Test Sigma 35 mm f/1,4 DG DN Art, focale fixe lumineuse et équilibrée

8.7
sur 10

Au printemps 2021, Sigma dévoilait une nouvelle focale fixe destinée aux hybrides plein format. Le Sigma 35 mm f/1,4 DG DN Art vient succéder à l’une des optiques phares de la prestigieuse gamme Art du constructeur japonais. Plus qu’une simple mise à jour, il inaugure une formule optique revue, une construction (un peu) plus légère et compacte, une bague d’ouverture manuelle et des joints d’étanchéité. Ainsi paré, cet objectif vise à devenir ni plus ni moins que l’un des objectifs incontournables de la monture E.

Les performances sont-elles au rendez-vous, tant en termes de qualité d’image que d’autofocus ? Nous avons pu tester cet objectif pendant plusieurs semaines, et voici donc notre test complet du Sigma 35 mm f/1,4 DG DN Art

Phototrend Test Sigma 35 mm f/1,4 DG DN Art

Sigma 35 mm : l’histoire de l’Art

Pour Sigma, le 35 mm f/1,4 est une véritable institution. Souvenez-vous : en 2012, l’opticien inaugurait en grande pompe sa gamme d’objectifs ART. Véritable porte-étendard de cette série premium, le Sigma 35 mm f/1,4 DG HSM Art a constitué un véritable tournant pour la marque, et s’était imposé comme une référence en termes de construction et de performances optiques. 

En 2018, Sigma décidait de « porter » cet objectif phare en monture Sony E, lui ouvrant les portes du monde de l’hybride. Toutefois, le constructeur n’avait pas revu la construction optique, se contentant d’une mise à jour de l’autofocus. Par ailleurs, son gabarit semblait quelque peu disproportionné

Dès lors, le Sigma 35 mm f/1,4 DG DN Art était particulièrement attendu par les aficionados Sigma – et, plus largement, par les photographes équipés en matériel Sony. Quel niveau de performances pouvons-nous en obtenir ? C’est ce que nous allons voir au cours de ce test. 

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Présentation du Sigma 35 mm f/1,4 DG DN Art

Vous l’aurez compris, ce Sigma 35 mm f/1,4 DG DN Art est bien plus qu’un simple dépoussiérage de son prédécesseur. L’opticien japonais a entièrement retravaillé la formule optique, afin de l’adapter aux différentes contraintes des montures E et L – comme le tirage mécanique beaucoup plus faible sur les hybrides que sur les reflex. 

L’objectif est composé de 15 éléments répartis en 11 groupes. Sigma n’a pas lésiné sur les lentilles spéciales. On dénombre ainsi 2 lentilles apshériques, un élément FLD (à dispersion ultra-faible), un élément ELD (Extraordinary Low Dispersion) et deux éléments SLD (Special Low Dispersion). 

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Ces derniers doivent ainsi lutter contre l’aberration chromatique, les reflets parasites (flare) et les « images fantômes » (ghosting) tout en améliorant la résolution optique. Il doit ainsi convenir parfaitement aux capteurs les plus définis (comme celui de l’A7R IV, doté de 61 Mpx). Enfin, selon Sigma, la formule optique doit aussi permettre d’éviter l’aberration en coma sagittale – ce qui devrait séduire les adaptes de l’astrophotographie. 

L’ouverture à f/1,4 est assurée par un diaphragme à 11 lamelles (contre 9 sur la version précédente). À la clé, un bokeh plus plaisant, aux transitions plus douces entre le sujet et l’arrière-plan.  

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Enfin, Sigma troque l’autofocus HSM (ultra-sonique) pour une motorisation pas-à-pas, censé se montrer plus progressif, plus rapide et plus silencieux. Elle doit également être plus adaptée à un usage vidéo. 

Voici la liste des caractéristiques techniques du Sigma 35 mm f/1,4 DG DN Art : 

  • focale : 35 mm
  • ouverture maximale : f/1,4
  • ouverture minimale : f/16
  • formule optique : 15 éléments répartis en 11 groupes (dont 1 élément FLD, 1 élément ELD, 2 éléments en verre SLD et 2 lentilles asphériques)
  • diaphragme : 11 lamelles circulaires
  • rapport de grossissement maximal : 0,18x
  • angle de champ : 63,4°
  • distance minimale de mise au point : 30 cm
  • diamètre du filtre : 67 mm
  • stabilisation d’image : non
  • tropicalisation : oui
  • montures compatibles : Sony E, monture L
  • autofocus : oui, moteur pas à pas
  • pare-soleil : oui, amovible
  • dimensions : 75,5 mm x 109,5 mm en monture E (75,5 mm x 111,5 mm en monture L)
  • poids : 645 g

Prise en main

Au-delà de la formule optique, Sigma a beaucoup travaillé à la réduction du poids (645 g vs 755 g et de l’encombrement (109,5 vs 118 mm) de son objectif. Concrètement, les efforts de la marque japonaise sont louables.

