 28-70 mm f/2,8 DG DN Contemporary est le second objectif transstandard de la marque. Il vient en effet se ranger aux côtés de l’objectif Sigma 24-70 mm f/2,8 DG DN Art, lancé en 2019.

En parallèle, il est venu inaugurer une nouvelle « trilogie des zooms ouvrant à f/2,8 » – dont fait également partie le Sigma 16-28 mm f/2,8 DG DN Contemporary. En attendant l’arrivée, un jour, d’un téléobjectif 70-200 mm Contemporary.

Test Phototrend Sigma 16-28 mm f/2,8 DG DN | Contemporary
À gauche, le Sigma 28-70 mm f/2,8 DG DN | Contemporary. À droite, le nouveau Sigma 16-28 mm f/2,8 DG DN | Contemporary. 

Bien plus léger que le 24-70 mm de la gamme Art mentionné ci-dessus, le Sigma 28-70 mm f/2,8 DG DN Contemporary se targue d’être le zoom standard f/2,8 le plus compact du marché. Quelles performances ce Sigma 28-70 mm est-il capable de livrer ? C’est ce que nous allons voir ensemble. 

Présentation du Sigma 28-70 mm f/2,8 DG DN Contemporary

Avant d’aborder les caractéristiques de cet objectif, intéressons-nous à sa longueur focale. Comme son grand rival, le Tamron 28-75 mm f/2,8 Di III VXD G2, il fait une concession de 4 mm au grand-angle. Avec 28 mm au lieu de 24 mm, on perd 9° d’angle de champ. Et, contrairement à Tamron, ce zoom ne compense pas en allant chercher 5 mm à fond de zoom. En clair, Sigma a cherché à coller le plus possible à la traditionnelle plage focale 24-70 mm. Néanmoins, cette focale « tronquée » au grand-angle pourrait (éventuellement) gêner certains photographes. 

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En termes techniques, le Sigma 28-70 mm f/2,8 DG DN Contemporary mise sur une formule optique complexe, directement inspirée de la version Art, indique l’opticien japonais. L’objectif comprend 16 éléments répartis en 12 groupes. On dénombre trois lentilles asphériques, deux éléments FLD et deux éléments en verre SLD afin de corriger les aberrations chromatiques et de coma sagittale. Sigma mise également sur un traitement multicouche et sur un revêtement NPC (Nano Porous Coating) afin de mieux maîtriser les effets de flare et limiter la perte de contrastes en contre-jour.

L’ouverture constante et lumineuse à f/2,8 est assurée par un diaphragme circulaire à 9 lamelles, gage de transitions souples entre le sujet et l’arrière-plan et d’un bokeh crémeux. À ce titre, on notera la distance minimale de mise au point de 19 cm au grand-angle et de 38 cm à fond de zoom, facilitant la capture d’images en proxiphotographie. Le rapport de grossissement atteint 0,30x au grand-angle, et 0,22x au télé.

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Compacité oblige, l’objectif fait l’impasse sur la stabilisation optique, s’appuyant sur la stabilisation capteur (IBIS) des hybrides plein format récents. Enfin, on notera l’autofocus pas-à-pas, qui doit se montrer silencieuse, rapide et précise. Et ce, en photo comme en vidéo. Sigma indique à ce titre avoir veillé à la réduction du focus breathing.

Voici les caractéristiques complètes du Sigma 28-70 mm f/2,8 DG DN Contemporary : 

  • Plage focale : 28-70 mm (42-105 mm en APS-C)
  • Ouverture max : f/2.8
  • Ouverture min : f/22
  • Angle de champ : 75.4°-34.3°
  • Formule optique : 16 éléments répartis en 12 groupes, avec 2 éléments FLD, 2 éléments en verre SLD et 3 lentilles asphériques
  • Diaphragme : circulaire, 9 lamelles
  • Distance minimale de mise au point : 19 cm au grand angle – 38 cm en télé
  • Stabilisation d’image : non
  • Tropicalisation : non, seulement un joint au niveau de la baïonnette
  • Grossissement max : 0,30x au grand angle – 0,22x en télé
  • Mise au point : autofocus (moteur pas à pas) et manuelle
  • Diamètre du filtre : ø 67 mm
  • Dimensions : ø 72,2 x 101,5 mm (D x L) lorsque replié
  • Poids : 470 g
  • Monture compatible : monture E (Sony) et L (Leica, Panasonic et Sigma)
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Longue pose – Sony A7 III, Sigma 28-70 mm f/2,8 DG DN Contemporary – 37 mm, f/9, 8s, 500 ISO

