Test Oppo Reno 8 Pro : séduisant mais inégal

7.7
sur 10

À la rentrée 2022, Oppo lançant son Reno 8 Pro, un smartphone orienté milieu de gamme aux grandes ambitions photographiques. En effet, il vient reprendre certains ingrédients de l’excellent Oppo Find X5 Pro – tout en étant vendu à un tarif plus accessible.

Quelle qualité d’image pouvons-nous obtenir avec ce smartphone prometteur ? Se montre-t-il à la hauteur du Find X5 Pro, tant pour le capteur principal que pour les optiques « secondaires » ? Pour le savoir, nous l’avons utilisé au quotidien pendant quelques semaines comme principal. Voici donc notre test photo de l’Oppo Reno 8 Pro.

Test Phototrend Oppo Reno 8 Pro

Reno : la gamme « intermédiaire » de Oppo

Débarqué dans nos contrées en 2018, Oppo fait partie des constructeurs les plus actifs du petit monde des smartphones. La marque s’arroge la 4e place du classement français (et mondial) des plus gros vendeurs de smartphones, avec 8,7 % de parts de marché.

Test Phototrend Oppo Reno 8 Pro

Au sein de son portfolio, la gamme Reno occupe un statut particulier. Ses smartphones se montrent plus abordables que ceux de la gamme Find X. Pour autant, ils reprennent bon nombre de technologies, afin d’offrir un rapport qualité-prix optimal. De fait, cet Oppo Reno 8 Pro n’est pas sans analogie avec le Samsung Galaxy S22. De par son tarif, il vient également se frotter aux iPhone 14.

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Mais surtout, il s’adresse à une cible jeune et connectée, grande consommatrice de contenus (jeux, vidéos et réseaux sociaux). De fait, Oppo vise à proposer un certain équilibre entre polyvalence, performances et tarif plus abordable.

Voici les caractéristiques techniques de l’Oppo Reno 8 Pro :

  • Écran : AMOLED, 6,7 pouces
  • Définition : 1080 x 2142 pixels
  • Appareil photo dorsal :
    • Un capteur principal Sony IMX766, 50 Mpx, type 1/1,56 pouce, photosites de 1 µm, optique équivalent 23 mm, f/1,8, AF à détection de phase multidirectionnel ;
    • Un 2e capteur Sony IMX 355 8 Mpx, type 1/4 pouce, photosites de 1,12 µm, optique ultra grand-angle équivalent 16 mm, f/2,2 ;
    • Un 3e capteur 2 Mpx, type 1/5 pouce, photosites de 1,75 µm, optique équivalent 22 mm, f/2,4, mode macro 4 cm.
  • Appareil photo frontal : capteur Sony IMX709, 32 Mpx, type 1/2,74 pouce, optique équivalent 21 mm, f/2,4
  • Vidéo : 4K 30 fps, FHD 60 fps, slow motion 120 fps (FHD) ou 240 fps (720p)
  • OS : Android 12, surcouche ColorOS 12.1
  • Processeur : Mediatek Dimensity 8100-Max
  • Mémoire vive : 8 Go
  • Batterie : 4500 mAh
  • Stockage : 256 Go
  • Dimensions : 161,2 x 74,2 x 7,34 mm
  • Poids : 183 g
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Tour Eiffel et Montmartre – avec, au premier plan, les voies de la gare de l’Est – Oppo Reno 8 Pro, 23 mm, f/1,8, 1/25s, 1478 ISO

Design et finitions : résolument premium

Au premier abord, l’Oppo Reno 8 Pro fait forte impression. Certes, il fait l’impasse sur l’écran au bords arrondis. Mais son design aux bords droits (qui rappellent légèrement les derniers iPhone…) et ses excellentes finitions sont très agréables.

Test Phototrend Oppo Reno 8 Pro

Ses mensurations sont quasiment identiques à celles de l’Oppo Find X5 Pro, à quelques millimètres près. Le terminal est assez haut (161,2 mm) et un peu large (74,2 mm). Cependant, il s’avère relativement léger : restant sous la barre des 200 g, il affiche 183 g sur la balance.

Test Phototrend Oppo Reno 8 Pro
À gauche, le Find X5 Pro ; à droite, le Reno 8 Pro

La partie supérieure accueille au centre un unique poinçon pour la caméra frontale, qui se montre plutôt discret. Le déverrouillage sécurisé s’effectue via le lecteur d’empreinte intégré à l’écran. Ce dernier est placé un peu bas sur l’écran, mais est rapide et efficace.