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Certes, en valeur absolue il n’est pas particulièrement léger et compact, mais les objectifs de la concurrence ont un gabarit globalement équivalent. On notera cependant qu’il demeure plus long et plus lourd que son principal rival, le Sony FE 35 mm f/1,4 GM

Extérieurement, on apprécie beaucoup la qualité de construction et des finitions de l’objectif. La sensation premium est indéniable, notamment grâce à la base du fût ou à la bague d’ouverture tout en métal

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Cette bague d’ouverture est d’ailleurs l’une des principales nouveautés de l’objectif. Point notable : deux commutateurs lui sont dédiés. Le premier permet de verrouiller la bague en position Auto – ou de l’éviter totalement. Il est situé sur le côté droit de l’objectif. Le second, beaucoup plus accessible, vient supprimer le « clic » lors de la rotation de la bague. Ce qui devrait séduire les vidéastes, à n’en pas douter. 

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On retrouve également un bouton AFL (verrouillage de l’autofocus), auquel on peut assigner la fonction de son choix. Enfin, un troisième commutateur permet de (dés)activer l’autofocus. Bon point, tous sont munis d’un détrompeur avec un fond blanc que le clic ou l’AF sont activés.  

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Mentionnons aussi la bague de mise au point, qui trône à l’avant de l’objectif. Particulièrement large, elle adopte un revêtement en caoutchouc offrant une très bonne préhension. Comme sur les autres objectifs pour hybrides, elle actionne un moteur interne et ne possède donc pas de butée. Sa course virtuelle est assez longue. Contrairement aux optiques de Tamron (et à certains de Sony), sa course est linéaire et ne dépend pas de la vitesse de rotation. Pour passer d’un sujet lointain à un sujet très proche, il faudra donc effectuer plusieurs mouvements du poignet. 

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Enfin, un mot sur le pare-soleil fourni. Ce dernier s’avère de très bonne facture et peut être ajouté/retiré avec aisance. On aimerait qu’il en soit ainsi sur tous les objectifs du marché. On apprécie en outre le petit bouton pour déverrouiller la rotation du pare-soleil. 

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In fine, Sigma nous propose un objectif de très bonne facture, présentant une excellente qualité de construction et de finitions. Sur ce point, l’opticien japonais fait un quasi-sans faute

Qualité d’image du Sigma 35 mm f/1,4 DG DN Art

De quelles performances optiques le Sigma 35 mm f/1,4 DG DN Art est-il capable ? Pour le savoir, nous l’avons utilisé avec deux boîtiers Sony plein format (A7 III et A9 II). N’hésitez pas à cliquer sur chacune des images pour les afficher en définition supérieure. 

Disons-le d’emblée : nous sommes particulièrement convaincus par la qualité d’image offerte par le Sigma 35 mm f/1,4 DG DN Art. Le constructeur livre une copie particulièrement soignée. On apprécie la « patte » colorimétrique Sigma, avec une tonalité tirant subtilement vers le bleu et des contrastes assez marqués. 

Phototrend Test Sigma 35 mm f/1,4 DG DN Art
Grand âge, grand cœur – Sony A7 III – Sigma 35 mm f/1,4 DG DN Art – 35 mm f/1,8, 1/2000s, 100 ISO

Dès la pleine ouverture, la sensation de piqué est très présente, au centre comme en périphérie. Seuls les coins sont légèrement en retrait. En fermant un peu le diaphragme, le piqué devient stratosphérique. Dès f/3,5, on obtient une très bonne homogénéité. Le sweet spot est atteint à f/5, où la différence entre le centre et les coins extrêmes devient anecdotique. 

Promenade – Sony A7 III – Sigma 35 mm f/1,4 DG DN Art – 35 mm, f/4,5, 1/1000s, 100 ISO

Sur le terrain, les images sont particulièrement nettes – exceptées à f/1,4 où les éléments sur les bords sont un peu mous. Si vous aimez capturer des images de nuit à main levée, l’ouverture à f/1,4 est assurément un atout. Mais pour des images ultra-piquées, n’hésitez pas (dans toute la mesure du possible) à fermer un peu le diaphragme. 