Ergonomie et prise en main

Au premier abord, le Sigma 28-70 mm f/2,8 DG DN Contemporary surprend par sa légèreté et sa compacité. L’époque où les objectifs transstandards ouvrant à f/2,8 frôlaient le kilogramme semble révolu – à quelques exceptions près. Avec un poids de 470 g et une longueur allant de 10,1 à 13,2 cm, l’objectif se targue – et avec raison – d’être le transstandard le plus léger du marché (malgré une plage focale plus réduite). Il creuse ainsi l’écart avec le 24-70 mm de la série Art, autrement plus lourd et encombrant. 

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Sans réelle surprise, l’objectif n’est pas à encombrement constant – contrairement à son frère jumeau, le Sigma 16-28 mm f/2,8 DG DN. A fond de zoom, comptez 2,3 cm de plus – auxquels il faut rajouter 3,8 cm pour le pare-soleil en tulipe. De ce point de vue, il fait encore mieux que son rival, le Tamron 28-75 mm f/2,8 Di III VXD G2 (11,7 cm de long, 540 g), mais les deux objectifs jouent clairement dans la même catégorie. 

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À gauche, le Sigma 28-70 mm f/2,8 DG DN Contemporary ; à droite, le Tamron 28-75 mm f/2,8 Di III VXD G2

Enfin, on notera le diamètre de filtre de 67 mm… qu’il ne partage pas avec le 16-28 mm, qui opte pour du 72 mm.

Du reste, l’objectif s’avère bien construit, avec un bon niveau de finition. Le plastique employé s’avère très doux, avec un toucher agréable. Espérons simplement que la peinture ne sera pas trop sensible à l’usure. Mentionnons aussi le petit C de la gamme Contemporary. 

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La bague de zoom, assez large, est placée près du fût et tombe naturellement sous le pouce. L’amplitude de zoom est raisonnable (70° environ). La bague de mise au point, quant à elle, est placée tout à l’avant. Sa course (virtuelle) est assez souple, mais sans excès. 

Son fonctionnement est linéaire, et ne dépend donc pas de la vitesse de rotation de la bague. Certes le passage d’un bout à l’autre de la plage de MAP peut être un peu long. Mais le réglage précis du point en focus manuel est très agréable, avec une réelle sensation de précision. Enfin, notez que l’objectif ne comporte qu’un seul commutateur, lié à l’autofocus. 

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Seul vrai regret : l’objectif dispose seulement d’un unique joint d’étanchéité, logé au niveau de la baïonnette. Prudence si vous souhaitez l’utiliser dans des environnements humides ou poussiéreux !

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Performances et qualité d’image du Sigma 28-70 mm f/2,8 DG DN Contemporary

Quelles performances optiques pouvons-nous obtenir avec ce Sigma 28-70 mm f/2,8 DG DN Contemporary ? L’opticien japonais réussit-il à marier avec brio qualité d’image avec compacité ? Pour le savoir, nous l’avons utilisé pendant plusieurs mois avec un Sony A7 III, doté d’un capteur de 24 Mpx. Cliquez sur chaque image pour la voir en qualité optimale. 

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Roaring 50s – Sony A7 III, Sigma 28-70 mm f/2,8 DG DN Contemporary – 55 mm, f/3,2, 1/640s, 100 ISO
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Hohenzollernbrücke – Sony A7 III, Sigma 28-70 mm f/2,8 DG DN Contemporary – 65 mm, f/14, 13s, 800 ISO
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L’homme moderne possède un Leica – Sony A7 III, Sigma 28-70 mm f/2,8 DG DN Contemporary – 59 mm, f/5,6, 1/60s, 800 ISO

Étonnamment, le comportement de l’objectif est quasi-identique sur toute la plage focale. Au grand-angle comme à fond de zoom, la sensation de piqué est très élevée au centre dès la pleine ouverture, tandis que les bords sont un peu mous – et avec une homogénéité optimale à f/5,6.

Dans le détail, de 28 mm à 35 mm, le piqué est déjà bien présent au centre à f/2,8, mais les coins sont assez mous. La qualité d’image progresse en fermant la diaphragme, avec de belles performances dès f/5,6. Heureusement, le phénomène de diffraction est particulièrement bien maîtrisé.

