Photographe et skateur, Yassine Sellame mêle ses deux passions à travers des portraits originaux, réalisés à l’argentique. À travers sa série Skate boarding, il nous fait découvrir les rues de Casablanca, Marrakech ou encore Fès, à travers des clichés empreints de liberté.
Apparu dans les années 50 aux États-Unis, le skate se popularise dans les années 70, et devient rapidement une culture underground à part entière. Loin d’être un simple sport, le skate reste une philosophie de vie pour beaucoup – notamment pour les photographes.
Symbole de liberté, de persévérance et de laisser aller, le skate est souvent représenté comme une preuve de courage et d’indépendance – comme c’était le cas pour les Cholitas Bravas, ces femmes péruviennes pratiquant des sports extrêmes.
Né au Maroc, Yassine Sellame s’est rapidement passionné pour ce sport, qu’il considère aujourd’hui comme une véritable métaphore de la vie. Il s’agit d’un enseignement difficile, qui nécessite d’apprendre à tomber, de savoir prendre des risques, de se relever et de toujours recommencer – un défi que Yassine Sellame compare à la photographie.
C’est d’ailleurs par le skate que le jeune homme a commencé la photographie, après être parvenu à capturer un skateur en plein saut. Depuis, le photographe mêle ses deux passions au quotidien, à travers des clichés argentiques uniques.
L’aspect vieilli et presque usé de ses portraits – permis par l’argentique – fait également écho à l’équipement du skateur – témoin de leurs multiples échecs, tentatives et recommencements.
Ainsi, le photographe ne cherche pas qu’à figer des figures, mais également à capturer l’essence de toute une culture et d’un art de vivre.
Les clichés de sa série Skate Boarding sont réunis dans Marrakech on Skateboard, un ouvrage de 44 pages disponible aux éditions À la maison à 20 €. Vous pourrez retrouver l’intégralité de son travail sur son compte Instagram.
Le photographe étai également exposé dans le cadre du festival l’Œil Urbain 2023.