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Blue and gold – Sony A7 III – Sigma 35 mm f/1,4 DG DN Art – 35 mm, f/2,8, 3,2s, 100 ISO

L’objectif de Sigma était aussi très attendu au niveau du bokeh. Et de ce point de vue, le 35 mm f/1,4 DG DN Art est une vraie réussite. Certes, les esprits chagrins noteront l’effet d’œil de chat à la pleine ouverture. Hormis cela, la transition entre le sujet et l’arrière-plan se fait tout en douceur.

Phototrend Test Sigma 35 mm f/1,4 DG DN Art
Golden pavement – Sony A7 III – Sigma 35 mm f/1,4 DG DN Art – 35 mm, f/1,4, 1/6400s, 100 ISO

La moindre source de lumière se transforme en bulle de lumière, donnant un charme certain à vos images. Couplez ceci à une distance de mise au point particulièrement courte, et vous pouvez obtenir des clichés particulièrement esthétiques. 

Phototrend Test Sigma 35 mm f/1,4 DG DN Art
Bokehlicious – Sony A9 II – Sigma 35 mm f/1,4 DG DN Art – 35 mm, f/1,4, 1/3200s, 100 ISO
Phototrend Test Sigma 35 mm f/1,4 DG DN Art
Douceur – Sony A9 II – Sigma 35 mm f/1,4 DG DN Art – 35 mm f/1,4, 1/1250s, 100 ISO

Du côté des aberrations, les efforts de Sigma s’avèrent payants. Même en cherchant bien, nous n’avons pas réussi à trouver de trace d’aberrations chromatiques. De même, les effets de flare et de ghosting sont particulièrement maîtrisés. Sigma semble donc avoir pleinement réussi à gommer les défauts de ses précédents objectifs 35 mm f/1,4 Art. Et on apprécie également l’effet starburst assez présent (sans excès), l’objectif produisant de belles étoiles à 22 branches. 

Paris – New-York – Sony A7 III – Sigma 35 mm f/1,4 DG DN Art – 35 mm, f/8, 2s, 800 ISO

Enfin, l’objectif se montre assez modéré en matière de vignettage. Certes, un léger assombrissement des coins peut être noté à la pleine ouverture. Mais il est assez discret, est facile à corriger au post-traitement et disparaît très rapidement. Cela étant, nous avons parfois observé davantage de vignettage à f/8 ou f/9… Voilà qui est étrange !

Manhattant sur Seine – Sony A7 III – Sigma 35 mm f/1,4 DG DN Art – 35 mm, f/10, 8s, 50 ISO

Au final, Sigma réussit à livrer un objectif optiquement très réussi, capable de livrer des images d’excellente qualité. La sensation de piqué est particulièrement présente, et le rendu du bokeh est très plaisant. 

Retrouvez ci-dessous une sélection d’images capturées avec le Sigma 35 mm f/1,4 DG DN Art :

Autofocus et réactivité

Il fut un temps où les objectifs Sigma étaient parfois critiqués pour le manque de vélocité de leur autofocus. Pour faire taire ces critiques, le constructeur japonais a changé son fusil d’épaule. Exit la motorisation HSM des précédentes itérations du 35 mm f/1,4 Art. Place à un moteur pas-à-pas, promesse d’un AF plus précis, plus souple et plus adapté à la vidéo.

© Sigma

Et sur le terrain, il semble que les efforts de Sigma aient porté leurs fruits. Certes, le Sigma 35 mm f/1,4 DG DN Art n’est pas l’objectif le plus rapide du marché, mais l’objectif offre de très bonnes performances, y compris avec des sujets se déplaçant à grande vitesse. De ce point de vue, l’objectif offre une bonne réactivité et s’avère satisfaisant. 

Running in the night – Sony A7 III – Sigma 35 mm f/1.4 DG DN Art – 35 mm, f/2,2, 1/6s, 800 ISO

Nous sommes également séduits par la détection et le suivi de l’œil du sujet. L’accroche se fait sans délai ni hésitation. Couplez ceci au bokeh très plaisant et vous obtenez un objectif idéal pour les portraitistes.