Condorcet – Sony A7 III, Sigma 28-70 mm f/2,8 DG DN Contemporary – 28 mm, f/10, 1/160s, 100 ISO

À 50 mm, les performances s’améliorent, avec une très belle restitution du centre, et une légère mollesse des coins jusqu’à f/3,5. Pour des performances optimales, on fermera encore un peu le diaphragme, avec un optimum situé à f/5,6, là aussi

Dieppe, pont Colbert – Sony A7 III, Sigma 28-70 mm f/2,8 DG DN Contemporary – 62 mm, f/5,6, 1/125s, 100 ISO

Enfin, à fond de zoom, l’objectif donne son plein potentiel. Le centre est impeccablement restitué dès la pleine ouverture, et seuls les extrêmes bords accusent un léger manque de peps. À f/5,6, l’objectif livre des performances de haute volée, avec une excellente homogénéité et une restitution de la scène sans défaut. 

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Lecourbe – Sony A7 III, Sigma 28-70 mm f/2,8 DG DN Contemporary – 70 mm, f/5,6, 1/320s, 100 ISO

En clair, l’objectif se débrouille encore mieux à fond de zoom qu’au grand-angle. Notez également que le phénomène de mollesse que nous évoquons ici reste assez modéré, et s’avère relativement peu perceptible sur des images prises sur le terrain.

Du côté des distorsions, nous sommes également satisfaits. Grâce aux corrections automatiques appliquées par le boîtier sur les fichiers JPEG (et sur RAW avec un logiciel compatible), les déformations sont absentes. Si ces corrections sont désactivées, cependant, on observe une certaine déformation en barillet à 28 mm et en coussinet à 70 mm.

De la même manière, le vignettage est très bien géré grâce aux corrections automatiques mentionnées ci-dessus. En les désactivant, on constate un certain assombrissement des bords, qui perdure jusqu’à f/4. 

Ambiance laiteuse – Sony A7 III, Sigma 28-70 mm f/2,8 DG DN Contemporary – 34 mm, f/4, 1/500s, 100 ISO

Du côté des aberrations chromatiques, le 28-70 mm livre une partition très maîtrisée. Nous avons seulement réussi à trouver une (très) légère frange violette sur un détail métallique en contre-jour. C’est dire…

Charpente métallique – Sony A7 III, Sigma 28-70 mm f/2,8 DG DN Contemporary – 65 mm, f/9, 1/80s, 800 ISO

De même, le flare est particulièrement discret. Seule une petite bulle verte peut apparaître en contre-jour. Dans le même registre, notez que la perte de contraste est très modérée. Les lentilles FLD et SLD semblent ici très bien jouer leur rôle. 

Staburst fever – Sony A7 III, Sigma 28-70 mm f/2,8 DG DN Contemporary – 28 mm, f/14, 1/30s, 250 ISO

Enfin, l’ouverture à f/2,8 permet de jouer aisément avec la profondeur de champ. À ce titre, la bonne surprise vient de la distance minimale de mise au point, qui s’avère très courte : 19 cm au grand angle, 38 cm en télé. De quoi capturer de belles photos en proxiphotographie, en profitant d’un bokeh très harmonieux (mais avec un peu d’onion ring en cherchant bien). D’une manière générale, les transitions entre le sujet et son arrière-plan sont assez souples, facilitant la capture de belles photos de portrait ou de packshot

Bokehlicious – Sony A7 III, Sigma 28-70 mm f/2,8 DG DN Contemporary – 70 mm, f/2,8, 1/400s, 400 ISO

Enfin, comme le 16-28 mm de Sigma, l’objectif permet d’obtenir facilement un effet starburst à 18 branches assez sympathique dès f/9, grâce à l’iris à 9 lamelles. 

Autofocus et (absence de) stabilisation

Comme indiqué plus haut, ce zoom 28-70 mm s’équipe d’une motorisation pas-à-pas. Cette dernière doit se montrer rapide, précise et silencieuse. Sur ce dernier point, l’objectif fait un sans-faute, la motorisation étant parfaitement inaudible. Un point que devraient apprécier les photographes événementiel, notamment. 

