Lucio & Tarkus, Bolivie, 2022. © Nick Brandt, Courtesy Polka Galerie.

The Day May Break de Nick Brandt revient à la Galerie Polka

La Galerie Polka inaugure ces jours-ci le deuxième chapitre d’une exposition présentée l’année dernière : The Day May Break. Nick Brandt avait alors travaillé sur le changement climatique, en se focalisant plus particulièrement sur les conséquences auprès des hommes, femmes et enfants concernés. La première partie de ce projet avait été réalisée en 2020 dans des refuges et des réserves sauvages du Zimbabwe et du Kenya. Le photographe s’est rendu en Bolivie pour poursuivre son projet, en plaçant toujours les animaux et les hommes au premier plan, victimes égales des épisodes de sécheresse et des inondations.

Nick Brandt
Lineth & Kini, Bolivie, 2022. © Nick Brandt, Courtesy Polka Galerie.

Dès sa première série On This Earth (2001-2004), Nick Brandt a développé une approche de la photographie animalière dans une esthétique facilement identifiable, à contre-courant des canons du genre. Déjà, les animaux étaient représentés à travers des portraits singuliers, des portraits sensibles pris dans des conditions de studio.

AvecThe Day May Break, il réitère ce dispositif de mise en scène – à la différence qu’il place, côte à côte, l’animal et l’humain, sur une même image. Le dérèglement climatique est ainsi présenté concrètement, sans misérabilisme : le photographe ne montre pas les forêts desséchées ou les villages entiers ravagés par les inondations, il montre les êtres vivants frontalement.

Cette impression est renforcée par l’utilisation du moyen format et de focales fixes qui contraignent le photographe à se rapprocher de son sujet. Les animaux sont habitués à la présence humaine : une aubaine pour l’artiste. C’est ce qui lui permet d’effectuer ses mises en scène où le duo humain-animal est plongé dans une sorte de brume opaque créée artificiellement ; brume ou plutôt fumée d’un feu qui approche sans qu’il provoque de réaction particulière.

Nick Brandt
Juana & Hernak, Bolivie, 2022. © Nick Brandt, Courtesy Polka Galerie.

La destruction de l’habitat naturel ou construit est incarnée dans un corps, parfois dans un regard qui regarde directement l’objectif, un regard qui semble accusateur… ou résigné.

En ce début d’année 2023, Nick Brandt poursuit actuellement son travail, qui l’emmène dans le Pacifique Sud. En parallèle, un nouvel ouvrage sera disponible en février 2023 aux éditions Hatje Cantz – qui avaient également publié le premier chapitre en 2021.

Informations pratiques :
The Day May Break (Chapitre 2) de Nick Brandt

Galerie Polka
Du 25 janvier au 4 mars 2023
12, rue Saint-Gilles, 75003 Paris
Du mardi au samedi, de 11h à 19h
Entrée libre