Prise en main du Lumix S1, le nouvel hybride plein format de Panasonic

Après avoir été le premier à croire au format hybride avec le G1, un hybride micro 4/3 lancé en 2008, Panasonic frappe fort en ce début d’année en dévoilant les Lumix S1 et S1R, deux hybrides plein format à la fiche technique surboostée. Vidéo 4K60p, double stabilisation, viseur 5760K points, écran triaxial tactile de 2100K points, ergonomie digne d’un reflex et boîtier ultra résistant, etc.

Bref, Panasonic tape fort avec un boîtier dont les specs sont taillés pour séduire. Nous avons pu prendre en main la version Lumix S1, doté d’un capteur plein format de 24,2 Mpx, lors de l’annonce de lancement international à Barcelone la semaine dernière, ce qui nous a permis de découvrir un peu plus en profondeur ce boîtier et de réaliser des photos et vidéos avec. Voici ce que nous avons retenu.

Prise en main et ergonomie

Toute rencontre avec un boîtier commence par la prise en main. Que donne le boîtier une fois pris dans la paume de ma main. Pour les Panasonic S1 et S1R, rappelons que nous sommes en présence d’un mirrorless. Quoi, ce n’est pas évident ? Pas vraiment… Si je met ce boîtier dans la main d’un photographe dans une grotte, je suis sûr qu’il me dira « quoi, Panasonic s’est mis au reflex ? ». Le décor est planté. Lourd. Massif. Et lourd. Voilà ce qu’on peut dire à première vue du S1 et S1R une fois l’avoir pris en main.

Avec un peu plus d’un kilo sur la balance boîtier nu (1,020kg pour être précis, avec carte mémoire et batterie), le Lumix S1/S1R devient l’hybride plein format le plus lourd du marché, même devant le dernier Olympus O-MD E-M1X qui nous avait également surpris. En ajoutant le 24-105mm f/4 qui est l’objectif de kit, on est à 1,7kg.

Pourquoi en 2019 faire un hybride si lourd, alors que justement la proposition de valeur de l’hybride se place dans la compacité et la légèreté grâce à la suppression du mécanisme de miroir ? C’est la question à 1 million, et tous les constructeurs arrivés après Sony semblent prendre cette voie, plus ou moins fortement. Pour une meilleure ergonomie ? Oui, c’est certain, le Panasonic S1/S1R offre une ergonomie exceptionnelle pour un hybride, et même les photographes aux paluches imposantes n’arriveront pas à venir à bout de la poignée de ce boîtier.

Avec le grip, encore plus massif

Mais Panasonic a présenté son hybride comme « le full frame sans compromis ». Et pourquoi faudrait-il qu’un hybride plein format soit plus compact ? Pour Canon et Nikon, c’est un argument pour leur clientèle qui est habituée aux plein format lourds, mais pour Panasonic, qui explore une terre vierge, pourquoi pas ? C’est la philosophie choisie, et cela se défend.

Car grâce à cette taille, Panasonic offre une ergonomie sans compromis, là où certains déplorent l’étroitesse des boîtiers de la concurrence (suivez mon regard).

Huge !

Sur ce boîtier, Panasonic est ainsi capable de placer un viseur ultra-défini de 5,760 millions de points, le plus défini du marché à l’heure actuelle. Ce viseur OLED dispose d’une fréquence d’affichage pouvant aller jusqu’à 120fps (par défaut à 60fps pour économiser la batterie) avec un délai de 0,005sec, supprimant tout blackout. Le dégagement oculaire de 21mm et un grossissement à 0,78x permettent un niveau de confort que nous avons vraiment apprécié.

De chaque côté du viseur, on trouve un bouton : l’un permet de régler le choix entre viseur/écran/détecteur oculaire, l’autre permet de réduire l’étendue de l’affichage pour voir toute l’image au centre d’un coup d’oeil, solution utile tellement le viseur peut être vaste pour certains. Petit détail sympa : lorsque l’on change de focale avec la bague de zoom, la focale apparaît dans le viseur. C’est très intelligent pour savoir à quelle focale on se trouve sans quitter les yeux du viseur.