Heure bleue à la Porte Dorée – Sony A7 III, Sigma 28-70 mm f/2.8 DG DN Contemporary – 28 mm, f/2,8, 1/60s, 800 ISO

Couplé à notre Sony A7 III, les performances de l’autofocus sont honorables. D’une manière générale, l’accroche du sujet est rapide, de jour comme de nuit. De même, le focus breathing est très bien maîtrisé. Nous avons seulement rencontré quelques soucis AF sur des sujets aux mouvements très rapides, situés à faible distance. Heureusement, ce phénomène reste limité.

Chantereines – Sony A7 III, Sigma 28-70 mm f/2.8 DG DN Contemporary – 52 mm, f/2,8, 1/250s, 100 ISO

Au global, le suivi du sujet s’effectue sans souci et sans hésitation. À ce titre, les photographes de portrait seront heureux de pouvoir profiter de la détection et du suivi de l’œil du sujet (humain ou animal). 

Cécile – Sony A7 III, Sigma 28-70 mm f/2.8 DG DN Contemporary – 65 mm, f/3,2, 1/125s, 100 ISO
Fripouille – Sony A7 III, Sigma 28-70 mm f/2.8 DG DN Contemporary – 31 mm, f/2,8, 1/500s, 250 ISO

Enfin, notez que ce transstandard signé Sigma fait l’impasse sur la stabilisation optique. Un point que nous observions déjà sur le 16-28 mm de la marque – et qui permet de minimiser la taille et le poids de l’objectif. 

Sur le terrain, l’objectif se repose donc entièrement sur la stabilisation du capteur de notre boîtier. Avec notre Sony A7 III, nous sommes parvenus à obtenir des images nettes à 1/10s à 60 mm. 

Sur les rives du Rhin – Sony A7 III, Sigma 28-70 mm f/2.8 DG DN Contemporary – 61 mm, f/2,8, 1/10s, 6400 ISO

Face à la concurrence

Étant apparue sur le marché en 2013, la monture E de Sony est la plus développée des montures hybrides, loin devant Canon et Nikon. Aussi, le Sigma 28-70 mm f/2,8 DG DN Contemporary rencontre plusieurs objectifs équivalents sur son chemin. Proposé à 849 €, il opte pour un positionnement tarifaire judicieux.

En premier lieu, mentionnons le Sony FE 24-70 mm f/2,8 GM II. Deuxième génération du transstandard de Sony, cet objectif offre des prestations de très haute volée. Il s’avère également plus léger et moins encombrant que la 1e génération de cet objectif (695 g). Seulement voilà : Sony fait payer très cher ses prestations, et cette optique d’excellence s’affiche au tarif de 2399 €.

Notez que la 1e génération reste dans la course (malgré une moins bonne réactivité et une plus grande sensibilité aux aberrations chromatiques). Neuf, il demeure onéreux (1749 €) mais devient beaucoup plus intéressant en occasion.

Le principal concurrent de cet objectif Sigma est évidemment le Tamron 28-75 mm f/2,8 Di III VXD G2. En termes de gabarit, de performances optiques, les deux objectifs offrent des performances globalement équivalentes – même si le Tamron réussit parfois à faire encore mieux en matière d’autofocus. Côté tarif, le Tamron est vendu 100 € plus cher que son concurrent de Sigma, étant proposé à 949 €

Mentionnons aussi le Samyang AF 24-70 mm f/2,8 FE, qui permet au fabricant coréen de mettre un pied dans l’univers des zooms autofocus. Cet objectif est intéressant grâce à un AF performant et un très beau bokeh. Par ailleurs, son prix de 899 € compense un poids élevé et des performances optiques perfectibles.

N’oublions pas le Sigma 24-70 mm f/2,8 GN DN Art. Ce dernier dispose d’une plage focale « classique », et se distingue par une finition premium. En termes de qualité d’image, son homogénéité est sans doute meilleure, avec une restitution des coins plus soignée. Par ailleurs, ses flous d’arrière-plans sont peut-être encore plus esthétiques, grâce à son diaphragme à 11 lamelles. Cependant, il ne peut faire oublier son poids (835 g) et son encombrement élevés (jusqu’à 122,9 mm de long). Il est proposé à 1099 €.

Enfin, pour un prix plancher, le Zeiss Vario-Tessar T* 24-70 mm f/4 ZA OSS offre de bonnes performances optiques, une stabilisation optique assez efficace et un gabarit assez compact. Le tout pour un tarif de 799 €. Revers de la médaille, son piqué est un peu moins bon. Et il n’ouvre qu’à f/4… 

Du côté de la monture L, ce Sigma 28-70 mm rencontre également 2 objectifs : le Panasonic Lumix S Pro 24-70 mm f/2,8 et le Leica Vario-Elmarit SL 24-70 mm f/2,8 ASPH. Tous deux offrent un excellent niveau de performances et sauront combler les attentes des photographes très exigeants. Toutefois, leurs mensurations et leur tarif dépassant les 2000 € les rangent dans une autre catégorie.