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Au bas du terminal, on retrouver une unique grille pour les haut-parleurs, ainsi qu’un logement pour 2 cartes Nano-SIM. Si le port USB-C inspire confiance, il fait l’impasse sur les transferts haute vitesse, étant seulement compatible USB 2.0. De même, on regrette l’absence de slot pour carte micro SD – heureusement, le stockage est de 256 Go. Sans réelle surprise, la prise jack est portée disparue.

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Comme l’Oppo Find X5 Pro, le Reno 8 Pro se différencie surtout par sa face dorsale. D’une part, on remarque les deux énormes cercles noirs, dédiés aux capteurs photo principal et à l’ultra grand-angle. De plus, l’intégration du bloc optique est (à nouveau) très réussie, le dos étant moulé d’une seule pièce. Certes, le Reno 8 Pro fait l’impasse sur le dos en céramique, mais le rendu esthétique est bien plus plaisant que sur la plupart des smartphones concurrents.

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Côté matériel : une fiche technique équilibrée

L’Oppo Reno 8 Pro est également pertinent du point de vue de ses caractéristiques. Comme indiqué plus haut, les terminaux de la gamme Reno reprennent bon nombre de composants inaugurés par les smartphones de la gamme Find X. Ils s’affichent cependant à un tarif plus abordable – moyennant quelques petites concessions. Et c’est justement ce « mix » qui est intéressant à analyser.

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Du côté de l’écran, l’Oppo Reno 8 Pro embarque un écran de 6,7 pouces – qui le destine nettement à un usage multimédia. La dalle, de type AMOLED, opte pour un rafraîchissement à 60 ou 120 Hz. C’est là qu’apparaît l’une des 1e concessions opérée par Oppo : point de fréquence dite « adaptative », comme sur l’Oppo Find X5 Pro.

Le terminal offre une restitution des couleurs satisfaisantes, ne cherchant pas à sur-saturer les teintes avec le mode par défaut. Néanmoins, la colorimétrie générale de l’écran tire légèrement vers le bleu. Un curseur permet d’ajuster la teinte de l’affichage à sa guise. Enfin, la luminosité maximale est bonne, permettant de lire l’écran en plein soleil sans trop de difficultés.

Test Phototrend Oppo Reno 8 Pro

Pour diminuer la facture – sans réduire le niveau de performances, Oppo a choisi une puce Mediatek Dimensity 8100-Max. Gravée en 5 nm, elle est moins haut de gamme que la puce Snapdragon 8 Gen1 qui équipe l’Oppo Find X5 Pro. Par ailleurs, cette puce est accompagnée de 8 Go de mémoire vive et de 256 Go de stockage (non-extensible).

Pour autant, l’Oppo Reno 8 Pro hérite de la puce Marisilicon X, inaugurée par le Find X5 Pro. Entièrement dédiée au traitement de l’image, elle doit procurer une puissance de calcul supérieure grâce à un ISP (Image Signal processor) et un NPU (Neural Processing Unit) hors pair. À la clé, dixit Oppo, un traitement des fichiers RAW plus rapide, une meilleure gestion du bruit numérique, une plage dynamique plus étendue et un rendu des couleurs plus fidèle à la réalité. Autant de points auxquels nous serons vigilants pendant ce test.

Au-delà, l’Oppo Reno 8 Pro mise sur un triple module photo. Point notable, il bénéficie du même capteur principal que le Find X5 Pro – ce qui est assurément une bonne nouvelle. On retrouve donc un capteur Sony IMX766, de type 1/1,56 pouces. Cependant, ledit capteur fait l’impasse sur la stabilisation.

En revanche, nous sommes un peu déçus par la timidité des optiques « secondaires ». Ces dernières sont loin d’être aussi bien pourvues que le module principal. L’ultra grand-angle hérite ainsi d’un capteur de très petite taille (type 1/4 pouce) avec une optique très peu lumineuse (f/2,2). Enfin, le 3e capteur du smartphone est de type 1/5 pouce, surmonté par une optique macro.

Test Phototrend Oppo Reno 8 Pro

Qualité d’image : l’Oppo Reno 8 Pro, un smartphone séduisant mais (largement) perfectible

D’une manière générale, l’Oppo Reno 8 Pro est assez polyvalent grâce à ses 3 objectifs. Point notable : contrairement au Find X5 Pro, ce modèle ne bénéficie pas du partenariat entre la marque chinoise et Hasselblad.