Sur le dessus du boîtier, un écran de contrôle permet d’afficher 19 informations de prise de vue, et peut être rétroéclairé grâce à un petit bouton « lumière » situé à côté de lui. En appuyant sur ce bouton, on découvre également que quelques touches comme la touche lecture, la touche Q (Quick pour accéder aux réglages) la touche Retour, Disp. et la Corbeille. Dommage que tout ne s’allume pas, mais cela offre déjà un premier point de repère au photographe perdu dans le noir.

L’écran et/ou le viseur disposent d’un mode nuit, qui permet de passer à une vision des menus et informations de prise de vue rouge sur fond noir, pour permettre à l’oeil humain de conserver une vision de nuit. Pour les amateurs de photo de nuit, le mode Live View peut également être boosté pour augmenter la luminosité de la scène à l’écran (en augmentant le gain et réduisant le taux de rafraîchissement).

En termes de commandes, on retrouve sur le dessus gauche du boîtier une couronne avec les modes PASM, un mode vidéo M, un mode iA (auto) et trois modes personnalisés. Sous cette couronne, on retrouve l’option permettant de choisir la prise de vue simple, le mode rafale, le mode rafale 6K/4K (pour une rafale jusqu’à 60i/s), ainsi que l’intervallomètre et le retardateur.

Sur la droite, à côté de l’écran de contrôle, on retrouve le commutateur ON/OFF. Ce dernier est placé à un endroit assez bizarre je trouve, et il faudra s’y faire pour prendre le pli. Durant la prise en main, j’ai plus souvent essayé d’allumer ou d’éteindre le boîtier avec mon pouce gauche glissant sur la roue permettant de choisir le mode de déclenchement. Au moins, sa position le rend peu sujet aux allumages intempestifs dans le sac.

Sur le dessus de la poignée, derrière le déclencheur, on trouve trois boutons alignés : la balance des blancs, les ISO et la correction d’exposition. Petit détail qu’on adore : on peut régler le bouton pour qu’un simple appui permette de changer de manière incrémentale la valeur. Par exemple, pour la sensibilité ISO, chaque appui sur le bouton (qui dispose d’un petit picot pour savoir où l’on pose son doigt dans l’obscurité) permet de passer à la sensibilité supérieure. Il fallait y penser et c’est rudement pratique. Le boîtier dispose bien entendu de deux molettes avant/arrière, avec la possibilité de les personnaliser.

A l’arrière du S1/S1R, on retrouve les commandes classiques : lecture, choix des modes AF (AF-S, AF-C ou MF), choix des collimateurs, joystick, mode Q (Quick pour accéder rapidement aux réglages), roue codeuse avec bouton Menu/Set, bouton Retour, Disp. et Corbeille. Sans oublier le bouton d’enregistrement vidéo qui se cache près du viseur. Un nouveau bouton Lock fait également son apparition pour verrouiller certaines touches. Une grande partie des boutons sont personnalisables.

Sur la face avant du boîtier, on retrouve deux boutons personnalisables et un commutateur avec deux positions qui permet d’attribuer un réglage secondaire à la majeure partie des boutons. Voilà pour le tour du propriétaire. Avec son liseré rouge sous la couronne des modes et ses formes anguleuses, on notera que Panasonic a poursuivi le style initié par le G9.

En termes de stockage, Panasonic a choisi d’utiliser une carte SD UHS-II… et une carte XQD, avec un double slot mémoire ! L’emplacement XQD sera bien entendu compatible CF Express. Le boîtier dispose d’une connectique USB-C qui permet d’alimenter le boîtier lors de la prise de vue et de le recharger en USB, un plus non négligeable.

En parlant d’autonomie, le Lumix S1R est donné pour 360 images (jusqu’à 1150 images avec le mode éco) et le S1 permet de réaliser 380 images (jusqu’à 1150 images avec le mode éco).

La batterie aussi est grosse !

L’écran 3 pouces de 2,1 Mpx du S1/S1R n’est pas sur rotule, mais s’oriente sur trois axes (vers le haut, vers le bas et sur le côté, à la manière de l’écran du Fuji X-T2/X-T3. Il est bien entendu tactile. Pourquoi pas de rotule, dans l’ADN de Panasonic avec ses GH ? C’est la question que l’on s’est posé, et la réponse a été une démonstration de la résistance de cet écran, en tenant le boîtier par le bout de l’écran sorti. Panasonic a donc choisi la solution qui lui semblait la plus robuste.