De fait, le Sigma 28-70 mm f/2,8 DG DN Contemporary est une option tout à fait intéressante pour les utilisateurs d’un hybride comme le Lumix S5 ou les Sigma Fp et Fp L.

À qui s’adresse le Sigma 28-70 mm f/2,8 DG DN Contemporary ?

Comme tous les objectifs transstandards, le Sigma 28-70 mm f/2,8 DG DN Contemporary offre une grande polyvalence et s’adresse donc à tous les photographes. Cela étant, sa plage focale tronquée au grand-angle (28 mm et non 24 mm) pourrait peut-être gêner celles et ceux aimant les plans larges, notamment pour du paysage ou de l’architecture. 

Bastion n°44 – Sony A7 III, Sigma 28-70 mm f/2.8 DG DN Contemporary – 28 mm, f/5,6, 1/320s, 100 ISO

Un point que Sigma compense (d’une certaine façon) en proposant une distance minimale de MAP très réduite, qui ouvre les portes à la proxiphotographie

Petite pousse – Sony A7 III, Sigma 28-70 mm f/2.8 DG DN Contemporary – 55 mm, f/5, 1/60s, 200 ISO

Dans tous les cas, son ouverture lumineuse, ses performances optiques et sa bonne réactivité en font un très bon compagnon dans tous les scénarios photographiques, de jour comme de nuit. 

Le rêve du collectionneur – Sony A7 III, Sigma 28-70 mm f/2.8 DG DN Contemporary – 35 mm, f/2,8, 1/40s, 400 ISO

Les photographes évoluant fréquemment dans des environnements poussiéreux pourraient néanmoins regretter l’absence de « vraie » tropicalisation. Cependant, cet objectif s’avère d’une remarquable compacité. De fait, il s’accorde à merveille avec des boîtiers comme les Sony A7C, A7 III et IV, le Sigma fp ou le Lumix S5.

Au final, cet objectif signé Sigma s’avère très plaisant à utiliser au quotidien. Avec son tarif remarquablement étudié, il devrait séduire sans difficulté les possesseurs d’un hybride en monture L et E voulant s’équiper sans se ruiner et voyager léger… et sans faire de concessions en matière de qualité d’image. 

Phototrend Test Sigma 28-70 mm f/2,8 DG DN Contemporary

Conclusion

Après un premier objectif transstandard performant mais assez lourd, Sigma change son fusil d’épaule – non sans un certain panache. Le Sigma 28-70 mm f/2,8 DG DN Contemporary réussit à offrir un rapport gabarit/performances/prix particulièrement séduisant

L’encombrement et le poids réduits n’engendrent (preque) aucun compromis sur la qualité d’image et la réactivité. L’objectif livre des performances très satisfaisantes : la sensation de piqué est bien présente, dès f/2,8, à toutes les focales. On regrettera simplement une légère mollesse des coins à la pleine ouverture – surtout au grand-angle –, ainsi que l’absence de la tropicalisation.

Rêverie – Sony A7 III, Sigma 28-70 mm f/2.8 DG DN Contemporary – 31 mm, f/4, 1/320s, 100 ISO

Au final, ce zoom 28-70 mm est une excellente surprise, et saura accompagner fidèlement les photographes équipés d’un hybride en monture L (Panasonic, Leica, Sigma) ou en monture Sony E.

Le Sigma 28-70 mm f/2,8 DG DN Contemporary est disponible au tarif de 849 € chez Digit-Photo, Miss Numérique, IPLN, Camara, Digixo, Photo-Univers et à la Fnac.

Test Sigma 28-70 mm f/2,8 DG DN Contemporary : zoom ultra-compact et lumineux
Fabrication / finitions
8.5
Qualité d'image
8
Ergonomie générale / praticité
8.8
Points forts
très bon piqué au centre dès la pleine ouverture
distance minimale de mise au point très courte
remarquablement léger et compact
très bon rapport qualité-prix
Points faibles
restitution des coins perfectible
pas de stabilisation
pas de tropicalisation
8.4
sur 10
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