Journaliste puis photographe, Alain Adler s’est immiscé sur les plateaux des plus grands films des années 1950 à 1960, afin d’en capturer les secrets de tournage. Sa photographie de plateau nous plonge dans les coulisses du cinéma à travers des portraits d’acteurs emblématiques. Ses clichés en noir et blanc seront exposés à la Galerie Roger-Viollet jusqu’au 24 juin.
Alain Adler, photographe de plateau
Né en 1923 en Hongrie dans une famille juive, Alain Adler et sa famille sont contraints d’immigrer à Paris dans les années 1930. En 1942, tout juste âgé de 19 ans, il entre dans la résistance communiste en intégrant les réseaux FTP-Moi, puis FFI en 1944, deux groupes qui participeront activement à la Libération.
Après la guerre, il devient journaliste et écrit pour le magazine Renouveau, un hebdomadaire local de la Haute-Loire. Il se lance alors dans la photographie, initialement afin d’illustrer et de compléter ses articles. Dans les années 1950, il est envoyé en reportage sur un plateau de cinéma et prend goût à cette photographie si particulière. Il entrera rapidement en collaboration avec les magazines l’Avant-garde, Ciné-Révélation ou encore Regards. De 1954 à 1964, il voit défiler devant son objectif les plus grandes stars du moment, et les acteurs qui, même s’il ne le sait pas encore, deviendront des icônes.
Brigitte Bardot, Anna Karina, Jean Gabin, Alain Delon ou encore Jean-Paul Belmondo ont tous été immortalisé par la photographie d’Alain Adler, notamment pendant les temps de pause des tournages. Le travail du photographe constitue ainsi une collection d’archives précieuses sur les coulisses du cinéma des années 1950 à 1960 – une décennie marquée par la Nouvelle Vague et riche en productions emblématiques.
Immersion sur les plateaux de cinéma à la Galerie Roger-Viollet
L’exposition « Alain Adler, la photographie de cinéma sur un plateau » présentée à la galerie Roger-Viollet jusqu’au 24 juin réunit une collection des photographies de plateau capturées entre sur une période allant de 1954 à 1964 – la seule qui ait été conservée. Une manière de (re)voir les films emblématiques du siècle dernier d’un nouvel œil.
Ces clichés du photographe ayant été réalisés entre deux scènes, ils révèlent un nombre incalculable d’indices sur les tournages et la réalisation des long-métrages. Certaines photographies mettent ainsi l’accent sur le travail des costumes, comme celui d’Audrey Hepburn, habillée par Givenchy pour son rôle dans le film Ariane.
Ainsi, les photographies d’Alain Adler permettent une immersion totale dans le cinéma d’époque. Une proximité se fait en effet ressentir à travers ces clichés au format carré 6×6 en noir et blanc. Les portraits eux, sont serrés et permettent non pas d’avoir une vision du plateau, mais d’avoir l’impression d’être soi-même sur le tournage.
Les quelques 12 000 clichés (!) qui sont parvenus jusqu’à nous ont été acquis en 1990 par l’Agence Roger-Viollet, et sont conservés par la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris. C’est ce patrimoine photographique d’une grande richesse que nous donne à voir la Galerie Roger-Viollet dans le cadre de sa nouvelle exposition. Plus de 80 tirages à découvrir jusqu’au 24 juin.
Informations pratiques :
Alain Adler, la photographie de cinéma sur un plateau
Galerie Roger-Viollet
Du 6 avril au 24 juin
6 rue de Seine, 75006 Paris
Du mardi au samedi de 11h00 à 19h00
Entrée libre et gratuite