Finalement, nous avons apprécié l’ergonomie du boîtier, sauf son poids. Mais Panasonic a plusieurs arguments techniques qui permettent de compenser cet embonpoint.

Le premier boitier plein format à adopter la 4K 60p

Panasonic a lancé le premier mirrorless, puis le premier mirrorless 4K avec le GH4 et lance aujourd’hui le premier mirrorless plein format 4K60p avec les Lumix S1 et S1R.

Sérieusement, on se demande pourquoi personne ne s’y est mis avant, surtout Sony qui a une gamme Alpha dédiée à la vidéo avec l’A7S. La vidéo 4K 60p, c’est un véritable rêve pour tout vidéaste qui se respecte, car cela permet de filmer à 60p puis de monter à 25p et utiliser des ralentis sur n’importe quelle scène, sans avoir à passer par du Full HD comme le font certains boîtiers.

Par manque de temps, nous n’avons pas beaucoup testé la qualité vidéo du boîtier, mais avons tout de même réalisé une petite vidéo en slow motion pour vous montrer ce que le boîtier a dans le ventre en termes de qualité et piqué en vidéo.

Cette vidéo a été réalisée avec le 70-200mm f/4 Macro O.I.S en Full HD 180fps et avec la double stabilisation :

Panasonic S1 - slow motion 180fps en Full HD 1080p

On notera un détail important : sur le S1, la vidéo 4K 60p implique un crop 1,5x (APS-C) là où ce n’est pas le cas en 30p sur le S1 et en 60p ou 30p sur le S1R. Panasonic propose donc la 4K sur du plein format sans cropping sauf sur le S1 en 4K 60p.

Le boîtier est également capable de réaliser des timelapses en 8K… en post-production sur ordinateur et seulement avec le S1R. En interne, il faut se contenter du timelapse vidéo en 4K.

Pour les vidéastes, Lumix prévoit d’aller encore plus loin sur le Lumix S1 grâce à une mise à jour optionnelle et payante qui permettra l’enregistrement 4K 60p/50p en 4:2:2 10-bit en externe, et en interne jusqu’à la 4K 30p/25p, avec le support du V-Log. La taille du boîtier joue sûrement beaucoup sur cette possibilité, en évitant au boîtier de trop chauffer lors de l’utilisation du mode vidéo puisque les circuits et éléments sont moins « compressés » les uns aux autres pour gagner de la place.

Réactivité du Panasonic S1

Panasonic se targe de proposer un autofocus DFD ultra rapide à 0,08 seconde avec son 24-105mm f/4 Macro O.I.S. Ayant pris en main un modèle de pré-production dont le logiciel interne n’était pas finalisé, il est difficile de se prononcer sur la réactivité effective du boîtier.

Malgré tout, de manière générale l’ensemble est réactif : à l’allumage, en passant l’oeil dans le viseur, aucun lag n’est ressenti, ceci grâce au nouveau processeur Venus Engine. La rafale de 9 i/s en AF-S et 6 i/s en AF-C semble également être respectée. Nous avons cependant ressenti quelques lenteurs d’AF avec l’objectif 70-200mm, mais Panasonic nous a confirmé qu’il s’agissait d’un problème de firmware et que ce dernier sera flashé d’ici la sortie pour offrir des performances de haut vol.

Nous avons particulièrement apprécié les différents modes Autofocus basés sur l’IA, comme le mode permettant de détecter les visages (et l’oeil) ainsi que les objets. A l’usage, en choisissant ce mode vous apercevez dans le viseur (ou à l’écran en Live View) des carrés et rectangles entourant les différents éléments détectés sur la scène. Cela fonctionne très bien avec les personnes. L’appareil permet ensuite de choisir l’élément que l’on veut suivre en appuyant de manière successive sur le bouton AF, et il s’y accroche. On dirait dans le viseur que cette fonction est beta, mais non, c’est le rendu final 😉

L’AF détecte les sujets grâce à l’intelligence artificielle (ces petits carrés ou rectangles)

En termes de sensibilité, l’AF est annoncé comme sensible à -3EV en conditions de faible contraste (brouillard par exemple) et à -6EV en cas de faible luminosité. En faible lumière, le boîtier a été capable d’accrocher correctement son sujet, mais ici encore, il faudra attendre une version finale pour tirer des conclusions.