Sur le terrain, le smartphone est capable de livrer de belles images… mais réserve également quelques surprises.

Test Phototrend Oppo Reno 8 Pro
Paris-Brancion – Oppo Reno 8 Pro, 23 mm, f/1,8, 1/4700s, 109 ISO

Les images délivrées par le capteur principal possèdent un bon niveau de détails (pour un smartphone). Nous sommes assez proches de ce que l’Oppo Find X5 Pro permet d’obtenir. Ce qui est relativement logique puisque les deux terminaux disposent du même capteur principal – et de la fameuse puce Marisilicon X.

Mulhouse, début de journée – Oppo Reno 8 Pro, 23 mm, f/1,8, 1/2600s, 109 ISO

Au global, les images s’avèrent très propres. Même si, une fois encore, l’accentuation des détails est parfois un peu poussée. Un point que l’on retrouver sur la quasi-totalité des smartphones du marché. En revanche, nous sommes un peu déçus par le rendu des couleurs et du HDR.

L’appareil cherche parfois à « en faire trop », avec des verts très saturés, et un débouchage des ombres un peu excessif, avec un virage vers le bleu assez étonnant. Si le résultat devrait plaire à la majeure partie des acheteurs, les photographes chevronnés pourraient être un peu déçus.

Georges Brassens – Oppo Reno 8 Pro, 23 mm, f/1,8, 1/3000s, 101 ISO
Calanques, Cassis – Oppo Reno 8 Pro, 23 mm, f/1,8, 1/1800s, 103 ISO

En photographie de portrait, l’appareil réserve quelques surprises. Au global, la restitution du sujet est correcte. On apprécie notamment l’effet bokeh, avec de petites bulles à l’arrière-plan assez esthétique.

Néanmoins, les photos prises à l’ombre tirent parfois légèrement vers le bleu, tandis que la saturation des couleurs est trop prononcée sur les zones en plein soleil. .. Mais surtout, le détourage est largement perfectible, notamment au niveau des cheveux. Sur la 2e photo ci-dessous, la zone située au sommet du crâne a été « contournée », offrant un résultat peu engageant.

Mais surtout, aucun zoom n’est disponible : on est donc obligé d’employer la focale équivalent 23 mm, qui tend à déformer les traits du sujet !

Du côté de l’ultra grand-angle, le constat est plus décevant. À cause du couple « petit capteur + petite optique », le niveau de détails est assez indigeste au centre de l’image. Sur les bords, les déformations sont très importantes et la perte de détails est très marquée. Heureusement, le HDR est plutôt raisonnable. Le terminal sauve donc les meubles avec une bonne restitution des couleurs et des contrastes.

Grands Boulevards – Oppo Reno 8 Pro, 16 mm, f/2,2, 1/70s, 100 ISO
Aix-en-Provence – Grands Boulevards – Oppo Reno 8 Pro, 16 mm, f/2,2, 1/1800s, 103 ISO

L’interface de l’appareil photo propose un zoom x2. Hélas, c’est la douche froide. Le niveau de détails est très largement en-dessous de nos attentes. Pour compenser, l’appareil tente d’appliquer une suraccentuation des détails, qui achève de donner un côté très artificiel (voire granuleux) à nos images.

Tuileries – Oppo Reno 8 Pro, 23 mm, f/1,8, 1/2600s, 103 ISO
Début d’après-midi – Oppo Reno 8 Pro, 23 mm, f/1,8, 1/2600s, 107 ISO

Interloqués par ces piètres performances, nous analysons les données EXIF de nos images. Surprise : le terminal utilise en fait son capteur principal de 50 Mpx – en appliquant un recadrage x2 dans l’image. Malheureusement, les résultats sont très loin d’égaler ceux du le capteur principal (sans rognage). Pour faire baisser la facture, Oppo a choisi de faire l’impasse sur une optique dédiée au télézoom, qui aurait sans doute permis d’obtenir une meilleure qualité d’image. Ce choix technique est aujourd’hui difficile à justifier, tant les résultats de ce « vrai-faux zoom » sont médiocres.