Enfin, en basse lumière, nous avons été agréablement surpris par l’objectif. Là encore, le sujet est détecté sans difficulté et l’appareil déclenche sans souci. L’époque où l’AF était largué en basse lumière nous semble fort lointaine ! Sans réelle surprise, seules les très basses lumières posent un léger souci. Dans les environnements très faiblement éclairés, l’objectif se débrouille comme il peut, et peine parfois à « trouver » le sujet à accrocher. Mais en-dehors de ce cas bien précis, nous n’avons rencontré aucun souci avec l’autofocus Sigma 35 mm f/1,4 DG DN Art.

Damien in red – Sony A7 III – Sigma 35 mm f/1.4 DG DN Art – 35 mm, f/2, 1/40s, 6400 ISO

Enfin, l’objectif sera un bon compagnon pour les vidéastes, la motorisation AF étant très souple et totalement inaudible. Sans oublier, bien sûr, la bague d’ouverture manuelle décrantable. Néanmoins, la perfection n’étant pas de ce monde, le focus breathing s’avère particulièrement présent. En passant d’un sujet éloigné à un sujet très proche, on a presque l’impression de zoomer dans l’image…

(Absence de) stabilisation

Comme la quasi-totalité de ses concurrents, le Sigma 35 mm f/1,4 DG DN Art fait l’impasse sur la stabilisation optique. Est-ce un réel problème ? Non, car l’ouverture très lumineuse à f/1,4 permet de pratiquer la photo de nuit à main levée sans devoir opter pour une vitesse trop lente et/ou trop augmenter la sensibilité ISO. 

Glauqueland – Sony A7 III – Sigma 35 mm f/1.4 DG DN Art – 35 mm, f/4, 1/10s, 12800 ISO

Par ailleurs, la stabilisation optique des boîtiers Sony (et Panasonic) permet d’obtenir des photos nettes malgré des vitesses (très) lentes. Ainsi, nous avons réussi à obtenir des photos nettes à 1/8s sans difficulté. 

Face à la concurrence

Le moins que l’on puisse dire, c’est que les 35 mm ne manquent pas en monture E. À l’heure où nous écrivons ces lignes, on dénombre une bonne dizaine de références, tant chez Sony et Zeiss que chez les constructeurs « tiers » (Sigma, Tamron, Samyang). 

En premier lieu, impossible de ne pas évoquer le Sony FE 35 mm f/1,4 GM. Lancé en janvier 2021, cet excellent objectif offre d’excellentes performances. Lors de notre prise en main, nous avions particulièrement apprécié la qualité d’image. Dès f/1,4, les images fourmillent de détails, et le flou d’arrière-plan est très plaisant.

Qui plus est, l’objectif de Sony se targue d’être plus court (96 vs 119 mm) et plus léger (524 vs 645 g) que celui de Sigma. Cependant, impossible de passer à côté de la différence tarifaire entre ces deux propositions. Car à 1699 €, le Sony FE 35 mm f/1,4 GM fait payer (très) cher ses prestations, là où le Sigma 35 mm f/1,4 DG DN Art demeure « sagement » à… 849,99 € !

Citons aussi le Distagon T* FE 35 mm f/1,4 ZA. Lancé en 2015, cet objectif Zeiss commence à accuser son âge. En clair, il montre aujourd’hui ses limites, surtout sur les capteurs ultra-définis comme celui du Sony A7R IV. Il est aujourd’hui dépassé par les propositions de Sony et de Sigma, avec un rendu sur les bords un peu moins plaisant. En outre, il affiche un gabarit similaire à l’optique de Sigma, avec 630 g pour 112 mm de long. Vendu à 1199 €, il se permet d’être 350 € plus cher que le Sigma 35 mm f/1,4 DG DN Art, qui offre un bien meilleur rapport qualité-prix !

Du côté des constructeurs dits « tiers », on mentionnera en premier les Samyang AF 35 mm f/1,4 FE (version I et II). Ces derniers optent pour la même formule optique – et offrent donc une qualité d’image équivalente. Ils se différencient par leur autofocus, la version II (lancée en mars 2022) étant munie d’un moteur pas à pas linéaire (STM) plus adaptée à la vidéo et aux modes DmF et Eye AF des boîtiers Sony. Enfin, les deux versions sont vendues à des tarifs bien différents : la 1ère est proposée à 539 €, tandis que la seconde est disponible à 799 €, soit tout juste 50 € de moins que l’objectif de Sigma…

Notons aussi que Sigma propose un autre 35 mm encore plus lumineux. Le Sigma 35 mm f/1,2 DG DN Art. Véritable porte-étendard de l’opticien japonais, cet objectif offre une excellente qualité d’image (malgré un vignettage un poil prononcé). Mais il sera difficile de passer à côté de son poids de 1060 g, et de son tarif de 1359 €. Tant pour son poids que pour son prix, nous lui préférons donc ce Sigma 35 mm f/1,4 DG DN Art, qui offre un très bon équilibre entre qualité d’image, poids et prix