Quelques photos et vidéos réalisées au Panasonic S1

Durant notre prise en main, nous avons pu réaliser quelques photos et vidéos dans différentes configurations et avec différents objectifs, comme le Lumix S Pro 50mm f/1.4, le Lumix S Pro 70-200mm f/4 O.I.S et le Lumix S 24-105mm f/4 Macro O.I.S. Voici une sélection de photos réalisées avec ces optiques, directement sorties en JPEG depuis le boîtier puis redimensionnées pour le web.

50mm f/1.4 façon Panasonic S : devinez le poids ?

Ces images ont été prises avec un boitier et des optiques de pré-production donc nous ne pouvons pas tirer de conclusion sur la qualité d’image, ni vous présenter les images en pleine résolution en téléchargement, mais vous pouvez cliquer sur les photos pour avoir un premier aperçu.

Photos prises avec le Lumix S 24-105mm f/4 Macro O.I.S

DC-S1 - LUMIX S 24-105/F4 - 85 mm - ¹⁄₂₀ s - ƒ / 5,0 - ISO 1000
DC-S1 – LUMIX S 24-105/F4 – 85 mm – ¹⁄₂₀ s – ƒ / 5,0 – ISO 1000
DC-S1 - LUMIX S 24-105/F4 - 105 mm - ¹⁄₃₀ s - ƒ / 4,0 - ISO 1600
DC-S1 – LUMIX S 24-105/F4 – 105 mm – ¹⁄₃₀ s – ƒ / 4,0 – ISO 1600
DC-S1 - LUMIX S 24-105/F4 - 105 mm - ¹⁄₁₂₅ s - ƒ / 4,0 - ISO 800
DC-S1 – LUMIX S 24-105/F4 – 105 mm – ¹⁄₁₂₅ s – ƒ / 4,0 – ISO 800
DC-S1 - LUMIX S 24-105/F4 - 105 mm - ¹⁄₂₀₀ s - ƒ / 4,0 - ISO 100
DC-S1 – LUMIX S 24-105/F4 – 105 mm – ¹⁄₂₀₀ s – ƒ / 4,0 – ISO 100

Photos prises avec le Lumix S Pro 50mm f/1.4

DC-S1 - LUMIX S 50/F1.4 - 50 mm - ¹⁄₁₂₅₀ s - ƒ / 1,4 - ISO 400
DC-S1 – LUMIX S 50/F1.4 – 50 mm – ¹⁄₁₂₅₀ s – ƒ / 1,4 – ISO 400
DC-S1 - LUMIX S 50/F1.4 - 50 mm - ¹⁄₂₅₀ s - ƒ / 1,4 - ISO 100
DC-S1 – LUMIX S 50/F1.4 – 50 mm – ¹⁄₂₅₀ s – ƒ / 1,4 – ISO 100
DC-S1 - LUMIX S 50/F1.4 - 50 mm - ¹⁄₂₅₀ s - ƒ / 1,4 - ISO 100
DC-S1 – LUMIX S 50/F1.4 – 50 mm – ¹⁄₂₅₀ s – ƒ / 1,4 – ISO 100
DC-S1 - LUMIX S 50/F1.4 - 50 mm - ¹⁄₂₅₀ s - ƒ / 2,0 - ISO 100
DC-S1 – LUMIX S 50/F1.4 – 50 mm – ¹⁄₂₅₀ s – ƒ / 2,0 – ISO 100
DC-S1 - LUMIX S 50/F1.4 - 50 mm - ¹⁄₁₀₀ s - ƒ / 1,4 - ISO 1600
DC-S1 – LUMIX S 50/F1.4 – 50 mm – ¹⁄₁₀₀ s – ƒ / 1,4 – ISO 1600

