© Celia D. Luna

Cholitas Bravas : Célia D. Luna célèbre les femmes boliviennes

Dans sa série Cholitas Bravas, la photographe d’origine péruvienne Célia D. Luna met à l’honneur les femmes indigènes de Bolivie. Photographiées en train de faire du skate ou des sports extrêmes en tenue traditionnelle, ces femmes – surnommées cholitas – montrent leur force tout en mettant en avant leur culture.

Cholitas Bravas
© Celia D. Luna

Artiste spécialisée dans la photographie de mode et de portrait, Celia D. Luna a grandi dans un contexte traditionnel très fort, entre le folklore des Andes et les traditions rurales du Pérou.

Désormais basée à Miami, elle continue de représenter les diverses cultures qui l’entourent à travers des séries photo colorées. Ainsi, ses clichés représentent toujours des femmes, toutes puissantes et uniques à leur manière, par leur origine mais également par leur force personnelle. 

Cette inspiration, Celia D. Luna la tient de sa propre enfance. Élevée par une mère célibataire, la photographe a toujours admiré les femmes fortes et indépendantes. Pour sa série Cholitas Bravas, elle s’est donc intéressée aux femmes d’un pays voisin au sien, la Bolivie, et subissant des problématiques similaires telles que la barrière ethnique. 

Cholitas Bravas : célébrer la différence

Animée par la volonté de représenter les femmes dans toute leur spécificité, Célia D. Luna a décidé d’aller à la rencontre des femmes de Bolivie, accompagnée de sa mère comme assistante. À la fois hommage et aventure, cette série photo vient ainsi honorer les cholitas mais également les femmes du monde, quelles qu’elles soient.

Cholitas Bravas
© Celia D. Luna

À l’origine, le terme cholita désigne une jeune femme bolivienne ayant une forte identification à la culture indigène et se réfère à la chola, la tenue traditionnelle aymara – peuple du la région du lac Titicaca. Pendant des décennies, ce nom a été détourné de façon péjorative dans l’espagnol familier, pour désigner quelqu’un de pauvre et dépourvu de droits. Le terme cholitas est ainsi devenu le symbole de la discrimination envers les peuples indigènes

Mais avec sa série Cholitas Bravas, la photographe prend le contrepied de ces discriminations et capture des jeunes femmes boliviennes pratiquant des sports extrêmes tels que le skate ou l’escalade dans leurs habits traditionnels. On découvre ainsi des femmes affichant fièrement leurs origines.

Le décalage entre la modernité du skate et les tenues des boliviennes produit ainsi des photographies uniques, célébrant les différences de culture tout en mettant en avant la force des femmes du monde.

Vous pouvez retrouver l’intégralité du travail de Célia D. Luna sur son site Internet et sur son compte Instagram.