From heaven – Oppo Reno 8 Pro, 23 mm, f/1,8, 1/2600s, 103 ISO

On se consolera avec le 3e capteur – qui ne sert donc pas au téléobjectif mais au mode macro. Dans les faits, la distance minimale de mise au point de 4 cm est davantage comparable à de la proxiphotographie. Sur le terrain, l’optique permet d’obtenir des résultats intéressants… mais le rendu des images est un peu artificiel. Les couleurs sont très saturées, les contrastes trop prononcés et les détails suraccentués artificiellement. De même, le rendu de l’effet bokeh appliqué à l’arrière-plan est assez étrange. En bref, cet objectif n’est pas inintéressant, mais il peine à nous convaincre pleinement.

Oppo Reno 8 Pro, optique macro, f/2,4, 1/1500s, 103 ISO

Dans sa communication, Oppo misait aussi beaucoup sur la caméra frontale de 32 Mpx, propulsée par un capteur type 1/2,74 pouce. Point notable, l’optique offre un mode « ultra-large » (0,8x), afin d’accueillir plus de monde sur les selfies. Cependant, le détourage manque (là aussi) de subtilité, et l’objectif s’avère très sensible aux effets de flare. Heureusement, le rendu des couleurs et des contrastes est plaisant.

La photo de nuit est un exercice très intéressant, car il met (très) clairement en exergue les qualités – et les défauts – des différentes optiques. Avec le capteur principal, les images sont très plaisantes, avec une très belle restitution de couleurs et des contrastes. Néanmoins, le niveau de détails n’est pas extraordinaire. La faute à un tandem lissage / sharpening prononcé. Résultat, en zoomant dans nos images, les détails semblent un peu brouillés.

Concorde – Oppo Reno 8 Pro, 23 mm, f/1,8, 1/17s, 2156 ISO
Métro Tuileries – Oppo Reno 8 Pro, 23 mm, f/1,8, 1/17s, 1193 ISO

De son côté, l’ultra grand-angle est particulièrement à la peine. Le bord des images est presque totalement flou. Heureusement, le centre conserve un assez bon niveau de détails. Mais il est évident que ce module est handicapé par son capteur de très petite taille (type 1/4 pouce). De plus, on observe une légère différence de rendu avec l’objectif principal.

Concorde, ultra grand-angle. Notez la différence de teintes par rapport à la photo précédente, prise à quelques secondes d’intervalle. Oppo Reno 8 Pro, 16 mm, f/2,2, 1/14s, 3466 ISO
Gare de l’Est – Oppo Reno 8 Pro, 16 mm, f/2,2, 1/14s, 3219 ISO

Enfin, le « vrai-faux téléobjectif » est clairement en retrait. Dès que la lumière baisse (y compris en journée), l’appareil affiche un message « gardez votre appareil stable pendant la prise de vue ». Signe que le capteur est à la peine pour capturer l’image, imposant un temps de pose assez long. Sans surprise, les images sont difficiles à exploiter. Certes, la scène est fidèlement reproduite, mais le niveau de détails est en berne.

Rue Monttessuy – Oppo Reno 8 Pro, 23 mm, f/1,8, 1/20s, 1453 ISO

Modes de prise de vue : du classique

Au chapitre des modes de prise de vue, l’Oppo Reno 8 Pro n’est pas avare. En premier lieu, on dispose d’un « vrai » mode Pro, qui permet de reprendre la main sur la plupart des paramètres de prise de vue (sensibilité ISO, vitesse, mesure de l’exposition, etc). Un mode équivalent est aussi présent en vidéo. Étonnamment, ce dernier se nomme « mode Film », ce qui n’est pas particulièrement explicite.

On dispose également de plusieurs modes supplémentaires : mode panoramique, mode sticker, mode ralenti… Il y en a pour (à peu près) tous les goûts. En revanche, les amateurs du mode X-Pan (conçu par Hasselblad) ou des modes de pose longue à main levée seront déçus, ces fonctions étant totalement absentes. Enfin, plus étrange encore : impossible de capturer des photos au format RAW, même avec le mode Pro.

Red move – Oppo Reno 8 Pro, 23 mm, f/1,8, 1/6s, 100 ISO

En vidéo, le terminal se permet également quelques petites concessions. Point de 4K 60 fps, mais seulement en 30 fps. Pour un framerate plus élevé, il faudra se contenter de la Full HD. Les images sont globalement plaisantes. On retrouve les mêmes qualités (et les mêmes failles) qu’en photo.

L’interface du « mode Film » de l’Oppo Reno 8 Pro

Heureusement, le niveau de crop appliqué par la stabilisation électronique est relativement modéré. Seulement voilà : ladite stabilisation est uniquement disponible avec le capteur principal. En clair, si vous filmez avec l’ultra grand-angle (ou avec le zoom numérique x2), attendez-vous à des images ayant la tremblote !