Photos prises avec le Lumix S Pro 70-200mm f/4 OIS

DC-S1 - LUMIX S 70-200/F4 - 200 mm - ¹⁄₂₅₀ s - ƒ / 4,0 - ISO 51200
DC-S1 – LUMIX S 70-200/F4 – 200 mm – ¹⁄₂₅₀ s – ƒ / 4,0 – ISO 51200
DC-S1 - LUMIX S 70-200/F4 - 200 mm - ¹⁄₃₂₀ s - ƒ / 4,0 - ISO 2000
DC-S1 – LUMIX S 70-200/F4 – 200 mm – ¹⁄₃₂₀ s – ƒ / 4,0 – ISO 2000
DC-S1 - LUMIX S 70-200/F4 - 158 mm - ¹⁄₆₀ s - ƒ / 4,0 - ISO 8000
DC-S1 – LUMIX S 70-200/F4 – 158 mm – ¹⁄₆₀ s – ƒ / 4,0 – ISO 8000

Je n’ai pas parlé de la double stabilisation de Panasonic, qui est utilisée par le 70-200mm f/4 et le 24-105mm f/4. Elle est tout simplement bluffante et permet de gagner 6 stops selon Panasonic. Dans notre cas, nous avons par exemple de réussir des images nettes à main levée à 1/15s à 200mm, sans aucun problème.

DC-S1 - LUMIX S 70-200/F4 - 200 mm - ¹⁄₁₅ s - ƒ / 5,6 - ISO 2000
DC-S1 – LUMIX S 70-200/F4 – 200 mm – ¹⁄₁₅ s – ƒ / 5,6 – ISO 2000, bravo la double stabilisation !

Panasonic montre une fois encore que le choix ne doit pas se faire entre le capteur ou l’objectif, mais bien avec un mélange des deux pour la stabilisation la plus efficace, une caractéristique qu’il partage également avec Olympus.

Nous avons également testé le mode haute résolution du boîtier, mais la photo générée est au format RAW et nous ne pouvons pas encore la dérawtiser. Il faudra donc patienter encore un peu, mais pour avoir regardé le niveau de détails sur l’écran, ce mode est concluant.

Panasonic S1 : du lourd !

En conclusion de cette première prise en main, nous pouvons dire que Panasonic envoie vraiment du lourd à l’attention des utilisateurs habitués au plein format avec les S1/S1R. Nous n’avons pas pu avoir suffisamment de temps pour explorer tous les méandres de ces deux boîtiers qui mériteraient une journée de RTT rien que pour consulter et comprendre tous les éléments de leurs menus (on se demande combien de pages compte le manuel d’utilisation) mais on peut déjà dire que Panasonic a marqué les esprits des journalistes présents lors de cet événement en proposant un boîtier complet et finalisé qui augure de très bonnes choses pour la monture L et le plein format en 2019 chez Panasonic.

Le seul hic, c’est le poids global de ce boîtier + objectif. Les plus malins pourraient dire que Panasonic a lancé un reflex plein format sans miroir, et ce serait presque vrai. L’électronicien japonais reprend ainsi la robustesse des reflex plein format en ajoutant tous les ingrédients possibles et imaginables attendus par les professionnels. Mais pour ceux qui se sont habitués à photographier avec un hybride APS-C, micro 4/3 ou même plein format comme un Alpha de Sony, le passage chez Panasonic et ses S1 se fera à coup de tendinites, ou alors de longues séances pour muscler vos poignets. Malgré tout, une partie de la clientèle privilégie la robustesse et l’ergonomie à la compacité, et Panasonic a toujours sa gamme micro4/3 pour ceux qui recherchent du compact et du léger, notamment avec les optiques.

Voici un comparatif Panasonic Lumix S1 + Canon EOS 5DS R, Nikon D850 et le dernier Olympus OM-D E-M1X (au capteur 4/3) :

Nous avons déjà abordé le prix du boîtier dans notre article de présentation, mais voici un rappel. Le Lumix S1 sera disponible d’ici fin mars 2019 pour un tarif de 2499€ nu et en kit avec le 24-105mm f/4 OIS à 3399€. Pour le S1R, comptez 3699€ nu et 4599€ avec le 24-105mm f/4 OIS. Ces tarifs élevés collent très bien à ce que propose la concurrence sur le marché des hybrides plein format, Nikon Z6 et Canon EOS R.

Pour en savoir plus sur les spécifications techniques des Panasonic Lumix S1 et S1R :

Lumix S1 et S1R : l’artillerie lourde de Panasonic en hybride plein format