Vidéo : le numérique, meilleur ami de l’argentique

Marier le plaisir de l’argentique avec la souplesse des fichiers numériques. C’est ce que propose Baptiste, de la chaîne EMGK Photographie. En scannant vos négatifs argentiques, vous pouvez reprendre la main sur le processus de fabrication de l’image, et ainsi obtenir le rendu que vous souhaitez réellement.

Numériser ses films : pour quoi faire ?

La méthode « traditionnelle » de développement de la pellicule est relativement simple (du moins dans la théorie). Deux options sont envisageables : réaliser le développement soi-même, dans son propre labo photo. Ou confier l’opération à un laboratoire spécialisé, permettant de récupérer des fichiers numériques ou des impression dites « digitales » (via une exposition au laser d’un scan des négatifs).

Dès lors, numériser soi-même ses négatifs présente plusieurs avantage, nous explique Baptiste, de la chaîne EMGK Photographie. D’une part, une réduction du coût ; d’autre part, la possibilité de reprendre la main sur le processus de « fabrication » de l’image finale.

Réaliser un scan de ses négatifs : plusieurs solutions

Grâce aux différentes techniques présentes sur le marché, la numérisation de négatifs n’a jamais été aussi facile. D’une part, il existe des scanners dédiés : certes onéreux, ils permettent d’obtenir de très bons résultats. On peut également utiliser son reflex ou son hybride (et une optique macro), ainsi qu’une table lumineuse. Enfin, on peut même utiliser son smartphone, via une solution comme le Picto Scanner ou les Digitaliza de Lomography.

On peut ainsi récupérer assez facilement ses images et les retravailler avec les logiciels de post-traitement « habituels ».

« On a aujourd’hui une technologie qui nous permet de récupérer facilement toutes ses images et surtout de pouvoir les retravailler et surtout les retoucher à son goût. Et je trouve que ce serait dommage de se priver de ce confort de travail sur ses images à domicile », explique Baptiste.

« Pour moi, c’est le vrai avantage de numériser ses pellicules à la maison : je suis le seul responsable du rendu de mes images. Et je ne dépends pas de l’opérateur du laboratoire qui va numériser mes images d’une certaine façon ou encore des automatismes d’un logiciel pour avoir les couleurs de mon image », indique-t-il.

Le négatif, une simple base de travail

Comme l’indique le photographe, la pellicule n’est pas une « vérité photographique ». Le négatif n’est qu’un support de données, qui sert à enregistrer les informations de lumière et de couleur, mais jamais une image terminée. Pour se transformer en image, ce négatif doit être interprété. Dans un cas, il est retravaillé par le photographe ou le tireur via l’agrandisseur. Dans l’autre cas, l’opérateur de scan va utiliser le logiciel d’un scanner qui va calculer les différentes couleurs.

Dans tous les cas, la phase d’interprétation et de transformation va varier selon la méthode, les logiciels et la personne qui va les utiliser. Avant, c’était le travail du tireur – et il existait donc une relation de confiance entre ce dernier et le photographe. eNumériser ses négatifs, c’est la possibilité de vraiment travailler ses images chez soi au moment de l’inversion des négatifs et d’obtenir réellement l’image que l’on veut. On peut ainsi obtenir le contrôle total sur les images sans laisser les automatismes ou les logiciels décider à sa place », indique le photographe et youtuber.

Comparaison du rendu d’une même image, travaillée avec différentes solutions

L’argentique et le numérique, deux méthodes de travail complémentaires

« Pourquoi travailler à l’argentique si c’est pour numériser les images ? », se demanderont certains photographes. Selon Baptiste, le but est de produire des images. Au-delà, tout dépend de ce que l’on cherche en termes de démarche.

D’un côté, il existe cette « joie organique de l’argentique » et ses surprises, couplée à la possibilité de travailler avec des boîtiers moyen format qui seraient inabordables en numérique. D’un autre côté, on retrouve « la versatilité et qualité des capteurs numérique ». Dès lors, il peut être très pertinent de coupler ces deux techniques pour parvenir au résultat tant désiré.

C’est d’ailleurs pour cette raison que de nombreux cinéastes continuent de filmer en argentique aujourd’hui. Baptiste prend ainsi l’exemple des derniers films de Star Wars, tournés en argentique avec un travail de post-production numérique par-dessus. « On a là une alliance des deux mondes », explique-t-il. Encore mieux : Dune a été filmé en numérique, imprimé sur pellicule et rescanné ensuite en numérique pour retrouver grain et texture. L’opposition entre argentique et numérique n’a pas lieu d’être. Au contraire, c’est l’alliance pratique des deux qui est pertinente.

Retrouvez les autres vidéos de Baptiste sur sa chaîne EMGK Photographie sur sa chaîne Youtube et son compte Instagram.