Enfin, n’oublions pas le « petit » Sigma 35 mm f/2 DG DN I Contemporary. Lancé fin 2021, cet objectif s’avère extrêmement séduisant, avec une très bonne qualité d’image et un bokeh très esthétique. Certes, il n’ouvre « que » à f/2, mais il se fait pardonner avec un poids-plume de 325 g. Enfin, on aime son tarif relativement contenu de 619 €

À qui s’adresse le Sigma 35 mm f/1,4 DG DN Art ?

La focale 35 mm est largement plébiscitée par la communauté des photographes. En effet, elle permet d’immortaliser un grand nombre de sujets, du paysage à la photo de rue en passant par le portrait ou l’urbex. Clairement, quel que soit votre pratique photo habituelle, il y a de grandes chances pour qu’un 35 mm puisse vous accompagner en toute circonstance. 

Grâce à son ouverture lumineuse à f/1,4, cet objectif de Sigma permet de jouer très facilement sur la profondeur de champ et d’obtenir un effet bokeh très satisfaisant. De fait, il pourra aussi se montrer agréable pour de la photo de nuit à main levée

Métrobizarre – Sony A7 III, Sigma 35 mm f/1,4 DG DN Art – 35 mm, f/1.4, 1/400s, 2500 ISO

En revanche, si vous appréciez les objectifs légers, ce 35 mm n’est pas vraiment fait pour vous. Oui, Sigma a consenti à de gros efforts pour réduire le poids de son objectif ; mais avec 635 g sur la balance, il n’est pas vraiment du genre à se laisser oublier au fond de notre sac. Mais c’est l’un des rares griefs que nous aurions à formuler à l’égard de cette optique, par ailleurs très séduisante. 

Conclusion

Au terme de ce test, le Sigma 35 mm f/1,4 DG DN Art nous laisse une impression positive. La sensation de piqué est très présente, même à la pleine ouverture. Le bokeh est très agréable à l’œil, et l’objectif permet de capturer des images très créatives et pleines de détails. De même, l’autofocus s’avère efficace dans la plupart des scénarios.

L’objectif n’est pas totalement exempt de défauts pour autant. Malgré la réduction du poids opérée par Sigma, l’objectif reste assez costaud. Si l’on apprécie beaucoup la nouvelle bague d’ouverture décliquable, l’effet de focus breathing est très prononcé. 

High-speed – Sony A7 III – Sigma 35 mm f/1.4 DG DN Art – 35 mm, f/16, 0,5s, 400 ISO

Mais ces points s’effacent rapidement devant la très bonne qualité d’image, les excellentes finitions et le positionnement tarifaire judicieux de cet objectif. Et à ce titre, nous le recommandons sans hésiter. 

Le Sigma 35 mm f/1,4 DG DN Art est disponible à partir de 849 € à la Fnac, chez Digit-Photo, Miss Numérique, IPLN, Digixo, Camara, Photo-Univers

Test Sigma 35 mm f/1,4 DG DN Art, focale fixe lumineuse et équilibrée
Fabrication / finitions
9.2
Qualité d'image
8.6
Ergonomie / praticité
8.2
Points forts
Très bon piqué dès la pleine ouverture et bokeh très esthétique
Construction métallique et finitions irréprochables
Nombreuses commandes manuelles
Bague d'ouverture déclicable
Ouverture lumineuse à f/1,4
Autofocus efficace
Bon rapport qualité/prix
Points faibles
Poids un peu élevé
Focus breathing en vidéo
8.7
sur 10
Responsable éditorial

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  1. j’ai 10 objectifs pour mon d610 (tamron24/70 g2 , 90 vc macro ,70/200 vc,150 600 ,samyang 14mm,24mm ,85mm, nikon 50mmf 1,4g 85mmf1,8 et sigma art 35
    je fais peu de photo 2000 en 8 ans et donc mes objectifs restent plus souvent dans leur boite et peu utilisé
    l’envie de faire photo me reprends et je les teste tous aucun probléme sauf le sigma 35 mm art qui n’a plus d’autofocus et je ne suis pas le seul a avoir ce problème ,reparation 140 euro c’est sur que je n’acheterai plus jamais un sigma ,car trop fragile et sensible electroniquement
    pour les autres ,aucun probleme c’est du costaud .