Interface et performance : l’Oppo Reno 8 Pro, smartphone agréable

En optant pour une puce Mediatek Dimensity 8100-Max, Oppo visait à offrir un excellent compromis entre performances… et économie. Le terminal tourne sous Android 12 (avant-dernière version en date). On retrouve la surcouche maison Color OS 12.1.

Heureusement, nos quelques appréhensions quant aux performances du terminal se sont très vite dissipées. Au quotidien, le smartphone fonctionne avec une grande fluidité. Même avec des jeux très gourmands en ressources comme Asphalt 9, l’Oppo Reno 8 Pro est particulièrement fluide. Et surtout, la chauffe est particulièrement bien maîtrisée, même en poussant les graphismes au maximum.

L’interface est parfaitement fluide, en toute circonstance. Comme sur l’Oppo Find X5 Pro, elle s’avère agréable à utiliser, sobre sans être dépouillée, intuitive sans être avare en réglages. En ouvrant un jeu, une petite cartouche permet d’accéder rapidement à certaines fonctions spécifiques : effectuer une capture vidéo, couper les notifications, etc. De même, trois modes de performances sont disponibles, afin d’optimiser le ratio puissance disponible/consommation d’énergie.

Et, contrairement à Huawei, le terminal embarque les services de Google. Aucun problème, donc, pour télécharger ses applications favorites depuis Google Play. 

Une autonomie très confortable

L’Oppo Reno 8 Pro intègre une batterie de 4500 mAh. C’est un peu moins que son cousin le Find X5 Pro. Cependant, cette batterie se divise en 2 cellules afin d’offrir une vitesse de chargement beaucoup plus élevée. Grâce à la charge filaire SuperVooc 80W (!), le terminal regagne sans efforts 50 % de batterie en 10 minutes environ. Une performance très impressionnante. Notons aussi la recharge sans-fil (non-réversible).

Sur le terrain, l’autonomie est très satisfaisante. En utilisation « classique », l’appareil dépasse la journée sans efforts. De même, le terminal peut durer quasiment toute une journée même en alternant jeux vidéo, longs-métrages sur Netflix et réseaux sociaux. De quoi rassurer les grands consommateurs de contenus.

À l’heure du bilan : l’Oppo Reno 8 Pro souffle le chaud et le froid

Au terme de ce test, l’Oppo Reno 8 Pro nous laisse un sentiment… contrasté. La liste des points positifs est loin d’être rachitique. L’écran offre une très bonne lisibilité, et le niveau de finitions est très bon. De même, l’autonomie et les performances brutes du terminal sont très satisfaisantes. Côté photo, le capteur principal, aidé par la puce Marisilicon X, livre des images plaisantes. Les scènes sont restituées avec justesse, bien que le HDR ait parfois la main un peu lourde.

Néanmoins, ces (très) bons points ne peuvent masquer totalement les quelques défauts de ce terminal. Ainsi, l’absence de « vrai » téléobjectif (remplacé par un zoom numérique x2) et les piètres performances de l’ultra grand-angle sont difficiles à justifier, y compris à ce niveau tarifaire.

Certes, Oppo cible une population jeune, connectée, grande amatrice de selfies et de vidéos… mais il est dommage que les optiques « secondaires » aient été à ce point délaissées.

De fait, la recette de cet Oppo Reno 8 Pro nous laisse un petit goût amer. Certes très agréable à utiliser au quotidien, ce smartphone reste aux portes de l’excellence. Il aura donc fort à faire pour s’imposer face à une concurrence ô combien affûtée.

L’Oppo Reno 8 Pro est disponible au tarif de 749 € à la Fnac et chez Boulanger.

Test Oppo Reno 8 Pro : séduisant mais inégal
Design
8
Ergonomie et prise en main
7.9
Fonctionnalités
7.7
Qualité d'image
7
Points forts
Design et finitions
Bonne qualité d'image avec le capteur principal, de jour comme de nuit
Niveau de performances général très satisfaisant
Bonne autonomie et recharge ultra-rapide
Points faibles
Qualité d'image en net retrait avec l'ultra grand-angle
Objectif macro anecdotique
Pas de "vrai" téléobjectif
Pas de capture en RAW, même avec le mode Pro
7.7
sur 10